Don Giovanni
Séducteur invétéré, Don Giovanni abuse de Donna Anna. Alerté par les cris de sa fille, le Commandeur surgit et provoque l'intrus en duel. Mais Don Giovanni est un bretteur avéré, et le père de la jeune fille est tué. L'histoire suit fidèlement l'opéra bien connu de Mozart.
Adaptations de romans en BD Manga : 1996/97, l'explosion Seinen
Séducteur invétéré, Don Giovanni abuse de Donna Anna. Alerté par les cris de sa fille, le Commandeur surgit et provoque l'intrus en duel. Mais Don Giovanni est un bretteur avéré, et le père de la jeune fille est tué. Elle jure alors de se venger, aidée par son fiancé Don Ottavio. Pendant ce temps, Don Giovanni poursuit sa route à la recherche de nouvelles conquêtes ... et se retrouve face à don(na) Elvira, une ancienne maîtresse toujours amoureuse du beau séducteur. Mais celui-ci est beaucoup plus intéressé d'abord par Zerline qu'il veut déflorer avant son mariage, puis par la dame de compagnie de don(na) Elvira. L'histoire suit fidèlement l'opéra bien connu de Mozart, si ce n'est qu'ici Donna Elvira est un homosexuel appelé indifféremment don ou donna.
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Date de parution | Janvier 1996 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est la première fois que je lis un manga où j'ai l'impression que les personnages 'jouent' comme des acteurs de théâtres. C'est normal vu l'histoire adapté, mais je n'aime pas trop lorsque j'ai l'impression que les personnages sont des acteurs. Je trouve que cela manque de naturel. Et puis l'histoire en elle-même ne m'a pas intéressé. Le mélange entre le théâtre italien et l'époque samouraï est intéressant durant quelques pages puis cela perd de son originalité. J'aime bien le robot qui sert de serviteur au héros, mais le héros lui-même est chiant au possible. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et les dialogues m'ont vite parus ennuyeux à lire.
Je n'ai vraiment pas été séduit par cette lecture. Je ne m'attendais pas à une adaptation aussi peu différente de l'original. Je n'ai lu que le Don Juan de Molière et ne sait pas précisément en quoi le Don Giovanni de Mozart diffère mais on y retrouve quasiment tous les mêmes éléments, si ce n'est qu'on assiste à l'assassinat du Gouverneur qui est éludé au début de l'oeuvre de Molière. Cette adaptation en manga se contente d'y ajouter une dose de délire, de remplacer Dona Elvira par un homosexuel un peu collant du nom de Don Elvira et Sganarelle/Leporello par un serviteur robotisé, et de placer le tout dans un décor baroque mélangeant Japon des samouraïs et Siècle des Lumières italien. Mais pour le reste, ce sont les mêmes scènes, les mêmes dialogues ou presque et donc aucune surprise pour qui connait déjà l'histoire. Le dessin n'est pas mauvais quoiqu'il ait un peu vieilli de nos jours. Les décors sont souvent assez chiches. Mais surtout, le travail éditorial réalisé par Casterman est très mauvais, avec un sens de lecture à l'occidentale, des cases renversées et d'autres pas, des bulles de dialogues qu'on lit instinctivement dans le mauvais sens, un papier de mauvaise qualité qui jaunit et une encre qui n'a pas le même contraste suivant les chapitres. Ca fait vraiment cheap et amateur en termes d'adaptation de manga en France. Comme dit plus haut, l'histoire m'a ennuyé car son traitement en manga et les délires qui l'accompagnent ne sont pas enthousiasmants et n'apportent presque rien au récit originel. En outre, le personnage de Don Giovanni est rendu encore plus détestable, arrogant et sûr de lui que dans la pièce de théâtre et l'opéra, avec pour ne rien arranger des personnages secondaires qui ont l'air tous fous de lui et prêts à le vénérer malgré les envies de vengeance ou le rejet de façade dont ils font preuve. Cet aspect est accentué par un ultime chapitre, épilogue qui n'existe ni dans l'oeuvre de Molière ni dans celle de Mozart où finalement cet agaçant libertin échappe comme par magie aux flammes de l'enfer. Je n'ai donc pas pris plaisir à lire ce manga.
Publié par Casterman en 1996, ce manga, comme la majorité de cette collection d’ailleurs, n’a pas su conquérir un large public. Aujourd’hui quasiment introuvables sauf dans quelques magasins d’occasion, cette collection comporte pourtant quelques bijoux comme « L’autoroute du soleil », « L’homme qui marche », « Gon », etc. Ceci étant dit, on ne peut que reconnaître que « Don Giovanni » n’est pas vraiment un de ces bijoux. L’album souffre tout d’abord d’une absence de présentation, et lorsqu’on se retrouve à lire les aventures de Don Giovanni, très inspirées de l’histoire que l’on connaît, mais qui affiche les traits d’un samouraï se promenant au milieu d’européens, accompagné d’un valet robot, on ne peut guère qu’être perplexe. Alors voilà, sachez-le, cet album est fidèle à l'histoire originale -- et d’ailleurs ceux qui ont vu le film de Milos Forman, « Amadeus », ne pourront manquer de se rappeler la scène correspondante lorsque le commandeur crie « Don Giovanni ! » -- mais comporte un certain nombre d’éléments grotesques qui se veulent drôles, et sont de fait plutôt amusants. On y retrouve toute l’apparente naïveté de mise dans certaines pièces de théâtre (personnage incapable d’en reconnaître un autre déguisé, chuchotements opportunément audibles ou non, stupidité passagère et confondante, masques, dévoilements, petits coups de théâtre, etc.) Je ne sais pas si l’on peut réellement parler d’interprétation, mais cette version, si elle paraît tout d’abord bien étrange, se révèle plutôt agréable à lire, et on se surprend même à sourire parfois ou à se mettre à la place d’un personnage. Pas indispensable, donc, pas exceptionnel non plus, mais cette lecture est tout de même assez atypique et plaisante.
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