Chute de Vélo
2005 : Prix Canal BD Quand des vies se croisent le temps d'un été de vacances à la campagne...
Aire Libre Davodeau Prix des Libraires de Bande Dessinée
Avec son mari, ses enfants, son frère et un ami, Jeanne vient remettre en état la maison de sa mère pour en préparer la vente. La vieille dame, qui perd la mémoire, est hospitalisée. Mais les médecins ont accepté qu'elle revienne passer quelques jours en famille dans la maison. De l'autre côté de la rue, un maçon forme un apprenti sur un chantier. L'ambiance est rude. Fascinés par les rapports entre les deux hommes, les enfants vont, par accident, exacerber cette tension. Mais heureusement, Toussaint est là. Toussaint est un ami, un pauvre type malchanceux que toute la famille aide depuis des années à ne pas sombrer dans la misère. Toussaint est quelqu'un d'étrange : rendre service le bouleverse, comme s'il cachait un secret dont ses amis ne sauront jamais rien.
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Date de parution | Avril 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
j'ai emprunté cette Bd en bibliothèque sans connaître vraiment les travaux de Davodeau, même si j'en avais entendu parler. J'ai trouvé le titre plutôt adapté à une mésaventure qui m'est arrivée en fin d'année dernière. Mais le contenu m'a surpris, je ne m'attendais pas à ce genre de traitement. Il s'agit d'une vraie comédie de moeurs, d'atmosphère au ton amer et qui repose énormément sur les personnages, et plus particulièrement sur celui de Toussaint qui doit porter le poids douloureux d'un secret en côtoyant ses amis ; il s'en délivre un peu en le révélant au jeune apprenti maçon, mais est-ce que ça l'aide vraiment ? Apparemment, pas trop vu la chute surprenante de l'histoire ; j'avoue que cette chute un peu brutale m'a un peu déçu, j'espérais autre chose. En attendant, je n'ai pas détesté cette Bd, les personnages sont tous attachants, bien campés, et le déroulement s'opère bien, je n'ai juste pas ressenti d'émotion particulière. C'est quand même un récit qui laisse pensif, et l'auteur a réussi à construire un scénario au ton doux-amer au sein du quotidien d'une famille ordinaire très sympathique. Mais l'élément qui me rebute dans cette lecture, c'est le dessin que je trouve inesthétique, pas vraiment joli et comme maladroit, certains visages sont franchement laids, c'est dommage ; je ne suis pas assez habitué à ce genre de graphisme, étant amateur de beau dessin bien fluide et lisse, et ici je trouve que ça dessert un peu le sujet qui aurait peut-être pu avoir sur moi un impact plus fort avec un dessin plus policé. A part ça, c'est une Bd qui se laisse lire, avec une histoire simple sur la vie quotidienne, où il n'y a rien de bien palpitant ; elle est loin d'être exceptionnelle, mais elle est intéressante. La couverture qui reprend la dernière image est très paisible, très provinciale, elle est vraiment très réussie.
Une impression de douce langueur, et la "chute" est là... Moins prenant à mon sens que Lulu Femme Nue, et plus amer, finalement... A lire car ça reste un bon moment de bd d'ambiance.
Une BD assez paisible dans l’ensemble qui nous rappelle parfois le quotidien (vie à la campagne, jardinages, l’insouciance des enfants, amitiés, blagues diverses, …). C’est réaliste et on y croit. J’avoue être assez surpris car je m’attendais à vraiment autre chose mais ça reste plaisant à lire. Le thème de la rédemption pour le personnage de Toussaint est aussi bien présent et décrit de manière originale, imprévisible créant ainsi un certain suspens, mystère jusqu’à la fin. Les dessins sont réussis avec de belles prises de vues et cadrages. A découvrir.
Comme l'ont dit les commentaires précédents : Davodeau possède un réel talent pour raconter des histoires de la vie de tous les jours. Ici, nous suivons une famille lambda qui pourrait coller avec la situation de beaucoup de personnes. Les cousins se retrouvant en vacances dans la maison familiale, les histoires de famille entre "adultes", la grand-mère avec des soucis mnésiques etc.... Le cadre plaisant et les personnages tellement vrais rendent l'ensemble finalement agréable, sans être non plus une lecture captivante de chez captivante. L'élément perturbateur si j'ose dire : un chantier en face de la rue. Pas vraiment de suspens, mais une histoire humaine qui tient le lecteur concentré jusqu'à la fin. On rajoute quelques points 'sombres' dans l'histoire et voilà, l'auteur nous livre un récit simple mais correct et lisible. Les dessins ne sont pas exceptionnels et Davodeau garde sa ligne habituelle. Les couleurs demeurent agréables et mettent en valeur des décors qui arrivent à faire plaisir aux yeux. Davodeau nous présente ici une famille sans rien d'extraordinaire avec une histoire sans fantaisie mais dont la lecture est sympathique.
Comment réussir à captiver le lecteur, en lui racontant les histoires de Monsieur tout le monde, dans la France profonde qui plus est? Voilà un talent que possède Etienne Davodeau et qui le prouve une fois de plus avec ce one shot paru aux éditions Dupuis dans la collection Aire Libre. Au départ, des retrouvailles familiales dans une maison de campagne entre un frère et une soeur dont la mère est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Le but du jeu? Vendre cette maison dans laquelle cette mère ne peut plus vivre du fait de sa maladie. Au milieu de cette réunion de famille, un vieil ami des plus serviables, mais un ami qui cache un grand secret. Le véritable talent de Davodeau n'est pas graphique, mais il tient à sa capacité à raconter avec talent des histoires attachantes qui concernent des individus lambda, souvent d'origines modestes. Cet album en est une nouvelle preuve
Etienne Davodeau démontre une fois de plus qu'il aime raconter des histoires simples, s'intéresser à des personnages de quotidiens et à des scènes quotidiennes. Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été conquis par cette Chute de Vélo. Alors oui la lecture reste agréable, la narration est fluide, mais l'histoire et les personnages ne m'ont pas captivé. Sans m'ennuyer, je trouve l'histoire trop linéaire, voire même par moments incohérente. En effet, comment expliquer autrement que par une ficelle scénaristique le passage de la photo? Ce même passage met en exergue le manque de caractère des personnages. Non qu'ils soient dénués de psychologie, mais je les trouve dans l'ensemble plutôt mièvres. Tout juste le personnage du chef de chantier m'a ému à un seul moment clé, autrement c'est le vide plat sur le plan émotionnel. A propos du dessin, on ne peut que reconnaitre le savoir-faire de Davodeau. Un trait maîtrisé, des couleurs justes qui collent en tout point à l'ambiance, je n'ai absolument rien à redire sur ce point, excepté le fait que j'ai l'impression qu'il manque comme les personnages de nervosité. Mais vu que le récit est souvent d'un calme olympien, ce dessin ne peut que convenir. Bref, une histoire qui se lit facilement et qui ne m'aura pas marqué.
Fou ça. Davodeau est vraiment un as pour nous faire lire des histoires toutes simples, des récits où il ne se passe quasiment rien. Son art de la mise en scène, sa direction d'acteurs et sa narration à la fois fluide et déliée rendent vraiment ses albums très agréables, à lire. La collection Aire Libre a dû l'inciter à "durcir" un peu son trait, à l'épaissir, le rendant ainsi bien plus présent. A ce titre, "Chute de vélo" est une totale réussite. Ses personnages sont simples, mais pas idiots, ils ne se prennent pas la tête, bref, j'adore. Et la fin m'a procuré un petit pincement au cœur, je ne saurais dire pourquoi...
Avec « Chute de Vélo », j’avais eu l’impression que, pour la première fois, Etienne Davodeau s’était réellement appliqué à rendre son dessin plus présent. Dans ses œuvres antérieures, en effet, ce dessin sert bien plus de support à l’histoire que de séduction graphique. Le style reste identique mais l’effort est à souligner : « Chute de Vélo » n’est pas seulement agréable à lire, il est également agréable à regarder. Ceci dit, la force de cet auteur demeure dans son art de l’anecdote. Etienne Davodeau a ce don particulier d’aller chercher ce petit quelque chose qui rend ses personnages si humains. Par moment amusante (le récit de l’accident d’un des frères pas ses propres soins), grave (la révélation tout en pudeur du maçon), ou émouvante, la narration est le point fort de cet artiste. L’histoire souffre bien de deux ou trois faiblesses et d’un patos parfois excessif (les révélations de l’ami de la famille par exemple), mais ces personnages sont si attachants qu’on pardonne facilement à Etienne Davodeau ces petites facilités scénaristiques. Cet album se révèle être un très agréable moment de lecture dès l’instant où l’on ne recherche pas la petite bête. Vraiment bien.
J'avais pourtant beaucoup apprécié Les Mauvaises gens du même auteur. J'avoue que j'apprécie moins ce one-shot. Cette histoire semble désincarnée et l'émotion a du mal à filtrer. Cela ressemble à un marivaudage à la réflexion protéiforme. Ce n'est pas non plus totalement indigeste loin de là. Honnête sans plus. C'est loin de l'épopée intime avec une puissance visuelle ensorceleuse ! L'auteur a fait mieux mais également moins bien.
Je n'ai pas été très passionné par l'histoire. Il y a beaucoup d'émotions qui se dégagent tout le long de l'album, mais ça ne m'a pas du tout touché une seule fois. Ce n'est pas que les sentiments des personnages ne sont pas bien montrés, bien au contraire, c'est juste que cela ne m'a fait aucun effet. Quant à l'histoire, elle se laisse lire même si plusieurs passages me semblent très creux. Seules les vingt dernières pages me semblent réellement intéressantes et inoubliables.
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