Coccobill
Un Far-West totalement déjanté et humoristique.
Auteurs italiens BD, l'hebdo de la BD Fumetti Le western (pour de rire) Les petits éditeurs indépendants Linus
Cocco Bill est célèbre dans tout le Far West. Il est plus fort que Lucky Luke, capable seulement de tirer plus vite que son ombre, car lui, il tire plus vite qu'il ne dégaine. Celui lui permet d'affronter victorieusement tous les brigands qui se présentent sur son chemin. Autre différence avec Lucky Luke, dans Cocco Bill, les balles tuent vraiment et font de vrais trous, même dans le crâne. Les bagarres se font avec de vrais coups. On peut y perdre toutes ses dents. Cocco Bill adore la camomille. Gare à celui qui voudrait l'empêcher de boire une camomille. Le sol du Far West de Cocco Bill est rempli de crayons, d'os, de vers (toujours avec un chapeau), de poissons à pattes et de saucissons. Les saucissons ont différentes formes. Il y a les saucissons classiques, mais aussi les saucissons à pattes et même des cactus saucissons.
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Date de parution | Janvier 1975 |
Statut histoire | Histoires courtes 2 tomes parus |
Les avis
C'est en lisant avec le fiston les éditaux de Spirou Magazine de Fabrice Erre que je viens de me souvenir de Coccobill, cette série extra-terrestre a le mérite d'exister. C'est absurde mais Le Concombre Masqué ne lui lancera pas la pierre. C'est bourré de détails jusqu'au mal de crâne rendant parfois le bazar illisible mais c'est hilarant et unique. Il faut simplement se poser une limite: ne pas lire l'album d'une traite car sinon c'est l'overdose contrairement aux RAB de Gotlib par exemple. Mais ça m'a marqué étant jeune. ces mouvements tourbillonnants prenant vie (les dégainages de flingues comme les découpages de nez en rondelles de sa parodie de Zorro dont je ne me rappelle plus le nom). Des éléments abscons traînent dans tous les coins (salamis, poissons...), ça rend l'œuvre encore plus ésotérique, j'apprécie les traits de caractère.
J'ai commencé ma découverte de l'œuvre de Jacovitti avec ce qui semble être sa série la plus connue et je n'ai vraiment pas accroché. C'est de l'humour loufoque et cela n'a pas bien fonctionné sur moi. Il y a des bons dialogues, mais je n'ai pas accroché à cause de la mise en scène. Je la trouve lourde et la narration est poussive. J'ai rien lorsqu'on met des petits détails lorsque c'est bien fait (Gotlib ou Uderzo par exemple), mais ici il y a en a trop. J'ai aussi un problème avec le dessin de Jacovitti. Je n'aime pas les expressions sur le visage des personnages, je ne trouve pas ça marrant. En fait, j'ai l'impression que l'auteur essaye tellement de faire rire à tout prix qu'au final c'est le contraire qui se produit sur moi. C'est dommage parce que je trouve objectivement que certains gags sont drôles, mais je n'aime pas comment l'auteur les met en scène.
Déjantée, surréaliste, improbable, et encore, beaucoup d’autres adjectifs pourraient servir à décrire cette série, qui parodie de façon parfois outrancière le monde du western. Si l’univers western et son décor s’y retrouvent, on oublie tout côté rationnel. En effet, c’est vraiment totalement loufoque ! Le dessin arrondi de Jacovitti se joue de toute vraisemblance. Il y a sans doute pas mal de cartoon dans ce dessin, et les cases sont à la fois épurées en matière de décor, mais aussi remplies de petits détails improbables (comme ces crayons, ces saucissons qui sont présents sur beaucoup de pages, comme ces objets humanisés et parlant, etc.). Ce qui fait que la lecture n’est pas si rapide que ça, on observe longuement certaines cases. D’autant plus que le texte est très abondant (beaucoup trop je trouve, d’ailleurs, et pas toujours réussi en plus). Si l’intrigue est quelque peu secondaire, se développant en roue libre sans que Jacovitti ait je pense tout prévu dès le départ, c’est en fait la succession de péripéties, la surenchère de n’importe quoi qui fait le sel de ces deux albums. Qui font bien leur âge parfois. En effet, ces histoires, écrites dans les années 1960 je crois, ont, en plus de leur aspect déjanté, un petit côté désuet, vieillot, qui peut rebuter certains lecteurs (plus que le côté totalement loufoque qui lui passe bien), en plus du côté verbeux déjà signalé. C’est donc un équilibre fragile entre du vieillot à la narration parfois poussive, et de l’absurde du coup hors du temps (ou alors très moderne). A feuilleter avant d’acheter, bien sûr, mais c’est en tout cas à découvrir, et les amateurs du genre peuvent y trouver leur compte. Dans la lignée de Coccobill, d’autres séries sont assez proches de cette vision du western, que ce soit pour l’aspect graphique, mais aussi pour le côté absurde et plus ou moins déjanté (plutôt moins pour la première citée), comme La Tribu Terrible, Horace Cheval de l'Ouest, ou, plus récemment, Walter Appleduck (ces quatre séries pouvant être regroupées dans un même sous-genre).
En 1957, apparaît dans le quotidien Il Giorno un personnage burlesque dans un univers complètement délirant : Cocco Bill, le seul cowboy buveur de camomille. Le plus fou des dessinateurs italiens se livre ici à une parodie ultra décapante de Far West à l'exagération burlesque étourdissante, où il n'est pas rare de voir des poissons à pattes traverser le désert, des poules se plumer toutes seules, des colts faire de beaux trous bien ronds dans les corps des victimes, des pistoleros hargneux ou des soldats sudistes parlant napolitain. Le monde surréaliste de Jacovitti atteint ici son apogée, dans un style graphique immédiatement reconnaissable, tout en rondeurs disneyennes, et aux cases extrêmement remplies. Il y a un évident côté Tex Avery chez Jacovitti, peut-être même délibérément exagéré, qui surcharge ses dessins denses et touffus, grouillant de personnages, de salamis, de crayons ou d'arêtes de poisson traînant à terre ; c'est un style unique que même les autres dessinateurs italiens de l'époque comme Bottaro, Cossio ou Rebuffi n'arriveront pas à égaler. Est-ce que c'est bien pour autant ? C'est difficile à dire, je crois qu'on aime ou on n'aime pas ; pour ma part, sans être accro, je dois avouer que ça m'a fait sourire assez souvent lorsque j'en lisais des traductions dans le fascicule Pim Pam Poum dans les années 70... et il faut dire que c'est quand même très original.
Monde canon … Monde vengeur … Monde loufoque … … Monde Jacovitti ! Ce monde ? c’est celui de Coccobill et de Trotopa (son fidèle destrier). Coccobill ? c’est la plus fine gâchette de l’ouest qui carbure exclusivement à la camomille (il est déjà assez nerveux comme ça). Il aura fort à faire avec des bandits de tous poils que seul l’argent intéresse. Ce western spaghetti est délirant dans sa forme avec un visuel comique assez appuyé (présence incongrue et répétée de saucisson, de poissons au gros pif, de pancartes absurdes, etc.). Le lecteur baigne dans un délire permanent qui pourrait craindre l’overdose. Mais il n’en est rien. Certes, le fond des histoires n’est qu’un prétexte à développer des mises en situations iconoclastes sorties tout droit du cerveau fertile de l’auteur. Plutôt jubilatoire mais rarement lassant. En fait, on se croirait devant une pièce de théâtre burlesque où la forme prime sur le fond. Détail amusant, cette série possède un point commun avec le "Da Vinci Code" … l’éditeur ! C’est la première œuvre de l’auteur que je lis et j’ai globalement bien apprécié. Son côté désuet a quelque chose d’attachant. Merci à Little Miss Giggle et Mac Arthur pour cette surprenante découverte !
Eh ! ... c'est toujours excellent avec Jacovitti... et l'édition JC Lattès de 1975 que je viens de chiner trois euros aujourd'hui était vraiment bien : couverture immanquable (vibrations colorimétriques garanties sur ces formes là), couleurs des pages intérieures soignées permettant de mieux approcher l'univers graphique très baroque et foisonnant de cet auteur (plus facile en tout cas que le nez penché dans certains albums ou périodiques en noir et blanc)... du vrai POP ART. L'autre album imbattable de cet italien à connaître absolument, c'est le "Jacovitti" (DonQuichotte), paru en immense format chez Futuropolis il y a presque aussi longtemps. Comme quoi cet espèce d'enluministe psychoïdal pouvait aussi bien souffrir l'agrandissement que les maîtres de la Renaissance / et tutti quanti.
Retour d'un marché aux puces. Bof... pas grand chose...allez, un dernier étal... tiens, quelques BD en mauvais état sauf deux "Coccobill". Connais pas. Pagination... héhéhé !... mais ça m'a l'air complètement loufoque !?!... 3 Euro les deux ?.. j'achète. Retour maison, lecture ultérieure. QUOI ???... mais c'est diiiiiiingue !... Un vrai délire ! Le héros ?... un cow-boy qui ne boit que de la camomille. Des histoires complètement surréalistes. Jaccoviti y balance des éléments incongrus qui, très souvent, n'ont même rien à voir avec le thème. J'accroche... une vraie parodie du western tel qu'on le connaît. Ca déconne tous azimuts, ne se prend absolument pas au sérieux. Pourtant... ça finit par un peu me lasser. Les histoires ?... non ! le dessin... Trait "irritant", mise en page... euh...quelle mise en page ?... Question : qu'auraient donné ces histoires sous le trait de Gotlib, Alexis, Mandryka ?... Vraisemblablement un "must". Ce n'est pas le cas ici. Vérification dans mes fiches. Pfou !... Coccobill a été créé en 1957 en Italie. En francophonie ?.. Ca n'a pas trop marché : deux albums édités en 1975. Personnage et série oubliés. Pour autant qu'ils aient été connus !... C'est peut-être pas plus mal. Je cote "3" pour les histoires et l'univers complètement surréaliste.
Ah, il s'agit là d'un classique de la BD Western totalement délirante, voire complètement folle. Chaque case est bourrée de gags, d'invraisemblances, de détails absurdes. Et les histoires en elles-mêmes ne sont pas mieux, totalement déjantées. C'en est impressionnant et indubitablement, c'est là une BD à part et mémorable dans le genre. L'ennui, c'est que cet humour ne me fait pas rire. Que les histoires sont trop délirantes, même pour moi. Que le dessin est tellement fouilli et déformé (exprès) que j'en ai du mal à suivre l'histoire elle-même. Les textes eux-mêmes sont trop abondants et déformés (argot ou langage compressé "komssa sivou voyéske jveu dire"). Et donc, de manière générale, j'avoue ne pas franchement aimer cette BD. Cela reste cependant indéniablement une curiosité.
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