Quetzalcoatl
1525. Avant d'être suppliciée, Maiana, jeune indienne de 20 ans, se confesse au padre Enrico Segura. A travers le destin exceptionnel de cette jeune Aztèque, c'est toute la période de la colonisation du Mexique qui est dépeinte.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique du sud BDs controversées Civilisations précolombiennes La BD au féminin Les Aztèques Vécu
1525. Avant d'être suppliciée, Maiana, jeune Indienne de 20 ans, se confesse au padre Enrico Segura. A travers le destin exceptionnel de cette jeune Aztèque, c'est toute la période de la colonisation du Mexique qui est dépeinte. Le Padre Enrico Segura écoute la confession de la belle Maiana, enfermée dans une prison espagnole. La jeune indienne revit l'holocauste auquel elle a assisté. Désormais son seul but est de se venger en tuant Moctezuma, l'Empereur aztèque ! La peur du retour de Quetzalcoatl hante la capitale de Moctezuma. Les signes maléfiques se multiplient et les anciennes prophéties se réalisent, jusqu'à cette nuit de panique où la comète Xocomexochitla, ultime présage du dieu Serpent-à-Plumes, déchire le ciel et les âmes aztèques plus cruellement qu'une lame d'obsidienne !
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Date de parution | Avril 1997 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Mitton a développé là une belle série, sur un sujet qui a priori m’intéresse, à savoir le monde Aztèque, au moment de sa malheureuse rencontre avec les conquistadors de Cortès. La série est bâtie sur un long flash-back, une prisonnière (la Malinche !) racontant sa vie depuis sa capture par les Aztèques dans une de leurs guerres fleuries (au passage c’est une des rares fois où cet aspect de la culture politique et religieuse aztèque est présenté en BD) jusqu’à son arrivée dans une geôle espagnole à Vera Cruz. C’est dans cette geôle qu’elle attend son procès et que l’interroge un inquisiteur directement venu d’Espagne (et franchement tolérant et plus ouvert que cela ne devait être à l’époque pour un personnage de son espèce). A la demande de l’évêque local, l’inquisiteur doit surtout arracher à la prisonnière des informations sur un éventuel trésor, l’or des Aztèques. Régulièrement, cet évêque vient rappeler, dans un décompte qui scande chaque album, que le temps passe, au matin tout doit être réglé (et donc d’album en album la femme raconte son histoire). Mitton se passionne pour son sujet et a mené des recherches, on sent qu’il a beaucoup de connaissances sur le monde aztèque, il utilise énormément de termes aztèques (sans que ce soit lourd), un important lexique en fin d’album permet à qui veut de compléter sa culture en ce domaine. Cette volonté de crédibilité dans la représentation du monde aztèque s’est aussi retrouvé récemment dans la série de Hub Le Serpent et la Lance. Conformément à son habitude, Mitton montre la violence de la société (aztèque vis-à-vis des peuples dominés, des esclaves sacrifiés, mais aussi espagnols vis-à-vis des Indiens (mais il ne doit pas être éloigné de la réalité), et il n’hésite pas non plus à jouer d’un certain érotisme (l’héroïne est rarement très habillée et il y a de nombreuses scènes de sexe, voire de viols – surtout au début). Mais ça ne déborde pas trop (à part une ou deux longues scènes entre l’héroïne et Moctezuma dans le tome 4), et là aussi ça reste crédible. La série prend le temps de s’installer (7 tomes quand même !), et elle est très dense. En particulier il y a des textes très abondants – je dirais trop abondants souvent. De même, Mitton n’est pas avare de son encre, et les cases sont bien remplies, là non plus il ne se moque pas de ses lecteurs, avec un dessin classique et efficace. Alors, c’est sûr, il y a des longueurs (je pense qu’avec un tome ou deux en moins cela aurait pu avantageusement resserrer la série), et quelques grosses facilités scénaristiques (Fleur de Maïs échappe quand même miraculeusement à une foule de dangers, mais aussi la façon et la rapidité avec laquelle elle apprend et maîtrise l’Espagnol). On peut sans doute chipoter sur les quelques libertés prises avec l’Histoire. Mais ça n’en reste pas moins l’une des meilleures séries de cette collection Vécu. Note réelle 3,5/5.
Si on est fan de Mitton Quetzalcóatl reste une Bd de bonne facture. Bien sûr il y aura du sexe, mais Quetzalcóatl n'est pas que ça, il y a une bonne histoire qui tient bien la route, à savoir le périple de cette jeune femme qui traverse un immense territoire afin d'assouvir une terrible vengeance. Les Espagnols y sont cupides & les autochtones sont toujours plus assoiffés de sang afin de calmer leurs dieux. On y croise une mosaïque de peuples en conflit, un conquistador qui met à profit ces différends, tout ceci bien raconté par Mitton. Les dessins sont toujours impeccables, je me suis régalé à la lecture de ces 7 tomes.
J'ai arrêté ma lecture après le quatrième tome. Je n'ai pas trop envie de continuer parce que l'histoire ne m'intéresse pas trop. Comme toujours avec Mitton, son dessin est fantastique et sa narration très fluide. Ses albums se lisent facilement, mais peut-être aussi un peu trop rapidement parce qu'après 4 tomes j'ai eu l'impression que rien ne s'était vraiment passé. Certes, l'intrigue avance et il y a des rebondissements, mais comme 90% des hommes que l'héroïne rencontre sont des enfoirés qui ont à peu près le même comportement, cela devient répétitif et m'a donné la sensation que l'intrigue n'avançait pas du tout. À force de voir du sang et du sexe dans les séries de Mitton, c'est devenu pour moi complétement banal. Dans le même genre et du même auteur, j'ai préféré Attila... mon amour.
En 1997, J.Y. Mitton quitte Vae Victis et se lance seul dans cette aventure avec toujours un souci du détail remarquablement mis en valeur par son dessin clair et précis, où le décor a autant d'importance que les personnages. A plus forte raison ici où il choisit un sujet riche et complexe avec cette fresque épique, située peu après l'arrivée des Espagnols dans l'empire Aztèque. Une fresque d'amour et de sang, de fureur et de sexe, à travers le destin tragique d'une jeune aztèque, Maïana, où l'on croise Montezuma et Cortez. C'est elle qui conte à des moines horrifiés son histoire, depuis sa capture dans son village jusqu'à la destruction de Mexico. Comme dans ses autres créations, Mitton donne le premier rôle à une femme, et comme toujours chez lui, il y a beaucoup d'érotisme, qui se traduit ici par des images parfois un peu hard. Trop selon certains ? pas tout à fait vrai, quand on connaît les moeurs aztèques ; j'ai beaucoup lu sur cette civilisation, et leur goût en matière de sexe n'est pas trop loin de ce que montre Mitton même s'il en a rajouté beaucoup certes. J'adore discuter avec Mitton, à chaque dédicace, il se lâche et vous livre des tas de secrets de fabrication, c'est un épicurien, et quand on le connaît bien, on comprend pourquoi il met du sexe dans ses BD. Bon en dehors de ça, on suit en filigrane le génocide de tout un peuple et l'anéantissement d'une brillante civilisation, c'est la honte de l'Espagne comme le génocide indien est aussi la honte de l'Amérique. Les sacrifices humains et cette "orgie" de sang ? croyez-moi, rien n'est exagéré, Mitton n'a rien inventé ici ; ce qui est étrange, c'est que les conquistadores s'en soient horrifiés, alors qu'avec les tortures de l'Inquisition, ils n'avaient rien à envier aux Aztèques. Mitton va donc plus loin que Torton dans ses conquérants du mexique, en montrant des scènes violentes qui s'appuient sur la réalité historique. On pense beaucoup au roman "Azteca" de Gary Jennings, dont Mitton m'a avoué s'être inspiré ; il a notamment apporté un grand soin dans le vocabulaire nahuatl, langage parlé par les peuples amérindiens, de même que les coutumes sont bien décrites. Cette belle fresque qui brille aussi par ses couleurs, explore une période peu abordée aussi crûment en BD pour ses excès sanglants, elle figure parmi les plus fortes des sagas Vécu de l'éditeur Glénat, et en apprendra beaucoup sur ce peuple. Je la recommande.
Un vrai coup de coeur pour ce récit d'aventure qui se situe à l'époque de l'empire des Aztèques. Je n'avais encore jamais lu de Bd traitant de la période du Mexique au XVI ème siècle envahit par les Conquistadors de Cortès. Il y a là une bonne approche de la conquête dans une Amérique récemment découverte. L'histoire est très bien menée. On suit le destin ou plutôt le calvaire d'une jeune indienne qui sera enlevée de son village natal par des guerriers aztèques pour devenir la maîtresse de l'empereur aztèque Moctezuma puis de son pire rival le commandant Cortès. On entre dans une histoire très longue et minutieusement racontée sur deux niveaux : un flash-back sur le passé mouvementée de notre héroïne et le présent avec le jugement par la Sainte Inquisition qui souhaite lui extorquer des aveux pour connaître l'emplacement d'un fabuleux trésor. C'est véritablement une bd digne des meilleurs films qui est prévue en 7 volumes. Un rythme tout à fait pertinent car c'est une aventure réellement palpitante loin de l'académisme propre au genre. Certes, il y a de l'action, du sang et du sexe. Cependant, il faut replacer celle-ci dans le contexte de l'époque. Les sacrifices humains pratiqués par les Aztèques m'ont fait réaliser par leur ampleur qu'il s'agissait là des premiers génocides perpétrés. Mais ce n'est pas mieux par la suite avec les exactions des conquistadors et leur soif de l'or. Personne n'est épargné dans ce récit d'une profonde dureté. Les couleurs rythment agréablement les aventures de notre belle Maïana (noir et bleu par exemple pour les scènes chaudes). Un dessin véritablement sans reproche au service d'une grande saga épique. Quetzalcoatl est une vraie démystification de l'Histoire. Une retranscription de la nature humaine dans ce qu'elle peut avoir de plus vil. L'histoire d'une conquête d'un monde fondé sur la trahison et le mensonge en se servant des croyances des peuples indiens notamment de la venue du fameux Dieu "Quetzalcoalt". Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 4.75/5 - Note Globale: 4.5/5
Si Jean-Yves Mitton prend quelques libertés avec l'Histoire, son récit n'en demeure pas moins passionnant. On peut bien sûr reprocher une nudité très présente au cours des sept albums, mais cet érotisme, très beau au demeurant, n'est pas gratuit, puisque à bien y regarder, c'est un peu le fil rouge de toute cette série. En effet, de quoi traite Quetzalcoatl, sinon de la survie de l'héroïne, et ce par tous les moyens dont elle dispose ? Et dans le monde violent et cruel qui entoure la jeune Maïana, quelle meilleure solution a-t-elle pour sauver sa peau que de l'offrir aux plus puissants ? Ce récit est une histoire de survie, placée dans un contexte historique. Jean-Yves Mitton signe avec Quetzalcoatl une des ses meilleures séries. Ne boudez pas votre plaisir !
Pas mal du tout. J’avais découvert Mitton par sa série « Attila… mon amour ». Et c’est tout aussi bien. Cette série se déroule en 7 tomes. Le premier, une sorte de mise en route, m’a permis de faire connaissance avec les principaux intervenants de ce qui s’annonce comme une véritable saga faite de sang et d’horreur. J’ai ainsi fait la connaissance, avant son supplice par les Espagnols, de Maïana, une jeune Mixtèque d’une vingtaine d’années. A coups de flash-back, j’ai suivi sa vie « débutée » à l’âge de 15 ans. Amoureuse de son compagnon Tochli, elle a pu s’échapper de l’attaque de son village grâce au sacrifice du jeune garçon. Par la suite elle deviendra la maître de l’empereur aztèque Montezuma ainsi que la « putain » officielle de Hernan Cortès, commandant espagnol. Un bien bonne série tome qui donne un aperçu assez pointu de l’hégémonie des conquérants au Nouveau Mexique, ce dans le premier quart du 16ème siècle. Le dessin ?… vraiment bien apprécié. Mitton y va d’une sacrée « patte » qui mêle un trait réaliste, précis, vif, bien enlevé, à de bonnes scènes d’ambiances. Même si le découpage des planches est assez « standard », j’ai apprécié cette mise en scène graphique qui « sent » l’époque. A noter (pour ceux qui connaissent la série « Attila… » : une ressemblance assez frappante entre Maïana et « La Lupa » (héroïne de l’autre série). Voulu ?… peut-être… comme une sorte de trait d’union entre ces deux femmes ; lesquelles vont vivre -chacune à leur façon- des événements tragiques assez semblables, même si « Attila » se passe mille ans plus tôt. In fine : une série vraiment agréable, tant au narratif qu’au graphisme ; didactique dans son propos, mais qui laisse la part belle à « l’aventure »… même si cette dernière est parfois nauséeuse. Mais c’était comme ça en ce temps-là…
Tant que j'y suis, je m'en vais te me faire une critique en règle de ce "Quetzalcoatl" plutôt indigeste. On dirait un téléfilm porno allemand prenant un fond d'histoire comme prétexte. J'aime que le sexe soit évoqué dans la BD, m'enfin, un peu d'habileté que diable. De plus, le récit est clichesque à mourir, avec ce brave prêtre en avance sur son temps, le cardinal tellement machiavélique qu'on a l'impression d'entendre des "gnark gnark" à la fin de ses phrases, tous les personnages, comme l'a brillamment décrit une critique précédente (qui m'a bien fait rire, au passage), qui semblent avoir un pénis à la place du cerveau... Bref, une série paillarde du plus mauvais goût. A réserver aux amateurs des SAS (et encore).
Faudrait arrêter les gentilles bêtises sur cette série. L'histoire est insipide, prétexte à de l'érotisme assez ringard, soyons honnête, et la réalité historique des aztèques et de l'empereur Moctezuma n'est absolument pas respectée. Même si on ne connaît pas tout de cette époque, ça ferait bien rire un historien. Manichéen à souhait, les visages le sont aussi (des big jims, qu'ils soient femmes, hommes, indiens ou espagnol). Restent de beaux décors, et une technique classique éprouvée. Un peu peu.
Aux vues des bonnes critiques, j’avais décidé d’accorder encore une chance à Mitton avec Quetzalcoatl. Quelle erreur ! On dirait les aventures de Clara Morgane chez les Aztèques : des invraisemblances, des dialogues improbables, des personnages pires que des lapins et une héroïne nue du début à la fin. Rien de nouveau chez Mitton. L’histoire ne semble être que le prétexte à l’enchaînement de scènes de sexe. On dirait du Manara, la qualité du dessin en moins. Dommage, l’auteur semble s’être bien documenté sur le contexte, il aurait pu produire de ses connaissances une vision moins fantasmée des aztèques. Extrêmement décevant.
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