La Hache du Pouvoir
Une aventure héroïque-fantasy dans le décor de la mythologie scandinave.
La BD au féminin Pays scandinaves
Dans le lointain septentrion, dans un désert de neige et de glace, repose le tombeau du dernier roi-sorcier des Mahrs. Incapable de vivre en harmonie avec les dieux et les géants, il fut terrassé par Odin qui l'enterra avec la hache du pouvoir, arme magique forgée par les nains. Krungnir, seigneur des géants de Jotunheim, va lancer Katla et Svart-le-fort en quête de la hache du pouvoir. Mais sans l'aide d'un dieu d'Asgard, personne ne peut s'emparer de cette arme ultime. C'est pourquoi ils devront ruser pour convaincre Loki, dieu de la ruse, de les aider. Parrallèlement, Sigvid, prince-forgeron du peuple nain exilé de son royaume, se rangera à son tour aux côtés des géants et rejoindra lui aussi la quête pour la hache. NB : Il semble que cette série soit inachevée et que le tome 2 ne soit jamais publié.
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Date de parution | Mai 1997 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Un album qui se révèle ma foi plaisant à lire pour les connaisseurs de la fantasy capables de le replacer dans le contexte de son époque. Il faut savoir qu’en 1997 le genre était moribond en France, on voyait progressivement sortir du lot des écrivains français comme Pierre Grimbert ou Fabrice Colin, mais dans le 9ème Art, à part Lanfeust de Troy qui apportait de la fraîcheur, on restait dans les clichés usuels. La Hache du Pouvoir fait partie de la collection Terres de Légendes des éditions Delcourt qui a donné un nouvel essor à un genre à bout de souffle avec notamment des œuvres remarquées comme "(le) Serment de l’Ambre", "(la) Nef des Fous", Vauriens ou encore "(le) Coeur de Sang" du présent duo de scénaristes Isabelle Mercier – Roger Seiter. Alors oui La Hache du Pouvoir est une série abandonnée, défaut majeur qui rebute à la lecture. Problème qui n’arrange pas ses affaires car il apparaît évident après lecture que ce premier tome intitulé Le Prince Guerrier est avant tout introductif, passage obligé du placement des pièces sur l’échiquier. Peut-être que 3 ou 4 albums était prévus car on sent que les auteurs cherchent à tendre vers le récit épique au final « Ragnarökest ». Il y a bien quelques scènes d’action distillées au compte goutte mais à bien y réfléchir, elles ne servent pour la plupart à rien dans la construction de l’intrigue et ne sont là que pour faire office de colmatage : le vol du miroir magique par Loki est un MacGuffin qui ne fait en rien avancer le schmilblick (pas de vol, pas de bataille contre les Trolls, pas de rencontre opportune entre le prince Sigvid et la dame Katla). Le meurtre du noble Gudrodr est aussi un MacGuffin qui ne fait que rendre la sous-intrigue complotiste plus absconse (pas de duel, pas de bannissement pour Sigvid, pas de plan machiavélique foireux de Baldur). Voilà, le récit fonctionne trop sur le « coup de bol » en série qui fait que de fil en aiguille les protagonistes finissent par se rejoindre. Pourquoi Sigvid décide-t-il de se faire mercenaire et combattre dans les arènes ? Parce que. A la liste des tares j’y ajouterai le style assez ampoulé des dialogues que je trouve à titre personnel un brin ringard. Les ponctuations à base de « je suis las » ou « maudit ! » donnent un côté précieux qui ne convient pas à mon sens à la tonalité du récit. Parmi les pièces à conviction, les clichés habituels des auteurs de fantasy de l’époque qui ne peuvent pas s’empêcher de dégotter des noms sortis d’un catalogue Ikéa : « La Hache de Pouvoir Bolöx du roi-sorcier Gizwor-le-Puissant dernier des Marhs ». Erf… Ceci étant dit, passons aux aspects positifs ! La Hache du Pouvoir est une histoire de fantasy puisant et s’appropriant les récits de la mythologie scandinave. Le genre est finalement assez inclassable, avec des tendances au récit grandiose et épique à la Poul Anderson sur l’Épée Brisée (roman de fantasy culte entre Tolkien et Howard), sans renier pour autant l’héritage howardien. Anderson pour son appropriation des différents mondes d’Asgard à Hellheim en passant par Midgard, ils y sont tous, ainsi que les différentes races qui les peuples : nains, humains, trolls, dieux et elfes sont de la partie. Et puis, récit classique du Héros au mille visages, il y a l’objet magique, objet de toutes les convoitises, « un anneau pour les gouverner tous… et dans les ténèbres les lier » ^^, représenté ici par une hache aux pouvoirs surnaturels. Verra-t-on l’alliance maudite des nains et des géants revanchards contre celle des hommes, des elfes et des Ases ? Malheureusement on ne le saura(on) jamais. Mais à côté de ça, il n’y a pas d’identité visuelle, j’ai eu cette impression de pot-pourri brassant différents costumes, différentes architectures, il y a comme un souffle barbare et archaïque qui se dégage de ce monde ancien. C’est très proche de l'esprit de Robert E. Howard et de ce que ce dernier faisait sur Conan ou Kull. Par exemple le prince Sigvid est un nain du Svartalfaheim mais il possède plus des allures de prince barbare elfique. Si on y ajoute les passages d’action un peu bourrin, la psychologie un peu bas étage, les mâles aux muscles atrophiés, les jolies pépés en petites tenues, la chasse aux anciennes reliques (début inspiré par l’intro du premier jeu vidéo Tomb Raider ? ) La Hache du Pouvoir apparaît comme une pure série Sword & Sorcery. J’ai apprécié les dessins de Frédéric Pillot, un peu dans la lignée du tome 1 du Serment de l’Ambre de Mathieu Lauffray avec un encrage solide, des dessins plutôt inspirés et bien trouvés cependant que je les ai trouvé confus et brouillons dans les passages avec de l’action. Les couleurs ne sont pas en reste, c’est du bon boulot soigné. Je regrette l’absence de dessin en pleine page ou double page qui auraient pu faire pencher un peu la balance. J’aime bien au passage l’idée des armes en « éternyl » qui donnent un côté sabre laser dans Star Wars. Plutôt cool. Apprécié également que le dessinateur arrive avec sa propre vision du peuple nain, et non pas le pompage habituel des illustrations d’Alan Lee utilisées sur Le Seigneur des Anneaux. Les nains peuvent être perçus autrement qu’avec l’imagerie tolkienienne bon sang ! Merci au dessinateur pour ça. Des regrets donc, ce n’est pas si mauvais que certains le disent, en lui donnant sa chance je suis sûr qu’il y avait quelque chose à en tirer.
Bande dessinée qui a plutôt mal vieilli dans l'ensemble, surfant sur la "mode" (à l'époque !) de l'héroïc-fantasy. L'univers en lui-même n'est pas trop mal fichu, l'intrigue conventionnelle mais plaisante. Par contre sa réalisation est plate, privilégiant la baston à la réflexion. Les aventures se multiplient, des combats incessants parsèment l'album et le but de tout ça... aucune idée ! Enfin bref, la suite aurait peut-être pu donner une ensemble correct mais à mon avis pas non plus de qualité exceptionnelle. Alors qu'il n'y ait qu'un seul tome... Malgré une couverture accrocheuse et intrigante, le graphisme est particulièrement raté. Pas dans toutes les pages mais dans l'ensemble c'est mauvais... Le trait est gras et lourd, fouillis et peu attrayant. Cela ne met pas du tout en valeur cette bande dessinée. A éviter si vous avez l'occasion de tomber dessus, pas d'intérêt à la lire.
Enième série abandonnée... Je suis un peu déçu pour celle ci, j'avais globalement apprécié le premier et unique tome. Il n'y avait rien de transcendant mais cette BD se révélait plaisante à lire. Sans la suite, l'intérêt disparaît, ce qui est normal pour une série qui allait offrir une histoire linéaire sur plusieurs tomes. Graphiquement, il y a mieux mais cela me suffisait. Pour le scénario, rien à redire, l'efficacité semblait de mise, mais difficile d'extrapoler aujourd'hui et d'aviser une chimère. Vue la tournure des choses, il est inutile de s'attarder sur cette BD.
Encore une BD que j'ai lu sans savoir du tout à quoi m'attendre. Je vois que seul le tome 1 est sorti, et ce depuis presque 7 ans : y aura-t-il une suite ? Quoiqu'il en soit, ce tome d'introduction n'est pas trop mal. Il s'inspire totalement de la mythologie scandinave. On y retrouve presque tout : les dieux d'Asgard et Loki, les géants du Jotunheim, les nains du Svartalfheim, les humains de Midgard, les trolls, etc... Mais le tout y est présenté sous un aspect vraiment héroïc-fantasy, avec plus de combats et de bagarres que de discussions et de ruses. Le dessin est moyen mais pas trop mal. Par contre, je n'aime pas la colorisation : je trouve les couleurs trop sombres, masquant une grosse partie du dessin, et rendant également les planches plutôt moches. Colorisation un peu ratée à mon goût, donc. Ce que j'ai particulièrement aimé dans cette BD, ce sont les textes. Ils sont bien écrits, agréables à lire, et à eux seuls compensent le dessin moyen et rendent la lecture agréable, malgré une narration assez approximative. J'ai appris qu'il n'y aurait pas de suite à ce tome 1 : je ne peux donc pas vous conseiller l'achat.
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