Le Pauvre Chevalier
Angoulême 1991 : Alph-Art humour Le "Baron Nul", invité par erreur à la Table Ronde, a offensé la reine Guenièvre. Tous les habitants du pays le maltraitent sur ordre de la reine...
Angoulême : récapitulatif des séries primées Ecole Duperré Mythes arthuriens
Deux voyageurs rencontrent un chevalier au visage extrêmement triste dont le cheval pleure tout le temps. Ce "Baron Nul", "Comte de Surnombre", "Marquis de Trop" ou "Seigneur de Camelote", selon les surnoms qui lui sont attribués, raconte alors son destin… de bout en bout triste à en pleurer ! Invité par erreur à la Table Ronde, il a offensé la reine Guenièvre. Tous les habitants du pays le maltraitent sur ordre de la reine... Aventure délirante, perturbations extérieures incessantes, digressions régulières et personnages disjonctés en sont les principaux ingrédients. Le plus fort est que tout cela fonctionne, une certaine poésie absurde et mélancolique se dégageant de ce récit au final plus cohérent qu’il n’y paraît.
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Date de parution | Septembre 1990 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je crois qu’il ne faut pas trop s’attacher à l’intrigue en elle-même, qui n’est souvent qu’un prétexte plus ou moins crédible pour dérouler un recueil de situations loufoques. Peut-être moins que dans Le Génie des alpages, mais c’est quand même ce qui domine ici. Avec, sur pas mal de planches, des scènes décalées en arrière-plan, au milieu d’un décor où se glissent quelques anachronismes. C’est amusant, mais aussi parfois abscons ou longuet, inégal. Mais c’est quand même un album qui peut valoir un petit coup d’œil, pour une vision décalée du moyen-âge, de la chevalerie. Pas indispensable, à emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.
1.5 Ah, c'était une parodie des chevaliers de la table ronde ? Il fallait rire ? Je demande parce que je n'ai pas trop bien compris ce que j'avais lu. Le scénario part trop dans des délires qui n'ont ni queue ni tête. À aucun moment je ne suis rentré dans l'histoire. Rien ne m'a intéressé et les personnages sont sans intérêt alors qu'habituellement j'aime bien lire sur les légendes arthuriennes. Je crois que je ne comprends pas l'humour de F'murr (enfin, surtout les phrases philosophiques qu'il met dans son œuvre) et cela me désole car j'aime bien son dessin.
J'aurais pu faire un copier-coller de l'avis d'Elveen, elle dit exactement ce que je pense. Cette bd n'a ni queue ni tête. La question est : où est l'humour ? Quand je lis au dos de la bd, et pas sur une étiquette que l'on peut arracher, non, imprimé dans le dos même : "Meilleur album d'humour Angoulême 1991" ça me laisse sans voix, je me demande si F' murrr n'aurait pas payé le jury. Si faire de l'humour c'est introduire des anachronismes, c'est particulier… Autour de la table ronde on trouve des cendriers et les chevaliers fument des cigarettes ; les chemins sont goudronnés avec la ligne blanche au milieu, Robin des Bois est là aussi… mort de rire, j'en fais pipi dans ma culotte ! Les dialogues ne sont pas drôles non plus, ni les situations. C'est plutôt une histoire triste.
Arf ! Les dessins sont assez sympas, mais je n’ai vraiment pas accroché à l’histoire. Il ne se passe vraiment pas grand-chose. On ne s’attache pas aux personnages et ce n’est pas drôle. La seule chose intéressante est la référence aux légendes arthuriennes. Mais dans ce cas, mieux vaut lire par exemple le Roman de Perceval, ou alors regardez un des nombreux films qui exploitent cette histoire. Si vous voulez une histoire de chevalier, je vous conseille Le chevalier inexistant d’Italo Calvino (et aussi Le vicomte pourfendu du même auteur, d’ailleurs). Pour ce qui est du Pauvre chevalier... si j’étais vous je laisserais tomber!
F’murr est surtout connu pour son Génie des alpages auquel je n’ai jamais réussi à accrocher. C’est pourtant pas faute d’avoir essayé mais le délire très particulier de cet auteur m’est assez hermétique (alors que j’adore l’absurde vu selon Dumontheuil). Avec le Pauvre chevalier, F’murr propose une histoire de 62 pages qui m’a nettement plus intéressée. De plus, l’auteur adopte un style différent que je préfère, me rappelant par moment celui de Ptiluc dans La geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons. Le personnage du pauvre chevalier, qui joue de malchance, est à la fois bien cerné et abouti par son caractère mêlant résignation et fatalisme. L’auteur avait donc là un beau potentiel pour faire une bd des plus réussies. Seulement voilà, tout comme Ro et ArzaK, je trouve la fin brutale et franchement décevante.
Carrément déçu, moi qui m’attendait à un truc absurde, décalé... j’ai juste trouvé une demi intrigue, certes alléchante mais qui se termine en eau de boudin. Tourner en dérision l’univers des chevaliers de la table de ronde, pourquoi pas, mais quand on voit ce qu’un Larcenet peut faire avec un Robin des bois, on réalise à quel point F’murr manque ici de rigueur narrative. C’est la première fois que je lis une histoire complète de F’murr, mais je dois dire qu’a priori, je le trouve bien meilleur dans les gags en deux planches… Certes, on rit, mais d’un point de vue global, cet album repose sur une espèce de néant narratif assez attristant… la fin est catastrophique de platitude… On peut certes terminer une histoire courte en liquidant son héros à la dernière case, mais pas un album de 62 pages ! Le lecteur a le droit d’avoir une vraie fin, pas une banale sortie de secours… A éviter, selon moi...
J'aime beaucoup l'humour absurde et délirant de F'murr. "Le Pauvre Chevalier" est une BD juste un peu moins délirante que Le Génie des alpages, quoique si peu... C'est drôle, étonnant, échevelé. L'auteur se moque du mythe des Chevaliers de la Table Ronde, tourne en ridicule le monde médiéval et son honneur. Quant au héros, le Pauvre Chevalier, c'est une sorte de philosophe malheureux qui accepte toutes les brimades sans sourciller et avec compassion. Bref, une lecture très agréable qui plaira à tous les fans de F'murr. Le seul défaut que j'y vois pour ma part est une fin un peu en queue de poisson, quoiqu'il paraît qu'on retrouve les aventures du Baron Nul dans l'album Les Aveugles, du même auteur, que je n'ai pas lu.
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