Grendel (Grendel Tales: Four Devils, One Hell)

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

"Le joueur, le détective, le fou, l'artiste... Quatre démons exilés, en quête d'un enfer. Ils suivent des chemins différents et pourtant, ils finissent tous par se retrouver dans le même train de nuit pour la Nouvelle-Orléans. Les démons vont se disputer la ville, mais le maître des lieux, assoiffé de pouvoir et plus déterminé que jamais, n'est pas prêt à passer la main".


Auteurs britanniques Dark Horse Comics

Vous n'avez rien compris à ce résumé ? Ca tombe bien, moi je n'ai rien compris à "l'histoire". Sinon ça parle un peu d'une enquête menée par un gars qui a une main en quelque chose de très solide, d'espèces de vampires, de Louisiane et de... Grendel.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 2003
Statut histoire One shot (Mini-série.) 1 tome paru

Couverture de la série Grendel © Panini 2003
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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03/03/2004 | ThePatrick
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Par Présence
Note: 4/5
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Une enquête visuellement envoûtante - Ce tome regroupe les 6 épisodes de la minisérie parue en 1993. L'histoire se déroule après les évènements de Devil's Reign. Quelque part dans un tripot, un homme joue et gagne au poker, de grosses sommes. Il s'appelle Calhoun, c'est un Grendel, une sorte de templier dédié au culte de Grendel, ayant prêté serment aux valeurs d'Orion Assante, premier Grendel-Khan du nom. Calhoun redistribue l'argent qu'il a gagné à des institutions charitables comme des orphelinats. Josef Mantovani n'est pas un Grendel, il a échoué aux tests. Il exerce le métier de détective privé et un propriétaire de restaurant lui a demandé d'enquêter sur meurtre de son frère. Son enquête l'amène à la nouvelle Orléans. Il y a également Alfred Bixby qui était comptable pour un groupe de Grendel, qui a pété les plombs, qui a revêtu l'habit et qui se prend pour un chevalier pourfendant les dragons (sa consommation de psychotropes est franchement déraisonnable). Il y a Gloria DeVere, une Grendel anglaise dont l'objectif est de sauvegarder les œuvres d'art des siècles passés. Justement un de ses informateurs lui a indiqué la présence d'une pièce inestimable à la Nouvelle Orléans. Dan cette ville se trouve également Renute, un autre Grendel qui est attiré par les pratiques vaudous. En 1989, Matt Wagner estime qu'il a dit tout ce qu'il avait à dire avec le concept de Grendel. Il décide donc d'ouvrir le monde qu'il a créé à d'autres auteurs. Il ouvre sa création à un moment qui se situe plusieurs siècles dans l'avenir, après un effondrement global de la civilisation humaine et sa reconstruction par Orion Assante, un visionnaire exceptionnel qui a utilisé l'image de Grendel comme symbole de ses actions. Après sa mort le monde est toujours en phase de reconstruction et Grendel est le symbole d'une forme de police hétérogène et avec des idéaux chevaleresques. James Robinson propose donc de suivre trois Gendel en titre et un en esprit dont les actions vont les amener à se rencontrer à la Nouvelle Orléans. le premier choc est visuel. le texte de Diana Schutz en fin de volume explique que Teddy Christiansen a mis 14 mois pour réaliser les 6 épisodes, et ça se voit. Il travaille directement à la peinture avec une vision pleinement formée de cet étrange future. La première page est une vue subjective d'un joueur de poker attablé à une partie, en pleine page. La fumée de cigarettes possède une densité impressionnante (elle est presque littéralement à couper au couteau). Les autres joueurs sont plongés dans une pénombre marron inquiétante. La deuxième page joue le contraste des couleurs puisqu'elle est dominée par une teinte rouge vive, dans le bureau de Mantovani. Les couleurs vertes de la jungle sud américaine où se trouve Bixby nagent dans une éclatante luminosité. Tout du long, Christiansen éclabousse ses pages de couleurs enchanteresses, osant tous les mélanges, y compris des compositions roses et vertes irrésistibles. Les qualités de cet illustrateur ne s'arrêtent pas aux couleurs vibrantes, il y a une densité dans vision créatrice qui transforme chaque scène en un voyage exceptionnel, sans recourir à des mises en page alambiquées ou des dessins indéchiffrables. Sous son pinceau chaque personnage acquiert une densité de caractère incroyable. Gloria DeVere a la fois l'allure d'un garçon manqué, une légère préciosité qui sied à sa qualité de conservatrice, une forme trapue qui trahit son habitude de se battre. Elle est à l'opposé de tout cliché pour être unique. Les crises d'hallucinations de Bixby constitue des gemmes graphiques de délire maîtrisé, avec une reprise des codes visuels créés par Bernie Mireault dans The Devil Inside. Christiansen s'extirpe des lieux communs habituels des comics pour créer un junky bien parti, dangereux, avec une forme de noblesse inattendue. le récit de Robinson se trouve littéralement transfiguré par les riches visuels de Christiansen. Le récit en lui-même s'avère intrigant pour le lecteur qui s'interroge sur la nature des liens qui rapprochent les quatre Grendel, sur la nature du complot ourdi à la Nouvelle Orléans et sur les raisons du meurtre initial pour lequel Mantoni a été embauché. Mais Robinson n'arrive pas à profiter pleinement de la thématique liée à Grendel. Il utilise les Grendel pour montrer que la violence corrompt cet ordre aux objectifs purs et altruistes. Mais les personnages ont du mal à dépasser leurs actions. Ils n'ont pas de vraie personnalité au-delà de la mission qu'ils se sont chacun assignés. Robinson privilégie franchement l'intrigue et le mystère lié à l'enquête aux dépends de vrais points de vue des Grendel. du coup le récit qui aurait pu donner des points de vue croisé sur les faits et les évènements reste dans le domaine de l'aventure, sans s'aventurer dans le polar psychologique ou social. Ce premier récit franchisé dans le monde de Grendel se révèle une aventure graphique épatante, un mystère intéressant, mais avec des personnages qui ont du mal à exister en tant qu'individus.

13/08/2024 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

C'est quand même vachement bien de lire des trucs comme ça de temps en temps, parce qu'après on peut lire n'importe quoi, même une daube immonde, on ne pourra que trouver ça mieux. Ce machin, appelé "Quatre démons, un enfer" et estampillé du numéro 1, qui ne sera fort heureusement jamais suivi d'un 2 -- comme quoi la justice divine ne laisse pas faire n'importe quoi -- est en effet apparemment une mini-série dérivée d'une création de Matt Wagner, Grendel. Ne me demandez pas ce qu'est un Grendel, s'il y en a plusieurs, ou à quoi ça ressemble parce que je n'en ai aucune idée. Ce bouquin est un ramassis de scènes auxquelles trouver un sens tient du miracle ou du don de divination, et à aucun moment il n'explique quoi que ce soit. Comme si ça ne suffisait pas, la mise en scène est nulle, les textes sont coupés précisément là où il ne faut pas (c'est fait exprès, hein, mais le résultat est une bouillie qui parvient tout de même à faire grincer des dents), et le dessin est navrant. Oh, certaines cases sont très jolies. Si, vraiment. Mais d'autres sont complètement loupées, et en plus moches au point d'en être repoussantes. Ah, et à la fin y a un gros massacre. Donc voilà. Si vous n'avez pas envie de lire ça, c'est bien. Si vous pensez que c'est vraiment très très mauvais, au point de pouvoir prétendre au titre de pire album en catégorie comics postés ici, c'est mieux : vous êtes sur la bonne voie pour deviner ce que j'en pense. A lire, donc, si on tombe dessus comme ça en bibliothèque ou qu'on nous le donne ? Hum... J'ai dû mal me faire comprendre : NON !

03/03/2004 (modifier)