Femmes envoûtées

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

7 légendes chinoises où le mystère et la magie côtoient un zeste d’érotisme.


Auteurs italiens Echo des Savanes

Envoûtées ou envoûtantes, victimes ou bourreaux, chastes ou lubriques, bafouées, malfaisantes, mystérieuses, héroïques, les femmes sont au cœur des sept récits qui composent ce volume. Des voyageurs font halte dans un étrange temple où l’un d’eux tombe amoureux d’une belle prêtresse… Un jeune homme adepte des plaisirs solitaires est ensorcelé par une créature de la nuit avide de sa semence… Un seigneur déçu par la vie recueille une veuve et sa fille qui vont transformer son modeste jardin botanique en entreprise prospère… Une femme qu’on disait simplette lorsqu’elle était enfant devient un personnage connu et aimé à travers tout le pays en menant une vie exemplaire… Magie, esprits, beauté, cruauté, amour et sexe sont les ingrédients principaux de ce recueil qui choisit cette devise en guise de conclusion : « L’éternel féminin nous sauvera ».

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1991
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Femmes envoûtées © Albin Michel 1991
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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09/03/2004 | Cassidy
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L'avatar du posteur Agecanonix

Après le coup d'éclat de Les 110 Pilules, Magnus récidive dans la BD coquine, mais au contraire de ce titre, celui-ci est beaucoup moins hard ; certes quelques scènes sont audacieuses, mais ça reste quand même plus érotique que pornographique, Magnus ayant plutôt soigné l'aspect esthétique de cette bande. Et surtout, je trouve que la finesse de son trait est supérieure ici, le trait est moins gras, l'encrage est plus fin. Magnus choisit encore d'utiliser des contes chinois anciens, mais en dessinant des décors de châteaux, de maisons européens, de même que les costumes qui sont plutôt Renaissance, et les visages des personnages de type occidental, un choix curieux mais qui n'enlève rien au sel de ces récits parfois de qualité inégale, mais assez plaisants. L'intérêt principal de cette Bd vient du dessin racé de Magnus qui est ici à son apogée, notamment dans la maîtrise parfaite de l'anatomie humaine, le souci du décor fouillé et l'érotisme esthétisant et raffiné qui l' imprègne. Quand une Bd érotique ne présente pas que des pages-prétexte à du cul gratuit, il faut s'en réjouir.

03/11/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je croyais trouver en cet album une oeuvre semblable aux 110 Pilules du même auteur qui m'avait plu, mais je suis déçu. Femmes envoûtées n'est qu'un petit recueil de légendes chinoises assez fades et pas très bien racontées. S'il s'agit d'histoires sensées avoir lieu en Chine, et les noms des personnages, lieux et ethnies ne laissent aucun doute là-dessus, Magnus a fait le choix de représenter l'ensemble sous des traits européens rappelant l'époque Florentine ou le 15e siècle des Lansquenets. C'est assez original même si je n'en vois guère l'intérêt vis-à-vis de l'histoire. Cela permet cependant à l'auteur de nous offrir de beaux décors et de beaux costumes à moitié d'époque à moitié imaginaires. En cela, j'ai été heureux de retrouver la beauté du graphisme de Magnus. Je regrette cependant qu'il manque ici un peu de clarté. Nombre de planches sont assez obscures, difficilement compréhensibles. Je leur préfère le trait épuré et contrasté des 110 Pilules. Quant aux légendes en elles-mêmes, elles ne sont pas captivantes. Beaucoup s'étalent en longueur, changeant de donne ou de décor au fur et à mesure en perdant un peu le lecteur, manquant de rythme et n'arrivant pas à faire ressortir une trame unique, une morale précise. Il se passe plein de péripéties mais cela ressort plus ennuyeux qu'autre chose. Le soupçon d'érotisme disséminé par-ci par-là n'ajoute rien à l'affaire. Deux ou trois contes m'ont un peu intéressé mais ils ne m'ont vraiment pas marqué ni par leur originalité ni par leur force évocatrice.

26/07/2009 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Alors avant toute chose, que ceux qui, alléchés par le titre et la présence en couverture d’une charmante demoiselle dénudée, chercheraient cet album en pensant y admirer moult scènes torrides, calment tout de suite leurs ardeurs : certes, cette BD est émaillée de quelques cases disons "polissonnes", mais il ne s'agit pas pour autant d'une BD érotique. Là, on peut penser que les 2 ou 3 seules personnes qui étaient en train de lire cet avis se sont déjà barrées pour aller jeter un oeil sur les dernières séries postées par Don Lope (l'homme qui, à ce jour, a posté très exactement LA MOITIÉ des séries érotiques présentes sur ce site... Chapeau bas, Señor, quelle santé !), et donc ça ne vaut plus trop le coup que je continue à écrire, mais bon, allez, soyons pro, poursuivons... Autre précision nécessaire : ceux qui, à défaut d'une débauche de sexe, espèrent trouver dans ces contes chinois un peu d'exotisme et de dépaysement risquent d'en être pour leurs frais également. En effet, si les noms des lieux et des personnages sont bien chinois, en revanche, sur le plan graphique, ces légendes ont été presque complètement "occidentalisées" : visages, décors, costumes, rien ne fait très chinois visuellement, et tout ça pourrait aussi bien se passer en Sardaigne ou en Picardie. Tout cela étant dit, qu'ajouter de plus sur "Femmes envoûtées" ? Eh bien que malheureusement, sans être franchement raté, ce n'est pas un album très palpitant. Le genre ''histoires courtes'' est assez casse-gueule en BD (un peu moins dans le cas des BD d'humour) car il est difficile de développer en à peine 5 ou 10 planches quelque chose de vraiment très intéressant : le scénar ne peut être très approfondi, ni les personnalités des protagonistes très travaillées... Et hélas, aucun des contes de "Femmes envoûtées" ne se révèle particulièrement original ou marquant. Les histoires restent assez banales et auraient même tendance à se ressembler un peu entre elles. Reste que les textes sont pas mal torchés et que le dessin, bien que de style très classique et sans génie, est de belle facture. Dans l'ensemble, sans être une lecture à éviter à tout prix, ça reste un titre assez peu indispensable.

09/03/2004 (modifier)