MW (Mw (Mu))
L'employé de banque Michio Yuki était un être à deux faces.
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Cadre modèle dans son travail au sein d'une grande banque, Michio Yuki est en réalité un assassin qui n'en est pas à son premier coup d'essai. Qu'est-ce qui peut bien expliquer les raisons d'un tel comportement ? Pour le savoir, il faut sans doute se tourner vers le père Garai, un homme au passé tumultueux qui noue des relations profondes avec lui. Torturé dans son envie de dénoncer ce tueur sanguinaire à la police qui, depuis longtemps maintenant, suit ses traces, l'homme ecclésiastique se force au-delà de ses limites à garder le silence par égard envers son métier...
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Date de parution | Mars 2004 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Dans les différents avis du site sur l’œuvre de O. Tezuka, la grande majorité de ceux-ci ont tendance à s'extasier sur le graphisme du monsieur. Sans doute était ce novateur à l'époque où le manga était encore balbutiant. Hélas, mille fois hélas, personnellement je ne trouve pas que celui-ci est aussi magistral que cela. Les personnages ont bien les visages que par la suite nous seront habitués à voir dans les mangas (yeux très ronds, visages fortement asexués) et finalement dans l'agencement des cases rien de particulièrement transcendant. Du côté des scénarios par contre je n'ai pas grand-chose à reprocher, c'est du sérieux, foutrement bien construit et si par moments l'intrigue peut sembler s'égarer cela retombe toujours sur ses pattes. Dans ce MW, que j'ai lu dans l'intégrale de Delcourt, donc les 582 pages posées sur un bureau (impossible de lire ce poids en position semi-allongée), j'ai particulièrement apprécié la psychologie des personnages, ni tout blanc ni tout noir. Je n'ai pu m'empêcher de penser à "American Psycho" de Bret Easton Ellis. Peut-être ai-je lu ou vu trop de films du genre mais je n'ai pas trouvé la chose glauquissime. Même si cela n'excuse pas tout nous sommes face à deux personnalités malades, très malade, l'une tuant pour assouvir un je ne sais quel traumatisme, l'autre ne dénonçant pas les meurtres sous couvert de sa foi. Pas du joli monde j'en conviens. c'est justement cette ambiguïté qui rend ses deux personnages intéressants. Sans doute une œuvre fondatrice mais je ne mets que trois étoiles en raison du graphisme auquel je n'accroche pas vraiment.
Deuxième Tezuka que je lis, deuxième grande claque dans la figure. Ce que j'ai apprécié notamment, c'est que j'ai trouvé le dessin plus agréable que dans Ikki Mandara, avec moins de tête SD notamment. De plus je commence à m'habituer à son trait, mélangeant toujours aussi bien les personnages très cartoon et les décors grandioses et magnifiquement dépeint. On se sent totalement transporté dans le récit. Récit qui d'ailleurs ne dépareille pas du tout. Tezuka fait ici un mélange de plusieurs genres, traitant à la fois d'un thème policier, d'un tueur en série qui n'a rien à envier à ceux de Naoki Urasawa, de l'amour entre deux êtres de façon très originales, ainsi que de politique, de société et d'écologie. Bref, un cocktail de thèmes cher à Tezuka. Le propos est cependant incroyable, tant sur le personnage principal, Yuki, odieux et tellement charismatique à la fois, beau et cruel. Tezuka arrive à créer un être qui nous échappe totalement dans les trois tomes, sans qu'on sache finalement son fond bien qu'on le suive en permanence. A cet homme va s'ajouter son comparasse et amant. Là aussi Tezuka nous livre un personnage incroyablement charismatique et torturé. Un homme tiraillé entre sa foi et son amour, entre son passé et son présent, entre sa lâcheté et sa volonté. Le père Garai est un être très complexe, incroyablement humain et qui nous charme tout au long du récit. Un portrait incroyablement réussi. Mais face à ces deux protagonistes principaux, une galerie de personnages secondaires viennent se greffer, ajoutant des portraits bien campés et qui rajoutent une grande profondeur au récit. Qu'il s'agisse des personnages féminins, même la rédactrice du journal qui n'a finalement qu'un très court rôle mais très marquant, ou des personnages masculins, le député, le policier, le paysan et tout ces personnages ont leurs manières, leurs attitudes, leur façon de parler, leur expression et leur volonté. Ce récit est à mon sens pleinement réussi tant par ses personnages qui sonnent tous tellement vrai qu'on croirait à des caricatures de gens réels, que par le propos qui va se développer autour de ce gaz, le MW, lien entre tout les protagonistes. Tout part de lui, et tout se finira avec lui. Le récit est d'ailleurs superbe avec un traitement absolument pas manichéen du scénario. Ainsi le personnage principal apparait comme odieux, mais torturé, puis à nouveau odieux. On en vient à l'excuser de certains crimes, sans pouvoir tous les innocenter. Tout le monde conserve sa part d'ombre, tous peuvent se révéler tout à coup bon ou au contraire lâche. Mais, face à toutes ces qualités, pourquoi mettre seulement une note de 4/5 me direz-vous ? Et bien, deux points m'empêchent de mettre une note maximale. Tout d'abord, le récit prend parfois des tournures très hollywoodienne, je pense en particulier à la fin du récit ou bien l'apparition de l'hélicoptère sur l'île. Et d'autres part j'ai trouvé que parfois Tezuka utilisait trop facilement des raccourcis. Certaines situations semblent un poil tirées par les cheveux, parfois un retournement semble bien trop facile. Ces "défauts" étant plus concentrés dans le troisième tome, peut-être que Tezuka devait faire face à une demande et n'avait pas le temps de bien traiter son récit ? C'est regrettable en tout cas. Qu'en ressort-il donc ? Un récit époustouflant, magistral, dont le réalisme extrêmement poussé se trouve parfois détourné. Mais ces défauts tâchent-t-ils le récit ? Absolument pas dirais-je. L’œuvre est magistrale et démontre (s'il en est encore besoin) le talent immense qu'avait Ozama Tezuka, ce dieu du manga. 4.5/5 pour le récit qui frise le parfait. A lire ! Vraiment.
J'ai eu du mal à la trouver. Le tome 1 est épuisé et ne semble pas être reproduit par l'éditeur. Je l'ai acheté sur les conseils d'un de ces nombreux hors série spécial BD qui sortent une fois par an et qui vous donnent l'état de la BD en général en dressant une liste de la bdthèque idéale. Eh bien, je ne regrette pas cette achat et encore moins celui de "MW" car c'est tout simplement excellent. Les dessins de Tezuka que je n'affectionne pas plus que cela sont vraiment très bons et le scénario vous tient en haleine pendant les trois tomes. Eh bien merci MW, je vais m'empresser de découvrir le reste de l'oeuvre de Tezuka (ok sur ce point, j'ai un peu honte !)
Cette fois-ci, Tezuka nous offre une sombre histoire à ne pas mettre dans les mains des enfants. Le trait est sombre et noir, tranchant avec le style cartoon qu'adopte habituellement l'auteur. Le récit est angoissant, surtout dans sa dernière partie où on est littéralement étouffé par l'atmosphère créée par l'auteur. La psychologie des personnages est bien montrée et vague souvent entre la folie et la normalité, en particulier chez le prêtre. Il n'a rien de bien, de joyeux. Ce n'est que du sexe, souvent homosexuel, meurtres, violence gratuite et corruption politique. Les personnages sont des salauds, des lâches, des monstres, des criminels et les rares gentils finissent vite en cadavres (comme la fille de l'homme d'affaires). Le personnage principal est sans doute le méchant le plus malade mental, le plus meurtrier et le plus dangereux. Il bat même celui de Monster ! Une série que je conseille à tous ceux qui aiment les bons récits policiers sans gentils.
Osamu Tezuka qui est un auteur que je découvre petit à petit depuis peu, est vraiment surprenant et original. Dans cette série en trois volumes on suit le parcours d'un tueur froid et machiavélique, étranger à toutes formes de compassion celui ci commet divers crimes et délits abominables. On sent à la lecture la folie qui gagne les personnages qui lui sont liés, c'est raconté de façon admirable. Pour exemple, le prêtre qui sombre dans une spirale infernale et qui n'a pas de solution pour s'extirper de cette situation où ses actes l'ont conduit. Le côté ambigu de ce personnage est décrit de façon extraordinaire. Ne parlons même pas du personnage principal, difficile à cerner à la lecture du premier volume, il peut paraître basique à la lecture de ce seul tome. Il n'en est rien! La suite apporte un éclairage nouveau et la série en entier vaut vraiment la lecture! Les dessins c'est du "Tezuka's" pur, et c'est tant mieux, c'est très dynamique. Vu le prix de la série, la richesse développée en seulement trois tomes et la qualité globale de l'oeuvre c'est dommage de passer à côté de MW.
Pfiou, moi qui trouvais Ayako sombre, avec MW, Tezuka fait vraiment dans le carrément noir, voire glauquissime. Et, pourtant, c'est peut-être la série de Tezuka qui m'a le plus plu de toutes celles que j'ai lues. Le dessin ici est complètement sérieux, rien à voir avec le côté cartoon de Phenix par exemple. Pas non plus de visages loufoques ou bizarres, chose que je reproche souvent au dessin de Tezuka. Ici, tout le dessin est constant, sérieux et plutôt pas mal même si ce n'est toujours pas mon style préféré. Côté scénario, l'ayant lu après Monster, je trouve que la série d'Urasawa semble largement inspiré de MW. On retrouve le même tueur froid et intelligent au visage d'ange. On retrouve également un homme "bon" lié à ce tueur qui tente de l'arrêter mais ici sans réellement en avoir la force car il est trop impliqué dans le tout. Et on retrouve également une envie de la part du dangereux tueur de remonter une filière politique occulte à la manière des "orphelinats" de Monster. MW est vraiment bien construit, intelligent et dérangeant. Yuki est vraiment un monstre, sans doute plus que le Johan de Monster. Meurtres d'enfants, relations homosexuelles avec un prêtre lui-même loin d'être tout blanc, meurtres gratuits, violences, etc... tout est montré crûment, de manière dérangeante et presque gratuite (ce que certains lecteurs semblent reprocher à cette oeuvre). Cette oeuvre a dû avoir un sacré impact à l'époque de sa sortie. Et pourtant, toute cette violence a une raison, tout est construit selon une logique implacable. J'ai trouvé ça très fort sur le côté dérangeant (l'acceptant car voyant que ce n'était justement pas gratuit), très intelligemment construit et surtout prenant (ce que je reproche à la plupart des oeuvres de Tezuka en général). Les personnages sont forts et originaux. En outre, la série se terminant en 3 tomes, il n'y a pas l'essoufflement qu'on peut reprocher aux séries mangas à rallonge.
MW est un récit qui vous laisse une impression curieuse. On ne peut pas nier que Osamu Tesuka est un grand scénariste mais je vous avoue avoir un peu oublié ce détail tellement, ici, le recit est malsain et dérangeant. Le sujet de ce manga est celui d'un homme qui a des comportements bizarres après avoir été exposé à un gaz toxique. Depuis lors, il prend un malin plaisir à faire subir de multiples sévices à ses proches ou à de parfaits inconnus. Parfois par simple envie mais souvent pour l'appât du gain. Il est clair que l'on n'est pas épargné dans ce domaine, on a droit à la totale : meurtre d'enfant, rapport homo-sexuel avec un prêtre (un peu contre son gré), viol et kidnapping. Si le scénario n'est pas vraiment mauvais, on a, malgrès tout, beaucoup de difficultés à s'y intéresser. Les dépravations du personnage principal, Yoki, sont omniprésentes et celles-ci prennent, malheureusement, le pas sur l'histoire. J'ai donc eu beaucoup de mal à finir ma lecture et franchement, je ne regrettais pas de refermer cet album. Au niveau du dessin, Tesuka nous offre toujours ce trait si particulier. En conclusion, je déconseille fortement cet album et comme le dit ThePatrick, si vous voulez lire du Tesuka, ce n'est peut-être pas le meileur choix pour commencer.
Ben moi j'ai bien aimé MW. J'en avais entendu parler jadis et le résumé qu'on m'en avait fait m'avait assez marqué pour être encore impatiente de le lire 10 ans plus tard... et je n'ai pas été déçue. Tezuka joue avec nos limites avec ce personnage absolument ignoble, sordide, sans limite, dénué de morale, mais extrêmement charismatique. Paradoxe à l'origine d'un profond sentiment de malaise, d'une nausée qui s'amplifie au fur et à mesure de la lecture. J'avoue ne pas bien savoir où l'auteur veut nous emmener. Je ne pense pas que tout cela soit gratuit, mais c'est difficile de juger pour le moment. On ne sait pas encore ce que le "héros" a derrière la tête. Ma note reflète ce sentiment : selon le tour que cette série va prendre, ce sera un 4/5 ou un 2/5. En tous cas, si vous avez aimé "Docteur Jekyll et Mr Hyde" de Mattotti, si vous aimez tout ce qui explore la noirceur de l'âme humaine et la complexité des sentiments qu'on peut éprouver envers un personnage, "MW" ne devrait pas vous laisser indifférent. Edit après parution des 3 tomes : moins achevé que "Ayako", MW n'en rest epas moins un très bon Tezuka, bien malsain mais pas gratuit. Particulier, mais très intéressant.
Oh oui, c'est glauque et malsain. Tezuka brosse le parcours tourmenté d'un garçon devenu un vrai psychopathe manipulateur, capable des pires crimes. Il y a du meurtre, du viol... C'est assez déroutant et malgré tout, la lecture finit par ne pas être si désagréable, on se surprend presque à trouver à ce personnage des excuses. Son "ami" curé est tiraillé entre le balancer aux flics et en finir lui-même, mais il manque de force de caractère. Le dernier chapitre part sur une espèce de vague terroriste et ça m'intéresse de voir la suite. Côté dessins, c'est du Tezuka donc ce n'est pas très beau, et c'est parfois caricatural, mais personnellement ça ne me gêne pas. Tome 2 Le 14 juin 2004. Mais ça devient carrément excellent tout ça. L'histoire s'oriente vers une sorte d'enquête policière pour retrouver les personnes derrière "l'affaire du MW" et qui ont tout couvert. Le côté sordide est beaucoup moins présent je trouve et moins malsain. Du moins on n'a pas la sensation de malaise qu'on pouvait ressentir au premier tome. Bref ça se dévore comme du petit lait ou du petit manga. Du Tezuka très efficace, et allez je lui mets 4 étoiles. L'adaptation de Tonkam est plutôt bien si ce n'est le sens de lecture à l'occidentale, mais enfin pour 5 euros c'est très correct. Tome 3 Je dirais 3/5, j'ai bien aimé mais je n'ai rien trouvé de génial. On suit Yuki dans la poursuite de son plan machiavélique et bien décidé à tout pour réussir, on connaît enfin son vrai visage dans ce tome. Je n'ai pas été déçu par la fin contrairement à certains avis que j'ai pu lire, je la trouve assez logique et bien dans l'esprit de la série.
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