Complainte des landes perdues
Sioban est l'héritière des terres de l'Eruin Dulea sur lesquelles règne en tyran la mage Bedlam. Voir aussi : La Complainte des landes perdues - Les chevaliers du pardon La Complainte des landes perdues - Les sorcières Complainte des landes perdues - Les Sudenne
BoDoï Cimoc Jean Dufaux
Loup Blanc, roi de Sudenne et père de Sioban fut vaincu par le mage Bedlam à la grande bataille de Nyr Lynch. Depuis ce temps là, le mage est craint par tout le monde. Sa puissance est grande mais sa cruauté l'est plus encore. Lorsque ses hommes passent, toute vie trépasse. Même la terre se meurt sous les foulées de leurs chevaux. Un homme arrive et espère pourtant pouvoir faire changer les choses afin que puisse s'élever à nouveau la complainte des landes perdues. Sioban n'est pas fille à se laisser dompter par un être maléfique. Sera-t-elle suffisamment rebelle pour que son royaume retrouve sa beauté et sa paix d'antan?
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Date de parution | Janvier 1993 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
A l’époque de sa sortie, j’aurais mis un 4* Une alternative à Thorgal pour Rosinski, même si finalement il use du même trait et que le décorum est ressemblant. Mais une série que je trouvais plus « adulte », c’est d’ailleurs par cette dernière que j’ai découvert Jean Dufaux. Du médiéval fantastique plaisant, qui posera les bases de tout un univers (mais on ne le savais pas à l’époque ^^) que le scénariste décline depuis, 4 cycles à ce jour (sa poule aux œufs d’or ??) Dans ce 1er cycle, les bases sont posés (ordres, familles, temporalité …) du fantastique léger où l’on sent la fin d’une période, beaucoup d’allusions au passé. Les personnages de Sioban et de Seamus sont plutôt réussis, un peu moins le cas des autres, et des péripéties acceptables. Le soucis c’est qu’avec le temps, mes relectures m’ont de moins emballé, ça ne vieillit pas très bien à mes yeux. Le scénario m’est devenu d’une lourdeur abyssale (le mal, l’amour, le cœur gnagna) et les couleurs accusent le coup, ça fait dater et je n’ai pas de nostalgie pour cet œuvre. Du coup aujourd’hui 2,5* Les autres cycles (plus récents) s’en tirent mieux, fortement aidés en ça par leurs graphismes, je mettrais cependant un peu plus de bémol sur l’histoire.
Ce premier cycle de quatre albums des "Complaintes des Landes Perdues" présente à mes yeux beaucoup d'atouts, quelques faiblesses et des interrogations. Le dessin de Rosinski est probablement son atout le plus fort. A la suite de son expérience de Thorgal, Rosinski maîtrise parfaitement cette ambiance médiévale. Tout est réussi, les paysages, les personnages que ce soit dans leurs attitudes ou leurs expressions des sentiments, les batailles ou les ambiances fantastiques. Cette touche de fantastique colle vraiment bien à ce type de récit. Dufaux n'en abuse pas et je trouve cela très bien. Dufaux y ajoute une touche de Fantasy avec ses Oukis, Wombas ou Schlimrocks. Je le lis comme une sorte de clin d'oeil aux Monstres de Franquin avec qui ils ont une parenté graphique. Certains points du scénario m'ont bien intéressé avec cette ambiguité sur le mélange des sang, cette transformation de Sioban et ce mélange de légendes et de croyances. Car si on se retrouve dans un monde celte pré-chrétien, un ordre comme les Chevaliers du Pardon ou la resurection de Sioban emprunte plutôt au christianisme. Cela étant, Dufaux ne s'embarrase pas de subtilité pour décrire les bons et les méchants. Les bons sont du domaine du Blanc (Loup Blanc, cheveux blonds ou chevaux blancs). Les mauvais sont du domaine du Noir ou du Rouge ( BLACKmore,...). Ce manichéisme est dommageable à la série car je trouve que les personnages les plus aboutis sont les vilains : Bedlam et le prince Gerfaut. Dans ces pages on retrouve un peu la complexité d'un Tolkien et la planche que je préfère est celle où Sobian se donne à son époux ensanglanté et diforme Gerfaut, l'acceptant tel qu'il est par amour aveugle. Parce que des brutasses genre Kyle of Kanach qui se pavanent à se battre en tournois débiles pour nobles ignares, brutaux et vaniteux, j'en ai plein ma bibliothèque. La peinture du prince Gerfaut est ce qu'il y a plus subtile dans l'ouvrage, avec des limites que les auteurs ne franchissent pas. Ses "moeurs dépravées", son aspect fluet et apprêté, son aversion pour le tournoi ou sa diformité en font un être risible pour les bons machos graveleux. Au contraire je le trouve très riche de personnalité ambigue ce qui aurait pu valoir un approfondissement de sa relation avec Sioban. Malheureusement la fin retombe dans le conte pour enfants. Frustrant en lecture critique.
On ne peut s'empêcher de penser à Thorgal durant la lecture de cette série. J'ai eu l'impression que certains personnages ressemblaient comme 2 gouttes d'eau à d'autres de la série Vikings. Passé cette réflexion, on rentre dans une histoire fantastique, avec des hauts et des bas. Le premier diptyque se dévore en un rien de temps. Le second en revanche est nettement moins intéressant et trop tiré par les cheveux à mon gout. C'est donc une série sympa, qui n'a d'exceptionnel que son casting d'auteur. 3 étoiles
Que c'est mitigé tout ça. Entre la niaiserie et la poésie, il n'y a qu'un pas, et cette histoire s'est jouée de moi façon montagnes russes. Ou plutôt ces histoires. Et c'est d'ailleurs la chose qui m'a plu, planer au-dessus des différents récits que je trouve bien entre-coupés. Les variations sont rythmées, le rythme est varié. On n'est pas sur une grande profondeur scénaristique et des passages me donnaient presque envie d'arrêter la lecture. Mais je lisais en rigolant de ma situation : "l'amour est il au coeur du mal ? Ou le mal est il au coeur de l'amour ?" Franchement, ça me faisait penser à 2 références complètement absurdes : la Cité de la Peur "Peut-on tromper 1000 fois une personne?" ou encore à Fabcaro "Et si l'amour, c'était aimer ?". Pareil, les méchants de noir vêtus avec leurs cernes ridicules, leur vile mocheté et un visage caricaturé... Tout ça face à des blondinets aux traits bien plus réalistes... Ça m'a fait rire aussi ! Et pourtant, je ne sors pas déçu de ma lecture. Pas sûr de la relire, mais possible de lire les autres cycles pour continuer à voyager dans les Landes perdues. De mon côté, je dirais que le dessin a plus de valeur que le scénario. C'est Rosinski qui m'a fait aimer me trouver dans les brumes, rencontrer les quelques bestioles et situations amusantes. Si ça ne tenait qu'à Dufaux par contre, j'aurais certainement été plus sévère. Le discours reste quand même un peu trop en surface et les scènes sont assez classiques dans l'ensemble, surtout quand on découvre ça en 2021. Je bonifie à 3, c'était juste ! En tout cas je comprends mieux les raisons du débat concernant cette série. En ce qui me concerne, pas convaincu mais j'arrive à lui trouver un charme
J'ai découvert cette série relativement récemment...j'avais pourtant déjà lu le spinoff Complainte des Landes Perdues - Les sorcières mais je n'avais pas cherché à lire la série originale. Tombé dessus par hasard, donc, j'ai dévoré les tomes. Alors c'est certes classique mais l'histoire est bonne, les différents éléments bien amenés et les personnages charismatiques. Le Ouki est attendrissant (et apparemment, bien tendre et juteux une fois cuît :'( ) et on se prend de passion pour l'héroïne rebelle et ses combats. Le dessin, sans être extraordinaire fait le job et la bd est agréable à lire. Du très bon médiéval fantastique (à ne pas confondre avec l'heroic fantasy) et donc une série à lire si vous aimez le genre. Et en seulement 4 tomes, ce qu'il est bon de souligner car beaucoup de séries de ce genre sont bien trop longues et tirent sur la corde à outrance.
Le prolifique Dufaux se lance au milieu des années 1990 dans une série qui semble surfer sur le succès de Thorgal (les premières planches auraient très bien pu inaugurer un album du célèbre viking). Mais il s’écarte assez rapidement du modèle, tout en n’abusant pas trop de son péché mignon – le fantastique – pour relever la sauce. Il tente même quelques passages humoristiques (avec la guerre entre le cuistot et le Ouki – personnage un peu inspiré d’une bestiole de La Quête de l'Oiseau du Temps je trouve !). Et c’est plutôt une bonne idée. Reste qu’il n’a pas su ici sortir d’un récit ultra classique, et qu’il y manque des surprises pour renouveler un genre passablement encombré. Les quatre albums se laissent lire, mais l’histoire se laisse oublier tout aussi facilement hélas (une récente relecture a dû raviver les souvenirs estompés des précédentes). Par ailleurs, le deuxième diptyque m’a paru moins intéressant que le premier – qui peut se suffire et justifie seul un achat je pense (pour les amoureux du genre qui ne recherchent pas trop de surprise). Aux côtés de Dufaux, c’est Rosinski qui officie au dessin. C’est par Thorgal qu’il a atteint la célébrité, c’est dire si le bonhomme maitrise le sujet, avec un thème assez proche de cette « Complainte des landes perdues ». Pourtant, son trait est légèrement différent de celui qu’il utilise pour sa collaboration avec Van Hamme, plus gras, avec une colorisation aussi différente. Mais de toute façon, c’est du très bon et beau travail ! Même si je l’ai trouvé un peu moins appliqué que d’habitude parfois.
Je viens juste de relire l’intégrale (fort belle par ailleurs) de La Complainte des Landes perdues. Et l’impression que m’a laissée la série est contrastée. Cet univers médiéval-fantastique brumeux, d’inspiration celtique, est tout à fait réussi. Il regorge de mythes et de légendes tout en proposant un visuel de grande qualité. Il faut dire que Gregorz Rosinski aux crayons ! Côté intrigue, Dufaux nous fait de l’archi-classique. Soyons clairs, les deux cycles sont agréables et se lisent avec plaisir mais l’histoire générale manque vraiment d’ambition et d’originalité. Les personnages sont manichéens et les rebondissements sont sans surprise. De plus, Dufaux « pompe » allègrement de nombreux éléments de son récit, ce qui accentue un coté « déjà vu » prononcé. C’est dommage car je pense que La Complainte des Landes perdues aurait pu être une grande série. Cependant, les cycles suivants (Les Chevaliers du Pardon et Les Sorcières) relancent l’intérêt de la série tout en la développant. Je la conseille tout de même aux amateurs de fantasy et de médiéval-fantastique.
Ca faisait bien 10 ans que je n'avais plus ouvert et relu le premier cycle de la complainte. Quel plaisir de retrouver cette belle aventure pleine de poésie, d'imagination, de rêve, de magie, de légendes, de maléfices,... Impossible de s'ennuyer lors de la lecture, toute la verve de Dufaux est présente à travers ces 4 tomes sans oublier les excellents dessins de Rosinski. S'ajoute à cela, une galerie de personnages attachants (Sioban, le Ouki, Seamus) et diaboliques (Blackmore, Obla, Gerfaut,...) sur des décors brumeux, pluvieux de l'île d'Eruin Dulea qui donnent à cette série une ambiance très particulière avec pas mal de tension et retournement de situation. Un classique incontournable (pour ma part)!
Si j'avais du donner mon avis au moment de la sortie de cette série en 1993, nul doute que ma note aurait été supérieure. Parce que oui cette histoire m'a fait rêver, grâce à elle, j'ai pu connaitre des aventures ancrées dans la "celtitude"; sans doute est ce en lien avec mes origines et le fait que depuis tout petit j'entendais des histoires tirées ou inspirées de la légende arthurienne. Ici il n'en est pas franchement question, encore que, et la dose de fantastique est suffisamment présente pour réjouir l'amateur que j'étais et suis encore. Alors à l'époque j'ai beaucoup aimé, avec une préférence pour Sioban et Blackmore, les deux opus suivants m'ayant moins accroché. Quelques années plus tard on se retrouve à donner son avis, alors forcément une relecture s'impose. Avant cela j'avais jeté un oeil sur les avis précédents et je les trouvais ma foi fort sévères. Aie, aie, je dois avouer que je ne donne pas totalement tort au Grand A. Oui il y a du pompage, le personnage du Ouki rappelle furieusement un certain Fourreux, les chevaliers du pardon ont un air de chevaliers Jedi. Sur le dessin de Rosinski je ne serais cependant pas aussi sévère, ce ne sont pas certaines planches de Thorgal, mais soyons juste le gars maîtrise tout de même son affaire (les ambiances brumeuses sont assez réussies). Malgré ces réticences cette Complainte des landes perdues reste un immanquable de la BD de cette époque même si cela n'atteint pas la qualité d'autres séries du genre médiéval-fantastique-héroic fantasy.
Avis portant sur les deux premiers tomes seulement. C'est sympa mais peu prenant. Dans le thème héroic-fantasy ça ne vaut pas La quête de l'oiseau du temps ou Thorgal. Le dessin de Rosinski pourrait être plus travaillé et les couleurs sont fades, il a quand même fait nettement mieux sur Thorgal. L'histoire sans être follement originale est pas mal du tout, j'adore l'héroic fantasy donc j'adhère facilement à ce type d'univers et d'aventure. Je déplore cependant qu'elle ne soit pas suffisamment développée, et la fin de ce premier cycle est particulièrement bâclée, avec un combat final vite expédié. Les personnages eux mêmes sont insuffisamment approfondis (en particulier Seamus qui semble important mais se révèle au final très secondaire dans ce cycle) et l'héroïne n'est pas spécialement attachante. Le ouki qui est la seule créature merveilleuse de cette bédé sert strictement à rien si ce n'est mettre un peu d'humour, alors que l'on aurait pu espérer un rôle plus conséquent et que les planches consacrées au cuisinier lui courant après aurait pu servir à autre chose surtout qu'elles font une rupture de ton assez mal venue. En revanche l'humour fonctionne mieux avec le personnage, réussi, de Droop, soldat s'improvisant poète pour tenter de séduire une dame de la cour. Sinon Blackmore constitue un méchant assez classique mais très classe et j'ai personnellement été surpris par la révélation finale à son égard, alors que c'était assez évident quand on y pense... Les flashbacks explicatifs sont également très intéressants. 3,5/5
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