Daredevil - Cauchemar
Le journaliste Ben Urich s’intéresse au cas d’un petit garçon catatonique qui semble obsédé par DareDevil.
Bendis : Torso, Powers, Daredevil & Co Daredevil Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Le Triton, criminel masqué sans envergure, a disparu sans explication et la police a décidé de ne pas mener d’enquête. Le Triton laisse une femme et un fils que Ben Urich, journaliste au Daily Bugle, a décidé d’interviewer. Il constate alors que le fils du Triton, le petit Timmy (vous avez remarqué que le pauvre petit gamin, dans une histoire américaine, s'appelle toujours "le petit Timmy" ?), est en état de choc. Déconnecté du monde réel, il ne cesse de se jouer en boucle des scènes de comics (dont il est un passionné) dans lesquelles il est question de DareDevil. Malgré les remontrances du patron du Bugle, qui préférerait le voir couvrir le procès du Caïd, Ben décide de mener sa propre enquête pour établir le lien entre la disparition du Triton, l’état mental du jeune enfant et le justicier aveugle. Ses recherches ne seront pas aisées : l’esprit du petit garçon semble insondable, la police n’a que faire de toute cette histoire, et Matt Murdock, l’alter ego de DareDevil, est injoignable…
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Date de parution | Avril 2003 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Wilson Fisk & Maya Lopez - Cette histoire fait suite à Guardian Devil (par Kevin Smith & Joe Quesada) qui est le premier tome de la réinitialisation de cette série en 1998. Matt Murdock et Foggy Nelson sont à la tête d'un cabinet d'avocats florissant. Bullseye a exécuté une ex-compagne de Murdock, et le tome commence sur une ambiance mélancolique dans laquelle le lecteur découvre que Murdock sait jouer du piano. Murdock et Nelson reçoivent le premier nouveau client. Lenny travaillait pour le Kingpin (Wilson Fisk) qui a passé un contrat pour l'abattre. Lenny est décidé à témoigner devant les juges des crimes perpétrés par Fisk. Il est abattu par tireur d'élite dans le bureau même où il explique la situation aux deux avocats. Murdock endosse son habit de Daredevil et a tôt fait de coincer l'assassin. Parallèlement le lecteur découvre l'existence Maya Lopez, jeune femme muette qui a bénéficié de la protection et de la tutelle de Fisk, après que son père ait été exécuté par une personne inconnue. Au début de l'histoire, Fisk demande Maya Lopez d'intercéder auprès de Murdock pour témoigner de ses bonnes intentions. En même temps il lui révèle que l'assassin de son père est Daredevil. À l'époque (en 1999), Joe Quesada a réussi à redonner vie au titre moribond de Daredevil et il va être nommé éditeur en chef de Marvel Comics l'année d'après. Il n'abandonne pas pour autant le personnage ; il décide même de pousser le bouchon encore plus loin en s'engageant à illustrer cette histoire scénarisée par David Mack. Ce monsieur est le créateur, scénariste et illustrateur d'une série hors norme intitulée Kabuki. Quesada lui offre d'écrire une histoire de Daredevil, sans pour autant changer son style d'écriture très particulier. Le résultat est hybride. Le lecteur de Kabuki reconnaît tout de suite la patte du maître : flux de pensées intérieures, importance des sensations, libres associations d'idées, questionnement sur la motivation intrinsèque des personnages comme s'il s'agissait de véritables individus. À la lecture, il est même évident que Mack a dû imposer à plusieurs reprises la mise en page à Quesada tellement elle évoque ses propres créations dans Kabuki. Le lecteur n'ayant pas lu Kabuki doit être décontenancé par ce style à la fois littéraire et poétique, d'autant plus que Mack donne autant de place à Murdock qu'à Maya Lopez. David Mack tisse un récit prenant qui fait exister les personnages comme rarement, qui introduit une nouvelle superhéroïne (Echo, alias Maya Lopez) aussi séduisante qu'attachante et qui expose les motivations fondamentales du Kingpin de manière magistrale. Les lecteurs de Kabuki le savent : pour David Mack il est impossible et impensable de désolidariser l'histoire des illustrations. Les dessins ne doivent pas limiter à mettre en images les mouvements des personnages et les décors dans lesquels ils évoluent ; ils doivent également permettre au lecteur de visualiser l'état d'esprit des individus. Joe Quesada joue le jeu et il reprend des idées de mise en page de Mack comme une portée de piano qui s'enroule sur la page avec des images des notions préoccupant le pianiste en lieu et place des notes de musique, une représentation des souvenirs d'enfant sous la forme de dessins d'enfant, des cases déconnectées en forme de pièces de puzzle, des styles graphiques très différents d'une séquence à l'autre (la magnifique improvisation de danse dans l'épisode 10), des motifs récurrents (l'empreinte de la main), etc. Joe Quesada, en dessinateur talentueux qu'il est, parvient à intégrer tous ces éléments tout en gardant son style très énergétique et légèrement cartoon. Le résultat constitue une bande dessinée qui plane loin au dessus du niveau habituel des comics. Pour être complet, il faut mentionner que l'épisode 12 est un bouche trou écrit par Joe Quesada et Jimmy Palmiotti et dessiné par Rob Haynes (dans un style simpliste absolument pas raccord avec les autres épisodes). Quesada et Palmiotti étire une séquence de combat en développant plusieurs figurants (plaisant mais totalement dispensable). Cette histoire est émotionnellement très prenante grâce aux talents conjugués de David Mack et Joe Quesada. Pour les fans de Daredevil, il s'agit bien d'une histoire de ce héros qui a des conséquences à moyen terme sur un personnage en particulier. Pour les fans de David Mack, la narration est moins complexe que dans Kabuki, mais elle permet de mieux distinguer les composantes de son style narratif qui le rendent unique. David Mack a continué de développer le personnage de Maya Lopez dans Vision Quest, en réalisant le scénario et les illustrations.
Après la lecture des 2 tomes. Il faut clairement se faire au grahisme de Mack qui relève plus de la performance que du dessin classique. Ce n'est pas réellement esthétique mais l'ambiance qui s'en dégage est impressionnante, le propos est amplifié. Si l'on rentre dans l'histoire, on est inexorablement happé et intrigué par ce récit où le personnage central est un jeune garçon traumatisé. Un journaliste du Daily Bugle va se sentir concerné par l'histoire ayant entrainé le mutisme chez le jeune Timmy. Que s'est il passé ? Quel est le rôle de Daredevil dans cette histoire ? L'aspect social est très développé dans cette histoire, Daredevil et le Caïd ont des rôles secondaires car les principaux personnages sont des êtres normaux victimes du système ou des proches. Le père de Timmy, un voleur costumé surnommé le Triton, a disparu suite aux évènements clés du récit. Le puzzle est complexe, on va découvrir lentement le rôle de chaque protagoniste. J'ai été touché par cette histoire relativement dramatique et noire. Il ne peut en être autrement quand la principale victime est un enfant. Je retiens le fond très sensible et bien amené, dommage que la forme puisse dissuader plus d'un à aller au bout de cette lecture exigeante mais riche et originale. Le ressenti est sans compromis, positif ou négatif, il n'y a pas de demi-mesure.
Voici l'un des pires comics que j'ai lus jusqu'à présent. L'histoire aurait pu être intéressante, mais là c'est nul. Tout d'abord, le dessin est affreux. On dirait un mauvais mélange de dessin et de peinture. J'ai souvent arrêté la lecture tellement j'étais écoeuré et ça ne m'a pas du tout aidé pour rentrer dans l'histoire. Quant à l'histoire soi-disant psychologique, elle est chiante. Ben Urich passe son temps à se poser des questions alors que la réponse est très facile à trouver. En plus, le dénouement se révèle être un cliché éculé depuis bien longtemps. Pour finir, j'imagine que les auteurs voulaient qu'on ressente de l'émotion en lisant cet album. Ben moi je suis resté de glace du début à la fin.
Alors que le personnage a longtemps été quasiment ignoré en France, bon nombre de ses aventures sont désormais éditées ou rééditées de notre côté de l’Atlantique depuis la sortie au cinéma de l’insipide navet avec Ben Affleck. Malheureusement, dans le lot, il n’y a pas que du bon, et "Cauchemar" semble bien parti pour rejoindre la pile des mauvais. Certes, pour l’instant je n’ai lu que le premier tome, mais ce début n’est pas bien folichon et ne présage franchement rien de grandiose. Le dessin et la mise en scène de David Mack sont assez chicos et originaux, c’est vrai, mais le scénar de Bendis, par contre, bof bof bof… Bon, c’est vrai que de toutes façons j’aime pas trop Bendis mais là, vraiment, c’est encore en-dessous de ce qu’il fait d’habitude. L’histoire ne démarre pas super fort et piétine sur tout un tome… Ben Urich fait sa p’tite enquête avec autant d’énergie que l’inspecteur Derrick : « Salut Peter-Parker-alias-Spider-Man-à-qui-le-dessinateur-a-fait-la-tête-de-Di-Caprio, tu sais quelque chose sur la disparition du Triton ? » -Ben, euh, non… -Ok, tant pis… » « Salut, inspecteur, vous savez quelque chose sur la disparition du Triton ? –Non, non, je m’en branle complètement… –Bon, d’accord. » « Bonjour mademoiselle la secrétaire de Matt Murdock, je peux voir votre patron ? –Non, il est pas là aujourd’hui. –Ah, pas de bol… » Voyez, c’est pas vraiment mené tambour battant, hein ! Vous me direz, oui mais c’est normal, c’est parce que c’est une histoire psy-cho-lo-gique ! Bon, bah, moi je veux bien, mais alors il aurait pu trouver autre chose qu’une énième histoire de gamin traumatisé dont personne n’arrive à percer le secret, surtout qu’on se rend compte rapidement que si personne n’a percé ce secret, c’est parce que personne n’a vraiment essayé avant Ben Urich, ce qui est quand même assez peu crédible (sa mère et ses médecins n’ont rien vu ? A d’autres, Bendis ! T’aurais pas pu trouver mieux ?). Bref, voilà, pour l’instant, j’ai un avis assez défavorable sur cette série ; peut-être changerai-je d’avis en lisant la suite.
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