Le Ventre du Minotaure
1990 : Prix ACBD. Le "Labyrinthe" et le ''Minotaure'' vivaient unis, indissociables, chacun n'était plus rien sans l'autre, et leur passion était tellement forte que leur royaume s'étendait bien au-delà des rivages de leur île.
Grands prix de la Critique ACBD
Le "Labyrinthe" et le "Minotaure" vivaient unis, indissociables, chacun n'était plus rien sans l'autre, et leur passion était tellement forte que leur royaume s'étendait bien au-delà des rivages de leur île. Car ailleurs, on les appelait simplement "conscience" et "mort". Une fable symbolique qui témoigne des premiers pas de l'auteur de Megalex suivie par deux curiosités ultérieures. Avec ce premier album, Beltran raconte son Métro, celui qu'il hante depuis sa naissance, à Paris, en 1963.
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Date de parution | Janvier 1990 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
10/02/2004
| ThePatrick
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Les avis
Tiens ? un Beltran, et méconnu encore, je suis tombé tout à fait par hasard sur cet album en bibli et je n'allais pas laisser passer cette occasion, étant admiratif de son dessin. Hélas, il m'a fallu déchanter car ce récit est une fable fantastique et surréaliste qui ne signifie rien pour moi, ou alors je n'ai pas su voir la profondeur du pourquoi... en effet, je suis certain qu'à travers l'itinéraire de son héros pathétique Paul Charmillat, Beltran a voulu dire quelque chose, il y a certainement un symbolisme dans ce pur délire, sur le métro et sa population, je ne sais pas, c'est sans doute une extrapolation, en tout cas très poussée que je n'ai pas réussi à capter. Ce récit permet à Beltran des dessins ultra fouillés et très détaillés, les cases sont hyper remplies par des détails et un univers glauque et pervers, sur un texte riche, avec des êtres hideux qui contrastent avec des femmes à gros nichons très sensuelles comme on a l'habitude d'en voir chez ce dessinateur. Dommage que ça reste trop hermétique pour mon cerveau trop rationnel. L'album est complété par 4 planches de la série "Noël fripon", un petit conte à la chute édifiante, intitulé "la Concierge", suivi de "Titine", autre récit très court de 2 planches dont je n'ai pas compris le sens.
Je m'en doutais que ce n'était pas terrible mais j'ai quand même acheté cette bd (pas cher) car c'est signé Beltran et c'est pas tous les jours qu'on tombe sur un Beltran assez peu connu d'ailleurs. L'histoire ? Bah euh c'est un mec qui erre dans le métro. Je ne m'étendrai pas plus. Ce n'est vraiment pas intéressant. Par contre il y a 1 ou 2 jolies pin-up à la Beltran en lingerie fine et cela justifie l'achat. C'est un régal pour les yeux (pas uniquement ses pin-up d'ailleurs : les visages et l'extrême méticulosité de ses dessins). **** pour les dessins et 1 pour le scénario.
Je suis clément pour le dessin si particulier de Beltran. Il a des volumes et un sens du détail rare. Certains diront que c'est « too much » mais j'aime bien ce dessin personnel. Je suis beaucoup plus perplexe sur le scénario : une métaphore sur le métro et la mort. On sent le traumatisme de l'auteur mais pas l'intérêt pour de partager ça avec un lecteur. Le métro est décrit de façon assez directe. Beltran fait allusion à ses contraintes et ses risques comme les attentats par exemple. N'étant pas Parisien, le récit m'est littéralement passé à côté. Dans le cas contraire, je pense que le résultat aurait été le même. C'est dommage de perdre son énergie et son talent de dessinateur pour un récit n'en valant pas la peine.
Le ventre du minotaure est un récit un peu abstrait, mélangeant onirisme et sensualité dans une histoire légèrement sordide. C'est l'histoire d'un homme dans un métro bondé qui se retrouve happé par le monde du dessous, celui des parias du métro, ceux qui rampent aux pieds des usagers, ceux qui errent dans les couloirs, repoussés par les techniciens de surface et pourchassés par les contrôleurs de ticket. Mais c'est un monde de rêve ou de cauchemar, où l'absurde se mêle aux pulsions émotionnelles. Et tout cela mène le héros dans l'enfer de l'oubli de soi. C'est un vrai résumé de l'histoire que je fais là et cela ne fait que démontrer à mes yeux à quel point ce récit est assez hermétique, le genre de récit d'auteur, d'artiste désireux de faire passer des émotions avant de raconter une histoire accessible à tous. En fin d'histoire, on est assez peu avancé en tant que lecteur, si ce n'est d'avoir ressenti quelques sentiments diffus, des relents de rêves désagréables ou troublants. Bref, il ne faut pas être allergique à ce style de récit sans queue ni tête. Le tout est servi par un dessin que je trouve bon, voire très bon par moment. On peut lui reprocher la laideur sciemment recherchée de la plupart des personnages, mais il ressort des femmes de Beltran une sensualité indéniable à mes yeux. Et les couleurs sont également très bonnes. Bref, une histoire plutôt abstraite qui ne plaira pas à tout le monde, mais une lecture que je n'ai pas trouvée désagréable.
Face à une telle couverture, quel homme resterait insensible ? Certes. Certes aussi, le dessin de Beltran est très beau, précis, juste, soigné, etc. Certes encore, ses tronches moches sont moches, maladives, et repoussantes. Mais bon, quand l'histoire se veut absurde/étrange et qu'elle est en fait "un n'importe quoi narratif" (copyright Spooky), que les scènes se suivent sans queue ni tête, qu'on n'est à aucun moment pris par le récit, qu'on se dit qu'en matière de fantastique il n'y a là strictement rien de neuf ou d'un tant soit peu original, on en arrive à la conclusion que voilà, c'est pas génial. Et les deux autres histoires (très) courtes ne relèvent en rien l'album. Entre le gars qui aime sa voiture et une nymphomane qui déguise un gars en père Noël, bof. Deux étoiles uniquement à cause du dessin.
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