Jessica Jones : Alias (Alias)
Jessica Jones, un ancien membre de la fameuse équipe des Vengeurs, a mis fin à sa carrière de super-héroine pour devenir détective privée. Son domaine de prédilection : les affaires impliquant les super-héros.
Bendis : Torso, Powers, Daredevil & Co Gobelins, l'École de l'Image Jessica Jones Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Tome 1 : Jessica Jones, un ancien membre de la fameuse équipe des Vengeurs, a mis fin à sa carrière de super-héroine pour devenir détective privée. Son domaine de prédilection : les affaires impliquant les super-héros. Un jour, ses recherches l'amènent à découvrir un terrible secret sur Captain America. Tome 2 : Jessica Jones a fait partie des Vengeurs, mais elle n'a jamais eu la renommée de ses coéquipiers. Un jour, elle a décidé de mettre fin à sa vie de super-héroïne pour entamer une carrière de détective privée. Elle enquête aujourd'hui, à la demande de sa femme, sur la disparition de Rick Jones et sur l'identité secrète de Spider-Man pour le compte de J.J.Jameson. Tome 3 : La vie de Jessica Jones semble trouver une forme d’équilibre. En couple avec Luke Cage, elle attend un enfant. Parallèlement, J. Jonah Jameson embauche Jessica pour lui confier les rênes de The Pulse, un supplément spécial du Daily Bugle consacré à la vie des super-héros.
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Date de parution | Mars 2003 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Je croise à nouveau la route de Jessica Jones après Jessica Jones - L'enfant pourpre. Elle fait sa première apparition dans Alias #1 en 2001. Mon avis portera sur les deux premiers tomes, ceux qui regroupent la série "Alias", le troisième étant un album qui reprend la série "The Pulse" et des inédits, mais surtout "What if Jessica Jones had joined the Avengers (2005) 1" déjà publié dans le tome 2. On se fout de qui ? Jessica Jones aura connu une courte vie de super-héros sous le nom de Jewel. Elle se reconvertit en ouvrant une agence de détective privé sous le nom d'Alias investigations. Jessica est une jeune femme mal dans sa peau qui se dénigre, son passé douloureux n'y est pas étranger. Bendis prend tout son temps pour dépeindre les fêlures de Jessica au travers ses enquêtes policières. Il rend crédible son personnage avec ses problèmes d'argent, sa difficulté à faire confiance, son abus d'alcool pour oublier ses problèmes et en dévoilant sa vie amoureuse et sexuelle, il faut bien que le corps exulte. Des dialogues souvent cashs : "Tout ce que tu connais de moi, c'est que si on me fait boire quelques verres, je couche. Tu ne sais rien de plus", mais qui sonnent vrais. Des intrigues qui ne sortent pas des standards du genre, mais elles ont su piquer ma curiosité. Des récits qui reposent beaucoup sur la personnalité des protagonistes et sur la justesse des dialogues. Des personnes connus de l'univers Marvel feront des apparitions plus ou moins longues : Captain America, Matt Murdock, Luke Cage, l'Homme Fourmi, Miss Marvel et J. Jonah Jameson. Du très bon Bendis. Graphiquement, le travail de Michael Gaydos me procure des sentiments contradictoires. J'ai aimé sa mise en page, elle fait très polar, surtout lors des nombreux interrogatoires. Par contre je n'ai pas aimé ses visages disgracieux et très masculins, Jessica n'est vraiment pas mise en valeur. Il sera accompagné de Bill Sienkiewicz pour le chapitre 7, de David Mack pour le 12 et Mark Bagley pour le 12, 21, 25 et le 26. On ne voit pas vraiment la différence. Le gros plus, avant chaque chapitre, on aura droit à la magnifique couverture originale de David Mack. D'ailleurs, les couvertures des deux premiers volumes sont de lui. Jessica Jones, une femme complexe qui mérite d'être découverte. Note réelle : 3,5.
Voila un comics de fort bonne tenue. Notre Jessica Jones ancienne super héroïne a quitté ses anciens amis et a ouvert une agence de détective privé. Jusque là rien de bien original si ce n'est que ses enquêtes assez classiques ont toujours un relent du passé puisque des super héros y ont leur part. Je ne connaissais pas cette série et j'avoue que c'est une bonne surprise, en effet l'héroïne possède une psychologie fouillée, j'ai particulièrement aimé l'histoire où elle est confrontée à un jeune qui lui demande quels sont ses super pouvoirs. Le scénario ne propose pas quelque chose de monolithique, le personnage possède ses failles et c'est en cela qu'il est intéressant. Le seul point négatif pour moi concerne le dessin, cadrage, mise en images, OK, mais par les dieux que le trait est gras et inesthétique, voila qui m'empêche de mettre une note supérieure cependant je conseille la lecture en bibliothèque.
Alias faisait partie des séries que je voulais lire depuis longtemps. J'aime assez bien lorsque Brian Bendis fait des histoires policières. Cette série est du pur Bendis avec une action lente, de la psychologie et plein de dialogues. Je n'ai rien contre ce style pour ce type d'histoire quoique parfois il abusait un peu au niveau du dialogue. Les histoires sont prenantes, j'aimais bien l'ambiance de film noir et j'aimais bien lorsqu'il y avait d'autres personnages Marvel (c'est d'ailleurs dans cette série que l'Homme Pourpre va devenir vraiment dangereux). En revanche, Jessica Jones m'a laissé indifférent. Je ne l'aime pas, mais je ne la déteste pas. J'ai toujours un peu de difficulté lorsqu'un auteur sort de nulle part un personnage que tous les autres personnages connaissaient alors que les lecteurs ne l'ont jamais vu avant.
Encore un Bendis j'ai envie de dire. Et encore franchement bien. Et encore dans les même thématiques aussi ... Le super héros à lui aussi ses angoisses, et lui aussi une vie merdique et des vrais ennuis. On pense tout de suite à Powers, et surtout à Daredevil qu'on croisera souvent dans Alias (et vis versa) puisque Jessica et Matt Murdock sont potes et elle est son garde du corps. Ce qui est intéressant avec Alias c'est que Bendis s'attache ici moins à construire des enquêtes bien ficelées qu'à réellement nous imprégner de la psychologie de son personnage. On a même du mal à s'attacher aux tomes qui ne commencent et ne finissent jamais franchement. On a par contre cet irrésistible plaisir de comprendre un peu plus Jessica, et il est finalement plus attachant de la voir évoluer dans sa tête que dans ses enquêtes. Bendis oblige, Alias reste une très bonne série. La narration est très bonne, parfois inégale, et toujours fondée sur les dialogues : l'interrogatoire au commissariat est mené comme jamais. Le dessin est en revanche parfois limite, malgré des couvertures qui forgent une belle ambiance. Powers est bien plus abouti de ce point de vue là. Mais Alias reste un joli coup d'essai.
Le contexte de super héros est pris à l'envers. Habitués à voir les super héros par eux-mêmes, nous entrons ici de l'autre coté, celui des gens normaux. La vision devient immédiatement toute autre. Beaucoup plus noire, plus proche du peuple miséreux et des affaires habituelles de meurtres, viols et autres disparitions… C'est dans ce contexte que Jessica intervient. L'embrouille dans laquelle Jessica est emmenée est bien menée. Ce n'est pas un comics, au sens premier des super héros. Ici il s'agit plus d'un policier/thriller, où l'héroïne manque cruellement de confiance en elle, se laisse mener par la police, craint la police, n'ose pas se rebeller et utiliser ses pouvoirs. Elle désire avant tout vivre comme les humains. Mais au fond d'elle-même, son passé aux cotés des Vengeurs lui manque et surtout elle ne le renie pas. Sa psychologie est fouillée, bien étudiée, bien exploitée. La psychologie des autres humains est de même bien utilisée, à l'inverse des habituels ébahis à se jeter aux pieds des héros sauveurs du monde. Ici, les humains ont des doutes, des jalousies. Les super héros apparaissent eux-mêmes sensibles, fragiles, humains… L'histoire au rythme lent m'a embarqué facilement, la mise en page, le découpage, sont agréables. En revanche, le dessin est limite moche. Le trait est gros, gras, pas super précis même si l'on n'a aucune difficulté à reconnaître les différents protagonistes d'une case sur l'autre. Les couleurs plutôt ternes lassent à la longue, même si elles doivent bien refléter les états d'âme de Jessica. Mais le rythme de narration, l'ambiance, le scénario nous emmènent au-delà de ce défaut majeur de l'œuvre. Une lecture qui fait du bien. Le deuxième opus (puisque je me suis arrêté au n°2 pour l'instant) est consistant. Il m'a tenu dans le fauteuil de la Bibliothèque pratiquement une heure ! A tel point que je suis arrivé en retard au boulot, mais baste, personne n'était là pour le voir, ils étaient déjà tous en pause café… Rapport avec la BD ? Hum… Aucun… Juste pour dire, que malgré tout ce que je vais dire à un petit temps de réflexion, sur le moment, je n'ai pas vu le temps passer. Ce nouvel opus cependant m'a moins scotché que le premier. Le mystère est moindre, l'enjeu aussi. Nous suivons plus les méandres complexes d es doutes d'une ex-super héroïne. De thriller, la trame devient plus policier conventionnel. Alors que l'épisode précédent tournait autour d'un super héros célèbre, ici, il s'agit d'un ex super héros, enfin on le pense, si l'on en croit les indices dénichés par Jessica. Le rythme est toujours aussi lent que dans le tome 1. Lent n'est peut être pas le terme, mais je ne trouve rien d'autre au moment où j'écris. Bref, suite à l'intrigue du tome 1, je m'attendais à un même dénouement, une conspiration du même acabit. Mais non, la vérité est encore plus simple, plus déroutante et finalement beaucoup moins originale. C'est juste le jeu de Jessica, son introspection sur ses motivations, sur son caractère, sur ses pensées et sur ses actions qui réussissent encore à nous garder à la lecture. Décevant. Le dessin est toujours limite moche. Le trait est gros, gras, pas super précis même si l'on n'a aucune difficulté à reconnaître les différents protagonistes d'une case sur l'autre. Les couleurs plutôt ternes lassent à la longue, même si elles doivent bien refléter les états d'âme de Jessica. La deuxième courte partie (15 pages peut être ?) est une drôle de BD. Ici, pas de phylactère. Mais les dialogues sont placés comme s'il s'agissait d'un script, ou d'une pièce de théâtre. On a le nom de la personne qui parle, puis son texte, le nom de la personne suivante et son texte… et ainsi de suite. Ce texte est placé sur des dessins plus réalistes, plus fouillés, plus agréables que ce à quoi l'on a eu droit avant. L'histoire est courte et casse un peu l'ambiance secrète, feutrée, psychologique des épisodes précédents. C'est frais, c'est sympa. Ou comment J.J Jameson se fait ridiculiser une fois de plus en voulant démasquer l'araignée !
C'est pas mal, ces petits polars sur fond socio psychologique. Le personnage de Jessica Jones est vraiment très attachant. Personnellement, j'adore les histoire de privé un peu désabusé, un peu usé par la vie, mais avec de beaux restes et une fierté intacte. Mais bon, encore une histoire de super héros mutants que personne n'aime malgré tout ce qu'ils font pour sauver la planète, gna gna gna. Il faudra tout de même que les auteurs de comics pensent à tourner la page un de ces jours, à sortir de cette logique d'histoires ou de héros qui en appellent d'autres, enfin, en un mot , à redescendre sur terre pour nous proposer des oeuvres plus universelles. Bendis, par exemple, prouve ici qu'il en a largement les moyens sans recourir à ces artifices.
Bendis est certainement l’un des types les plus prolifiques en ce moment outre-atlantique. Il a prouvé récemment ses talents d’artiste complet en signant des albums comme "Goldfish" ou "Torso", il a sa série « Powers » en creator-owner éditée chez Image, et il fournit à Marvel plusieurs scénarios par mois : Ultimate X-Men, Ultimate Spider-Man, Ultimate FF, Ultimate Six, Daredevil et Alias pour la ligne MAX, réservée à un lectorat averti. De toute la ligne MAX, "Alias" est d’ailleurs la seule série qui vaille franchement le coup. D’abord oubliez complètement la série télévisée du même nom, ça n’a aucun rapport. Bendis développe ici les enquêtes d’une ancienne super-héroïne reconvertie en détective privée. Jessica Jones a fait partie des Vengeurs, et a gardé quelques relations privilégiées dans le monde des héros en collants. C’est d’ailleurs dans les coulisses de cet univers qu’elle évolue, ses enquêtes l’amenant à dévoiler la face cachée des super-héros de la Marvel. On a une autre approche de ces mythes, un peu à la manière des thèmes abordés dans "Powers", à ceci près que ces super-héros sont des personnages parfois vieux de plusieurs dizaines d’années, entrés dans l’imaginaire collectif. Vus par l’œil de Bendis, ils prennent une autre dimension grâce à Jessica Jones. L’univers Marvel est soudain moins coloré, moins lumineux que d’habitude. Les paillettes laissent la place à quelque chose de plus terre-à-terre, et le dessin témoigne du parti pris de la narration qu’adopte Bendis. Faut-il le redire, Bendis est un spécialiste des polars, il sait et aime mettre en scène des flics, des détectives, des petits malfrats et des gens ordinaires. Et c’est par leur intermédiaire qu’il aborde le thème des super-héros, ce qui à défaut d’être incroyablement innovant, change malgré tout du comics mainstream habituel. La recette n’est pas nouvelle, mais elle fonctionne, parce que Bendis sait raconter une histoire, sait captiver le lecteur. Sa science de l’intrigue, la façon qu’il a de ciseler ses dialogues, le rythme qu’il donne à son récit et l’humanité pleine de réalisme de ses personnages sont indéniables dans "Alias". Et ça marche plutôt bien, on se prend à la lecture et on ne lâche la BD qu’une fois l’histoire terminée. "Alias" est une des plus belles réussites de Bendis selon moi. Le dessin de Michael Gaydos et les participations graphiques (les couvertures entre autres) de David Mack (qui a été associé à Bendis sur "Daredevil" aussi) ajoutent à la qualité de la série, qui est certainement l’une des plus intéressantes séries de la Maison des Idées. À lire si l’on recherche un bon compromis entre super-héros et polar.
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