La Maison du temps qui passe
Un colporteur immortel remonte dans le temps en se souvenant de tout ce qui a eu lieu à l'endroit où une maison vient d'être détruite.
A travers les âges Immortels Pierre Christin
Le narrateur et personnage principal de La Maison du temps qui passe est une sorte de colporteur fantastique, sachant toujours amener à ses clients ce qu'ils cherchent et tout simplement immortel. Présent depuis la nuit des temps, il va remonter le passé et ses souvenirs pour nous raconter tous les évènements et les personnes qui ont marqué l'histoire d'une maison et de sa famille propriétaire de nos jours jusqu'à... loin dans le passé. Une réflexion sur les hommes et leur rapport avec l'Histoire et le temps.
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Date de parution | Août 1985 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le début de l’album m’a fait penser aux premières collaborations de Christin avec Bilal, dans leurs albums des « Légendes d’aujourd’hui », publiées une dizaine d’année auparavant. Il y a en effet le même genre d'atmosphère, le même fantastique « doux » et diffus, et le dessin de Vern est assez proche, avec son trait quelque peu figé et son gros grain, de celui du Bilal de cette époque. Pour le reste, cette histoire se laisse lire agréablement, avec son air suranné (le dessin de Vern et le rythme « pépère » de Christin y sont pour beaucoup). Peu à peu, avec les avatars du narrateur (tour à tour peintre, colporteur, libraire), nous remontons le temps, au milieu des membres de la famille De Lagorce et de ses ancêtres (parfois très lointains !), au fil des siècles (cela s’accélère à la fin pour traverser le moyen-âge, l’antiquité et la préhistoire). Oiseau de mauvais augure, il arrive toujours, sortant de la forêt, du brouillard ou des chemins perdus, au moment où « cela tourne mal ». Si la fin est un peu abrupte (et quelque peu décevante), et de toute façon ne livre pas les clefs de cette « rêverie », cela reste quand même un album sympa à emprunter.
Une couverture au dessin plaisant et le nom du scénariste, Pierre Christin, m'ont poussé à acheter cette BD et à la découvrir en me disant qu'il y avait de fortes chances pour que je sois agréablement surpris. Hélas, l'épreuve de la lecture ne m'a pas donné raison. En effet, cette histoire souffre de la comparaison avec celles du duo Christin/Bilal et elle est loin d'être à la hauteur. La narration d'abord, car alors que je me croyais encore dans l'introduction et la présentation des différents personnages par la voix off du personnage principal, je me suis aperçu que j'en étais déjà rendu à la moitié de l'histoire et j'attendais toujours que le récit passe la seconde. Le dessin ensuite, car si le style n'est pas mauvais, les personnages peuvent être inexpressifs ou avec d'étranges postures qui ont titillé mes rétines. Mais surtout, le scénario n'est pas captivant. Tout ça pour ça, une morale qui m'a échappé et qui m'a paru bien vaine. Comme si Christin avait gardé ses meilleures histoires pour son compère Bilal et avait expérimenté les autres avec d'autres dessinateurs moins talentueux. Dommage...
Voici un album oublié. Et pourtant sa lecture aujourd’hui procure un plaisir suranné tout à fait agréable. Tout fait démodé dans cet album, le graphisme d’abord, avec des personnages figés aux angles de vue toujours identiques, les perspectives parfois douteuses, et un élément de décor parfois totalement loupé ; la colorisation ensuite avec ces tons sur tons beiges récurrents ; et le scénario enfin avec cette histoire saugrenue de marchand ambulant qui traverse les âges. Certes, et pourtant j’ai apprécié la lecture et refermé en rêvant un peu, allez comprendre ! L’auteur nous montre une fresque historique au travers d’une famille, ou disons d’un lieu ; un personnage qui sera narrateur est accueilli dans le salon des portraits d’un manoir. Chaque portrait sera narré avec constante : à tous les âges, un marchand vient récupérer les restes d’une fin de cycle de puissant. Toujours témoin des déchirements, il saura toujours en tirer parti pour son bénéfice (ou sa survie). Les époques changent, mais la bêtise humaine, la cupidité et l’autoritarisme auront toujours raison de la raison. Le temps remonte, puis s’achève sur le sujet du revendeur de rêve actuel qui pourrait être le dealer de drogue plus ou moins « douce ». Sur le coup j’ai trouvé cette fin franchement bien trouvée étant donné l’étrange exercice qui avait été essayé. Cela donné une cohérence globale certes désabusée sur l’évolution de la société mais tout à fait percutante. Le graphisme ne restera pas dans les annales mais quelques planches profitent de tons sur tons audacieux mais assez parlant. Une bande dessinée tout à fait correcte malgré des défauts évidents, un album que j’ai refermé avec émotion alors qu’il souffre du temps. Etrange, je ne saurais que conseiller de le lire, en tous cas je garde le tome dans ma bibliothèque.
Seconde oeuvre de ce duo d'auteurs que je lis aujourd'hui. La note sera la même : 2/5 Le dessin est bon, relativement aéré pour cette époque, avec une bonne mise en couleur. Par contre le scénario est dénué de sens à mon goût. Je n'ai pas adhéré à cette histoire sans finalité. Cette chronologie inversée nous mène à un cul de sac. Je suis peut-être passé à côté de certains messages, le personnage principal a été mal exploité. A éviter.
Le titre de l’album exhale un doux parfum poétique et onirique ; une invitation à la lecture en quelques sortes. Et de fait, l’histoire commence de manière originale en développant l’imaginaire d’un homme qui, à la vue de portraits accrochés à un mur d’une bâtisse cossue, se veut le témoin de la vie passée des propriétaires successifs de cette demeure maintenant rasée ... rêve ou réalité, l’auteur entretient l’ambiguïté jusqu’à la fin. L’album se lit aisément même si certaines des histoires contées présentent peu d’intérêt. De même, les débuts prometteurs ne sont pas confirmés par le final fort conventionnel. Une semi déception donc, à laquelle vient s’ajouter un dessin trop figé qui ne m’a pas emballé. C’est le style d’une époque aujourd’hui révolu ... pour ces raisons, je ne mettrai pas plus de 3 étoiles et n’en conseille pas l’achat mais bien sa lecture !
Voilà une vieille BD assez oubliée qui n'est pas désagréable à lire. Le dessin de Vern me fait penser à celui de Bilal à ses débuts, avec, il faut le dire, une bonne part de talent en moins. Il y a quelques grosses erreurs, notamment au niveau des perspectives ou surtout dans le dessin de certains animaux (un chameau et une autruche y sont représentés de manière pour le moins ratée), et les visages sont bien souvent soit de face, soit parfaitement de profil soit dans un 3/4 assez figé. Mais malgré ces défauts, de manière générale, le dessin et la couleur de cette BD sont très agréables à lire. De même, l'histoire aussi se lit bien. On remonte le temps et les souvenirs du narrateur sans difficulté, et les historiettes à chaque époque successive, même si elles ne sont pas exceptionnelles, n'en sont pas inintéressantes. La question que l'on se pose en cours de lecture, c'est : mais à quoi ça nous mène tout ça ? Quel est le but de ce scénario étrange et comment ça va se terminer ? Eh bien, ça se termine un petit peu en queue de poisson, sans qu'on ait vraiment d'explication. Le seul message que j'ai vraiment cru comprendre, c'est qu'il ne faut pas porter des oeillères et ne voir que le temps présent et sa petite situation personnelle, mais qu'il faut se rappeler qu'on vit sur une terre qui a une histoire, que nombre de choses ont déjà eu lieu à l'endroit même où nous habitons, et que finalement tout est relatif. Bref, pour ce message là et pour le fait que la lecture du tout n'ait pas été désagréable, je trouve la BD pas mal.
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