Le Décalogue
Un livre appelé Nahik serait susceptible de changer notre vision du monde et de bouleverser les fondements de la religion. Dix histoires que l'on peux lire indépendement l'une de l'autre. Elles sont reliées par un seul élément à travers le temps, Nahik.
1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte 1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune 1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle 1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale 476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... A travers les âges BoDoï École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Esotérisme Napoléon Bonaparte Spiritualité et religion
Nahik est un manuscrit qui voyage à travers le temps depuis des siècles. Quiconque se trouve en sa possession et le lit, se voit spirituellement transformé. Ce livre semble apporter la paix pour tous. La paix étant l'une des choses les plus difficiles à atteindre, les possesseurs du manuscrit ne sont pas au bout de leur peine.
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Date de parution | Janvier 2001 |
Statut histoire | Une histoire par tome (série terminée) 11 tomes parus |
Les avis
Une série unique dans son genre. Dix tomes, dix époques, dix styles graphiques, mais un seul fil conducteur : le Nahik, un manuscrit mystérieux qui traverse les âges et bouleverse la vie de ceux qui le possèdent. L’idée d’utiliser différents dessinateurs pour chaque album renforce l’impression de diversité temporelle et narrative. C’est un vrai plus, même si cela crée quelques disparités visuelles entre les albums. J’ai personnellement beaucoup moins accroché à certains dessinateurs et c’est ce qui abaisse ma note générale. Giroud a voulu créer un grand puzzle narratif. Chaque tome peut se lire indépendamment, mais ensemble, ils offrent une fresque complexe sur la manipulation religieuse et le pouvoir des textes sacrés. Les histoires sont parfois inégales, certains albums sont vraiment marquants, comme le premier et le quatrième, tandis que d’autres peinent à accrocher autant. Mais l’ensemble reste solide, porté par des intrigues bien ficelées et un scénario qui sait tenir en haleine. On commence à la fin pour finir à l’origine, avec cette promesse que lire la série dans l’ordre chronologique apporterait un tout autre éclairage. C’est intelligent et ça donne envie de relire. Une saga ambitieuse, parfois un peu inégale, mais qui vaut le détour pour son originalité et sa capacité à jongler avec les époques, les styles et les thèmes, tout en offrant un regard intéressant sur les questions de pouvoir et de foi.
La note moyenne de chaque album m’amène à 3,1/5. Que c’est difficile d’aviser cette série : projet audacieux, 10 dessinateurs différents, 10 histoires semi-indépendantes, 1 intrigue qui domine, 3 siècles différents, plusieurs régions du monde… Pour finir sur une déception à cause de la longueur inutile imposée par le scénario. Dans l’ensemble, il y a un bon scénario dans chaque tome, voir très bon. Je suis satisfait de l’épilogue pour chaque album. A défaut de donner des indices réels sur l’intrigue principale du Décalogue, on découvre la vérité sur l’histoire d’un tome. Pour atteindre ces vérités, les péripéties passent par des situations inattendues, pour ne pas dire grossières parfois. En effet, beaucoup de revirements sont plus souvent hasardeux que réellement construits. Mais n’est-ce pas là ce que veut dégager Giroud ? Parce-que le hasard, ce malheureux hasard, vient accentuer l’esprit tragique de la série et la malédiction planant sur chaque histoire. Il y a une approche amoureuse sur tous les tomes ou presque, et je vous conseille d’en tenir compte dans votre réflexion sur cette série. Également, j’imagine que donner de la profondeur aux personnages est un exercice difficile à réaliser sur 1 tome de + ou – 50 planches. A ce niveau, Giroud s’en sort avec les honneurs. En ce qui me concerne, mention spéciale pour les tomes 1+4+8+9+10. L’ensemble est bien cohérent, on dirait que tout le scénario a été bouclé avant de passer au dessin. L’intrigue générale est ambiante dans un premier temps (un long temps, on l’oublierait presque) avant de devenir brutalement le cœur du récit à partir du tome 8. J’aurais aimé une montée crescendo plus équilibrée, avec des liens plus solides entre les tomes. Car du T1 au T7, c’est une « lignée » qui possède un bouquin entre les mains sans plus savoir qu’en faire, à part l’utiliser à des fins personnels. Je pense enfin que Giroud est indéniablement capable de créer une histoire vraiment chiadée, sauf que l’éditeur a dû peser dans la balance pour sortir quelque chose de plus accessible, voir plus long que prévu. Dommage, car le rendu diffère par rapport à l’ambition du projet, scénaristique j’entends. Les dessins qui changent, ça ne me dérange pas tant que ça… Disons qu’ils ne déplairont pas grand monde. Sauf que je m’emmerde au bout d’un moment. Arrivé au tome 6, je souffrais d’une certaine redondance. Au tome 7 arrive l’ennui mortel à tous les niveaux. La structure des planches restent de marbre, il n’y a rien de spécial, pas de plan large sur grande case, pas de grande case tout court. La palette de couleurs est sans saveur du T.1 jusqu’au T.7. Ne pas comptez le T.4 qui est pour moi une jolie exception (TBC). Quant à l’histoire… je sais pas… si elle est chaque fois bien montée par Giroud, elle ne me surprenait plus tant je savais qu’à tel moment on nous montrera le personnage louche, à tel autre je verrai le hasard tombé et qu’enfin tombera le moment de vérité… C’est un rythme qui se répète lourdement, tout ça pour comprendre que l’histoire ira toujours dans le sens contraire de la parole du Décalogue. Voilà. J’ai peu à peu perdu l’âme du Décalogue parce qu’on perd le fil rouge. Et c’est une fois descendu aussi bas que je remonte si haut grâce aux 3 dernières paroles (T8+9+10) qui attaquent ENFIN le sujet scénaristique. On retrouve même ENFIN des couleurs plus vives. Et puis direction l’Egypte ! Fini les aristos ou les rebelles amateurs, place au cœur de l’histoire avec des conflits d’idées très intéressants. Là d’accord ! Dommage que cela soit arrivé si tard. Je respecte l’ambition de Giroud qui est d’intensifier l’intrigue à mesure qu’on se rapproche de la source du problème. Mais je dirais aussi qu’il a construit son propre piège : 10 paroles du Décalogue se traduisant par 10 histoires qui vont de nos jours à l’an 652… C’est long et périlleux! Et surtout long ! Encore plus regrettable quand on se rend compte que le scénario choisi par l’auteur l’a amené à créer quasiment 9 histoires sur 10 entre le XIXème et le XXème siècle. Et même si les récits prennent place dans un véritable évènement historique, je n’ai pas été assez transporté. Un 3/5 qui sous-entend que je conseille vivement la lecture, mais que je ne l'achèterai pas personnellement. Au oui, j’ai écris à chaud mon ressenti à la fin de chaque tome… Pour qui ça intéresse, vous y trouverez les notes plus bas. TOME 1 : de nos jours, un éditeur et écrivain à ses heures perdues. 4/5. Dessins agréables pour moi, récit monté aux p’tits oignons, ambiance angoissante, personnage principal passionnant, un épilogue digne et tragique. Une belle entrée en matière ! On comprend que le Décalogue est un mystère entier, ancien, tandis que le roman est plus récent mais tout aussi énigmatique. TOME 2 : de nos jours, un islamiste et une branche de l’islam. 3/5. On quitte le récit introspectif pour une histoire d’un vagabond. Moins chiadé que le 1er mais le sujet abordé reste pas mal. Les péripéties ne sont pas dingues. Faut pas en demander trop pour 1 histoire qui tient sur 1 album. Dessins et couleurs ok. On en apprend un petit peu plus sur le Décalogue et le message qu’il dégage. TOME 3 : 1958 - un fou qui s’évade et une expédition dans les montagnes. 2,5/5. Je garde mon enthousiasme, c’est encore bien monté. L’auteur a créé une intrigue bien ficelée, même si cette-fois j’ai pu deviner l’épilogue avant les révélations. Au niveau du Décalogue, on n’apprend pas grand-chose à part que l’histoire fini de manière forcément tragique. Je commence à me demander s’il y a un lien au milieu de tout ça, parce-que pour le moment c’est anecdotique. On sait que le Décalogue est une énigme même pour les plus grands bibliophiles au monde. Bon… TOME 4 : 2nde Guerre Mondiale et une troupe de copains yougoslave aux aspirations variées. 4/5. Alors celle-là j’ai aimée, même si nous ne sommes pas plus avancé sur l’intrigue principale… Le style graphique change beaucoup et j’ai adoré le rendu de TBC! Et puis là où je n’ai pas fait attention dans les tomes précédents, je comprends ici que l’on se trouve dans un cadre historique! Bien choisi, la distribution des personnages est aussi intelligente pour voir tous les camps! 2 ou 3 situations arrivent comme un cheveu sur la soupe mais je n’en tiens pas rigueur. Bien ! Allé, une trame maintenant. TOME 5 : un arménien dans l’empire ottoman. 2,5/5. Une histoire toujours bien monté au niveau du récit, dans le contexte du génocide arménien. Pas vraiment fan des dessins je dois dire… On en apprend encore un peu sur le Décalogue, quelques points se rejoignent… Mais pour le moment, toujours des liens sans grand intérêt. La structure scénaristique se répète, le rythme aussi… TOME 6 : 1882 - une famille part pour les Etats-Unis. 2/5. Aïe, couac sur la 6ème parole… Je suis freiné par le dessin de Mounier. L’histoire en elle-même se devine bien facilement, contrairement aux autres. Et par-dessus tout, je subis la redondance de la forme… Pour info, je lis l’ensemble sans discontinuer et je ressens moins de surprise car le rythme donné au récit se répète terriblement. TOME 7 : 1822 – une mère et son fils se retrouvent au milieu d’une exécution à la guillotine. 2/5. Agréable de continuer à voyager dans le temps, pour positiver. La narration est intelligente, les dernières planches révèlent un bel épilogue. Mais les péripéties pour y parvenir ne m’ont pas convaincu, le dessin non plus. La structure des planches est vraiment classique… Je triche et jette un coup d’œil sur les tomes précédents et ceux à suivre…et oui, la structure est en fait la même du début à la fin, ahh misère ! Mais je me dis que je lirai jusqu’au bout. Autrement dit, je pense beaucoup à arrêter. Je m’ennuie sévère. Je repense à Quintett, je crois préférer même si ça remonte à 6 ou 7 ans. Le Décalogue, c’est comme un jeu où l’on finit par comprendre la logique et dont les règles ne permettent pas de hausser le niveau… **Allez Seube, prends ton courage à deux mains et reste poli** TOME 8 : 1813 – Une fratrie se retrouve. 3/5. Et oui, c’est le Décalogue… Donc je me retrouve avec les personnages qui m’ont pas emballé dans le tome précédent… Je préfère le dessin mais bon… Deuxième chance… Et cette histoire est une petite bombe ! Sans prévenir, on avance d’un grand pas sur le fil rouge. Ça fait plaisir et ça réveille ! Le récit est assez agréable, et j’essaye de mettre de côté le dessin, la structure et les couleurs qui stagnent toujours… On reprend du poil de la bête ici, allé vite on enchaîne (avant que l’engouement ne retombe). TOME 9 : 1798 – Un bonapartiste en Egypte. 4/5. Changement d’univers qui fait respirer ! Et on en profite pour vivifier les couleurs, voilà qui est plus agréable ! Oh et puis on commence à rencontrer LES personnages tant attendus. Je lis… Mais dites-donc.. Pourquoi tout devient si intéressant, si prenant ? Je confirme que le dessin est bien agréable dans ce tome, dommage que les détails se retirent trop vite au moindre plan qui s’éloigne du portrait. Mais l’histoire est intéressante, il y a toujours ces revirements de situations assez grossiers. Allé, pourvu que ça finisse bien… TOME 10 : 652 – un collecteur du Coran et une communauté persécutée. 4/5. Mais que c’est dommage de ne pas aborder ce genre de thématique plus tôt ! On voit bien que Giroud est capable de créer des dialogues et des réflexions intéressantes, sur la dualité entre la Politique et la Religion par exemple, ou encore la Conquête et la Raison…Je regrette seulement de m’être tapé trop de tomes de richous qui ne comprennent rien au Décalogue pour en arriver là. Ce tome 10 est très sympa, des revirements de situation encore trop hasardeux à mon goût mais bon, très prenant. Tout cela se conclut bien, je suis rassuré. Le goût final reste amer et je lirai les quelques précisions historiques du TOME 11, pas plus…
« Le Décalogue » est presque plus proche d’une collection que d’une série. En effet, si le thème religieux est bien commun aux albums (parfois de façon tenu, comme pour l’album introductif), le livre du « Nahik » est aussi un lien fragile, et aussi artificiel quelque fois. Pour le reste, chaque histoire illustre, en le questionnant parfois, l’un des Dix Commandements. Si Giroud s’occupe de tous les scénarios, le dessinateur change pour chaque album (ce qui va dans le sens de ma remarque liminaire). Même si ces dessins sont généralement tous bons, c’est quelque chose que je n’aime a priori pas dans une « série », surtout que les styles varient quand même pas mal d’un dessinateur à l’autre. Pour le reste, les histoires concoctées par Giroud se laissent lire agréablement, c’est vrai, mais je n’en fais pas un chef d’œuvre, comme certains avis semblent le penser. Je dois quand même reconnaître que, si aucun album n’est raté, c’est quand même parfois inégal (pour l’intrigue et la personnalité des protagonistes). Les changements de cadre historique « aèrent » l’ensemble, sans qu’il y ait trop de surenchères inutiles. Série intéressante, mais pas inoubliable donc.
Après 63 avis dont celui d’Agecanonix qui est très complet, j’ai plutôt envie de faire court. L’idée de départ est séduisante et Giroud a réussi son pari en proposant un ensemble cohérent, intelligent et passionnant. Si chaque volume peut être lu séparément, la série ne donne pleinement sa mesure que lue intégralement. Outre le Nahik qui sert très habilement de fil conducteur à la saga, certains personnages apparaissent dans plusieurs albums. Contrairement à beaucoup de séries à concept, chaque volume est soigné, que ce soit dans le dessin ou le scénario. Certes, certains tomes sont meilleurs que d’autres mais tous sont importants dans la construction globale de l’intrigue. De plus, les différentes périodes historiques sont variées et bien traitées. Le choix, assez original, de remonter le temps à chaque album tout en proposant une époque différente complexifie la lecture mais cela l’enrichit dans le même temps. Captivant et efficace, Le Décalogue est une série à concept vraiment réussie.
Avec ce Décalogue, Frank Giroud aborde une série ambitieuse, un concept extrêmement novateur, sans aucun précédent dans la bande dessinée, fondé sur 10 albums formant un tout ; de quoi dérouter un éditeur. Mais lorsque Jacques Glénat reçut ce projet, il s'est aussitôt enthousiasmé et a accordé à Giroud une entière liberté. Pour une entreprise de cette envergure, la coordination devait être établie solidement dès le départ, car toute modification sur l'un des récits risquait de déséquilibrer l'ensemble. Ce projet permit de mettre en valeur le travail du scénariste de BD qui bien souvent s'efface derrière le dessinateur, son travail servant l'aspect graphique ; mais depuis quelques années, on a assisté à une revalorisation du scénariste, car dans les années 60 et 70, on s'en souciait peu, à part Charlier et Goscinny, peu d'entre eux étaient connus, alors qu'aujourd'hui, il existe un panthéon de scénaristes dont certains sont attachés à un éditeur (Cauvin chez Dupuis, Cothias chez Glénat, Arleston chez Soleil...). Pour le Décalogue, nul doute que la cohésion de l'ensemble a contribué à donner au scénariste une valeur dans l'esprit du public. Au fil des albums dont chacun met en relief un commandement, on découvre le mystère même de la création de ce décalogue qui mêle des principes juifs, chrétiens et musulmans, traversant les âges et influant directement sur le destin de ceux qui ont possédé ou approché ce Nahik. Comme dans toute série utilisant plusieurs dessinateurs, le concept peut s'avérer déstabilisant comme je l'ai dit ailleurs, car à chaque fois, il faut se réhabituer à un style, un graphisme, une vision différents, et ici plus que dans Le Triangle Secret (où dans un même album, il n'y avait que quelques pages dessinées par des "invités"), ce qui explique l'inégalité graphique que le lecteur peut ressentir, chacun aura ses préférés, car la narration restant stable, c'est le visuel qui séduit alors. Personnellement, j'ai aimé les tomes illustrés par De Vita, Gillon, Faure et Franz, et j'ai pris cette oeuvre comme un immense one-shot en 10 chapitres, car il y a quand même une forte cohésion. Et autre singularité : chacun des 10 volumes peut être lu séparément, même si le récit gagne à être lu dans son ensemble, en sachant bien qu'il fonctionne à rebours, c'est-à-dire qu'il peut être lu du premier au dernier ou inversement, chacun étant consacré à une date et une époque précises, le fil rouge restant toujours Nahik. Voici donc une oeuvre exceptionnelle en BD, d'un grand souci d'exactitude, à plusieurs niveaux de lecture, utilisant un procédé audacieux, qui sera repris par d'autres et par Giroud lui-même (pour Destins), qui traite des désirs universels poussant l'homme vers un but, au scénario hardi et complexe, un pari insensé, passionnant qui a été plébiscité à juste titre par la critique et le public, mais dans lequel il faut s'immerger totalement si on veut en avoir une approche correcte ; en effet, pas question de lire ça à la va-vite dans le bruit et en s'arrêtant toutes les 10 minutes. L'ultime album, le XIème Commandement, révèle certaines zones d'ombre, mais n'est pas absolument essentiel, sauf pour un fan.
Le décalogue, c'est une série concept, articulée autour de 10 tomes + 1 complémentaire sur un mystérieux bout d'os qui contiendrait la dernière sourate secrète du prophète Mahomet capable de renverser toutes les croyances musulmanes. Adoptant un compte à rebours depuis nos jours jusqu'à remonter le fil de l'histoire avec au bout la fameuse création de la sourate au 7ème siècle et du passage entre générations du livre Nahik, la série se révèle accrocheuse et relativement cohérente. Certes, comme tout concept changeant à chaque volume de dessinateur, d'époque et plus globalement de contexte, certains tomes se montreront plus marquants que d'autres (les deux premiers, les 3 derniers par exemple) de par la qualité du scénario d'une part mais aussi par la finesse de l'illustration. Parfois invraisemblable, la qualité d'ensemble du Décalogue est quand même au rendez-vous pour attendre les révélations finales avec une impatience significative et ne se montre guère décevant une fois arrivé.
Mouais....Quelle déception tout de même ! Je me souviens bien avoir acheté le premier tome il y a looonngtemps ! Et je m’étais dit : « punaise, ça, ça doit déchirer sa race, comme BD ! »... et ben, des années après, je suis en mesure de répondre clairement : non. La qualité des tomes est très inégale et j’ai fini par lâcher la série après le tome 5. Tome 1 Tome 2 Tome 3 Tome 4 Tome 5 Le premier tome est vraiment bon, mais j’avais déjà pris une sacrée claque en m’embourbant dans le deuxième tome, dont l’histoire est non seulement insipide, mais aussi très peu crédible. J’ai bien aimé le concept du changement total d’équipe entre les différents albums, qui permet théoriquement, je dis bien théoriquement, de contrecarrer l’ennui qui pourrait s’inviter à la lecture d’une série aussi longue. Malheureusement, si les histoires sont d'un niveau "pas mal", aucune n’est transcendante. Quant au lien entre les différents albums, ce fameux « nahik »...J’ai trouvé qu’il était là uniquement pour aguicher le lecteur désireux de lire un thriller ésotérique. Dans la plupart des albums que j’ai lu, ce n’est qu’un prétexte pour déballer une histoire dans laquelle on n’apprend quasiment rien sur ce manuscrit, finalement. Dommage, quand j’ai acheté cette série, c’est plutôt ça qui m’intéressait... J’ai revendu tous les albums que je possédais, car je ne comptais vraiment pas les relire. Cependant, quelqu’un de ma belle famille les a tous, et je compte les lui taxer pour lire les cinq derniers tomes ^^. Peut être que ma note changera si ces opus sont vraiment captivants, contrairement aux premiers. (137)
Aprés la lecture des 11 tomes. Une série retraçant l'histoire d'un livre maudit qui va bouleverser la vie de tous ceux qui le possèdent ou qui le convoitent. Une saga dont le fil conducteur ( histoire du livre ) reste trés troublant et donne envie à chaque fois de lire la suite. Chaque tome met l'accent sur un défaut du genre humain ( vengeance, mensonge, cupidité, manipulation, violence,...) et peut se lire comme un one shot. Le changement de dessinateur à chaque album risque d'en dérouter plus d'un et contribue à en varier la qualité tout comme le sujet abordé ainsi que les personnages employés. Mais dans l'ensemble toutes les histoires sont réussis, voir même excellentes. A noter l'inutilité d'acheter le onzième tome qui n'apporte pas grand chose à la série et qui ne représente à mes yeux qu'une banale opération commerciale. En conclusion, une trés bonne série historique vraiment trés bien écrite, prenante et intéressante pour peu que l'on entre dans l'histoire.
Après lecture (cette fois) de l'intégralité de la série, je n'en reste pas moins sur ma faim que sur mon précédent avis. 1/ le fil conducteur est trop souvent une cinquième roue du carrosse dans les scénarii et du coup, il est sous exploité alors que cela partait d'une super idée. J'ai l'impression que les auteurs ne sont pas allés plus loin car exploiter l'idée à plein aurait été "délicat" à gérer et assumer. 2/ les histoires sont trop hétérogènes, en qualité graphique, en profondeur, en intérêt, les personnages sont parfois intéressants et profonds, parfois ils ont un charisme proche de la palourde. 3/ Les scénarii de qualité sont trop courts, il nous manque quelque chose, on reste sur notre faim, quand certains tomes me sont tombés des mains... Bref, trop inégal, et surtout pas assez abouti
(Après lecture des 11 tomes) Le fait que ce soit une série-qui-n'en-est-pas-une-mais-si-un-peu-quand-même ne m'a pas dérangé et même au contraire : la semi-indépendance des tomes impose de trouver des idées nouvelles pour chacun d'entre eux, tout en respectant une certaine cohérence. Cette terre peu explorée, à mi chemin entre la série pure et dure et la succession de one-shots, m'a bien plu et m'a semblé un beau défi d'écriture que Frank Giroud a relevé avec une grande maîtrise. Certes, comme d'autres posteurs l'ont relevé, les scénarios de certains tomes sont un peu en-dessous des autres, mais c'est le prix à payer pour avoir eu le courage de choisir ce format de pseudo-série, où il faut produire de nouvelles idées et relancer l'attention du lecteur à chaque tome. Donc je n'en tiens pas rigueur et je salue le fait d'avoir évité les sentiers battus de la série-qui-roule-toute-seule ! J'ai également apprécié que l'argument de chaque tome ne soit pas trop prisonnier du commandement qu'il porte en exergue. En particulier, l'auteur a bien heureusement évité que chaque tome soit une "fable" ou un "conte moralisateur" (ou "anti-moralisateur") sur le thème du commandement. Il illustre plus qu'il ne prêche, même si dans l'ensemble, la série est largement porteuse d'un idéal de paix entre les tenants de croyances différentes, ce que je ne saurais guère lui reprocher ! Les scénarios me semblent très sérieusement documentés, aussi bien sur les périodes historiques couvertes que sur la foi et la culture musulmanes. Divers détails sont judicieusement introduits pour recréer une ambiance crédible, attachante : le spectacle de danse au début du tome 2, les allusions à l'actualité artistique de l'époque dans le tome 5, etc. Tout cela avec suffisamment de naturel pour que ça ne paraisse pas pédant. L'équilibre entre Histoire et fiction est très bien dosé ! Enfin, la pirouette finale du dernier tome (planche 41) est un véritable pied-de-nez au lecteur dont j'ai adoré l'audace ! La succession de dessinateurs ne m'a pas trop dérangé. Certes au début de certains tomes, il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer, mais ce n'est pas illogique pour cette série-qui-n'en-est-pas-une. Bien sûr, j'accroche davantage avec certains dessinateurs et particulièrement ceux des deux premiers tomes, Béhé et De Vita. Ceci dit... juste après le Décalogue, j'ai relu et fini Murena, et j'y ai repensé... Le fait de changer de dessinateur rend difficile, à l'instar de cette dernière, de trouver "l'instant magique" où la collaboration entre scénariste et dessinateur paraît quasiment fusionnelle : donc je dirais que c'est un procédé plus "facile", plus "rapide", mais pas plus puissant... Au final, même si j'ai évoqué quelques petits bémols sur cette série, j'ai pris un très grand plaisir à la lire, y compris le onzième tome qui est très sérieusement réalisé. De plus, son originalité et son succès éditorial ont marqué le paysage de la BD et il me semble clair qu'elle restera comme une des séries incontournables des années 2000. P.S. :je recommande également la lecture du "Légataire" et des "Fleury-Nadal", qui continuent d'étoffer l'univers du "Décalogue". Contrairement à d'autres cas similaires (les suites des "7 vies de l'Épervier", grr !), ces séries dérivées sont effectivement valables !
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