Le Sommet des dieux (Kamigami no itadaki)
Angoulême 2005 : Prix du meilleur dessin pour le tome 2. Un jeune photographe "suit les pas" de l'alpiniste britannique Mallory, l'un des premiers hommes à avoir tenté l'Everest. Cette initiation le mènera à rencontrer des hommes passionnants.
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Un jeune photographe suit les pas de l'alpiniste britannique Mallory, l'un des premiers hommes à avoir tenté l'Everest. Cette Initiation le mènera à rencontrer des hommes passionnants. Le dépassement de soi, l'aventure, la passion de la montagne sont les leitmotiv de cette nouvelle série signée sous le label "Made in Japan". Dans une petite boutique népalaise, Fukamachi tombe sur un appareil photo qui pourrait bien être celui de George Mallory, le célèbre alpiniste qui fut le premier à essayer de vaincre l'Everest. Mallory disparût avec Andrew Irvine, lors de cette ascension en 1924, sans que l'on puisse savoir s'ils sont parvenus au sommet. Et si c'était seulement lors du chemin du retour qu'ils avaient eu cet accident fatal? Cela changerait l'histoire de l'alpinisme! C'est sur cette passionnante question que s'ouvre le chemin initiatique de Fukamachi qui sera amené à faire la rencontre de figures hautes en couleurs.
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Date de parution | Mars 2004 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
07/03/2004
| ThePatrick
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Les avis
Autant le dire tout de suite : j’adore la montagne ! Donc, « Le Sommet des dieux » était un manga que je devais absolument lire d’autant plus que j’admire aussi le dessinateur : Jiro Taniguchi. Seul obstacle à cette lecture, et de taille : 5 gros pavés, soit environ 1 700 pages à feuilleter ! Et cette occasion de découvrir ce manga s’est présenté à la bibliothèque universitaire de ma ville… pas d’hésitation, un emprunt et avanti ! Bon sang, je ne m’attendais vraiment pas à ça : on y découvre carrément les parcours pour grimper telle ou telle montagne célèbre, c’est fou comme le récit est hyper détaillé au point qu’une fois la lecture terminée, on pourrait croire qu’on a effectué les ascensions avec les protagonistes ! Ainsi, vous saurez beaucoup de choses sur la pointe Walker dans « les grandes Jorasses », « l’Eider », Les Alpes japonaises et surtout l’Everest ! La seule chose qui me chagrine un peu est que l’éditeur n’ait pas proposé une petite carte en début ou fin de manga pour nous situer ces fameux sommets… Bref, un détail parce que l’histoire m’est apparu passionnante et attachante. Les auteurs ont eu l’intelligence de ne pas nous barder de termes techniques les aventures de nos héros montagnards. En effet, l’auteur nous présente ce récit basé sur deux protagonistes : le photographe sportif, Fukamachi, et un alpiniste fictif hors pair, Habu Joji. Le premier va par un fabuleux hasard mettre la main sur l’appareil photo de Mallory qui fut un des premiers hommes à gravir l’Everest en 1924 et qui est mort en ces lieux sans que l’on sache s’il avait réussi à atteindre le toit du monde…. Le deuxième est un grimpeur extraordinaire dont on suivra ces péripéties au fil des tomes. Le lecteur suivra donc le destin de ces deux personnages ainsi qu’une multitude de protagonistes secondaires plus ou moins intéressants qui formeront une histoire riche et assez émouvante. Riche parce que le récit est très proche de la réalité : on y découvre comment un groupe se prépare avant l’assaut d’une montagne, des lieux plus ou moins mystiques (notamment Katmandou et les villages de Sherpas) … Emouvante parce qu’on s’attache vachement aux personnages principaux dont le très énigmatique Habu Joji, les auteurs en ont d’ailleurs fait un héros mystique ! Tout cela a été possible grâce à une pagination conséquente qui nous fait partager le destin de ces protagonistes, leurs peines, leurs espoirs… notamment cette question lancinante autour de l’intérêt qu’homme cherche-t-il à réaliser ces défis ? La pagination conséquente… C’est ce que reproche le plus sur ce manga les bédéphiles qui ont pu le lire, je peux les comprendre parce que le 3ème tome comporte des séquences qui ne me sont pas apparu primordiales à la trame principale du récit et il faut reconnaitre que les auteurs ont beaucoup abusé de termes élogieux sur les aventures de nos héros. Ainsi, ce coté répétitif peut vite devenir soulant pour de nombreux lecteurs. Mais, heureusement que les autres tomes sont nettement plus passionnants en particulier les deux derniers tomes et celui sur les « Grandes Jocasses ». Je ne reviendrais pas sur le coup de patte de Jiro Taniguchi car je le trouve magnifique. Ce dessinateur a un don de la narration que je trouve exceptionnel dans le monde du 9ème art. Adorateur de la montagne, je ne regrette nullement pas d’avoir lu « Le Sommet des dieux ». Jiro Taniguchi est, pour moi, un de mes dessinateurs et « metteur en scène » préféré. Je reconnais que le récit présente des passages pénibles à lire parce qu’on a la sensation que l’histoire avance peu mais cela ne m’a pas empêché de savourer cette magnifique aventure. Habu Joji, le héros fictif de ce manga, est tout de même un sacré personnage !
Il était évident que j'allais apprécier "Le sommet de dieux" et ce, pour plusieurs raisons. Je suis amateur de montagne, j'ai la chance d'avoir un pied à terre à coté de Chamonix, et c'est l'endroit idéal pour les randonnées, c'est l'endroit en France et même en Europe pour la haute montagne, la magie de Mont-Blanc, tout ça, forcement je "baigne" plus ou moins dedans. Et si un jour j'ai l'occasion de gravir le Mont-Blanc, ça serait magique, bref je digresse je digresse... Tout ça pour dire que lorsqu'on aime la montagne, l'escalade ou la randonnée, "Le sommet de dieux" est forcement pour vous ! Ensuite j'apprécie particulièrement le travail de Taniguchi. J'aime son trait très reconnaissable, très pur, très occidental, finalement assez éloigné du style Mangaka... Et ici avec comme thème la montagne et l'alpinisme, c'est juste magique, on est complétement transporté dans la montagne, l'immersion est totale, on a l'impression de gravir l’Everest ou les Grandes Jorasses avec Habu Joji. On a froid avec lui, on souffre avec lui... La narration est très bien faite, ça aide à être complètement happé par l'aventure ! La construction de l'histoire est plutôt bien fichue, pour éviter de faire une histoire linéaire avec la vie d'Habu Joji (qui pour moi est finalement le vrai héros de l'histoire), on a l'histoire de Fukamachi qui retrouve l'appareil photo supposé appartenir à Mallory qui est mort pendant la 1ere ascension de l'Everest. C'est une sorte de fil conducteur qui va nous tenir aussi en haleine jusqu'à la fin. Mais c'est aussi ce qui va permettre à Fukamachi de découvrir Habu Joji et de mener son enquête sur lui. Je retiendrai 2 passages mémorables dans "Le sommet des dieux", tout d'abord l'ascension des Grandes Jorasses dans le tome 2 et finalement l'ensemble du tome 4 et 5. Alors pourquoi je ne met pas Culte vu l'enthousiasme que je décris, bah tout simplement parce que le tome 3 est clairement en dessous niveau intérêt et intensité, mais ça a eu le mérite de donner un peu plus de profondeur et d'épaisseur aux personnes que sont Fukamachi et Habu Joji, et surtout ça a posé les bases pour des tomes 4 et 5 magnifiques...
Le Sommet des Dieux, j'en attendais beaucoup étant féru de montagne et connaissant la renommée de l'ouvrage, j'en attendais bien moins n'étant pas du tout friand de mangas. Ben c'est la baffe. Cette œuvre rentre direct dans mon Top5 perso. Graphiquement c'est superbe, l'auteur est un véritable artiste qui nous immerge dans cet environnement incroyable des montagnes nippones aux grands des Alpes jusqu'au toit du monde, tout est magnifié. Les personnages sont bien rendus, reconnaissables, les villes et décors sont eux aussi fouillés, on est bien loin des trucs moches et sans forme que pour le moment je n'arrivais pas à apprécier. Les montagnes sont incroyables, c'est une grande réussite que de composer des paysages pareils en teintes de gris et de rendre honneur à la majesté des lieux. Visuellement, je rejoins certains sur les bulles, polices et contours qui sont parfois un frein à la lecture (faire rentrer des mots à la verticale en 1 syllabe, bulles gigantesques pour un mot de 5 lettres.....). Mais globalement cela n'a pas pu me sortir de mon plaisir de lecture. Enfin, j'ai toujours cette réserve sur les onomatopées sensées nous faire comprendre, idiots que nous sommes, les situations (Habu a froid, allez hop, des glagla par ci par là, Habu mange, de scrontch et autres slurps). L'histoire, si elle n'est pas exempte de scories (sentimentalisme, redondances) est formidable. Elle nous happe lentement, doucement, puis on n'a de cesse que d'aller au bout de cette ascension, bout du voyage initiatique de Kukamachi, bout de l'irraisonnable obsession de Habu joji (que connaissent nombre de grimpeurs, marins....). J'ai aimé cette très belle illustration de ce sport et de ces hommes qui le pratiquent, loin du star système, se mettant quotidiennement en danger. J'ai grandement apprécié cette introduction par l'enquête qui devient vite secondaire devant l'importance du charismatique grimpeur, lequel devient au fil des pages, de ses relations aux autres, notamment à Hase, le pilier de ce bouquin. L'enquête sur l'appareil permet de modifier plusieurs fois les axes et les points de vue afin de casser le rythme de ce récit qui peut parfois se montrer très lent. Il faut passer cet écueil comme d'autres œuvres méritent d'être lues au delà d'un graphique disgracieux. C'est grandement bien fait, je viens de le lire, je vais l'acheter c'est sûr car quel pied à cette lecture. Il est compréhensible que cela ne plaise pas à tous de la même manière que ça m'a parlé, mais je conseille malgré tout la lecture, il est vraiment de ces classiques qu'il faut avoir lu.
Je viens de m'enfiler les cinq volumes en cinq jours et vraiment j'ai adoré. Les avis précédents parlent en premier lieu du dessin. C'est vrai qu'il est très beau ( on ressent bien le vent, le froid et la hauteur impressionnante de ces montagnes), mais c'est le scénario qui m'a vraiment scotché. N'étant pas un amateur d'escalade, j'ai pourtant vécu l'histoire de ces grands alpinistes avec beaucoup d'émotion, les encourageant dans leurs ascensions, craignant leur chute... L'intrigue autour de la découverte de l'appareil photo ayant appartenu à un des premiers grands alpinistes m'a aussi captivé, voulant absolument savoir si Mallory avait réussi à atteindre le sommet ou non... Et surtout je me suis fortement attaché au personnage charismatique et "surhumain" de Habu Joji. Mon seul petit bémol concernerait le tome 3 qui tombe trop dans le "banditisme" avec l'enlèvement de la jeune fille, mais bon le reste du tome est quand même très bon. Je trouve des similitudes avec l'excellent L'aigle sans orteil de Lax qui traite aussi du dépassement de soi à travers un sport . Qu'il est bon ce Taniguchi!
J'aime la montagne et j'aime Taniguchi... Je pratique l'alpinisme depuis quelques années et je rêve d'aller là bas, chez les gros 8000... Le livre m'y a emmené; j'y étais tout le temps de la lecture... Les dessins des montagnes sont exceptionnels, je me rappelle un dessin de la face nord de l'Everest qui fait preuve d'autant de détails qu'une photographie... On y est ! Toute la BD retranscrit exactement l'ambiance que l'on retrouve en montagne, au niveau des relations avec les autres ou avec les éléments comme au niveau du besoin d'arriver au dessus. J'ai rêvé pendant 5 tomes (j'ai la chair de poule en écrivant ces lignes). Un MUST pour les amateurs de montagne.
Un très bon moment de lecture, un de mes premiers mangas aussi, qui m'a permis d'apprécier le genre et donné envie de me documenter sur cette montagne presque infranchissable qu'est l'Everest. Cette BD nous montre d'abord que la couleur n'est pas forcément nécessaire lorsque les dessins sont de cette qualité : le noir et blanc reproduit parfaitement le côté inquiétant des montagnes enneigées et leur haut sommet ; les personnages sont charismatiques, surtout Habu Joji. Le cadrage des scènes est de grande qualité et a un coté cinématographique que l'on retrouve dans Quartier lointain du même auteur. Alors certes, le scénario est assez conventionnel et s'étire en 5 longs tomes qui auraient pu être réduits à 3 ; mais ces longueurs parfois décriées participent à mon sens pleinement au côté épique du récit. Après tout, une ascension ne se narre pas en deux cases et les nombreuses pages utilisées pour décrire des scènes parfois semblables d'un chapitre à l'autre se justifient en conditionnant le lecteur et en le plaçant au centre des exploits physiques (et psychiques) des protagonistes. Malgré des baisses de régime perceptibles, les scènes de montagne m'ont captivé et ne m'ont jamais ennuyé. Le dernier tome clôt admirablement la série en nous présentant une fin particulièrement émotionnelle et poétique. Un 4/5 bien mérité pour cette oeuvre idéale pour ceux qui souhaitent découvrir la culture de quelques mangas.
Que j'aime cet auteur au point d'avoir acquérir en si peu de temps la plupart de ces œuvres. Pourquoi? C'est l'un des seuls qui arrivent si bien à faire transparaître les émotions à travers les visages de ses personnages. On passe un très bon moment de lecture. Son talent se révèle lorsqu'il aborde les scènes de montagne qui sont décrites minutieusement. Ce graphisme est à couper le souffle avec ses vues époustouflantes qu'on en a le vertige. On Le Réducteur de vitesse la montagne comme un véritable personnage à part entière. C’est vrai qu’on pourra trouver long certains passages. Cependant, ce n’est jamais répétitif car cela apporte toujours une péripétie de plus ou un aspect non abordé. On arrive à mieux comprendre la montagne ainsi que le danger de ce sport qui peut devenir une passion dangereuse. Les nombreux alpinistes morts pourraient en témoigner s’ils vivaient encore. Cette série part d'un véritable mystère qui concerne le monde de l'alpinisme ou plutôt son histoire : Mallory est 'il le premier alpiniste à avoir vaincu "le toit du monde" 30 ans plus tôt qu'Hillary et Tenzig? Oui, ce n’est pas une question existentielle mais bon, passons ! Il faut s’intéresser un peu à l’œuvre. Il s’agit quand même du plus haut sommet du monde. Ce n’est pas une montagne comme les autres ! C’est une bd qui perce avec lucidité les âmes de chacun de ses protagonistes. C'est le chef d'œuvre de la maturité de son auteur le grand Taniguchi! Un véritable souffle épique de la BD manga. Une réussite totale... Note Dessin: 4,5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
Intrigue sur fond de montagne (ou plutôt montagne sur fond d'intrigue) avec une ambiance d'introspection des personnages, de réflexion et de recherche sur eux-mêmes, qui iront jusqu'au bout de leur démarche. Très beau scénario et dessins magnifiques. A lire absolument !
Par quoi commencer, et bien par le début, ce manga est vraiment à lire. La montagne a dû en rebuter plus d'un, il en fut de même pour moi, comment être pris par le récit de la montagne quand on a fait 4 fois du ski dans sa vie ? Cependant il y a quelques choses qui créent tout de suite un intérêt pour l'histoire, quelque chose qui est souvent le panache des grandes bds et qu'on ne sait expliquer. Nous sommes alors pris dans cette histoire touchante, l'exaltation de la montagne est vraiment "simple", on est dedans et on nage en plein bonheur en suivant les ascensions qui sont très détaillées surtout sur un plan psychologique, sur la recherche du surpassement, sur l'état d'esprit des grimpeurs. Les 4 premiers tomes sont longs et dans le bon sens du terme, on en a pour notre argent, les dessins sont vraiment magnifiques, c'est même plus que magnifique, certaines pages sont vraiment époustouflantes, j'ai cependant un peu décroché au cours du 4ème tome, sans explication, peut-être une baisse de rythme dans le récit dont je n'ai pas pris conscience. Le 5ème tome est beaucoup moins long à lire, il y a moins de dialogues, mais je dois dire que je ne m'attendais pas à ce genre de fin qui me fait mettre à ce manga un bon 5/5. Attention cependant, si vous n'aimez pas les 2 premiers tomes vous n'allez pas aimer le reste puisqu'il n'y a pas de gros chamboulements dans la méthode de narration/histoire/dessin.
Sublime ! Baku et Taniguchi nous emmènent à la fois sur les sommets du monde et au plus profond des alpinistes qui tentent de gravir ces montagnes. Dès le premier tome, nous faisons connaissance avec des hommes d'une incroyable volonté et passionnés, et nous partons avec eux dans leurs aventures. La série monte progressivement en intensité avec les différentes tentatives de Habu Joji, alpiniste de caractère, jusqu'à faire le plus incroyable des paris. Un petit bémol tout de même pour le 3ème tome qui se recentre sur l'histoire de l'appareil photo et qui m'a donc moins intéressée. Ce qui m'a le plus plu dans cette série, c'est la façon dont l'auteur nous fait rentrer dans l'esprit des héros. La passion de la montagne est plus forte que tout, même plus forte que la mort. Et ceci n'est pas exagéré : je vis au coeur des Alpes et la montagne peut parfois se montrer cruelle. Malgré les risques, l'envie est toujours plus forte. La montagne nous arrache des personnes chères, mais on continue à l'aimer comme une soeur... Elle fait partie intégrante de notre vie. Les dessins de Taniguchi sont sublimes, les paysages sont très beaux, ils donnent parfois le vertige ! Certains passages du texte sont exagérés, gros et en gras, mais ceci n'a pas gêné ma lecture. Une série magnifique que je conseille vivement à tous. Que la montagne est belle...
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