Xoco
New York dans les années 20. La violence est là, tapie dans l'ombre, prête à surgir à tout instant. Ce qu'elle fait d'ailleurs dès les premières pages de cette BD. Une violence gratuite, une violence sans morale nous saute à la gorge. Oppression, admiration, fascination, doute, peur sont les sentiments qui nous assaillent dès les premières images. LEDROIT a su crée une atmosphère digne d'un grand polar. Le dessin et l'histoire se complètent à merveille formant une symbiose, un tout, en bref une Oeuvre.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Diables et démons Ecole Duperré L'horreur en bande dessinée New York
Le 17 novembre 1921, notre service recevait le témoignage de Sir Aleister Welling, pour le meurtre de son gendre,Ambrose Griffit, survenu le même jour dans sa boutique d'antiquité, sise 4 impasse Mulberries, à Manhattan. Il indiquait dans sa déclaration, avoir été prévenu par des voisin de ladite boutique d'antiquités, du décès de son gendre. Il s'était rendu sur place, et avait constaté les faits. Une étude des lieux par nos soins permit de découvrir le corps de la victime, ligoté à un fauteuil et bâillonné. D'après la raideur cadavérique, nous avons pu estimer que la mort remontait à la fin de l'après-midi. Une recherche effectuée auprès de l'administration compétente, nous appris que Ambrose Griffit n'avait plus de proche parent direct, hormis sa fille, Mona Griffit. Entendu à plusieurs reprises au cours de l'enquête, Sir Aleister Welling reconnut avec tristesse que son gendre était un excentrique, un faible qui s'était montré incapable de faire face au décès de sonépouse, comme d'éduquer correctement sa progéniture (sic).
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Date de parution | Octobre 1994 |
Statut histoire | Série terminée (2 cycles de 2 tomes) 4 tomes parus |
Les avis
Oh le joli foutoir que voilà ! Xoco est pourtant un des gros titres du franco-belge fantastique des divines nineties. Une belle époque où Internet n'existait pas encore sous sa forme actuelle et où on pouvait facilement se perdre parmi les titres de notre librairie sans avoir le nez collé sur son téléphone à savoir si tel ou tel bouquin méritait plus de louanges par sa couverture et son contenu que par son 4ème de couverture. Qu'on apprécie le travail de Ledroit ou pas, j'aurais donc tendance à dire que sa place est dans un musée ! Euh dans une exposition ou par des peintures, aucun doute que l'artiste dispose d'un certain talent. Mais sous un format de bande dessinée, c'est surtout confus et illisible. Difficile dans cette position d'apprécier une histoire policière virant au fantastique d'autant plus que c'est au mieux inintéressant, au pire incompréhensible ou l'inverse au choix. J'avais pourtant déjà "tâté" les scénarios de Mosdi avec L'Ile des morts avec un rendu presque équivalent : on perd le lecteur pour ne plus jamais le retrouver indemne ou endormi. Ici c'est encore bien pire : on ne s'attache à aucun personnage et on garde juste les yeux bien ouverts pour apprécier le travail chiadé de Ledroit car oui, c'est beau. Encore faudrait-il qu'une certaine émotion ou qu'un MacGuffin retienne l'attention mais il ne faut guère plus de quelques pages pour être complètement détaché... Au mieux on continue de lire (en vain) pour retrouver un fil conducteur qui ne viendra jamais, au mieux on feuillette les pages pour y admirer de belles planches. C'est agaçant au possible et me ferait presque réévaluer un Tremen à la hausse mais bon rien n'y fait. Xoco est un immense ratage à tous les niveaux qui ne s'arrangera guère avec un second cycle encore plus ridicule alors que l'histoire semblait bouclée dès le second tome. Je pense préférer m'initier au macramé plutôt que de lire un autre bouquin de Thomas Mosdi. J'y trouverais probablement plus de satisfaction. Quel gachis car Xoco partait sur de très bonnes intentions.
Cette série n’est pas très courante, et je ne l’ai découverte que très récemment. Le dessin d’Olivier Ledroit dans les deux premiers tomes est très beau, mais, hélas, aussi parfois difficile à lire, pas assez clair – il faut dire que beaucoup de scènes se déroulent de nuit (et que le découpage de ses planches est assez « éclaté »). Puis, pour les deux albums suivants du second cycle, le dessinateur change – je n’apprécie généralement pas ces changements en cours de série. Le trait de Christophe Palma est plus « lisible » je trouve, mais je l’ai aussi trouvé moins bon/beau que celui de Ledroit (on ne peut pas tout avoir, hein ?). L’histoire se déroule dans le New-York des années 30 (elle commence en 1931), au moment où la crise atteint un de ses sommets. Ledroit réussit très bien à planter un décor urbain triste, froid, et très sombre ! (dans tous les sens du terme) : malgré les difficultés de lecture mentionnées plus haut, cet aspect graphique fait beaucoup pour accrocher le lecteur. Car pour le reste, j’avoue avoir eu du mal à entrer dans cette histoire, au déroulé à la fois classique (un monstre sorti d’un imaginaire « primitif » - ici aztèque, surgit au milieu d’une grande ville moderne) et obscur. Si le second cycle est plus clair à suivre (que ce soit pour le dessin ou le scénario), il est aussi moins élaboré, plus direct, et par là même un peu moins intéressant ? A emprunter éventuellement.
Ledroit a ses fans, je peux comprendre, mais décidément, avec lui, j'y arrive pas. Ce thriller fantastique à l'ambiance crépusculaire dans un New York des années 30 très sombre, où la nuit domine et où se mêle le mythe indien ou plutôt aztèque, était un postulat intéressant à la base, mais tout est dilué dans une sorte d'exercice de style avec encore une fois les mêmes défauts qu'on retrouve chez Ledroit : une débauche d'effets destinés à en mettre plein la vue, avec le désir évident de sortir des sentiers battus. Le premier tome part bien, certains dessins sont réussis, Ledroit reste fidèle à ses cadrages insolites et ses mises en page éclatées, procurant un beau visuel et renforçant cette noirceur d'ambiance nocturne menaçante. Des pages muettes sans dialogues permettent de s'attarder sur les dessins toujours aussi délirants de l'auteur. Mais peu à peu, ça bascule dans une folie incompréhensible, et le second tome fait dans le complexe à haute dose, le dessin est plus fouillis, couplé à des cases multiples, les bulles sont placées dans tous les sens, on ne sait pas laquelle on doit lire avant l'autre.....ce procédé devient vite fatigant et nuit à la bonne compréhension de l'ensemble. De plus, aucun personnage ne suscite un intérêt ou ne dégage quoi que ce soit de consistant, le récit se contente de faire défiler une enquête qui devient de plus en plus tordue. Bref, cette lecture fut pour moi exténuante, je n'ai réussi à lire que les 2 albums de Ledroit au prix d'un grand effort, c'est un univers où rien ne m'attire, mais je ne regrette pas trop d'y avoir mis les pieds, car j'aime la découverte en BD ; seulement, quand ça me gonfle, faut pas insister.
Je me suis laissé tenter pas les deux intégrales récemment parues. Vu les avis, j’ai vraiment hésité concernant l’achat du second cycle. Finalement, je pense être l’un des seuls avec Miranda à avoir trouvé le second au moins aussi bon que le premier. Le dessin de Palma est forcément moins impressionnant que celui de Ledroit mais il est aussi plus clair, plus lisible. Le premier cycle m’a vraiment donné du fil à retordre, j’ai eu du mal à savoir qui était qui, je pense même avoir compris qui était Xoco à plus de la moitié du cycle. Donc, effectivement, c’est beau, il y a de très bonnes idées point de vue scénario, mais c’est parfois confus et la fin n’est pas géniale selon moi. Le second cycle est plus bourrin, moins prise de tête. Le dessin aidant, le tout gagne en lisibilité et c’est très agréable. Et là pour le coup, j’ai vraiment adoré la fin, ou plutôt la dernière image qui marque. Donc mitigé, et pour l’achat bien sûr ; visuellement, c’est excellent.
Ce premier cycle est une grosse déception en ce qui me concerne… Franchement, je ne m’attendais pas à aviser de la sorte cette série. Je ne m’aventurerai dès lors pas à l’achat du second cycle, déjà jugé par certains moins bon que le premier. Personnellement, je n’ai pas accroché au scénario, que j’ai trouvé confus. Était-ce ma lecture qui manquait d’attention ? Je ne pense pas ; du moins pas totalement. L’histoire débutait bien avec le premier tome, mais j’ai vraiment eu du mal à saisir certains passages du second volume. De même, je n’ai pas apprécié la direction que prenait le récit (Qui a le poignard ? Papa, t’es mort ou t’es pas mort ? Mais qu’est-ce que les copains indiens racontent pour des trucs qui ne veulent rien dire ?…). Pour être clair, la sauce n’a pas pris et, dans le même genre de récit, j’ai préféré Mille Visages ou même Sha, série du même genre. Les dessins… Faut-il encore les commenter ? Magnifiques tout simplement… C’est pour cela que j’évite d’attribuer à la présente série la note la plus basse. Achat conseillé ? Non, pas en ce qui me concerne. Désolé pour les fans.
Fan absolue du dessin de Ledroit j'aurais bien été tentée de noter cette bd quatre étoiles et si je n'en mets que trois ce n'est pas parce que Palma est au dessin sur les deux derniers tomes, que je trouve également très bons, non, c'est plutôt que l'histoire ne m'a pas totalement conquise. Revenons au dessin. Les deux tomes de Ledroit sont très beaux, parfaits mais un peu trop sombres car tout se passe la nuit pratiquement, j'ai eu les yeux fatigués par moment et quelques scènes au grand jour n'auraient pas été superflues. Quant aux deux tomes de Palma ils sont aussi très réussis, un petit cran en dessous de Ledroit, mais je trouve tout de même Palma excellent au dessin, il y a seulement deux ou trois cases moyennement finies, mais ici les couleurs sont plus vives et plus claires, d'où une lecture moins fatigante. Le scénario n'est pas des plus originaux bien que distrayant et contrairement à tous les autres posteurs je trouve que les deux derniers tomes viennent renforcer l'histoire. C'est certes un peu plus "bourrin" avec beaucoup de bagarres mais pour ma part j'ai apprécié cette suite. C'est une série honnête dans son ensemble. Pour l'achat ? Évidemment ! Ne pas posséder un Ledroit - Palma, c'est impensable !
Alors que le premier tome distillait une histoire mi-polar mi-fantastique qui aurait pu être intéressante dans le New-York de la grande dépression, voilà que le scénario commence à dérailler dans le second chapitre qui se clôt tant bien que mal. Mais alors le 3ème opus va rajouter aux légendes indiennes, un peu de chinoiserie comme pour compliquer l'ensemble déjà pas homogène. Le scénario va alors totalement dérailler. Le héros qui donne son nom à la série, outre le fait qu'il n'était pas charismatique, est mort, dans tous les sens du terme. Je ne pardonne pas également le fait que cette bd pouvait très bien s'arrêter au second tome. La suite apparaît comme illégitime. Je ne suis pas allergique aux histoires de démons. Mais j'ai préféré nettement Mille Visages dans le même genre. La conclusion du dernier tome m'a totalement achevé : c'est d'un grand guignolesque jusque-là jamais atteint pour un public visisiblement ado. Bref, la série pâtit véritablement d'un sérieux manque de lisibilité. Je serai toutefois un peu indulgent dans ma note car le dessin est très réussi notamment pour les deux premiers tomes signé Ledroit. L'enchaînement des cases fait preuve d'une particulière audace qui souligne un grand esthétisme. C'est dommage car le scénario pose réellement problème.
Attention, cet avis ne concerne que les 2 premiers tomes. Tout simplement parmi les plus belles bandes dessinées que vous pourrez (si vous êtes chanceux, il devient difficile à trouver) tenir entre vos mains. Ledroit y fait toute la démonstration de son talent de metteur en scène et, bien sûr, d'illustrateur. Au travers d'un scénario assez classique quoique bien ficelé mêlant polar et fantastique dans le New York des années 30, Olivier Ledroit exprime tout son talent dans le premier diptyque de "Xoco", faisant ainsi passer cette oeuvre du rang de simple divertissement au rang de culte.
Rien à rajouter aux avis précédents. 5/5 pour le premier diptyque, 3,5/5 pour le second Scénario époustouflant, et dessins hors normes !!! Il s'agit avant d'une série d'ambiance, toute la différence se fait sur le fait que l'on rentre dedans ou pas. L'ensemble est très sombre, je la conseille surtout pour les lecteurs avertis.
Comme pour la plupart des autres critiques je vais seulement parler des deux premiers livres dessinés par Ledroit. Je ne vais pas aller par quatre chemins, il s'agit selon moi de l'une des meilleures BDs que j’ai jamais lu, la meilleure de Ledroit. Le scénario est incroyable, à la Lovecraft (donc forcement je ne suis pas très objectif vu que j'adore Lovecraft mais bon), le récit est raconté en deux livres ce qui est bien lorsqu'on voit des séries qui s'étirent sur des dizaines d'albums. Concernant le dessin, superbe, Ledroit en pleine forme, la scène du musée, quelle fresque, j'en pleurerais presque. Surtout, j'ai mis une note de 5 pour l'ambiance qui se dégage de cette BD, très sombre, dans les années 30.
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