Batman versus Predator

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Predator débarque à Gotham City : ça va déménager !


Auteurs britanniques Batman Crossover DC Comics Elseworlds Predator Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Un série de crimes horribles, plus proche de massacres que de simples meurtres, sont commis dans Gotham City. Voilà qui suffit à attirer l'attention de Batman qui va bientôt découvrir qu'un être sur-puissant et ultra-dangereux cherche à le défier pour un duel à mort. Predator est venu pour Batman : ils devront se battre par tous les moyens en suivant les règles du jeu des Predator.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1992
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Batman versus Predator © Soleil 1992
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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30/03/2004 | Ro
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Par Présence
Note: 3/5
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Chose promise, chose due - Ce tome contient une histoire complète, initialement parue en 3 épisodes en 1991/1992, écrite par Dave Gibbons, dessinée par Andy Kubert, encrée par Adam Kubert et mise en couleurs par Sherilyn van Valkenburgh. Sur le ring, Bull Bersaglio et Marcus King s'affrontent pour le titre de champion. Dans les gradins, Leo Brodin (patron de Bersaglio) et Alex Yeager (patron de King) se toisent avec animosité. Pour eux ce match est également le symbole de leur rivalité dans les affaires illicites de Gotham, et le gagnant disposera d'une sorte d'avantage psychologique sur l'autre. Dans une casse d'automobiles, le gardien regarde le match à la télé, lorsque ses chiens se mettent à aboyer. Il est sauvagement éventré alors que l'agresseur invisible s'imprègne de l'identité du champion (de boxe). Peu de temps après le champion est retrouvé éventré dans son penthouse alors qu'il fêtait sa victoire au lit avec sa femme. La police arrive sur place et James Gordon permet à Batman d'inspecter les lieux. Alors qu'il repart, il est observé depuis les toits par un individu qui semble le regarder avec une vision infrarouge. Batman est persuadé que ce meurtre est lié au milieu de la pègre, une forme de vengeance déguisée du perdant. Il fut une époque (plusieurs même) où des éditeurs de maisons différentes pouvaient réussir à bâtir un montage juridique et financier permettant à leurs personnages de se croiser (par exemple Spider-Man & Superman). À la fin des années 1980, Dark Horse agrandit son catalogue en achetant des licences pour publier des comics d'Aliens, de Predator, et aussi de Terminator. Dans la première préface, Dennis O'Neill explique que Dark Horse a proposé ce crossover et qu'il n'a eu qu'à donner son accord, le reste s'est fait tout seul. Dans son introduction, Diana Schutz explique que ce fut un vrai plaisir de travailler avec Gibbons et les frères Kubert, malgré les contraintes générées par l'obligation de faire approuver chaque planche par les propriétaires des droits des personnages (DC et 20th Century Fox). Dave Gibbons explique que l'idée de départ lui a été proposée par Mike Richardson (éditeur en chef de Dark Horse), après avoir constaté le succès de Aliens versus Predator (publié en 1990, le premier film AvP datant de 2004). Dave Gibbons doit s'accommoder de contraintes très fortes, pour bâtir son scénario. Il faut que les 2 personnages (Batman et Predator) soient traités de manière à peu près équilibrée (qu'une licence ne donne pas l'impression d'écraser l'autre, de se faire de l'argent aux dépends de l'autre). Il faut qu'il respecte les caractéristiques principales des 2 personnages. Il faut également qu'il donne aux lecteurs ce que promet le titre : un affrontement en bonne et due forme entre Batman et Predator. Avec ce carcan, le lecteur se doute bien que le résultat suivra un chemin bien balisé, et n'a aucune chance d'être une histoire dans laquelle le scénariste peut laisser libre cours à son imagination, ou se laisser aller à philosopher. Avec ces limitations en tête, il faut reconnaître que Gibbons s'en sort assez bien. À l'évidence, il a lorgné du coté de Dark knight returns de Miller pour le ton du récit. C'est ainsi que le lecteur peut repérer l'usage modéré des journalistes de télévision, une société gangrenée par la corruption (Julius Lieberman, le maire de Gotham, fréquentant ouvertement Leo Brodin et Alex Yeager), un Batman stoïque et inaccessible à l'humour, une armure de Batman haute technologie qui évoque celle du final de Dark knight returns. Malgré tout, Gibbons n'est pas Miller, et le cynisme réactionnaire est absent du récit. Gibbons reprend les formes des dispositifs narratifs de Miller, mais pas leur substance. L'intervention des journalistes n'établit pas des points de vue croisés sur les valeurs véhiculées par la société du spectacle. La corruption des élites n'est qu'un élément de décor peu convaincant. L'ajout d'un prédicateur très intéressé par le montant des offrandes se révèle au final totalement gratuit, juste un élément de décor supplémentaire, sans incidence sur l'intrigue principale. Pour ce qui est du respect des personnages et le combat attendu, Gibbons effectue un travail honorable. Il a choisi un Batman sans Robin, avec un Alfred Pennyworth plus dans l'aide logistique que dans le sarcasme. Il a même l'idée intelligente et originale (dans le contexte des comics de Batman) de montrer que les blessures reçues lors du premier combat ne guérissent pas en 24 heures. Coté Predator, Gibbons reprend l'idée d'un guerrier dont l'objectif est de prouver sa valeur en se mesurant aux combattants les plus valeureux du monde où il se trouve. le lecteur retrouve les caractéristiques physiques de la race du Predator, les trois points rouges du viseur, les armes tranchantes, le filet, et la capacité de répéter 3 mots captés dans une conversation pour un effet comique de répétition (mais pas si désagréable que ça). du coup le lecteur a droit à une histoire qui tient ses promesses (2 affrontements entre Batman et Predator, le dernier occupant les 3 quarts du dernier épisode). Lorsque ce récit est paru, la mise en couleurs par infographie n'existait pas encore. van Valkenburgh choisit une palette de couleurs qui évite les teintes claires et vives propres aux superhéros, mais elle a du mal à obtenir des nuances permettant des contrastes suffisants, ce qui donne quelques planches noyées dans un violet qui mange toutes les formes. Les frères Kubert sont encore au début de leur carrière et ils réalisent des dessins agréables, détaillés, avec une mise en page parfois un peu surchargée, choisissant des angles de vue qui privilégient le mouvement à la lisibilité. Ils sont encore fortement influencés par le style de leur père (pour le meilleur), mais déjà avec une approche plus réaliste et plus détaillée que lui. Ils savent reproduire l'allure et les mouvements du Predator, conformément aux postures établies par le film, sans s'en trouver limités. Leur Batman est convaincant sans avoir la présence de celui de Miller, en étant un peu plus proche de la série mensuelle, mais déjà destiné à de jeunes adultes. Il n'y a que l'armure technologique qui souffre d'une composition un peu trop simple, trop enfantine. Eux aussi abordent le combat final, avec le sérieux nécessaire, et une vision intéressante des échanges de coups, des déplacements dans l'environnement, des mouvements des 2 combattants au fur et à mesure des coups, et entre 2 échanges. le combat n'est pas chorégraphié à outrance, et il prend bien en compte l'agencement des lieux. Les frères Kubert bénéficient d'un scénario qui ne se limite pas à "Batman et Predator se tapent dessus pendant 15 pages", mais qui réservent des surprises, et qui comprend des stratégies construites. L'édition originale se termine avec un portfolio de dessins pleine page réalisés par Mike Kaluta, Chris Warner, Art Adams, Tim Sale, Walt Simonson, Adam Hughes, Matt Wagner, Joe Kubert, John Higgins, Tom Yeates, Steve Rude, Sam Kieth, John Byrne, Jackson Guice, Mike Mignola, Arthur Suydam. - Ce premier affrontement entre Batman et Predator tient ses promesses, sans être d'une intensité ébouriffante. Si vous venez chercher un comics d'action qui respecte les deux personnages, avec un minimum de scénario, vous serez satisfait. Si vous venez chercher une histoire essentielle dans le mythe de Batman ou du Predator, vous serez déçu. Pour les amateurs de ce genre de croisement improbable, sachez que le Predator est revenu affronter Batman deux fois encore : Match de sang et Liens de sang. Batman a également affronté les Aliens dans Batman / Aliens. Superman n'a pas été épargné par ces bébêtes : Superman vs Predator et Superman / Aliens. Et pour les plus gourmands : Superman & Batman versus Aliens & Predator.

01/06/2024 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture du tome 1 édité chez Wetta Worldwide. Cet éditeur a publié beaucoup de crossover avec des protagonistes provenant d'univers différents. Ces exercices sont généralement réussis, dans le respect des licences. Les interactions sont presque naturelles, chaque personnage a sa personnalité et s'y tient. Il n'y a donc pas de surprises pour ceux qui les connaissent bien. C'est le cas dans "Batman vs Predator". Les réactions du Predator sont calquées pour beaucoup sur le film Predator 2. Pour sa part, Batman est égal à lui-même, il montre ses limites d'ailleurs dans cette histoire, proche de lui être fatale. L'ensemble est bien construit, c'est divertissant. Graphiquement, c'est du bon boulot, le style réaliste est bien secondé par une colorisation sobre. J'ai pris un plaisir relatif à lire ce comics dans lequel il manque un peu de folie. On ne s'ennuie pas mais j'aurai aimé être davantage surpris. Quoiqu'il en soit, ce récit n'est pas mauvais, il offre une lecture agréable mais peu marquante.

16/09/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Regardons le bon côté des choses : le dessin n'est pas mauvais. Bon, la narration n'est pas toujours évidente à suivre, mais de manière générale, il n'y a pas à se plaindre au niveau graphisme. Un dessin de style comics assez classique mais bon. Alors par contre, niveau scénario, c'est... Ca se résume vite, on va dire. "Predator débarque, ça va chier ! Batman, viens-là qu'on se fighte !" Après une enquête sans suspense aucun, la chauve-souris découvre vite l'existence de l'extra-terrestre qui est venu pour se mesurer à lui, et puis ensuite hop, ça se bastonne pendant les 3/4 de la BD. Alors on retrouve toutes les armes de Predator contre tous les gadgets de Batman, et puis y a des "supers" retournements de situation qui font qu'au moment où on croyait le combat terminé, eh bien non, ça continue, et voilà voilà voilà... Et je vais pas vous dévoiler un grand mystère en vous disant que ça termine comme le film Predator 2. Et voilà... Ah, j'oubliais ! Pour égayer le tout, Predator apprend en regardant la télé quelques phrases en anglais pour les ressortir à Batman lors des combats. Alors ça va des insultes "fils de", "botter le cul" à d'autres trucs plus intellectuels du genre "il est bon ton pot-au-feu"... Bon... Ca déconcentre un peu quand on essaie de suivre l'action et qu'on doit lire les longues plages de textes de Predator qui monologue... Bref, du mauvais scénario pour un dessin potable. PS : il y a en préface de cet album un dessin de Batman par Mignola qui me fait dire que j'aimerais bien lire une BD de Batman dessiné en totalité par Mignola.

30/03/2004 (modifier)