Tragiques destins

Le dessin est plutôt moche. Plus ou moins volontairement sans doute – comme pour Les Sales Blagues de l'Echo, mais aussi parce que Vuillemin n’a pas cherché à faire du léché, mais à produire des histoires brutes de décoffrage. Un trait gras donc, assez cradingue – et parfois même presque inabouti. Mais c’est que ce style outrancier convient tout à fait aux histoires qu’il habille. Mais il faut dire que les histoires courtes qui composent cet album sont aussi brutes et cradingues. Inégales certes – certaines m’ont laissé froid. Mais globalement j’aime quand même bien cet album, qui développe assez froidement un humour noir et trash, parfois simplement con. Entre le crado des « Sales blagues de l’Echo » et le super trash de Hitler=SS, les amateurs de l’auteur, et/ou de ce genre d’humour, pourront trouver là de quoi détendre leurs zygomatiques.

14/11/2018 (modifier)

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Ceux qui ont lu mon avis sur Les Sales Blagues de l'Echo savent qu'au contraire de mon camarade précédent, j'aime Vuillemin, son style d'humour et son dessin. Mais je conçois très bien que ça puisse irriter, indisposer, dégoûter, et qu'on trouve ça horrible ou hideux... Moi ça me fait marrer, je n'y peux rien, c'est comme ça depuis l'Echo des Savanes. Alors en dépit d'une tendance à la répétition, je retrouve ici un exercice un peu moins brillant que certaines des Sales Blagues, et de toute façon, toutes les tentatives de compils de ce type sont vouées à l'inégalité. Alors d'accord, c'est du pipi-caca, du vomi, du pas ragoûtant, du sexe crade, et c'est parfois de l'humour peu reluisant, mais j'y trouve quand même une charge plus frénétique et plus dirigée, car Vuillemin ne respecte rien ni personne, même pas et surtout pas les causes humanitaires et les élans du coeur. Résistants de la Seconde guerre mondiale, Amnesty international, Greenpeace, Brigitte Bardot et ses bébés phoques, l'Abbé Pierre, Lech Walesa... Tout le monde passe à la moulinette Vuillemin, il se fout de tout et encule tout le monde de son trait grossier, avec sa férocité coutumière et sa provocation sauvage. Et il assume ! C'est ce dessin outrancier et chargé qui justement me fait rire, il accentue l'aspect comique. Si un autre dessinateur au trait plus rond et plus soigné s'essayait à ce type d'humour, je suis sûr que ça ne marcherait pas, mais avec Vuillemin, ça passe grâce au dessin ultra caricatural et odieux poussé au maximum.

18/07/2015 (modifier)

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Autant le dire tout de suite, je n'aime pas du tout Vuillemin, tant pour son dessin que pour son humour. Et si j'enregistre cette BD, c'est uniquement parce que je l'ai lue récemment et qu'elle m'a marqué tellement elle m'a... énervé. Ce dessin qu'on pourrait qualifier de "crade", très peu pour moi. Tout y est moche, crasseux, dégoulinant... C'est voulu, ok, mais c'est pas ça qui va me faire apprécier le dessin pour autant. Ensuite, les histoires en elles-mêmes... OK, la plupart ont réussi à me choquer, mais non pas parce que leur sujet est particulièrement bouleversant et original, mais surtout parce que tout au long de l'album, Vuillemin insiste encore et toujours sur le même type de gags caustiques et dégueus. C'est sans arrêt des histoires de types qui se font enculer, de femmes ou de gars qui se font humilier, des gens qui sont dégueus, cons ou odieux, et on en a sans arrêt du début à la fin. C'est de l'humour noir sans finesse, gras et ouvertement dégueulasse. C'est... lourd... J'avais l'impression de tenir une bd qui en elle-même était aussi crade que le dessin et les histoires racontées à l'intérieur. Bref, une lecture dont je suis sorti aigri et énervé d'avoir lu ça.

11/02/2004 (modifier)

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