Nanairo Inko
Sur fond de théâtre, un génie de l'interprétation travaille gratuitement en échange de la liberté de voler les riches spectateurs durant les représentations. La police enquête.
Akita Shoten Shonen Tezuka
1ère histoire : Hamlet réinterprété, c'est le pari que veut gagner un metteur en scène génial. Le problème, c'est que deux jours avant la première, on apprend que l'acteur incarnant Hamlet ne pourra jouer... Il ne reste donc qu'une solution : faire appel à "l'Ara aux sept couleurs", un comédien amateur mais surdoué, qui se trouve être également un voleur patenté... Chacune de ces petites histoires se déroule sur fond de théâtre, avec une intrigue faisant référence à une pièce.
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Date de parution | Mars 2004 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Je n’ai lu que le premier tome, mais celui-ci ne m’a pas vraiment motivé pour aller chercher les autres albums que possède ma bibliothèque municipale. Je ne suis déjà pas fan du dessin, et je dois dire en plus que le format riquiqui de la publication n’aide pas franchement le lecteur ! C’est vraiment trop petit et on se fait mal aux yeux pour pouvoir lire les textes. Quant aux 9 petites histoires, placées sous l’égide de l’œuvre de grands écrivains européens et japonais, j’avoue n’avoir pas trouvé là grand-chose d’intéressant. Et le dessin de Tezuka – sorte de classique manga enfantin et sommaire, je ne l’ai pas non plus aimé. Tezuka est un auteur qui semble porté aux nues ici, mais j’avoue rester perplexe quant à moi en ce qui le concerne. En effet, si j’ai bien aimé L'Histoire des 3 Adolf, ce Nanairo et Métropolis (lu récemment) m’ont paru très décevants…
"Nanairo Inko" est le genre de manga que tu lis pour t'amuser et rien d'autre. Les personnages n'ont pas vraiment de psychologie, sauf dans l'histoire sur le passé de l'ara. D'ailleurs, cette histoire est un vrai petit chef d'oeuvre. Dommage qu'il n'y en ait pas d'autres comme ça. Le dessins, bah. C'est du Osamu Tezuka comme en a vu mille fois. Ce n'est pas exceptionnel. Le scénario varie. Tantôt c'est bien, tantôt c'est nul. D'ailleurs, le personnage de l'ara change souvent de personnalité. Il est charismatique dans les pièces de théâtre ou bien bouffon lorsqu'il est avec son chien ou aux prises avec sa conscience. D'ailleurs, je n'aime pas trop la conscience, mais le chien par contre est bien sympathique. Étrangement, l'humour est un peu caca-pipi dans ce manga. Bizarre venant d'un type comme Osamu Tezuka. On verrait plus Akira Toriyama faire ça.
Mouais, bah ça se laisse lire, mais je n'ai pas eu de réelle envie de tourner les pages... me suis même un peu forcé à la fin. On m'avait fait tout un foin avec Tezuka, mais heureusement qu'il n'a pas fait que Nanairo Inko parce que sinon je ne comprendrais pas trop pourquoi il est devenu un des Mangaka les plus connus. On est très loin de la qualité graphique et scénaristique de l'histoire des 3 adolf par exemple, c'est décevant. Rien que le coup de crayon m'agace prodigieusement. C'est de la caricature de manga, sans âme, sans peps. Finalement, c'est même assez laid, ça fait très vieillot (euh... ça l'est peut-être ? j'en sais trop rien...). Les différentes histoires sont très inégale, mais aucune ne m'a plu. Au mieux, je ne me suis pas ennuyé, mais sinon, le Ara aux 7 couleurs me sort par les yeux... et c'est assez gênant pour un personnage principal. Ajoutons à tout cela un format rikiki qui gêne considérablement la lecture ... surtout si on essaie de ne pas casser la reliure.
Actuellement 2 tomes parus sur 5 en tout dans sa version bunko choisie par l'éditeur Asuka, Nanairo Inko est clairement une série d'humour de Tezuka. On y trouve le personnage principal du ara aux 7 couleurs, homme pour le moins énigmatique car on ne connait ni son vrai nom, ni son vrai visage. Il peut jouer à la perfection n'importe quelle pièce de théâtre et se rémunère par ses larcins toujours plus adroits. Ces vols répétés donnent lieu à une enquête de police menée par l'inspecteur Senri, convaincue de la culpabilité de l'ara mais sans preuve. Cette jeune femme a une peur bleue des oiseaux et elle devient toute petite rien que d'en entendre un, ressort comique supplémentaire de Tezuka. Je pense que l'aspect "policier" de la série est accessoire, l'ara s'en sort toujours vainqueur et c'est plus pour le jeu du chat et de la souris que Tezuka confronte l'inspecteur et l'ara. Leurs relations sont souvent très marrantes également. La série devient très intéressante car chaque nouvelle exploite une pièce de théâtre, ce qui permet à Tezuka de construire une histoire autour de la pièce, de manière plus ou moins anecdotique, et accessoirement au lecteur d'élargir sa culture dans ce domaine. Dans le tome 2, l'introduction du petit chien est vraiment à mourir de rire. Ce chien, qu'on doit retrouver dans 2 ou 3 histoires sur le volume, est un vrai comédien. Il se déguise, il trompe, il vole etc. En ce qui concerne l'adaptation d'Asuka, les pages couleurs du début sont conservées et de très bonne qualité, de même que le sens de lecture. Le tome 2 a eu droit à un papier moins épais ce qui fait que l'ouvrage est beaucoup plus facile à manipuler et moins gros pour un nombre de pages équivalent (près de 300 tout de même). Un effort a quand même et, c'est la moindre des choses, été fait sur l'orthographe absolument désastreuse dans le tome 1. Et heureusement car ça en devient énervant parce qu'on repère plus les fautes qu'on ne se concentre sur l'histoire. Bref pour le prix très raisonnable, l'édition est plutôt soignée. Malgré tout le bien que j'ai pu en dire, j'ai pourtant du mal à lui mettre plus de 3/5 car cette série est plaisante et légère mais ne restera pas un incontournable du manga ni même de Tezuka. Tome 3 Toujours dans la continuité même si certains chapitres n'ont pas grand chose à voir avec la pièce qu'ils sont sensés avoir un rapport avec. Deux chapitres sont carrément scatos, Tezuka s'est bien lâché sur ce coup là (sans mauvais jeu de mots), notamment un dans lequel on voit Mr Mad perso de comics américain apparemment que je ne connais pas, et un mec avec une tête de merde (au sens propre). Côté adaptation, ça va même si j'ai eu l'impression (et même sûr à certains moments) que des bulles n'étaient pas pour le personnage qui devait les dire (page 108 notamment si ma mémoire est bonne). C'est dommage que le format soit si petit qu'on a parfois (souvent) du mal à lire la page de droite à cause de la reliure. C'est encore plus dommage quand une astérisque renvoie à une explication complètement illisible car coincée par cette reliure. Toujours quelques fautes d'orthographe, et notamment une superbe : "emprunte" pour empreinte (digitales en l'occurence), j'ai mis un peu de temps à comprendre. A noter des petits bonus sympas : biographie de Tezuka, bibliographie etc. Voilà, je fais un topo aussi long sur l'édition que sur le contenu en lui-même. Tome 4 & 5 Le 31/12/2004. Pour finir l'année et la série, ces 2 tomes restent dans la veine des premiers. On découvre quelques nouvelles pièces avec des histoires plus ou moins bien intégrées à l'esprit de la pièce. On retrouve également le chien Tamasaburo que je trouve toujours aussi hilarant. L'épisode final du tome 5 délaisse les pièces de théâtre pour nous conter la vraie histoire de l'ara, son passé et sa vocation. Ca tient plutôt bien la route même si la fin est elle classique et montre pour cela un côté théâtral dans la vie de l'ara. Du côté de l'édition, la qualité est toujours en hausse, c'est dommage que l'équipe d'Asuka ait dû se "roder" sur ses premières séries mais ça laisse présager des titres de bonne facture dans l'avenir. Bref si ce n'est pas une série indispensable dans l'univers de Tezuka, Nanairo Inko est pourtant une série distrayante, et qui nous apprend certaines choses à la fois.
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