La Tchalette
Des contes pleins de tradition, de superstition et de fantastique.
Journal Tintin La Mémoire des Arbres Les Loups Servais Sorcières Wallonie
Dans le cycle de la Mémoire des Arbres, Jean-Claude Servais propose des histoires indépendantes qui mettent en scène, à chaque épisode, des époques, des lieux et des personnages différents. Mais toutes ont en commun la forêt, la campagne, les villages et leurs mystères. Et toutes racontent la destinée, tragique ou merveilleuse, épique ou intimiste, de marginaux, vagabonds, brigands ou assassins dont la vie explose et se déchire comme un ciel d'orage. La Tchalette regroupe une poignée d'histoires courtes, pleine de fantastique et de superstition. Que ce soit des histoires de sorcières, de rebouteuses, de diableries ou simplement de conte fantastique, chacune apporte une saveur pleine de tradition de nos campagnes et de contes régionaux. .
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Date de parution | Janvier 1982 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Bon, je m'en vais relever la note de cette BD tout à fait honorable, lue et relue quand j'étais minot. A l'époque, j'ai adoré cette lecture. Les histoires sont bonnes, énigmatiques, étranges. On est immergé dans la sorcellerie de l'arrière-pays. Mais comme dans Le Marquis d'Anaon, tout reste à hauteur d'homme, c'est à dire que le fantastique effleure la réalité. C'est une porte ouverte sur l'âme humaine, la psyché, la conscience des choses, le monde invisible et ondulatoire dans lequel nous sommes tous baignés. Toutes se tiennent et s'achèvent (ou au contraire s'ouvrent) sur une chute énigmatique qui laisse le lecteur sur un promontoire : le vertige dispute à la vue magnifique à 360°C le monopole des sensations... Une très bonne lecture, graphiquement certes un peu datée, mais qu'importe le flacon, finalement.
C'est le premier ouvrage de JC Servais que je lis. Il y a bien une chose qui nous réunit, c'est l'amour de cette région ardennaise où est né mon premier fils. Terre de feu (les fonderies) d'eau (Meuse) de roches et de forêts, c'est le pays idéal pour entretenir des légendes remplies de loups, de fées et de diables qui s'ébattent à l'ombre du clocher des villages. Les neuf histoires courtes au rythme soutenu mettent en valeur la rudesse pleine d'humanité des habitants qui ne s'en laissent pas compter par les forces diaboliques. La chute est souvent positive sans être mièvre. Elle est porteuse des valeurs de gens qui savent affronter les éléments contraires (climat, invasions, disettes). Les scénarii de l'auteur n'ont pas tant vieilli et je ne me suis ennuyé à aucune des histoires. Le graphisme très détaillé est un peu marqué de l'époque. Mais c'est avec plaisir que j'ai observé les détails très fins des villages ardennais ainsi que ses magnifiques paysages de campagnes. Seule le mise en couleur m'a semblé vieillotte même si cette ambiance sombre correspond bien à l'esprit des différents contes. Une lecture agréable qui se rapproche des livres de contes et légendes de mon enfance.
Je continue à chercher des Bd non avisées, et voici que je tombe sur "la Tchalette", je retrouve ces récits courts dans le journal Tintin qui les publia à partir de 1980, et je me souviens avoir vu parfois en bouquinerie l'album du Lombard de 1982 qui l'avait inclus dans sa collection Histoires et Légendes, et là je vois sur la fiche que Dupuis l'a réédité, je trouve ça curieux, ce sont 2 éditeurs concurrents... Il s'agit de contes traitant de vieilles légendes ardennaises que Servais doit bien connaître, et où il fait surgir tout un imaginaire féerique et merveilleux ; le décor ardennais se prête aux phénomènes paranormaux, il n'est donc pas étonnant d'y voir sorcières, loups, fées, lutins issus de vieilles terreurs ancestrales qui font penser à ces contes que racontaient des grands parents aux enfants au coin du feu à une époque où il n'y avait pas encore la télé et internet, des contes qui commençaient souvent par la formule "il était une fois" et qui troublaient ensuite le sommeil de ces petits enfants. Ici, Servais traite cependant le sujet d'une façon plus adulte, l'ensemble est de bonne facture même si ça n'innove pas tellement, certains de ces contes sont plutôt sombres ou tragiques, d'autres sont plus poétiques, mais je regrette qu'il y ait parfois des fins trop hâtives, certains contes auraient mérité un développement plus long. J'ai relu ces contes sans déplaisir où Servais remue le bon vieux fantastique des campagnes, son dessin n'est pas encore abouti, il en est à peu près vers ses débuts, surtout en couleurs, je trouve son trait moins réussi alors qu'à la même époque, il dessinait déjà Tendre Violette en noir & blanc où son trait semblait mieux maîtrisé.
Un bon album où le conte, la magie et la sorcellerie sont mis à l’honneur. J’avoue avoir été assez dubitatif après la lecture de la première nouvelle assez courte (7-8 planches), ne sachant pas trop où Servais voulait en venir. C’est seulement par après, en comprenant mieux le propos de l’auteur (un hommage aux vieilles légendes ardennaises), que la magie a opéré. Le monde représenté (les fées, lutins, loups, diablotins) est souvent mystérieux et même parfois glauque, avec le diable exposé sous diverses apparences... La campagne des Ardennes belges que Servais connaît très bien, est aussi propice à ce genre d’histoire surnaturelle et envoûtante. Cela m'a intrigué et l'album s'est avéré au final, bien plaisant.
Si vous êtes allergiques aux " bds à papa " comme je lis souvent dans les commentaires, ne lisez pas cette bd. C'est tout à fait ça, "une bd à Papa". Lol. Servais je le connais depuis tout petit (Inyacinthe) et d'ailleurs je n'aimais pas. Normal c'est ultra vieillot à mort. Mais je l'ai redécouvert récemment j'ai relu Inyacinthe que j'avais pourtant lu plusieurs fois entre 10 et 15 ans) et là ça a été la révelation de la force de cet univers. Donc j'ai acheté la Tchalette. Et j'ai adoré. Du moins l'univers pas les scénarios car ce sont des petits contes campagnards de sorcellerie plutôt anodins car ne possédant pas réellement de suspense et de chute hallucinante. Non, ce que j'ai adoré c'est l'ambiance de sorcellerie campagnarde limite "glauque" en raison du style de dessin ultra démodé. Les forêts oranges, les champs de blés sombres, le papier peint pourri des chambres à coucher... En même temps je suis fan de cinema fantastique européen de seconde zone comme Jean Rollin.
Je n'aime pas le fait que cet album soit repris dans la collection Mémoire des arbres car ses histoires n'ont aucun rapport avec l'esprit de la série. Les différentes histoires sont sans grand intérêt. Ce sont des légendes banales dont on devine facilement la fin si on a déjà lu des livres sur les vieux contes et légendes (ce qui est mon cas, ayant lu des dizaines de livres sur le sujet durant mon adolescence). Le dessin de Servais est assez moche à ses débuts et ne me donnait pas envie de lire l'album. Finalement, la narration n'est pas souvent bien faite. À lire uniquement si on est un fan absolu de l'auteur.
La Tchalette est composée de petites histoires courtes racontées par Jean-Claude Servais. J'ai presque lu l'intégralité de son œuvre. Il s'inspire encore une fois des contes et des légendes populaires. Il est question de loup à travers nos peurs ancestrales. Il est question de fées qui ne peuvent vivre à nos côtés que durant 5 ans. Il est question de lutte contre le malin avec l'aide du curé de la paroisse. La Tchalette n'est que la première histoire. Pourtant, elle va donner son titre à l'œuvre. A noter que chacune des histoires est différente, ce qui varie le propos. On suivra avec plaisir ce recueil d'histoires fantastiques. C'est toujours aussi bien dessiné. Les années passant, on pourra regretter la naïveté de certaines d'entre-elles. Cependant, cela fait du bien de se replonger dans le passé. On peut en tirer des enseignements pour améliorer notre futur.
Un recueil de contes et légendes ardennaises déjà très bien illustré par un Servais encore jeune mais pas inexpérimenté. Bien entendu, qui dit contes et légendes dit déjà-vu. Effectivement la plupart des histoires fait partie de notre mémoire collective. Il n’y a donc pas lieu de chercher l’originalité dans cette bd. L’intérêt doit donc se situer ailleurs. - dans le dessin, déjà très précis même si moins abouti qu’à ce jour. Les femmes sont belles, les loups attirants, les décors réalistes ; - Dans la narration. Celle-ci est malheureusement très classique et ne laisse guère de place à la personnalité de l’auteur ; - Dans le « contexte historique ». Et Servais réussit ici à nous immerger dans une époque passée. Son académisme le sert ici et donne à l’ensemble de cette bd une réelle odeur de sous-bois. Une œuvre imparfaite donc mais non dénuée de qualité, même si l’auteur manquait déjà cruellement d’originalité. A réserver aux fans de légendes rurales.
Les histoires sont très courtes et finissent en eau de boudin qu'en plus on voit venir de loin, c'en est vraiment navrant. Dans le genre, cet album est très nettement pire que "Les contes des hautes terres". En plus les expressions des personnages sont mal rendues et les visages souvent laids. Pour moi, lecture mortelle.
Ce qui me gêne dans cet album, c'est qu'il n'a aucune originalité. Toutes ces histoires sont reprises de légendes connues, que je dévorais étant petite dans les "contes et légendes" de mes parents... Et Servais n'y ajoute pas beaucoup de sel :o/ Le dessin, personnellement je n'aime pas beaucoup, enfin bon il ne gâche pas la lecture. Bref un album assez moyen, qui pourra éventuellement vous faire découvrir un peu de folklore bien d'chez nous si vous ne le connaissez pas déjà.
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