Grendel - L'Enfant Guerrier (Grendel: War Child)

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Will Eisner Award 1993 : Best Finite Series/Limited Series Aussi sombre que Batman, aussi mysterieux que The Shadow et aussi impitoyable et violent que Terminator, seul contre tous dans une planète dévastée par le cataclysme nucléaire et peuplée de monstres, de vampires et de mutants, tel est Grendel!


Après l'apocalypse... Auteurs canadiens Dark Horse Comics Les petits éditeurs indépendants Will Eisner Awards

Aussi sombre que Batman, aussi mysterieux que The Shadow et aussi impitoyable et violent que Terminator, seul contre tous dans une planète dévastée par le cataclysme nucléaire et peuplée de monstres, de vampires et de mutants, tel est Grendel! L'empereur du Monde, le Grendel Kahn, est mort, laissant derrière lui un unique fils, dernier obstacle politique pour la veuve du Kahn. Mais ce dernier a laissé un guerrier pour protéger sa progéniture : une arme vivante mi-homme mi-machine : Grendel-Prime. Sauvant l'héritier de la "protection" de sa mère, le Grendel-Prime et son protégé vont commencer une course poursuite brutale et ensanglantée sur une Terre dévastée, course en avant qui devra décider du sort de ce monde en lambeaux. .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1993
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Grendel - L'Enfant Guerrier © Dark Horse France 1993
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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03/03/2004 | Ro
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Par Présence
Note: 4/5
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Droit de succession - Ce tome fait suite à Devil's Reign (qu'il est indispensable d'avoir lu avant) et il regroupe les 10 épisodes de la minisérie du même nom, initialement éditée par Dark Horse en 1992. Cela fait 10 ans qu'Orion Assante (premier Grendel Khan) est décédé de vieillesse. Il avait réussi à sauver la race humaine de l'extinction, à unifier les nations du monde entier en s'installant comme dictateur à vie. Jupiter Assante (le fils d'Orion et de Laurel Kennedy (l'épouse légitime d'Orion) a été enlevé par un homme tout de noir vêtu avec un masque de Grendel. Les personnes qu'ils vont croiser l'appelleront le Paladin, ou Grendel Prime. Il emmène Jupiter à bord d'un sidecar futuriste vers une destination inconnue. Laurel Kennedy dépêche commando sur commando pour retrouver leur trace et récupérer son fils dont la destinée est de succéder à son père à la tête des nations de la planète. Mais les soldats se font décimer. Pendant ce temps là, elle assure la régence avec beaucoup de mal, grâce à Abner Heath, son conseiller, et elle séquestre Crystal, sa fille issue d'un précédent mariage. Dans le tome précédent, Matt Wagner avait atteint un niveau d'ambition remarquable pour son histoire. Il avait transformé le récit du méchant qui veut devenir le maître du monde en une intrigue complexe, à plusieurs voix, dans un futur post apocalyptique dénué de naïveté, pour un suspense politique magistral. À partir de là, il était évident qu'il ne pourrait pas faire plus sophistiqué en terme d'intrigue ou de narration ; il avait atteint le summum des transformations successives de Grendel. Donc il redescend d'un cran en s'attachant à la question de la pérennité de ce qu'a bâti Orion Assante, au travers de la question des modalités de sa succession. La moitié du récit est consacrée à la fuite en avant de Grendel Prime au travers des nations ravagées pour mettre Jupiter à l'abri des manipulations de sa mère. Cette partie est l'occasion pour Matt Wagner de renouer avec l'esprit d'aventure primaire des romans pour adolescents du dix neuvième siècle. Il y a de tout : course poursuite épique à bord du sidecar, duel au sabre laser, désert radioactif, sorcellerie, zombies, crocodiles, pirates, ruines radioactives, gorille en furie, et bien sûr des vampires (avec le retour de Pellon Cross). Ces passages sont très faciles à lire, immédiatement gratifiants pour le lecteur (plaisir primaire du frisson et de l'affrontement). Les dessins sont réalisés par Patrick McEown qui a un style simple, clair avec juste ce qu'il faut de détails pour ne pas tomber dans l'illustration fonctionnelle et tout venante. L'encrage est assuré par Matt Wagner, avec l'aide de Monty Sheldon pour un résultat peu remarquable. Par contre l'inventivité de Matt Wagner permet de chaque fois renouveler les mécanismes des confrontations successives, d'apporter plusieurs surprises et de ramener des personnages (Pellon Cross) et des éléments récurrents de la série. Cette succession de scènes dépasse donc le simple catalogue pour procurer un plaisir simple de grandes aventures dans des territoires inconnus et dangereux. L'autre partie du récit s'attache aux mécanismes de la succession du Grendel Khan, au développement des valeurs de cette nation mondiale encore fragile, au développement de la légende d'Orion Assante. Matt Wagner renoue avec la tragédie grecque en apportant quelques touches montrant le destin s'emparant des individus tels que Laurel Kennedy, Jupiter Assante, Crystal Kennedy, et d'autres encore. À nouveau, Wagner évite le simplisme et le manichéisme pour décrire les balbutiements de ce qui peut devenir une dynastie ou non au gré des choix plus ou moins heureux des uns et des autres, des manipulations et trahisons dans les coulisses du pouvoir et de la force de caractère des individus. Encore une fois il tisse une tapisserie d'envergure qui incorpore habilement des éléments essentiels du tome précédent. Le final est éblouissant d'astuce et d'émotion. Alors, oui ce tome est moins dense que les 2 précédents et il repose pour la moitié sur un plaisir de lecture lié aux aventures de Grendel Prime et Jupiter Assante. Mais l'autre moitié est toujours aussi ambitieuse et elle ne sacrifie rien à la sophistication du monde créé par Matt Wagner. Grendel Prime apparaît également dans la deuxième rencontre avec Batman (dans Batman/Grendel, scénario et illustrations de Matt Wagner) et dans une aventure (104 ans après les événements de "War child") qui sert de coda à l'expansion de Grendel à travers les siècles à venir (Devil Quest, scénario et illustrations de Matt Wagner). À partir de là, Matt Wagner a également permis à d'autres scénaristes et dessinateurs de s'approprier sa créature dans le monde de Jupiter Assante sous le titre générique de "Grendel Tales", à commencer par Four Devils, One Hell. Enfin pour ceux qui ont du mal à s'y retrouver dans l'ordre des différentes histoires, Matt Wagner a concocté une chronologie publiée sous la forme de Grendel Cycle.

27/04/2024 (modifier)
Par Sevensun
Note: 1/5

Série non terminée ! Les trois tomes pourraient tenir en un seul. C'est ce que j'appelle du papier gâché. Des vues qui n'apportent rien et qui prennent une place monstre dans la page. Le dialogue est inexistant et les couleurs sont celles des années 90 : criardes. Sérieusement s'abstenir !

20/04/2007 (modifier)
Par Snivel
Note: 2/5

Bon... Ben voilà, je pourrai dire que je l'ai lu... mais je n'y ai rien trouvé de transcendant. En fait j'ai l'impression d'avoir lu 3 tomes d'un milieu de série, ce qui fait que l'histoire n'a à priori ni queue ni tête et n'est qu'une suite de scène d'action très "rentre dedans". En fait, si on lit la préface du tome 1, on se rend compte que c'est effectivement la suite d'un comics des années 80. Bon. C'est très bien, ça n'aide pas à comprendre l'histoire (à part quelques indices semé ça et là dans les 3 albums...). Et puis la fin... en fait quand j'ai fermé le T3, je me préparais à prendre le T4... qui apparemment n'existe pas. Du coup, ben on finit en pleine action, très frustré de ne pas avoir une vraie fin du genre qui apporte des réponses. Car en effet, ce guerrier Grendel, on ne sait quasi rien de lui. Comment le monde en est arrivé là non plus (une histoire d'attaque nucléaire mais rien d'autre). Quelle est la relation entre Crystal et Jupiter non plus. Bref, on ne sait rien, on subit l'action sans trop comprendre... Question dessin, moi je le trouve pas mal mais c'est vrai qu'il y a beaucoup mieux... Parfois j'ai l'impression qu'ils ont pris une image et qu'ils l’ont agrandie sur une page pour gagner en volume... Conséquence : c'est très très pas beau ! Les couleurs sont ce qu'elles sont... ni moches ni belles. Le genre comics des années 80 quoi... Donc une BD à lire si on tombe dessus dans une bibliothèque. Si on peut tomber aussi sur les comics, ça aiderait p'tet à comprendre un peu mieux...

11/01/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Quand j'ai lu cette BD, je cherchais à me renseigner sur Spawn et j'avais vu que le physique de Grendel y était quasiment identique. Mais ce n'est pas Spawn, et sans pour autant dire que Spawn est formidable, il est largement meilleur que cette histoire bourrine et complètement sans intérêt. Le scénario est un concentré de déjà-vu : un monde apocalyptique, un jeune prince héritier à protéger, un cyborg ultra-puissant et violent comme protecteur, une armée de monstres, de fanatiques et de vampires à leur poursuite, et même des sabres-lasers... Et si seulement c'était bien raconté. Mais non : le début est incompréhensible, puis ensuite ça court, ça se bastonne, ça court, ça saigne, etc etc. Quand en outre, malgré des couvertures d'albums prometteuses, le dessin est franchement moyen, ça ne donne pas vraiment envie de vous le conseiller. Bref, passez votre chemin à moins d'aimer les BDs vraiment bourrins.

03/03/2004 (modifier)