Le Village qui s'amenuise
Les terrains des habitants d'un petit village ne cessent de s'amenuiser.
Corbeyran Ecole Estienne Paris Petits villages perdus
1950. Tout va bien dans la belle campagne de Saint-Pol-En-Avoinie. Pourtant par une belle nuit d'été retentit une déflagration qui réveille tous les habitants. Lesquels sont "rassurés" immédiatement par la gendarmerie: c'est une petite explosion de rien du tout, tout le monde peut rentrer chez soi! 50 ans plus tard, d'étranges phénomènes inquiétent les habitants. Le plus incongru de ces phénomènes est quand même surprenant: le village et ses alentours semblent se rétrécir, inexorablement, sous l'oeil pour le moins circonspect des habitants.
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Date de parution | 10 Janvier 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’idée de départ possède un bon potentiel, qui peut mener vers l’absurde total (j’aurais bien vu Dumontheuil dans ce genre de chose), du fantastique pur, ou vers un humour déjanté. Un mixe des trois était aussi possible. Au final, même si l’histoire se laisse lire, je suis resté sur ma faim. Car Corbeyran n’a pas clairement choisi son angle d’attaque, ou alors n’a pas poussé assez loin les thématiques évoquées plus haut. L’absurde s’évapore rapidement, l’humour s’éteint peu à peu (peu présent de toute façon), et surtout je trouve que les révélations finales desservent l’histoire : en voulant la faire retomber dans un crédible improbable, le fantastique disparait derrière une explication un peu cul-cul. De même, le personnage du benêt, pourtant souvent présent, est clairement sous exploité, voire mal exploité. Avec un arrière-goût malsain en plus. Et c’est plus généralement tous les clichés empilés autour des divers personnages qui restent trop premier degré finalement. L’humour (plus ou moins noir), le cynisme, auraient pu davantage dynamiser l’intrigue en donnant plus de coffre aux protagonistes, auxquels on ne s’attache pas. Note réelle 2,5/5.
Farce ?, comédie rurale ? à l'issue de ma lecture je suis fort mitigé dans mon ressenti. Certes une foi embarqué dans l'aventure de ce village qui rétréci l'on a envie de connaitre le dénouement, assez facile d'ailleurs, mais tout de même le propos de ces querelles de clocher sont assez vaines au final. Histoires de coucheries ancillaires, même l'idiot du village ne nous est pas épargné. Le dessin est quand à lu assez quelconque, efficace mais mais sans réelle personnalité. Alors je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis ennuyé mais il ne me restera sans doute pas grand chose de ma lecture d'ici quelques temps. Petite lecture, petit avis, désolé.
Au départ, l'idée est très originale. Corbeyran réalise une sorte de comédie de moeurs dans un décor rural pour passer à la loupe les mentalités de villageois aigris et jaloux des voisins. Mais pour ce faire, il prend un prétexte complètement invraisemblable qui relève de l'absurde. A la lecture des premières pages, on s'intéresse au sujet en fin de compte, et on ne peut s'empêcher de penser à la façon dont ça va finir ; personnellement, je ne voyais pas trop d'issue. Et puis à la fin, lorsqu'on sait la vérité et qu'on connaît la raison de cet amenuisement des terrains, il y a de quoi déchanter, car c'est tellement tiré par les cheveux que ça en devient idiot. Corbeyran se moque ouvertement du lecteur même s'il fait preuve d'un humour parfois savoureux et allusif ; impression renforcée par l'épilogue où est repêchée la caisse dans l'étang, qui ne signifie strictement rien, on vient de subir une fumisterie de la part d'un scénariste qui nous a habitué à beaucoup mieux. Reste le dessin de Balez que je ne connaissais pas, qui dans un style simplifié mais expressif, convient parfaitement à ce curieux récit.
Non, je ne suis décidément pas adepte de ce genre de satire sociale qui utilise une idée relevant de l'absurde pour justifier je ne sais quelle théorie fumeuse. Le ton est résolument celui de la farce ou de la critique moqueuse sur un sujet typiquement campagnard. Pour autant, la lecture a été plutôt très agréable. On suit assez facilement les péripéties de chacun des personnages qui s'entrecroisent dans un balai infernal. Je crois que c'est le manque de visibilité par rapport à l'idée exprimée qui pêche dans cette oeuvre sans prétention.
L’idée est originale et l’histoire commence aussi de manière originale et qui plus est teintée d’humour, mais elle se banalise en cours de route et s’emplit de clichés concernant les comportements des gens qui vivent dans une trop grande promiscuité, il y a là quelques scènes à rallonge qui alourdissent le récit. L‘humour aussi a tendance à se ratatiner légèrement au fil des pages. Les personnages sont assez stéréotypés, mais ont un petit quelque chose qui les rend sympathiques. Voici une bd distrayante qui mérite que l'on se penche dessus le temps d'une lecture. Le style d’Olivier Balez est ici plus épuré que dans ses autres productions mais reste très agréable, avec sa petite touche humoristique et ses couleurs pétantes, il va à merveille à l’histoire.
Je n'ai pas aimé cette histoire bien que le début était passionnant et donnait envie de savoir la suite. 'Le Village qui s'amenuise' représente tout se que je n'aime pas dans une histoire : le scénario n'est pas beaucoup développé et reste au stade 'il se passe des trucs', les personnages n'ont aucune saveur et la fin laisse une impression de gâchis. Il y a bien quelques trucs un peu intéressants, mais comme je l'ai dit rien n'est vraiment approfondi et je suis resté sur ma faim. Il reste le dessin qui n'est pas mal sauf au niveau des visages. Je les trouve moches.
Après lecture du très plaisant « Topless », le nom de son dessinateur ne me semblait pas inconnu. En fait, j’étais convaincu d’avoir déjà lu un autre album d’Olivier Balez, mais son trait ne me disait rien. Et pour cause ! Dans « le village qui s’amenuise », l’artiste utilise une technique bien plus conventionnelle et accessible du grand public. La filiation entre les deux est cependant évidente et je ne peux que confirmer : j’aime ce trait. Il est expressif, fluide, et la colorisation, sans être aussi audacieuse que pour « topless » demeure suffisamment originale pour démarquer cet album de la production mainstream. Je conçois cependant que l’encrage épais et, par moment, approximatif de Balez risque de déplaire à plus d’un lecteur. Le scénario de Corbeyran, lui, est plutôt original. Il nous sert une histoire qui flirte avec l’absurde, le peuple de pittoresques campagnards, la saupoudre d’un mystère qui ne constitue vraiment pas l’intérêt majeur de l’album, et la truffe d’un humour rustique et bon enfant ma fois bien plaisant. Seuls deux éléments m’auront chagriné au cours de ma lecture. Premièrement, je n’ai pas apprécié le sort réservé au benêt du village, un sort qui ne cadre pas à mes yeux avec l’esprit bon enfant de ce script. Ensuite, j’ai trouvé les explications finales inutiles. En nous fournissant une explication « logique », Corbeyran fait perdre à son récit une bonne part de son charme absurde. Hormis ces deux points, cet album est bien agréable à lire (un bon 3/5). A emprunter à l'occasion.
Un peu barré mais sympathique ! J'ai bien aimé le dessin. Les planches sont colorées, chaleureuses, ce qui a l'approche du printemps est fort agréable. Quant au scénario, il n'a rien d'exceptionnel même si l'idée de départ, pour le moins farfelue, est bonne. Malheureusement, comme souvent d'ailleurs quand l'idée de départ est originale, l'intrigue s'essouffle assez vite. On a l'impression que Corbeyran a avant tout construit son récit à partir de cette idée initiale sans trop se préoccuper du dénouement par exemple. En effet, si la première partie de la BD est plaisante (avec une mort inattendue ayant aiguisé ma curiosité), le seconde l'est beaucoup moins. Ca finit par virer au n'importe quoi. L'intrigue y perd à tous les niveaux : lisibilité, intérêt, ... Toujours au rayon des imperfections, des protagonistes truculents et décalés côtoient des personnages beaucoup plus ternes et sans réelle dimension. Quoiqu'il en soit, l'ensemble reste malgré tout rafraîchissant. Selon moi, l'achat n'est pas obligatoire mais une petite lecture à la bibliothèque ne coûte rien.
Tiens, un one-shot de Corbeyran, avec une histoire gentiment fantastique se déroulant dans nos campagnes... Le point de départ est intéressant, il pourrait même donner lieu à un excellent roman fantastique. L'histoire se lit de façon très agréable, elle avance de façon linéaire. Le dessin d'Olivier Balez ne m'a pas enthousiasmé par contre. J'aurais aimé un style un poil plus "ligne claire" pour mieux coller à l'ambiance drôlatique du récit. Mais c'est loin d'être désagréable dans l'ensemble. A lire si vous tombez dessus.
Le dessin dans son genre est pas mal, il colle en tout cas superbement à l’ambiance de cette BD. Cette histoire, plutôt étrange, est rythmée par la vie des habitants de ce petit village. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça ne manque pas d’animation dans cette campagne ! L’idée est bonne et le récit bien mené jusqu'à son dénouement. On a envie de connaître le fin mot de l’histoire (mais pourquoi ce village rétrécit-il ?) mais en même temps on n’est pas pressé d’y arriver parce que c’est très plaisant de suivre les querelles de voisinage entre ces campagnards bien caricaturaux – bien plus que dans les émissions de Julien Courbet… J’ai trouvé le scénario original et j’ai beaucoup aimé ce village qui s’amenuise. C’est sûr qu’on est très loin du chant des stryges et que ça fait bien gentillet à côté, mais j’ai passé un très bon moment.
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