Godspeed - Une vie de Kurt Cobain (Godspeed: The Kurt Cobain Graphic)
Une biographie en BD de Kurt Cobain, chanteur et leader du groupe Nirvana, qui s'est suicidé à l'âge de 27 ans voici aujourd'hui 10 ans.
Biographies Club des 27 Le Rock Musique [USA] - Côte Ouest
Kurt Cobain passe sa jeunesse à Aberdeen, près de Seattle. Pour tromper sa déprime et son ennui, il se drogue et monte un groupe de rock avec son meilleur pote Krist Novoselic. Baptisé Nirvana, le groupe est un jour remarqué par des gens du label indépendant et branché Sub Pop pour l'incroyable énergie (du désespoir) qu'il dégage sur scène. Ils sortent quelques singles, puis un album. Ils commencent à faire pas mal parler d'eux, si bien qu'une grosse maison de disques, Geffen, leur propose un contrat. Le premier album publié chez Geffen, Nevermind, fera immédiatement de Nirvana un groupe mondialement connu, et de Kurt Cobain une rock star adulée par des millions de fans. Kurt fait la connaissance de la chanteuse du groupe Hole, Courtney Love. Ils tombent amoureux, se marient, font un enfant... Mais l'amour, le succès et le pognon ne sont pas tout dans la vie : il y a aussi la drogue et les armes à feu. Le 5 avril 1994, Cobain, après s'être échappé d'une clinique où il était en désintox, se suicide d'une balle dans la tête.
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Date de parution | Mai 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme dit précédemment on ne fait que survoler la vie de Kurt, c'est incomplet, comme si c'était une obligation de faire ce comic, ce qui montre bien que c'est complètement à but purement commercial, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti et je pense qu'à partir du moment où le lecteur a cette impression on peut considérer que c'est mauvais. Cette BD s'apparente à toutes ces 'chansons' et ces 'groupes' et 'artistes' qui te servent leur pseudo-musique créée pour plaire aux ados de ma génération, ce n'est pas ce que j'appelle de la musique c'est triste. Encore heureux qu'ils ne nous ont pas achevés avec cette fameuse théorie du meurtre ! Mais bon je ne vais pas redire ce qui était très bien dit par Cassidy. C'est navrant la façon dont ils présentent tout ça, comme ils présentent Kurt Cobain comme un être agressif, négatif, abusé de drogue et de sexe, ils le présentent je dirais même superficiel. Le dessin n'est pas super mais l'on reconnait tout de même les personnages (Courtney Love n'est pas trop mal faite ainsi que Tracy), certains passages sont un peu je dirais bâclés. Rien qui ne m'ait vraiment plu à part le dessin de Love et Tracy, moi qui voulait éviter d'acheter des choses qui nuiraient à ce qu'était vraiment Cobain, c'est raté, s'il vous plait ne faites pas comme moi, n'achetez pas... ça.
Les fans inconditionnels du groupe Nirvana s'y retrouveront certainement puisqu'il s'agit de l'autobiographie du chanteur Kurt Cobain. J'aime beaucoup la musique pour posséder des centaines de cd divers et variés mais visiblement je n'avais pas accroché à ce genre grunge. J'admets néanmoins que la photo du bébé nageur de l'album Nevermind était un coup de génie. Cela ne m'a pas empêché d'être attiré par ce roman graphique retraçant la vie tourmentée de cette rock star. Se suicider à 27 ans au sommet de sa gloire alors qu'on est adulé et aimé et qu'on vient juste de faire une petite fille avec une autre célébrité du rock est un acte incompréhensible. Quand les uns verront un acte héroïque marquant la révolte d'une génération incomprise suscitant une ferveur presque patriotique et religieuse, d'autres pourront l'analyser comme un acte d'égoïsme et de lâcheté absolue. La bd se laisse lire en tentant de nous apporter des explications qui nous manquaient et qui remonte jusque dans l'enfance de ce symbole charismatique. La musique canalise t'elle toutes les souffrances ? On se replonge en tout cas 20 ans en arrière. L'enfer de la drogue conduit à la désespérance. Cela ne sera pas bien entendu un exemple à suivre...
Bel hommage. L'histoire se lit assez vite sans que l'on se lasse. Les dessins sont beaux malgré certaines critiques négatives. Personnellement j'aurais aimé un livre plus gros et complet sur la vie de l'artiste. La fin est tournée à la Hollywoodienne. Car finalement personne ne sait réellement comment il a fini ses derniers jours étant donné qu'il était porté disparu. A lire et comprendre ce qu'est réellement l'art et l'esprit d'artiste, aujourd'hui il est vrai que je ne vois plus que du copier coller poubelle.
Très bien fait. L'histoire est magnifiquement racontée, les dessins sont peut-être le seul bémol de cette bd, parfois un peu désuets. Ceci dit, ils retranscrivent bien les émotions des différents protagonistes. La bio en elle même me parait assez complète. A lire, qu'on soit ou pas amateurs de Nirvana.
Cela fait aujourd’hui même précisément 10 ans, jour pour jour, que Kurt Cobain, leader de Nirvana, s’est fait sauter le caisson, sans doute pour ne pas assister au triste spectacle qu’offre aujourd’hui l’industrie de la musique, avec son cortège de « stars » élues par SMS à la télé par des gamines de 10 ans, de chanteurs multimillionnaires pleurnichant après les sous que le mp3 et le p2p les empêchent de gagner, de David Bowie faisant l’homme-sandwich pour de l’eau minérale, d'Ozzy Osbourne tentant de relancer sa carrière en devenant une vedette de la télé-réalité, de rappeurs clamant leur haine de la société tout en s’achetant des Benz-Benz-Benz et en devenant chefs d’entreprises de vêtements de sports comme le premier bourgeois venu, de chansons des Beatles ou des Stooges servant de fond sonore à des pubs pour des banques, des assurances ou des bagnoles... Rien que de penser à ce que je viens d'écrire, tiens, pour le coup moi aussi j'ai presque envie de me tirer une balle dans la bouche... Putain, 10 ans, voilà qui ne nous rajeunit pas, les gars… Bon, bref. Anniversaire oblige, il va falloir s’attendre à une pelletée d’"hommages" (comprenez : produits dérivés) en tous genres. C’est ce médiocre comic qui ouvre le bal… ça démarre bien… Les auteurs ne font que survoler la vie pourtant brève de Cobain, effleurant à peine tous les sujets qu’ils semblaient vouloir aborder, trouvant des explications simples et superficielles à tout… Pourquoi Cobain était si profondément malheureux ? Bah, c’est parce que ses parents ont divorcé quand il était p’tit. Pourquoi il s’est suicidé ? Bah, à force de se défoncer à l’héroïne, il avait plus les idées claires (bon, encore heureux qu’ils ne nous sortent pas la fameuse et fumeuse théorie du « C’est pas un suicide, il a été assassiné par un tueur à la solde de l’horrible Courtney Love »). Sa musique ? Des cris à s’en déchirer la gorge, rythmés par une bonne grosse batterie bien forte et bien rapide (eh ouais, faut faire simple, Coco, faut donner envie d’acheter ses disques à la génération qui était trop jeune pour s’y intéresser dans les années 90, mais qui a 16-20 ans aujourd’hui, et les "rebelles" de cette génération-là, nourris de néo-métal à base de « j’ai rien à dire, mais je chante fort, vite, j’ai une grosse guitare trop cool, une barbichette trop cool et un piercing trop cool à l’arcade sourcilière », si tu veux les convaincre que malgré leur vieux look ringard, les Nirvana sont cools, il faut leur livrer un message simple, Coco !). Ses textes ? Aucun commentaire ou explication, seuls quelques courts passages de chanson sont mentionnés de-ci de-là… Le phénomène Smells Like Teen Spirit, qui a transformé en quelques jours une bande de chevelus inconnus en stars planétaires, qui a fini par dégoûter Cobain de ce qu’il faisait et de ce qu’on faisait de lui, est réduit à la simple anecdote qui explique d’où vient son titre. Presque rien sur le rapport aux fans, sur la façon dont on a proclamé contre son gré Cobain porte-parole de la "Génération X", sur les raisons profondes du malaise de Cobain et de cette génération, sur ce qu'on a appelé le mouvement "grunge"... Presque rien sur les tensions au sein du groupe, Novoselic et Grohl (respectivement bassiste et batteur) étant presque réduits à des rôles de figurants (et le 4ème membre du groupe, Pat Smear, arrivé sur le tard, n’est même jamais mentionné). Le rôle de Courtney Love est un peu plus étoffé, mais néanmoins limité à une caricature idiote de pauvre poupée Barbie héroïnomane. Et pour en revenir à Kurt Cobain lui-même, le personnage apparaît pour ainsi dire « aseptisé »… On a vraiment l’impression que cette BD est une commande de la maison de disques, qui voulait une sorte de brochure publicitaire gentillette pour vendre Kurt Cobain et Nirvana aux teens d’aujourd’hui. Alors bien sûr, pour lui garder un côté "cool", il dit des gros mots, fait des doigts d’honneur et casse des guitares sur scène. Mais il apparaît creux, vide, comme s’il n’avait rien à dire, comme s’il n’avait été qu’un singe hurleur qui voulait faire du bruit pour s’éclater, comme s’il n’avait jamais eu aucun message à faire passer à travers sa musique, ses textes, ses interviews, ses attitudes, comme s’il n’avait jamais eu de révolte en lui mais n’avait été mû que par un besoin de se dépenser et par le rêve d’être une star (quand je vous dis que le discours est adapté aux teens d’aujourd’hui !). Le traitement de sa toxicomanie et de son suicide est à l’avenant… Bien sûr, on en parle, parce que là encore ça ajoute au "romantisme noir" du personnage, mais le discours est soigneusement lissé et policé pour évacuer le sens gênant qu’on pourrait trouver derrière ces gestes. Pas question par exemple de dire que, comme une grande majorité d’artistes, Cobain utilisait la drogue comme moteur à sa créativité. Pas question de dire qu’il se défonçait complètement pour échapper à la réalité d’un monde de merde. Non, non, Cobain s’est mis à prendre de la drogue pour faire comme les copains, parce que ça faisait cool, il a continué à en prendre parce qu’il y était physiquement accro, et ça l’a complètement détruit ; toi, jeune qui nous lit, surtout ne cherche pas à l’imiter, la drogue c’est mal ! Même chose pour le suicide, il apparaît comme la conséquence directe de ses abus d’héro, qui lui faisaient perdre la raison ; l’idée qu’il était infiniment malheureux malgré la richesse, la gloire et la famille ; qu’il voulait en finir avec le star-system ; qu’il voulait échapper à ce que le monde du show-biz et des médias faisait de lui ; dire merde une bonne fois pour toutes à un monde qui le dégoûtait ; prouver que, contrairement aux autres stars du "grunge" qui, tout en chantant le désespoir parce que c’est ce que la jeunesse de l’époque voulait entendre, menaient la grande vie, lui ne faisait pas semblant… rien de cela n’est réellement développé… Alors on pourrait toujours se dire qu’après tout, tout ça est un point de vue comme un autre, que le sous-titre du bouquin précise bien qu’il ne s’agit pas de LA vie de Kurt Cobain, mais d’une vie, sous-entendu une version possible de sa vie. Mais comme le narrateur choisi par les auteurs n’est autre que Cobain lui-même, l’excuse a bien du mal à passer… Je ne m’étends pas trop sur la maladresse pompeuse de certains passages pseudo-poétiques… Cobain enfant qui tape sur sa batterie-jouet et qui, se faisant sent qu’il "dialogue avec l’univers" (vous pensiez beaucoup à dialoguer avec l’univers quand vous aviez 6 ans vous ?)… Cobain représenté avec des ailes brisées (image reprise en couverture) façon "Kurt, ce pauvre ange déchu"… Pour ne rien arranger, le dessin est plutôt moche, aucun des personnages ne ressemble à son modèle (à part peut-être Courtney Love, et encore je suis indulgent)… Non, vraiment, rien à sauver dans ce comic uniquement destiné à l’exploitation commerciale du mythe Cobain. Fans de Nirvana et fans de bonne BD, passez votre chemin !
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