Crisis on Infinite Earths
Légendaire saga parue aux Etats-Unis en 1985, "Crisis" rassemble la quasi-totalité des personnages de l’éditeur américain DC dans une lutte désespérée contre la plus grande menace que l’univers ait jamais connue. En 2000, un jury de professionnels et de fans a élu cette BD "2ème meilleure histoire de comics du 20ème siècle".
Apocalypse et fin du monde Crossover DC Comics Super-héros Superman Univers des super-héros DC Comics
Resituons d’abord cette série dans son contexte : au milieu des années 80, les patrons de la firme Detective Comics, l’éditeur de Superman, Batman, Wonder Woman et Flash (entre autres) décident de faire le ménage dans leur univers, devenu trop confus : en un demi-siècle d’existence, cet éditeur a vu naître des centaines de personnages et les lecteurs comme les scénaristes finissaient par s’y perdre. Il y avait des héros qui se ressemblaient trop entre eux. Il n’était pas rare qu’un même personnage existe en plusieurs versions : ainsi, il y avait un Superman qui avait vieilli et s’était marié à Loïs Lane, un Superman resté éternellement jeune et éternellement fiancé de Loïs Lane, et même un Superboy, une version adolescente de Superman… Et Superman n’est qu’un exemple. Pour expliquer la coexistence de différents Superman ou de différents Flash, il avait fallu créer le "Multivers" : il y avait plusieurs univers parallèles, légèrement différents les uns des autres, et ainsi chaque univers pouvait avoir sa propre version de Robin ou de Green Lantern. Mais malgré ça, ça restait le bordel. La solution choisie en 1985 a donc été celle-ci : se débarrasser de tous les univers et personnages inutiles en écrivant une histoire dans laquelle tous les univers seraient détruits sauf un, et où ne survivraient que les personnages que l’éditeur souhaitait conserver. Cette histoire, ce fut "Crisis on Infinite Earths". Le scénario : une créature maléfique nommée l’Anti-Monitor a décidé de remplacer tous les univers existants par un univers unique, son univers à lui, fait d’anti-matière. Sa vague d’anti-matière désintègre sans pitié des galaxies entières… Monitor, le "double positif" de l’Anti-Monitor, va évidemment tenter de s’opposer à cette destruction massive. Pour cela, il décide de réunir les êtres les plus puissants qu’il pourra trouver dans les différents mondes parallèles… La menace est telle qu’il doit s’efforcer de convaincre super-héros et super-criminels de s’allier pour vaincre l’Anti-Monitor. La lutte pour la survie des univers sera longue et meurtrière et nombreux seront les héros qui périront au combat, et non des moindres : Supergirl, le Superman et la Wonder Woman du Golden Age, le Flash du Silver Age... Rapidement, il ne reste qu’une poignée d’univers intacts, qui petit à petit, fusionnent entre eux… Tous les mondes et toutes les époques coexistent, le chaos est total, l’Anti-Monitor semble bien trop puissant… Sera-ce la fin du monde ? ? ? ?
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Date de parution | Octobre 2001 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
J'ai enfin lu ce comics qui est un événement important de l'histoire de DC. C'était le premier gros crossover et ça se termine avec la fusion des différents univers de DC en une seule terre. L'histoire est moins pire que je ne le pensais. Wolfman est un scénariste que j'aime bien habituellement et ici il fait preuve de talent. C'est typique le genre d'histoire qui m'ennuie vite et dont la grosse galerie de personnages fait en sorte que je suis confus. Ici, si j'ai été un peu confus parfois, j'ai tout de même eu un certain plaisir à voir pleins de personnages DC. Ils donnent des bons moments (les meilleurs sont ceux avec des super-villains) même si l'apparition de certains d'entre-eux est assez inutiles et que certains personnages me laissent indifférent (moi aussi j'en ai rien à cirer de Wildcat). Il y a tout de même des défauts: c'est un peu trop long et vers la fin j'en avais un peu marre même si c'est intéressant de voir la vie sur terre après que les différentes terre ont fusionné. En faite, je me demande si les auteurs auraient du tuer le gros méchant vers le milieu de l'histoire et qu'on montre plus les conséquences de cette fusion. De plus, le personnage Paria n'est pas mauvais, mais à force de toujours voir son visage pleurnichard j'ai fini par le trouver agaçant. J'ai lu l'album paru chez Urban Comics et il semblerait que les couleurs ont été refait car c'est très différent des images sur la galerie. Elles ont du être refait et franchement je préfère la vieille version qui mets plus en valeur le superbe dessin de Pérez. Il y a aussi un chapitre inédit assez dispensable et aussi l'histoire des différents univers DC en forme de textes avec de superbes illustrations de Pérez et à la limite je pense que j'aime mieux ça que la BD elle-même !
Note approximative : 2.5/5 Bon, je savais à quoi m'attendre avec cette série. Je savais que nous avions là un récit de super-héros qui avait assez mal vieilli, au scénario très fouillis, à la multitude de personnages, et dont l'intrigue n'était qu'un prétexte à restructurer l'univers DC. Mais quand j'ai fini par trouver d'occasion les 4 tomes parus chez Semic, je n'ai pas su m'empêcher de les acheter plutôt que l'intégrale Panini hors de prix. Pourquoi ? Parce que je voulais en apprendre plus sur cet évènement majeur qui avait modifié l'ensemble des séries DC. Je voulais voir comment les auteurs de cette maison d'édition avait "fait le ménage" et ce qui avait changé entre avant et après, bref quels héros avaient disparu et étaient morts lors de cet évènement. Au final, c'est "moins pire" que je le craignais. Je craignais que ce soit illisible, trop embrouillé, trop auto-référencé. Finalement, j'ai lu les 4 tomes sans déplaisir. Certains chapitres ne se révèlent même pas mauvais, formant des sous-intrigues assez bien construites et évocatrices. Certaines rencontres entre personnages sont intéressantes comme celle entre une version de Batman, le solitaire et noir que je connaissais, et un autre plus gai dont Robin était le fils. Et puis certains dialogues m'ont amusé, des répliques humoristiques donnant de l'air à un récit un peu trop grandiloquent à d'autres moments. Par exemple, j'ai ouvertement rigolé lorsque l'arrogante Dr Light balance à Superman et à des membres de la JLA "Maiiis... vous partagez un neurone pour 6 ou quoi ?". Cependant, à côté de cela, il y a beaucoup de défauts. Trop souvent, les intrigues sont affligeantes de naïveté. Les gros défauts des histoires de super-héros américains apparaissent de manière trop énorme. Trop d'invraisemblances. Du genre quand la vague d'anti-matière annihile en quelques secondes plusieurs galaxies et que pendant ce temps-là elle parcourt difficilement une rue de Metropolis après l'autre tandis que de gentils super-héros l'attaque à coups de décharges électriques et autres. Ou encore quand les gentils super-héros sauvent "une grande partie" de la population d'une planète en installant un tapis roulant-teleporteur sur un pont de New York et qu'une file de New-Yorkais s'y engage à bord de leurs grosses voitures de merde. Le monde est sauvé : 50 pèquenots américains et leurs bagnoles ont pu échapper au désastre ! Le récit est également très décousu, très fouillis. Jouant la carte du suspens ou pour appâter le chaland avec des révélations des évènements à venir quelques chapitres plus loin, les auteurs mélangent un peu la chronologie des évènements, racontent plein de choses et s'y perdent. Si bien qu'à certains moments, on ne sait plus si tel héros est encore vivant ou pas, si tel évènement a déjà eu lieu ou pas. Et puis tout l'affrontement final, qui s'étale presque de la fin du 3e album à la fin du 4e, est assez risible avec ses rebondissements successifs à base de "on croyait le méchant mort mais en fait non, pas encore !". Sans parler du fait que je me suis fait la même réflexion que Cassidy sur ce personnage de Wildcat, déjà ridicule en lui-même, mais sur lequel les auteurs insistent bizarrement alors qu'on n'en a vraiment rien à foutre. A côté de cela, je ne suis pas trop mécontent d'en avoir appris ainsi davantage sur l'univers DC. Et nous parlons là de l'univers DC élargi puisqu'on retrouve dans cette aventure vraiment tous les personnages, jusqu'aux bons vieux héros de la préhistoire et du far-west, de la 1ere et de la seconde guerre mondiale, à la manière du Sgt. Rock et autres cow-boys dont je ne savais même pas qu'ils étaient des créations DC. J'ai par exemple compris pourquoi je m'y perdais dans les différentes versions de Flash et qui était le Flash "actuel". Idem pour le rapport entre Power Girl et Super Girl. Et autres informations du même genre qui n'intéresseront que les lecteurs des publications DC. Bref, la lecture de cette série intéressera ces amateurs là dont je fais à peu près partie mais même pour eux une simple lecture suffira, pas besoin d'acheter cette série au demeurant bien chère pour sa qualité.
« Crisis on infinite earth » est certes un pavé qui a vieilli mais qui reste quand même un achat indispensable, notamment pour les amateurs de l'univers DC et ceux qui veulent comprendre le cross over Identity crisis jusqu'a Infinite crisis. A lire et à relire.
Près de 20 ans après sa sortie, cette BD se retrouve totalement sortie de son contexte et n’a plus guère d’intérêt que pour les collectionneurs passionnés par l’histoire des comics. Pour moi, "Crisis" est vraiment un mystère : l’idée de départ était vouée à l’échec (s’il existait tant de versions différentes de chaque héros, c’est bien parce que les lecteurs ne supportent pas de voir disparaître un personnage et qu’il réclament son retour chaque fois qu’un héros est tué ou remplacé par un autre, et effectivement à peu près tous les héros tués pendant cette série ont finalement été ressuscités), l’histoire elle-même est assez assommante, et pourtant elle est entrée dans la légende auprès des lecteurs et connaît même un certain succès auprès des critiques. Allez comprendre… Les défauts de "Crisis" ? Beaucoup, beaucoup trop de personnages… On retrouve presque TOUS les personnages de DC, les héros comme leurs ennemis… Et comme DC ne fait pas que des BD de super-héros, on trouve même des cowboys, des soldats de la seconde guerre mondiale ou des hommes préhistoriques aux côtés de Superman… Et beaucoup de personnages ont des doubles (il y a un Superman ado, un Superman jeune homme, un Superman vieux, un Superman Noir, un Superman méchant appelé Ultraman…), ou une famille… C’est vraiment le bordel absolu, on s’y perd, on n'en reconnaît pas le quart (Killer Frost ou Captain Cold, ça vous dit quelque chose à vous ?)… Des personnages inintéressants ou inconnus sont surexploités (par exemple, on voit beaucoup Wildcat… Concrètement, dans l’histoire, elle ne sert à rien, mais on la montre beaucoup pour que le lecteur se rentre dans la tête que, pour relancer la série "Wildcat", le personnage allait être campé par une femme et non plus un homme après "Crisis"). A l’inverse, d’autres sont totalement sous-employés… Ainsi Batman, alors qu’il est l’un des plus importants héros de DC, est réduit à l’état de simple figurant du fait qu’il n’a pas de superpouvoir et ne peut donc pas faire grand chose contre un individu aussi puissant que l’Anti-Monitor. Quant aux super-méchants… L’idée de leur coopération forcée avec leurs ennemis de toujours pouvait être séduisante sur le papier, mais le résultat n’a aucun intérêt car finalement, eux aussi ne sont là que comme figurants… Pourtant, avec tous les super-criminels hauts en couleurs de l’univers DC, il y avait de quoi faire des trucs marrants ! L’autre défaut majeur, c’est que ça a beaucoup vieilli… Censée faire entrer DC dans une nouvelle génération, "Crisis" était encore très "old school" et 20 ans après, tout ça fait très ringard. Le style des dessins appartient à une époque révolue, et les dialogues, houlà… Vous savez, ça fait partie de ces BD de superhéros où les personnages passent leur temps à se répéter leurs noms et leurs pouvoirs lorsqu’ils parlent entre eux (« Tiens bon, Nuclear Man™ ! Je vais les anéantir avec mon Énergie Atomique™ ! » « Ne t’inquiète pas, Atomic Boy™, en attendant je les retiens avec mon Pouvoir Nucléaire™ ! »), ou à invoquer des trucs bizarres (« Par le Saint-Stérilet™ de la Reine Vulva™, moi, Clitoridia™, je jure de venger ma planète ! ») ou encore à monologuer en parlant d’eux à la troisième personne (« Qu’ils viennent ! Iron Dick™ se dressera pour les arrêter ! »)… Tout ça, bien sûr, quand ils ne sont pas occupés à tenir un chouette discours sur le thème « Même si nous sommes tous différents, nous devons nous unir, même avec ce sale communiste, pour défendre notre Liberté™ ! ». Bref c’est très bavard et un peu con-con tout ça… Enfin, au début, au second degré, reconnaissons que c’est rigolo, mais on se lasse… Et puis pour finir, il y a l’histoire, à la fois basique (un gros casse-couilles sorti de nulle part qui veut détruire tout l’univers, comme ça, juste pour faire chier) et trop confuse (si, si, les deux sont compatibles !)… Et puis il y a trop de batailles, trop de pseudo-rebondissements à la fin (on SAIT que l’univers ne va pas être totalement détruit, MAIS le scénariste s’obstine à enchaîner 10 fois des trucs style « Non, le danger n’est pas encore totalement écarté ! » ou pire « Ha ha ha ! En fait je ne suis pas encore mort, et je peux encore tous vous détruire ! »)… J’avoue, au début la lecture est assez marrante parce qu’on y découvre quelques mondes parallèles amusants (notamment celui ou Lex Luthor est le seul super-héros et où les super-méchants sont Superman, Batman ou Wonder Woman) ou des personnages oubliés de l’univers DC et assez ridicules il faut bien le dire (le super-singe qui parle, dont le nom m’échappe), mais rapidement, ça devient laborieux, pénible… Je me suis forcé à lire les 4 tomes jusqu’au bout, mais putain que c’était chiant ! Bref, comme je disais au début, c’est plus un truc pour collectionneurs qu’autre chose… Seul le côté historique et légendaire de la série me pousse à mettre 2 étoiles, mais franchement, j’aurais bien mis 1/5, moi…
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