The Pro (La Pro) (The Pro)

Note: 3/5
(3/5 pour 10 avis)

Elle pète les plombs, elle guette les cons, elle allaite comme une bête, elle fume comme un pompier, elle pompe comme un fumier, elle est la dernière personne au monde à qui on voudrait confier des super-pouvoirs ! Elle est la pro !!!


Auteurs britanniques Image Comics Les petits éditeurs indépendants Maisons closes et prostitution Super-héros Super-héros rigolos Trash

C'est l'histoire d'une putain qui devient une super-héroïne. Mais son franc-parler et ses manières un peu rustres ne plaisent pas tellement aux autres super-héros.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série The Pro (La Pro) © Akileos 2003
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 10 avis)
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05/02/2004 | ArzaK
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Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Une péripatéticienne au pays des superhéros - Cette histoire a été initialement publiée en 2002. Elle est écrite par Garth Ennis, dessinées par Amada Conner, et encrée par Jimmy Palmiotti. Une jeune mère de famille boucle son budget en se prostituant le soir. Elle a un boulot mal payé en journée et elle est responsable d'un enfant en bas âge. Dans l'espace, non loin de la terre, un extraterrestre (the Viewer) prend le pari avec son robot familier que n'importe quel être humain peut devenir un héros au sens noble du terme s'il se voit doté de superpouvoirs. Évidemment il choisit cette jeune femme peu gâtée par la vie et il informe de son choix les superhéros en place qui sont tous des parodies des membres de la Justice League : the Saint (Superman), the Knight (Batman), the Squire (Robin), the Lady (Wonder Woman), the Lime (Green Lantern) et Speedo (Flash). Bien sûr, The Pro part en mission avec eux, mais elle fait tâche : elle jure, elle fume et elle tabasse les criminels sans pitié. Il s'en suit un échange de vue entre les superhéros bon teint et cette représentante du prolétariat dotée de superpouvoir, puis une nouvelle mission pour mettre fin à une prise d'otages par des terroristes. Ce court tome se termine sur une histoire de 8 pages dans laquelle The Pro est confrontée à The Ho, une autre péripatéticienne dotée de pouvoirs : elle possède 8 bras et une sacrée attitude. Garth Ennis est connu pour son penchant à rendre le plus offensant possible les histoires qu'ils racontent, en particulier sa série du Preacher et sa série de The Boys (à commencer par La règle du jeu). À la lecture de ce bref résumé, il n'est pas besoin de faire un dessin, le niveau de provocation agressive et gratuite atteint des records. D'ailleurs les premières pages font penser qu'il s'agit d'une blague potache vite lue et vite oubliée. Mais une première particularité attire l'attention : malgré le métier de la dame, les illustrations ne jouent pas sur le registre de l'érotisme ou de la pornographie. On voit tout juste passer sa poitrine dénudée dans une case, rien d'autre en terme de nudité ou de titillation (les fesses poilues d'un client ne rentre pas dans cette catégorie). Ensuite Garth Ennis n'a pas choisi de parodier la Justice League par hasard ; il souhaite montrer à quel point les histoires de superhéros restent cantonnées dans un statu quo confortable. Jamais les superhéros de Marvel ou DC ne s'attaqueront aux vrais problèmes de société (mais si vous savez : la faim dans le monde, les guerres, etc.) même si certains scénaristes essayent de nous faire croire qu'ils versent dans le réalisme avec des héros dotés de capacités extraordinaires. Cette charge contre les superhéros est bienvenue, mais elle n'est finalement pas si originale que ça. le deuxième thème développé est plus inattendu : la lutte des classes. Les superhéros appartiennent à la classe moyenne, voire à la bourgeoisie, alors que The Pro est issue du prolétariat et elle ne manque de leur faire observer. À la fois les points de vue des uns et de l'autre semblent irréconciliables, et à la fois ils semblent tous parler de la même chose. Pour illustrer cette histoire, Garth Ennis s'es acoquiné avec Amanda Conner (dessinatrice rare) encré par Jimmy Palmiotti, son chéri. Pour ceux qui ont lu Power Girl, ils courent au devant d'une petite déception. Amanda Conner reste la reine des moues diverses et variées, mais l'encrage de Palmiotti n'est pas aussi sophistiqué et précis que le sien. Par ailleurs, plusieurs cases donnent l'impression d'un comics underground (silhouettes exagérées et peu travaillées, décors absents ou cartoons, etc.) et le lettrage réalisé par Conner également est carrément artisanal, loin des critères professionnels de base. Par contre, Amanda Conner reste imbattable pour rendre crédible cette héroïne haute en couleur. Toutes ses expressions corporelles renvoient à son métier nocturne et à la familiarité corporelle qu'il lui donne. The Pro est à la fois vulgaire dans son apparence et ses attitudes, et à la fois pleine d'une intelligence née de la rue. Il faut voir aussi comment ses collègues l'ont affublée de vêtements disparates et trop courts, comment elle se gratte le derrière, comment elle repositionne sa poitrine dans son haut, etc. L'aspect visuel est donc un peu déconcertant puisque d'un coté le lecteur est confronté à des parties de dessins qui font amateur, et de l'autre à des personnages savoureusement croqués pour un effet comique maximal. Malgré la brièveté de l'histoire et la qualité bancale des dessins, le résultat est très savoureux et très incorrect.

08/06/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’univers des super héros ne m’attire a priori pas, bien au contraire, pour plusieurs raisons. Mais le voir parodié, voire ridiculisé comme c’est le cas ici est assez jouissif. Tout ici est simple, voire simpliste, mais c’est une lecture que j’ai bien aimée, avec seulement quelques rares bémols. D’abord que ce soit très – trop – court. Ensuite que la dernière partie, à partir de la prise d’otages menaçant New-York soit moins drôle. Mais pour le reste, c’est assez amusant. Une prostituée cumulant les mouises, vulgaire, élevant à la va-comme-j ’te-pousse un malheureux chiard, se retrouve dotée de super pouvoir, et est intégrée (contre son gré) à une équipe de super héros, caricature molle des superman, wonderwoman et autre musclé en collant moulant. Autant ces super-héros sont niaiseux, naïf et purs dans leur défense des valeurs morales de l’occident blanc américain, autant leur nouvelle coéquipière, affublée d’une tenue grotesque a gardé sa vulgarité (maquillage outrancier, clope au bec), jurant, pissant sur ses victimes, usant de ses pouvoirs pour multiplier les pipes et ses revenus, etc. On le voit, Ennis joue la carte du trash, de la débilité, et s’en donne à cœur-joie avec cette super-héroïne brute de décoffrage. Il en profite aussi pour lui faire tenir des propos cinglants contre les super-héros déconnectés de la réalité (avec quelques outrances, comme lorsqu’elle parle de bombarder des hôpitaux pour « montrer ses couilles »). Rien n’est profond, c’est vite lu. Mais, sans être hilarant, ce condensé d’humour débile m’a bien plu. Malgré ses défauts, je succombe aux pouvoirs de cette super prostituée, et arrondis généreusement aux quatre étoiles (ne vous attendez quand même pas à un chef d’œuvre, hein, mais ça fait du bien de se défouler, des fois !). Note réelle 3,5/5

10/05/2023 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
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On le sait déjà depuis un petit bout de temps : Garth Ennis n'aime pas les Superslips. Si son point d'orgue dans ce domaine de prédilection reste et demeure le long et bavard The Boys, on peut considérer "La Pro" comme une première ébauche de ce même thème. Le pitch de départ est aussi con qu'intriguant : faire d'une prostituée une super-héroïne qui devra intégrer rapidement une équipe de bras cassée, parodie évidente mais peu inspirée de la JLA où son mauvais caractère, ses jurons incessants et son franc parler vont semer la zizanie. Car "la Pro" embarque ses mauvaises mœurs, un marmot braillard et les clopes qu'elle fume en permanence pour résoudre les tracas des justiciers. Qu'importe si elle "pisse" littéralement à la gueule de ses ennemis, récompense le jumeau de Superman d'une fellation en bonne et due forme ou fracasse littéralement les terroristes.... Vous aurez donc rapidement compris que le récit d'Ennis emmené par le dessin clair et limpide d'Amanda Conner ne se prend pas du tout au sérieux et vole dans les plumes des DC Comics en ratissant le plus large et trash possible. Le tout reste plaisant à lire même si les raccourcis sont évidents et la subtilité aux abonnées absentes. Dommage néanmoins que la lecture soit si courtee et ne risque pas de laisser un souvenir impérissable. Divertissant souvent, drôle parfois et débile tout le temps, "La Pro" ne déroge pas à l'esprit provocateur de son créateur.

13/10/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Un one-shot où Ennis parodie les super-héros en mettant en vedette une prostituée qui devient une super-héroïne et va faire équipe avec des super-héros qui parodient clairement des héros connus comme Superman ou Batman. On retrouve l'humour noir et vulgaire d'Ennis et cette fois-ci j'ai un peu moins accroché que sur d'autres séries. Cela tombe parfois tellement dans la vulgarité sur certaines scènes que cela finit par manquer un peu de naturel. Il y a tout de même des passages qui m'ont fait sourire, mais je n'ai pas trop rigolé. Il y aussi le fait que je ne savais pas trop quand le discours de l’héroïne était à prendre au premier ou au second degré ce qui m'a un peu déstabilisé. Au final, un divertissement qui se laisse lire (notamment parce que le dessin est bon), mais qui ne me semble pas un indispensable à moins d'être un gros fan d'Ennis.

05/04/2019 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 3/5

Le thème de la place du super héros dans la société, de la psyché profonde du body-buildé en collants et de sa signification sociologique a maintenant été largement traité dans la BD (grâce à des œuvres comme Watchmen ou Kingdom Come). Pour moi La Pro, sous ses dehors provocateurs et caustiques, rentre dans cette même tendance. Bien sûr, c'est de la bonne grosse rigolade bien cracra, des dialogues corrosifs et des scènes hallucinantes (je me suis vraiment bidonné quand le Saint se fait administrer sa récompense), mais je crois que le vrai propos de la BD se dévoile dans les dernières pages. La Pro assénant à ses collègues justiciers leurs 4 vérités critique assez magistralement la culture du super héros et son inadaptation avec la société moderne. Si certains des propos d'Ennis sont néanmoins regrettables (désolé, bombarder les hôpitaux, pour moi, ça ne sera jamais de l'héroïsme) le ton général du discours sonne et frappe juste. Le dessin, enfin, est efficace, pas révolutionnaire, mais bien dans le ton de la BD. A lire, ne serait-ce que pour le plaisir de voir le mythe du Super Héros traîné dans le caniveau, entre une capote usagée et deux mégots de cigarettes.

20/02/2007 (modifier)

Une fille vulgaire, grossière et crade est recrutée par un groupe de super héros dont les membres sont propres sur eux et ont un comportement pur et basique leur permettant d'être conforme aux codes de la lecture pour la jeunesse. Le côté trash de la Pro est tellement exagéré qu'elle est du coup juste un personnage aussi grotesque et caricatural que le reste de la bande. L'idée de l'opposition des genres: Héros vertueux du monde comic book et personnage dépravé sensé représenter la réalité tombe donc à plat tant c'est forcé. Côté dessin rien à sauver, informatisé et insipide c'est sans ame ni saveur. Il reste quelques passages humoristiques réussis et la parodie de la ligue de justice. La Pro c'est du trash politiquement correct, c'est vite lu, ce n'est pas franchement marquant donc c'est dispensable.

03/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'avoue que j'ai pas mal rigolé en lisant cette BD. Notamment face aux caricatures évidentes des super-héros les plus connus et à leurs réactions face au comportement et parole de la Pro. Le dessin ne m'a pas marqué du tout, c'est-à-dire qu'il n'a pas vraiment de style propre mais qu'il convenait très bien à cette BD mi-comics de super-héros, mi-humoristique. Rien à dire de ce côté-là. Et donc sinon, côté scénario, comme je le dis plus haut, j'ai trouvé pas mal de passages bien fendards. L'ennui, c'est que je trouve aussi le portrait gras et crade de la Pro franchement exagéré la plupart du temps. Disons que le scénariste en fait un peu trop, et que ça gâche le côté humoristique à mon goût. De même, comme le fait remarquer Cassidy ci-dessous, j'ai un peu tiqué sur le discours de la Pro quand, alors que ce qu'elle dit juste avant aux "vrais" héros est totalement juste et véridique, elle déclare entre autres choses assez vraies que le vrai courage c'est de bombarder un hôpital plein d'innocents... Mais bon, j'ai passé outre. Dans l'ensemble, voilà une BD assez sympa et où on rigole facilement.

14/03/2004 (modifier)
Par fulubulle
Note: 4/5

Par ce post, je tenais à intervenir en réaction au précédent avis édité par Cassidy. En effet la lecture de cette BD m'a procuré des moments de franche hilarité, derrière cet humour pas toujours très fin mais ô combien jouissif, le discours sous-jacent me parait plutot dénoncer toutes vélléités guerrières aveugles. Les propos tenus par la "pro" sont volontairement extrémistes tout comme ses attitudes tout au long de la BD (elle fume, tapine, ultra violente...., par conséquent ses propos sont tout autant extremistes).. Parfois il arrive que le message anti-militariste d'une personne soit interprété comme faisant l'apologie de la guerre( ex : starship troopers, chute du faucon noir...)... Aussi, je ne pense pas que Garth Ennis cautionne ce genre de discours, il accentue plutôt le décalage entre la pro prête à gagner par tous les moyens et nos super héros idéalistes et manichéens. Voilà mon interprétation de cette BD qui, je le rappelle, fera davantage travailler vos zigomatiques que votre matière grise.

06/02/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 1/5

Edition USA n'a pas une production énorme, mais visiblement leur politique éditoriale consiste à publier n'importe quoi au hasard pourvu qu'il y ait une fille à gros seins à mettre sur la couverture. Après Pour une poignée de sang ! puis "La Magdalena", voici donc "La Pro". Ca commence pas mal, comme une parodie assez réjouissante de l'univers des super-héros en général et de la Justice League of America (Superman, Batman et Robin, Wonder Woman Flash, Green Lantern) en particulier. L'humour est un peu gras, un peu con, mais c'est franchement drôle. Oui, vraiment, avant les 5 ou 6 dernières pages, "La Pro" se lit avec plaisir, même si ce n'est clairement pas la meilleure BD de Garth Ennis. Pourquoi 1/5 alors ? J'avoue, ça me fait de la peine de mettre la pire note possible à une BD de Garth Ennis. "La Pro" ne mérite peut-être pas un jugement aussi sévère, il y a sans doute beaucoup de mauvaise foi dans cette note. Mais c'est comme ça, Ennis m'a déçu. C'est pas grand chose, hein, juste un passage bien puant dans une seule bulle de dialogue... Mais bon, voilà, quand on fait dire à son héroïne, quand on fait dire au seul personnage non-con et non-ridicule de son histoire une débilité nauséabonde comme "Les vrais héros sont ceux qui ont les couilles de larguer des bombes sur des hôpitaux civils et des écoles pour tuer les terroristes qui s'y cachent", ben ch'uis désolé, mais ça passe pas... Justifier des massacre de civils tandis qu'ils se perpétuaient au Moyen-Orient, en les qualifiant d'"héroïques", beueueueueurrrrrk... Vous me direz, "mais c'est de l'ironie, elle représente l'américaine moyenne et l'américaine moyenne à des idées idiotes, et Ennis se moque de ça"... Là, franchement, j'ai un doute. Un éditeur de comics qui se moque des super-héros, ok, mais un éditeur de comics qui se foutrait délibérément de la majorité de son lectorat, ce serait énorme. Et puis finir par faire passer son héroïne pour une conne alors qu'il s'est appliqué à en faire le seule personnage sympathique de cette BD, alors que c'est la seule qui ait un soupçon d'intelligence au milieu d'une bande de tarés, ce serait vraiment manier une quantité d'ironie que mon cerveau n'est pas abilité à traiter. Vous me direz aussi, "oui mais bon, c'était peu après le 11 septembre, les gens étaient bouleversés, alors ils disaient n'importe quoi, faut mettre ça sur le compte de la colère..." Admettons. Pardonnons à Ennis, il ne savait pas ce qu'il disait, il ne le refera plus, c'est un bon bougre mais il n'a pas un mauvais fond, sa période "suppôt de Bush Junior" est finie. En attendant, "La Pro" et son joli message sur le sens du sacrifice (le sacrifice de civils moyen-orientaux pour préserver des civils américains) ne passent pas. Voilà.

06/02/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

14/20 Cet album est drôle, très drôle même. Mais qu'est-ce qu'il est court! J'aimerais passer plus de temps avec la pro, sa moue boudeuse, ses jurons gratinés...ses hémorroïdes. Voilà un personnage de superhéros qui a du piquant! Garth Ennis rue une fois de plus dans les brancards et ça fait plaisir à voir. C'est con et ça se revendique comme tel. Un vrai plaisir. Malheureusement, la version française est plutôt chère, 14€ pour un comics lu en 15 minutes! Cartonner l'album, soit, il n'en résistera que mieux au temps, mais était-ce vraiment utile d'agrandir les planches (X2) de cette manière? Le dessin est pas mal mais de toute façon colorisé par ordinateur, on peut pas dire qu'il y ait une foule de détails à admirer... Devant ces cases énormes, on peste un peu devant cet éditeur en se disant qu'il a surtout cherché à nous vendre du papier...

05/02/2004 (modifier)