DareDevil - Jaune
Après L’Homme sans peur de Frank Miller, les débuts du justicier aveugle (à l’époque où il portait un costume jaune et noir) sont une nouvelle fois revisités dans cette histoire qui revient notamment sur la mort du père de Matt Murdock et la relation de Matt avec Karen Page.
Avocats Daredevil Futurs immanquables Les débuts des Super-Héros célèbres Loeb - Sale Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Matt Murdock alias DareDevil n’a jamais eu beaucoup de chance avec les femmes… Si son physique de playboy et ses manières élégantes lui permettent de les séduire sans difficultés, en revanche il a perdu celles qu’il a aimées passionnément, Elektra et Karen Page. Dans Jaune, un Matt Murdock nostalgique revient sur son passé par le biais de lettres qu’il écrit à Karen en sachant qu’elle ne les lira jamais… Il repense à son père, "Battling" Jack Murdock, boxeur de seconde zone qui a participé à des matchs truqués en sa faveur, mais a été abattu par la pègre le jour où il a refusé de se coucher… Il repense à ses débuts en tant que super-héros, dans un costume jaune et noir, couleurs de "Battling" Jack Murdock, qu’il a par la suite troqué contre son célèbre habit rouge… Et il repense à Karen Page, la jolie et pétillante jeune femme que son associé Foggy Nelson avait engagée comme secrétaire pour leur cabinet d’avocats, et dont ils étaient tous deux amoureux…
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Date de parution | Août 2002 |
Statut histoire | One shot (parallèle à "Spider-man Bleu" et "Hulk Gris") 1 tome paru |
Les avis
Lettre à une disparue - Le tandem Jeph Loeb + Tim Sale s'est rendu célèbre pour avoir réalisé de mémorables histoires de Batman (par exemple Un long halloween). Après ces histoires chez DC, ils viennent mettre en œuvre leur magie chez Marvel. Cela donnera 3 histoires : celle-ci de Daredevil (en 2001), Spider-Man bleu (en 2002) et Hulk gris (en 2003). Déprimé par le décès de Karen Page, Matt Murdock rebondit sur une idée de Foggy Nelson et il rédige une lettre à sa défunte amoureuse. Dans cette missive, il revient sur les premiers jours de leur relation. le lecteur est donc amené à plonger dans les débuts de Daredevil : le partage d'une chambre d'étudiant avec Foggy, le dernier combat de boxe de son père, la séance de couture qui lui a permis de réaliser son joli costume rouge et jaune, l'installation du cabinet d'avocats Nelson & Murdock, jusqu'à la première apparition de Zebediah Killgrave (Purple Man) et au coup de foudre de Karen pour CENSURÉ. La première chose qui saute aux yeux, c'est le soin que Tim Sale a apporté aux illustrations. Il n'y a pas une seule planche de bâclée. Dans la mesure où Matt Murdock se souvient de ses jeunes années, Tim Sale a abandonné les grands à-plats de noir qu'il affectionnait pour Batman pour des dessins plus clairs et plus aérés pour transcrire l'optimisme propre à la jeunesse et le brillant avenir qui s'ouvre pour ces brillants avocats. Pour autant cela n'implique pas qu'il a sacrifié les décors. Que ce soient les briques des façades d'immeubles ou les lattes de parquet, il n'en manque pas une. Sale sait doser les cases sans décors et les celles avec des décors très détaillés. Et il faut dire que Matt Hollingsworth effectue un travail de mise en couleur d'une qualité exceptionnelle. le résultat donne l'impression que chaque case a été peinte à l'aquarelle dans des tons majoritairement pastel, en cohérence avec ces sentiments de première fois et de période dorée. La composante d'actions superhéroïques n'est pas oubliée. Tim Sale ne tombe pas dans le piège du décalque des acrobaties de Batman ; Daredevil possède son propre langage corporel et ses acrobaties spécifiques, très conformes à ses premières aventures. On peut d'ailleurs observer ici et là quelques hommages discrets à Bill Everett, à Gene Colan et même à Jack Kirby lors de l'apparition d'Electro. Il s'agit bien d'hommages et non de plagiat. Enfin pour renforcer l'aspect nostalgique du récit, Tim Sale a choisi de doter ses personnages de vêtements qui évoquent les années 1950. À ce titre, les toilettes de Karen Page sont une franche réussite et un plaisir à contempler. Il est évident que Sale a effectué un travail de recherche particulier pour établir une gamme vestimentaire cohérente et pleine de charme. Et chaque visage est soigneusement composé pour des traits à la fois épurés et expressifs. Là encore, Sale a pris soin d'amoindrir l'aspect caricatural et parfois presque abstrait qu'il employait pour les habitants de Gotham. Et ce style plus en retenu fait d'autant mieux ressortir sa capacité à rendre les nuances. Tim Sale perfectionnera encore ces points forts de son style pour Catwoman à Rome. Jeph Loeb a donc choisi la forme d'une histoire dans laquelle le héros évoque ses débuts et sa relation avec une femme qui a marqué à jamais sa vie. L'histoire est racontée au présent, avec parfois des commentaires du Matt Murdock plus âgé qui donne une perspective à une scène ou une autre. Ce qui frappe de prime abord, c'est le ton du récit qui évite la nostalgie larmoyante pour mettre en avant le plaisir de vivre des personnages, sans pour autant être mièvre. Ce délicat équilibre rappelle le plaisir simple des comics des débuts de Marvel où les aventures étaient destinées à un public plus jeune. Et Loeb réussit aussi à éviter d'être simpliste. Il refuse simplement de se vautrer dans une noirceur factice, ce qui lui évite la redite avec Daredevil, l'homme sans peur. Jeph Loeb et Tim Sale nous ramènent à une époque où les héros n'étaient pas tous des schizophrènes en puissance, jouissant secrètement de la souffrance physique qu'ils infligent aux criminels en les tabassant. Matt Murdock était capable de sublimer la douleur du deuil de son père autrement qu'en se lançant dans une ratonnade aveugle de tous les malfrats croisant son chemin. le scénario fait la place belle aux relations naissantes dans le triangle amoureux de Matt, Foggy et Karen, et Tim Sale accorde une large place aux grandes cases, aux vues de rues de New York sous le soleil et aux acrobaties de Daredevil.
La genèse de Daredevil a ait déjà été évoquée dans « Thé Man Without a Fear » de Frank Miller et John Rominya Junior de manière exhaustive. Loeb et Sale reviennent sur cette période mais de manière toute autre. Le scénariste a choisi cette fois l’introspection. On y voit Matt Murdock s’adresser à l’amour de sa vie Karen Page, son ancienne secrétaire, en « off » au moyen de quelques. Cartes postales qui ont jalonnées leur rencontre. Celle ci est désormais morte et le célèbre Avocat peine à s’en remettre. Loeb et Sale revisite donc les débuts de Daredevil de manière originale, et nous apprennent pourquoi son costume, en partie jaune a l’origine, est devenu rouge par la suite. La aussi Karen Page en est à l’origine. On connaît les qualités de scénariste de Sale déjà largement entrevues avec son traitement de Batman. Le découpage de Loeb est toujours aussi remarquable avec des dessins réalisés au lavis pour la première fois. L’album tout en jaune avec le titre de l’album c’est n’existe est également superbe. Bref un très bel album paru aux éditions Panini qui ravira les fans de ce super héros atypique.
C'est vraiment le genre de mini-série à lire si on ne connait pas bien le super-héros qui est la vedette de l'histoire. Je connais assez bien Daredevil et j'ai déjà lu quelques variations sur ses débuts donc je n'ai pas ressenti beaucoup de plaisir à voir son père se faire tuer encore une fois car il ne s'est pas couché lors d'un match arrangé. Le scénario reprends plus ou moins fidèlement les premiers numéros de la série Daredevil. On voit le triangle amoureux entre Matt, Froggy et Karen et puis au second plan Daredevil affronte ses premiers ennemis. Ça se laisse lire grâce notamment à la narration fluide et il y a des bons dialogues, mais au final j'ai lu l'histoire avec peu de passion car il y avait peu de surprise pour moi dans le scénario. La grande force du récit c'est le dessin de Tim Sale. J'aime bien voir comment il dessine les méchants de Daredevil.
Je connaissais très peu ce personnage avant d’entamer cette lecture qui me semble après coup idéale pour un premier contact. Le scénario est bien conçu, sous couvert d’une lettre à la femme qu’il aimait et qui n’est plus en vie, Daredevil relate les faits marquants de sa vie. Les relations avec son père, son ami et partenaire professionnel et sa secrétaire sont décrites avec simplicité et objectivité personnelle du personnage. Cette approche permet de mieux comprendre l’univers de Daredevil en restant succinct. Le titre est lié à l’habit initial de Daredevil qui était jaune, le récit en explique l’origine mais également le pourquoi du passage au rouge. Le dessin est très beau, la mise en couleur est agréable. Ce récit est très plaisant à lire, le ton utilisé et la narration sont exemplaires. A découvrir, ce comics est à mi-chemin entre le récit de super-héros et le roman graphique. Il est accessible pour le plus grand nombre et a tous les arguments pour plaire.
« Daredevil - Jaune » est un one shot de la célèbre paire Loeb-Sale, auteurs de « Batman - Un Long Halloween » ou « Batman - Dark Victory ». Après de telles réussites, il fallait être capable de soutenir la comparaison. A mon avis c’est le cas sans aller aussi haut. Cet album nous raconte les débuts de Daredevil comme le faisait « Batman : Année 1 » pour le chevalier noir. Le récit est triste. Matt Murdock perd son père ce qui lance sa carrière de justicier. Mais ce n’est pas tout puisque la narration est construite sous la forme d’une lettre par chapitre adressée à Karen sa fiancée décédée qu’il n’arrive pas à oublier. La réussite de la narration vient du fait que les auteurs ne tombent pas dans la surenchère. C’est triste et émouvant parfois mais jamais lourd ou dramatique non plus et quelques passages font même sourire. Cette narration en « voix-off » est intéressante puisqu’elle rend le récit personnel et favorise l’immersion dans la psychologie de Daredevil. C’est un fait, je ne suis pas un connaisseur et gros lecteur des aventures de l’homme sans peur mais j’ai bien aimé cette histoire. Cela tient également au fait que je suis amateur des origines des super héros. J’aime savoir d’où vient l’homme derrière le héros, ce qui l’a poussé à se consacrer aux autres. Le seul petit défaut vient du fait que l’origine des pouvoirs de Daredevil n’est pas montrée, simplement évoquée dans une bulle au milieu d’une conversation. Côté dessin, l’aspect rétro est indéniable mais le trait est moins net et léché que dans « Batman - Dark Victory » ou « Batman - Un Long Halloween ». La mise en couleur est également plus empruntée. Le tout reste très correct et agréable à regarder. Ma lecture a été rapide car absorbée et agréable. Je n’ai pas vu le temps passé. N’est-ce pas là l’essentiel ?
Je connais très mal Daredevil. Ce que j'ai lu à son sujet concernait en priorité Elektra, personnage et histoires que je n'ai guère appréciés. Mais ma curiosité me poussait à en apprendre plus sur lui pour comprendre pourquoi il était aussi célèbre de l'univers Marvel. Pour ce faire, j'ai choisi de lire DareDevil - Jaune puisque cet album m'était décrit comme le récit des débuts de Daredevil, à la manière d'un Batman - Année 1. Et puis avec Jeph Loeb et Tim Sale à la création, je ne pouvais pas être déçu. J'aime en effet le dessin de Tim Sale. Je le trouve ici un ton en dessous des excellentes compositions de Batman - Un long Halloween et d'aspect moins soigné et jolîment colorisé que Catwoman - A Rome, mais ça reste un dessin que j'apprécie beaucoup. Je lui trouve d'ailleurs parfois un aspect légèrement rétro dans cet album. Quant au récit, mes désirs ont été plutôt satisfaits puisqu'il m'a permis de découvrir de manière plus intime le personnage de Daredevil et de comprendre ses débuts et motivations. J'ai par contre été déçu de ne pas découvrir, hormis une petite phrase dans un dialogue, comment lui étaient venus ses incroyables dons sensoriels. Et je ne comprends toujours pas non plus comment il fait pour évoluer d'immeubles en immeubles avec son... baton-fouet-je-ne-sais-quoi. Ca parait un peu facile tout ça, mais il faut sans doute le prendre comme un postulat de départ à admettre sans quoi il serait difficile d'apprécier la plupart des histoires de super-héros. Le résumé de Daredevil - Jaune est assez simple : c'est plus ou moins une suite de quelques évènements et quelques combats. Pas de réelle intrigue globale ni d'enquête captivante dont la résolution vous laissera par terre, pas de super-super-méchant à combattre. Juste un récit des débuts de Daredevil, le tout lié par le récit de son histoire d'amour naissante et difficile avec la belle Karen. Plaisant à lire, intéressant et un peu poignant sur la fin, c'est un bon album sans être un immanquable chef-d'oeuvre.
Moi qui ne connais pas plus que ça l'histoire de Daredevil (quelques Miller en passant), j'ai bien aimé ce one-shot assez nostalgique sur les origines du justicier aveugle quand il était vêtu de jaune. Le fond est vraiment noir comme le souligne Cassidy, puisqu'il parle d'amours perdues et d'une morte très attachée aux deux associés. On découvre également la mort du père et les touts débuts de l'homme sans peur. L'absence de pathos facile et une histoire finalement assez subtile confèrent à ce tome un véritable intérêt, probablement plus pour les lecteurs comme moi que pour les fondus de Daredevil.
Malgré son titre "pimpant et coloré", c’est une bien triste histoire que ce Jaune… Une BD nostalgique et mélancolique sur les amours désespérées ; amour déçu pour Foggy, amour perdu pour DareDevil… C’est assez touchant mais si vous n’avez pas trop le moral (par exemple, si vous aussi vous êtes en plein dans une histoire d'amour triste :(( :(( ), soyez prévenus que ce n’est pas en lisant ça que vous allez retrouver le sourire ! Sans verser dans le larmoyant, les textes de Loeb sont franchement tristes (« Karen, je t’ai perdue. Tu ne me reviendras jamais. Je t’écris ces lettres en souvenir de ce qui fut "nous", mais ça ne changera rien au fait que… je t’ai perdue. ») et, malgré quelques touches de fantaisie (la visite des 4 Fantastiques), un peu d’action et la note d’espoir sur laquelle l’histoire se conclut, ça reste une BD plus noire que jaune… Dans l’ensemble, c’est une histoire attachante, mais à laquelle il manque un je-ne-sais-quoi qui en ferait quelque chose de vraiment mémorable… Sans doute le scénario est-il trop banal (en définitive, on ne nous raconte rien qui n’ait déjà été raconté dans d’autres épisodes de DareDevil), sans doute aurait-il fallu pousser encore plus le côté tragique de tout cela (oui, moi j’aime bien les histoires tristes), mais toujours est-il que Jaune ne décolle jamais réellement du niveau "pas mal". C’est un peu dommage, mais ça reste un DareDevil au-dessus de la moyenne.
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