Godaille et Godasse
Des histoires délirantes de Hussards se déroulant au temps de Napoléon.
1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Cauvin Journal Spirou L'Histoire pour de rire ! Le cheval Les Roux ! Napoléon Bonaparte
Godaille et Godasse sont en réalité un hussard et son cheval engagés dans l'armée de Napoléon Bonaparte. Dans ce décor, ils vont vivre des aventures délirantes participant à des escortes de Madame la Maréchale Lefèbvre, aidant à la bonne préparation du sacre de Napoléon, vivant des aventures avec la Marine Impériale, subissant la guérilla espagnole ou encore la campagne de Russie. Le tout est raconté sur un ton humoristique débridée.
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Date de parution | Janvier 1982 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis
Cauvin a beaucoup publié de séries, qu’il a trop souvent étirées, avec des résultats très inégaux (les « rallonges » de certaines séries leur faisant perdre le peps initial). Je dois dire qu’avec « Godaille et Godasse », on est plutôt dans la moyenne haute du bonhomme. En cela elle se rapproche de sa série Les Tuniques Bleues (du moins les premiers albums), elle aussi exploitant un cadre historique assez clairement délimité – tout en distordant la réalité des personnages et de leurs actions. Ici c’est le Premier Empire qui sert de cadre, avec des personnages bien connus, Napoléon, Catherine Hubscher (« Madame Sans-gêne »), etc. L’intérêt de prendre des personnages connus, qui plus est à forte personnalité, est que le moindre décalage permet des effets humoristiques faciles. Napoléon est donc un tout petit bonhomme colérique, fin stratège (souvent l’élaboration de ses plans est perturbé par des affaires privées), et le premier rôle est tenu par un simple hussard (avec son canasson), à la personnalité moins forte certes, mais qui est le vecteur d’aventures plus ou moins loufoques. J’ai lu les trois premiers albums, est c’est une lecture agréable. Le dessin de Sandron, du classique franco-belge au trait caricatural colle très bien au ton employé par Cauvin, et les aventures pour de rire malmènent agréablement personnages et Histoire. J’ai juste trouvé que le personnage de la Sans-gêne devenait presque lassant, monocorde. Peut-être parce que le caractère du personnage n’est pas trop éloigné de la réalité ? Surtout parce que ses interventions deviennent parfois répétitives (dans le troisième tome). Mais bon, c’est une lecture sympathique et tout public.
A la manière de Rataplan de Berck, Sandron adopte le même ton fantaisiste et des personnages secondaires truculents ou cocasses dans cette parodie réussie de l'Empire, où le héros, le brave hussard Godaille côtoie Napoléon et la Maréchale Lefebvre. Pas de doute, on est bien dans du formatage journal Spirou des années 70, et c'est du Cauvin pur jus, qui imagine des situations réelles tempérées par son humour habituel. Il ne fait que reprendre un concept développé plus tôt avec "Caline et Calebasse" (où un mousquetaire et son percheron vivaient des aventures cocasses au siècle de Louis XIII), autre duo comique que dessinait Mazel. Autant dire, que c'est gai, dynamique et assez drôle pour permettre de s'y intéresser, même si je préférais le trait plus expressif et le ton plus joyeux et pertinent de Berck et Duval sur Rataplan dans le journal Tintin, au dessin moins attractif de Sandron, qui s'inspire un peu du trait de Seron, mais aux décors soignés.
Cauvin est un auteur prolifique. Et si ce qualificatif n’a rien de péjoratif, il n’en reste pas moins que cela va rarement de paire avec un gage de qualité. Mais si je suis allergique aux productions actuelles de l’auteur, c’est oublier qu’il a fait aussi de bonnes choses parmi lesquelles on peut citer : Les Tuniques Bleues, Les Naufragés, Sammy, Pierre Tombal et . . . "Godaille et Godasse" ! Cette série est représentative de l’esprit "Cauvin", lorsqu’il était inspiré. Et je crois qu’il ne l’a jamais été aussi bien que lorsqu’il cadre son récit dans un contexte historique précis (la guerre de sécession, la prohibition, le 1er empire). C’est une petite leçon d’histoire toute simple sur un ton humoristique de bon aloi. Bref, c’est vraiment une lecture sympathique qui fait passer un bon moment. Petit détail amusant, je trouve Godaille et Godasse fort similaire à la paire Blutch et Arabesque. Enfin, le trait de Sandron est assez chouette. Il est à la fois tendu et lisible avec des accointances franco-belges évidentes. Une bonne série, assurément !
Cette série humoristique de Cauvin semble être un peu dur à trouver (je n'ai lu que les tomes 3 et 4). Elle ne le mérite pas car elle est très sympathique, mais sans plus. L'humour m'a souvent fait sourire, mais je n'ai jamais ri car j'ai trouvé l'humour un peu lourd et particulièrement le running gag sur Madame Sans-Gene qui devient vite ennuyant. Les scénarii des deux tomes que j'ai lus sont bien inégaux. L'histoire du troisième tome m'a semblé bien maigre. On dirait plus une suite de situations greffées à partir d'un récit qu'on peut résumer en deux-trois phrases. En revanche, le tome 4 est bien mieux et j'ai bien aimé voir comment les Espagnols essayaient de se débarrasser des français. Pour finir, je trouve que le héros manque vraiment de personnalité et de charisme. On est loin de Blutch et Chesterfield.
Encore un pur produit de la maison Dupuis, dédié à un large public, mêlant aventure et humour tout en gardant un aspect éducatif. Le tout est comme bien souvent scénarisé par le stakhanoviste Raoul Cauvin et cette fois joliment mis en image par le très dynamique Sandron. Enfin, je ne sais pas si Sandron est dynamique dans la vie quotidienne, mais son trait l’est. Une série intéressante à plus d’un titre. Tout d’abord, elle s’intéresse à une période assez peu exploitée par les bandes dessinées destinées à la jeunesse. Hormis Rataplan, je serais d’ailleurs incapable de citer une autre série qui aurait exploité le filon. Pourtant la période est riche en événements et dégage un esprit d’aventure, un romantisme qui aurait pu inspirer bien des albums. Ensuite, les scénarios sont bien construits et mêlent agréablement humour et aventure. Cauvin nous sortait alors des histoires dignes d’une série telle que Les Tuniques Bleues. C’est très vivant, drôle et dynamique. Encore, des personnages charismatiques. Godaille et son cheval forment un duo comique très efficace. Et les seconds rôles ne sont pas en reste. A commencer par madame Sans-Gêne, formidable gourgandine au caractère bien trempé, qui, malgré ses origines modestes, réussit à se faire épouser par un général. Mais aussi Napoléon lui-même, décrit comme un petit caractériel capricieux mais grand stratège. Ou encore le maréchal Lefebvre, dont la coquetterie était sujet de moquerie. Et bien d’autres, et bien d’autres. Enfin, le dessin de Sandron est incroyable d’expression et de vitalité. S’il officie dans le genre franco-belge, il n’en a pas moins une patte personnelle qui servait à merveille cette série. Au final, et malgré les années écoulées, je ne peux que considérer cette série comme une belle réussite, même si les deux derniers albums sont inférieurs au reste. La série s’est heureusement arrêtée très rapidement, évitant ainsi de tomber dans la redondance, qui, il faut l’avouer, est le pêché mignon de Raoul Cauvin.
Ce drôle de couple fait sa joyeuse entrée dans l'hebdo Spirou n° 1938 du 5 juin 1975. Il y fait un dernier salut dans le n° 2395 du 0 Mars 1984. Ca m'a fait bien marrer, à l'époque. Un peu moins maintenant... Le postulat de départ ?... Très simple : "ça" se passe au temps de Napoléon. Un hussard doit vivre avec son cheval -Godasse-, un animal d'ailleurs un peu capricieux. C'est tout bête non ?... Et pourtant : les deux auteurs -en réelle connivence- créent ici une petite "saga" fantaisiste remplie d'humour débonnaire. De la Russie à l'Espagne, j'ai ainsi suivi les tribulations de ces deux "héros" qui vont participer à une partie de la grande aventure bonapartiste. Pas de vérité historique réelle, mais des histoires et des situations "pétantes de santé", bien mises en scène par un graphisme efficace, rapide et -surtout- bien expressif. Il faudra -curieusement- attendre dix ans pour voir édité le premier album d'une série de 5. In fine : une bonne série, au charme certain -mais maintenant un peu désuet- encore dans la mémoire de nombreux lecteurs.
Je dois avouer que pour une fois, j'accroche à l'humour de Cauvin. Le dessin sec et nerveux de Sandron y est aussi pour beaucoup. Dans un décor original (pour une BD d'humour), les aventures de Godaille et Godasse sont vraiment délirantes et l'album "Sacré Sacre" (que je conseille) est vraiment poilant pour peu qu'on rentre bien dans l'ambiance. L'ayant relu récemment, j'y ai retrouvé la bonne humeur et l'humour débridé qui m'avait fait rire étant adolescent. Et pour une fois, relisant une BD scénarisé par Cauvin, je n'ai pas eu ce sentiment d'éxaspération et de rire forcé que j'ai en lisant certains "Tuniques Bleues" (les plus récents) ou autres albums publiés à la chaine : "Godaille et Godasse" a gardé un aspect frais et un bon humour. Bon, vers la fin, les gags répétitifs avec Madame la Maréchale Lefèbvre qui jure en permanence et choque tout le monde, ça fait un peu moins rire, mais toute l'ambiance des BDs reste sympa. Pourtant la série n'a pas eu de succès et elle a été arrêtée avant d'être suffisamment connue. Ceci dit, il y a 5 tomes existants et c'est déjà bien suffisant pour découvrir cette sympathique BD humoristique.
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