Les Gentlemen (Gli Aristocratici)
Une équipe de cinq voleurs distingués, mélanges de Robin des Bois, Arsène Lupin et James Bond, aux caractères bien typés.
Les petits éditeurs indépendants Pif Gadget Super As Voleurs et cambrioleurs
Une équipe de cinq Robin des Bois aux caractères bien typés. Deux dévoués sujets de sa gracieuse majesté, le "Comte" et Jane, sa nièce. A eux deux ils représentent le cerveau du groupe et l'indispensable touche féminine. Un suisse, Kurt, bricoleur de génie. Un espagnol, Pedro, spécialiste de l'ouverture des coffre-forts et charmeur invétéré. Et enfin Moose, la brute de l'équipe. Cinq professionnels du cambriolage qui sont plongés dans des aventures amusantes où l'auteur saupoudre l'action d'une touche d'humour pour la distraction des lecteurs volontairement ciblés chez les adolescents.
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Date de parution | Juillet 1979 |
Statut histoire | Une histoire par tome 6 tomes parus |
Les avis
Voici une gentille série pour préadolescents très sages des années 80. No sex no violence, nous sommes dans un mode très soft pour un univers policier. Des couleurs pas top, des dessins très rigides à mon goût pour une BD d'action. Les quatre garçons de la bande ont tous l'air d'avoir un manche à balai dans ... le dos . Il y a une surabondance de plans de visages 3/4 qui parlent au lecteur et cela casse le rythme qui n'était déjà pas effréné. Peu de détails d'arrière-plans. On s'ennuie un peu beaucoup. Kurt a dévalisé la boutique de Q qui devait solder ce jour là. Moi qui suis grand amateur de Bond je regarde les premiers gadgets de Q toujours avec un œil admiratif. Ici je trouve ceux de Kurt ringards. Peut être une volonté de promouvoir l'élégance british avec chapeau melon comme étendard. Il y avait beaucoup mieux selon moi.
Cette bonne bande de distraction débute en Italie en 1973 sous le titre "Gli Aristocratici", ce qui explique que lors de sa première publication en France dans Pif-Gadget en 1975, elle apparaisse sous le titre "les Aristocrates" le temps de 13 épisodes en récits complets. Très populaire, on la trouve aussi en Allemagne dans Zack, et le mensuel Rodeo publiera aussi de nombreux épisodes parallèlement aux albums. Elle revint ensuite en France en 1979-80 dans Super-As sous le titre "les Gentlemen". Ces habiles cambrioleurs mais vaguement redresseurs de torts puisqu'ils ne détroussent que des nantis méprisables, jouent aux Robin des Bois modernes, y prennent du plaisir avec en plus celui de ridiculiser la police. Il y a aussi du Arsène Lupin chez ces filous rendus sympathiques par des auteurs qui ont su trouver le rythme des séries TV de l'époque, pour cette bande enlevée, mêlant adroitement humour et aventures policières, et où les gadgets électroniques jouent un grand rôle, donnant en même temps un ton assez proche de Mission Impossible. De même son travail d'équipe fait penser à Agence tous risques, où chacun a un rôle bien défini. Cette fine équipe parcourt le monde, les ambiances insouciantes d'avant la crise sont bien rendues, on y voit de très belles filles, et parfois des têtes d'acteurs connus dans des coins de cases, en forme de clin d'oeil. Le trait de Tacconi, est typique des Bd populaires italiennes de petits formats des années 60 et 70 ; il est connu pour plusieurs bandes érotiques en Italie, puis a travaillé en France pour Larousse et ses publications éducatives comme Histoire de France en Bandes Dessinées ou Histoire du Far West etc... Ici, il a atteint une sorte de maturité, et la série reste très sympa à lire, voire à acheter un album ou deux en solderie, pourquoi pas ?
Bon ! Il ne faut pas s'attendre ici à du grand art, même à de l'art tout court. Il s'agit d'une série faite -diront certains- par des tâcherons. Et je suis du même avis !.. Les scénarios (?) sont plus abracadabrants les uns que les autres. Il y a beaucoup d'action -rigolote à ce qu'il paraît-, mais qui m'a fait à peine l'ombre de l'esquisse d'un sourire. Le dessin, un peu baroque, est très conventionnel. Peu de décors, rares arrière-plans. L'action est surtout basée sur toutes les inventions -dites loufoques- imaginées pour réussir ces enquêtes. De nombreux gadgets (style ballons gonflables à la place de parachutes, robot cavalier...) ont vainement tenté de me dérider. Les Gentlemen ont fait leurs premiers pas dans "Super As". Ils ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, à part l'album 5 qui -lui- bénéficie d'un vrai scénario (quand on veut, on peut !). Ca se laisse lire. Sans plus. Mais, bon, ça existe.
Moi cette série me faisait beaucoup penser à Chapeau Melon et Bottes de cuir, que je regardais à la même époque. Peut-être est-ce dû à une analogie vestimentaire, allez savoir... En tous les cas, voici une série fort sympathique, pleine de rebondissements (pas toujours crédibles), servie par un dessin qui, sans être génial, ne manquait pas de qualités. Un fort bon moment de lecture.
Un souvenir d'enfance qui a ressurgi récemment quand j'ai retrouvé un album de cette série publiée dans Pif et dans Super As chez un brocanteur. Les Gentlemen mélangent allègrement les styles d'Arsène Lupin, de Mission Impossible, de James Bond et de Robin des Bois modernes. C'est l'exemple typique de la fine équipe de cambrioleurs menée par un génie du crime (mais gentil dans le fond) et formée par une bande de joyeux drilles tous plus doués les uns que les autres dans leurs domaines respectifs. Il y a une petite touche de SF avec les super inventions du bricoleur du groupe, un peu de fantastique dans certains albums et surtout beaucoup d'action et d'humour, à la manière d'une série télévisée qui ne se prend pas trop au sérieux. Et bien sûr, les gentils voleurs gagnent toujours à la fin grâce à la combinaison de tous leurs talents et à l'intelligence de leur chef, le "Comte". Bref, tout ce qu'il y a pour plaire aux adolescents des années 70-80. Maintenant, évidemment, quand on relit ça, ça parait très désuet, voire naïf. On a l'impression d'avoir déjà vu ça des centaines de fois à la télé ou au cinéma. Mais ça n'en reste pas moins une curiosité pas désagréable à lire. En outre, le dessin, malgré une colorisation très vieillote limite moche, n'est pas mauvais du tout. Ceci dit, si je ne conseille pas l'achat, c'est que c'est à mes yeux plus une curiosité à relire par nostalgie ou intérêt, mais pas vraiment à racheter.
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