Spaghetti
Continuellement à la recherche d'un (honnête) gagne-pain, ce sympathique émigré italien exerce tous les métiers, accumulant gaffes sur gaffes.
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Il signor Spaghetti est un sympathique émigré italien. Il est continuellement à la recherche d'un (honnête) gagne-pain, est prêt à exercer tous les métiers, mais il accumule gaffes sur gaffes. En retrouvant son cousin Prosciutto, il s'en fera un complice et souffre-douleur. Ensemble, ils provoqueront de désopilantes catastrophes... Créées en 1957 par Dino Attanasio sur des scénarios de René Goscinny, les mésaventures farfelues du Signor Spaghetti ont fait la joie des lecteurs de «Tintin» pendant plus de dix ans.
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Date de parution | Janvier 1961 |
Statut histoire | Une histoire par tome 23 tomes parus |
Les avis
Le nom de Goscinny a de quoi mettre l’eau à la bouche. Mais on déchante bien vite car on a de la peine à retrouver toute la verve du célèbre scénariste. Cette série souffre de la comparaison avec ses séries phares. Spaghetti et Proscuitto cherchent les embrouilles à l’insu de leur plein gré. Les situations en deviennent même hautement improbables mais pas autant que le tour de passe-passe qui permet à nos deux compères de sauver au mieux leur honneur (voire intégrité). Bref, la narration a pris un sérieux coup de vieux. Côté dessin, c’est propre mais le trait d’Attanasio, manquant de personnalité, est révélateur de l’âge de la bd. On sent le travail de commande. C’est pas négatif en soi, mais le plaisir de lecture s’en ressent.
L'intégrale m'a permis de découvrir la série Spaghetti que je ne connaissais que de réputation. Cette dernière est une des premières créations de René Goscinny alors que celui-ci travaillait au journal Tintin dans les années 50. Cependant, je dois bien avouer que le travail ne m'a pas franchement emballé. Goscinny insiste sur le contraste physique et psychologique entre ses personnages, comme souvent dans ses séries. On trouve donc Spaghetti le malin et Proscuttio le cousin idiot. Les histoires se laissent lire et s'oublient aussi vite, aucune ne m'a paru meilleure ou pire qu'une autre. On retrouve par moment le talent de dialoguiste de Goscinny, mais le plus souvent le scénario manque d'épaisseur, de finesse et de second degré. L'auteur utilise presque tous les poncifs que l'on peut attribuer aux Italiens... Le problème vient aussi du dessin. Attanasio est un honnête dessinateur, mais qui n'a pas le talent de Morris ou d'Uderzo ou même de Gotlib et Sempé. Les décors sont presque inexistants, les personnages se ressemblent trop. Dernier problème, les dossiers de l'intégrale sont bien peu fournis, ce qui est dommage quant on voit le travail fait par les éditions Dupuis.
Dino Attanasio crée en 1957 sous le titre "Signor spaghetti", cette bande humoristique typique des bandes comiques de l'époque ; que ce soit dans le journal Tintin ou dans le journal Spirou, elles étaient toutes bâties sur un moule identique, à savoir des personnages drôlatiques à qui il arrivait des aventures invraisemblables ponctuées de gags inégaux. Spaghetti et son ineffable cousin Prosciutto formaient un duo complémentaire comme il y en eu tant dans la bande dessinée, ici, le petit maigre et le petit gros aux caractères bien différents : Spaghetti est sérieux, futé, intelligent, alors que Prosciutto est son parfait contraire, bruyant, volubile, exubérant et surtout gaffeur. Tous deux sont Italiens comme l'atteste leur délicieux accent, l'une des originalités de cette bande scénarisée au départ par Goscinny qui cède ensuite la place à Lucien Meys ou Michel Greg. Au départ, Spaghetti évolue seul et pratique plusieurs métiers avec plus ou moins de talent, en planche-gag ou 2 planches, puis en 1959, il est rejoint par son cousin, et ils se lancent alors dans une série de récits longs qui les amènent à évoluer dans des milieux variés (monde de la boxe, rallye auto, la chanson, le théâtre...). Je n'appréciais pas particulièrement cette bande, je la lisais à la fin quand j'avais lu toutes les autres Bd de mon journal Tintin, mais en y repensant, j'avoue que c'était parfois rigolo (d'où ma note plutôt généreuse), elle était un peu dans le style de Strapontin, même graphiquement, que je préférais nettement plus, je trouvais son humour un peu léger et sans consistance. Je l'ai retrouvée ensuite dans le journal Formule 1, mais elle n'avait pas varié, et continuait dans un style d'humour gentillet et bon enfant. Paradoxalement, Attanasio a mieux réussi avec Modeste et Pompon, bande qui n'était pourtant pas créée par lui. Au final, c'est une Bd d'enfance que je n'ai pas envie de "casser", mais qui ne m'a jamais trop emballé, avec une note évoluant entre 2 et 3.
Cette série ressemble à un travail de commande pour Goscinny, un travail fait sur un coin de comptoir pour lequel le génial auteur ne se sera pas trop cassé la tête. Les personnages sont exubérants et leurs relations sont basées sur le traditionnel duo comique du petit gros et du grand mince. Ils sont italiens et tous les stéréotypes habituellement attribués à ce peuple sont utilisés à titre de ressort humoristique par Goscinny. Les rebondissements ne manquent pas mais l’originalité n’est pas au rendez-vous. Le trait d’Attanasio est typique du franco-belge à gros nez des années ’60/’70. C’est net, précis et (relativement) dynamique, mais l’artiste ne possédait pas de patte vraiment personnelle. La suite de sa carrière le verra reprendre (avec talent) les personnages créés par d’autres artistes (Modeste et Pompon, entre autres), un talent de caméléon qui, a contrario, prouve son manque de personnalité (ou le manque de confiance que lui manifestaient ses éditeurs). Au final, si la série est sympathique, elle ne casse quand même pas trois pattes à un canard. J’aurais pu mettre un 3/5, je mets 2/5 au vu du talent de Goscinny qui, ici, ne donne vraiment pas le meilleur de lui-même.
Contrairement à d'autres séries que Goscinny faisait à la même époque, je trouve que celle-ci n'a pas du tout vieilli. Bon. On est très loin de la richesse et du talent d'un Astérix, mais je trouve tout de même les albums plaisants à lire. L'humour qu'on retrouve dans les histoires reposent sur des situations humoristiques que je trouve rigolotes la plupart du temps même si c'est un peu inégal. Le dessin d'Attanasio est dans le pur style de la bd humoristique de cette époque et j'aime bien sans être vraiment fan.
"Il signor Spaghetti" fait une entrée exubérante dans l'hebdo Tintin, n° 42, 12ème année, du 16 Octobre 1957. Du "comique bon enfant" comme on n'en fait plus (mais ce style de BD pourrait-il encore exister de nos jours ?...) Ce personnage exerce mille métiers, est très volubile ; tant par la parole que par le geste... l'Italien tel qu'on pouvait se le représenter à l'époque. J'avoue que j'aimais -si l'on peut dire- moyennement. Heureusement, les interventions du "cousin souffre-douleur" Prosciutto mettaient de l'ambiance dans les planches. Je crois que, pris séparément, chacun ne cassait pas trois pattes à un canard ; mais ensemble, c'est un réel éclatement de nombreuses catastrophes. Néanmoins, ça reste fort gentillet et je n'en retire pas, toujours actuellement, un éventuel plaisir de lecture. Agréable à lire -et encore, pas tous les albums- suivant certains scénarios. Sans plus. "Spaghetti" ?... le reflet d'une certaine époque de la "BD comique".
Ouhlala, ça date cette série. Je n'en connais que les albums parus en 16x22 chez Dargaud, scénarisés par Goscinny et dessinés par Attanasio. Il s'agit là de franco-belge très classique, tant dans le dessin que dans l'histoire. Le tout est très bon enfant, et les aventures s'empilent au rythme d'une par album. Les personnages sont plutôt burlesques, tant le mince et nerveux Spaghetti, son cousin, le rond et bonhomme Prosciutto, que les personnages secondaires. Ils ont tous quelque chose de ridiculement gentil, même les divers méchants. C'est fait pour rire ou sourire, se détendre, et en aucun cas sérieux. Le dessin d'Attanasio est complètement dans l'esprit des histoires, et on peut constater une nette évolution entre des albums comme "L'émeraude rouge" et "Spaghetti à Paris" par exemple, où il semble avoir trouvé son "rythme de croisière". Les ayant lus et relus quand j'étais jeune, ma note reflète un peu ces souvenirs. La parution de tels albums aujourd'hui serait inenvisageable tant ils sont datés. Mais bon, il s'agit tout de même là dans son genre d'une série agréable.
Héhé, c'est bon cette bd, c'est très bon même... Ces 2 ritals sont parfois un peu trop caricaturés, mais dans l'ensemble, c'est surtout amusant, passant de quelques jeux de mot assez fins à un humour potache assez efficace. En fait, bien plus que le fond de l'histoire, c'est le comique de situation qu'il faut retenir ici. Bon, ceci dit, ça n'a pas forcement bien vieilli, on voit quand même très clairement l'ecole franco-belge et la dynamique des années 60... Faudra que je me les rachète quand meme, parce que c'est clairement distrayant. :)
C'est de l'humour facile des années 50-60, du Goscinny sans la richesse d'esprit et le talent de ses scénarios pour par exemple Astérix. Le dessin d'Attanasio est tout en rondeur, le style franco-belge humoristique typique de cette époque (même si Attanasio est italien). C'est une impression de style de dessin déjà-vu dans d'innombrables séries de la même époque, sans grande saveur sans être pour autant désagréable. Quant aux scénarios, ils sont très moyens. Se moquant gentillement des Italiens, de leur accent et de leur caractère, le reste des histoires ne casse pas des briques. Ce sont les habituels imbroglios où les personnages s'emmêlent, enchaînant de plus en plus de gaffes jusqu'à un dénouement auquel le lecteur s'attend sans surprise. DEenos jours, ça se laisse feuilleter (plus que lire) puis s'oublie aussitôt. Une curiosité peut-être mais sans grand interêt.
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