Les 4 morts de Betty Page

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

New York, les années 50. Des femmes sont retrouvées assassinées, dépourvues de tout élément permettant une identification. Leur point commun? Elles ont 25 ans, sont grandes, brunes, bien faites et coiffées avec la même curieuse frange. Mais d'où sortent toutes ces Betty Page? Et qui cherche à les tuer?


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Biographies Les petits éditeurs indépendants New York Rodolphe

New York, les années 50. Des femmes sont retrouvées assassinées, dépourvues de tout élément permettant une identification. Leur point commun? Elles ont 25 ans, sont grandes, brunes, bien faites et coiffées avec la même curieuse frange. Mais d'où sortent toutes ces Betty Page? Et qui cherche à les tuer? Histoire (librement) inspirée de la légende de Betty Page, la très célèbre pin-up.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les 4 morts de Betty Page © P&T Productions 1999
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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22/04/2004 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais. Voilà une lecture pas désagréable, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim. L’intrigue polar années 50 se laisse lire, mais elle manque d’originalité et, assez souvent, de rythme. Il y aurait fallu ce qu’Ellroy par exemple peut amener dans ce genre de sujet, de la noirceur, des rebondissements, une certaine profondeur qui manque ici. Quant au dessin, même ambivalence. Le trait de Bignon est plutôt bon (même si certains corps paraissent un peu trop élancés et si parfois le dessin est moins travaillé). Il dessine quand même de jolies pépés, sexy (ce qui est quand même nécessaire pour le sujet tournant autour de meurtres de pin-up). Par contre je n’ai pas aimé la colorisation, souvent criarde. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

25/02/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une enquête policière à l'ancienne avec une ambiance légèrement polar noir et pour thématique le monde des pin-up et strip-teaseuses et évidemment de la fameuse Betty Page en particulier, même si elle-même n'a qu'un rôle secondaire dans l'intrigue. A une époque où elle n'est pas encore connue du grand public, des femmes sont retrouvées mortes alors qu'elles sont maquillées comme elle. Deux policiers s'en rendent compte et essaient de comprendre pourquoi et qui est l'assassin. Le graphisme de l'album est en demi-teinte. Le trait du dessin est plutôt pas mal mais les couleurs sont... spéciales. Certaines planches ont des allures de pizza renversée, avec un mélange de couleurs peu harmonieuses à l'aquarelle qui ont tendance à écraser le dessin lui-même et à le rendre parfois difficile à déchiffrer. Les femmes y sont jolies mais, à la manière des protagonistes qui les confondent toutes dès qu'elles ont la même perruque et le même maquillage, il est parfois difficile de les reconnaitre dès qu'elles changent de coiffure ou de tenue. Il se dégage un drôle de machisme de ce récit et du comportement des personnages. Hormis une Big Mama noire, les femmes y sont toutes des canons de beauté promptes à se dénuder, même l'épouse d'un des héros qui cuisine nue sous son tablier comme si c'était normal. Et elles sont toutes les objets dociles des hommes qui les prennent, les jettent ou les insultent sans soucis, sans que je puisse dire si c'est une tentative de refléter le comportement sexiste des hommes de l'époque ou si c'est une tare de cette seule BD. Mais si on passe outre cela, l'intrigue tient plutôt bien la route et se lit agréablement, hormis quelques pages qui deviennent confuses juste avant que les détectives dénouent enfin clairement les fils de leur enquête. La fin désabusée est un peu caricaturale mais la façon dont on voit les protagonistes l'assumer est assez mature et permet de passer outre. Ce qui m'a surpris dans cette fin, c'est qu'elle donne l'impression avec des textes épilogues indiquant ce qu'ils vont devenir dans les années suivantes que, outre Betty Page, les autres protagonistes de l'histoire ont également existé, au point que j'ai dû aller vérifier si c'était le cas (ça ne l'est pas). Et j'ai aussi été surpris par le commentaire du scénariste en fin d'album qui fournit la biographie de Betty Page et indique qu'elle a mystérieusement disparu à tout jamais à la fin des années 50, hormis une énigmatique photo d'elle en 1975, alors qu'en réalité elle s'est juste faite plus discrète pendant quelques temps mais était bien en vie et connue de tous jusqu'à sa mort en 2008, avec même un procès la concernant dans les années 80. La BD date de 1999 donc je ne parviens pas à savoir si Rodolphe, le scénariste, ignorait complètement cela ou s'il a écrit une biographie semi-fictionnelle pour donner plus de saveur à sa BD.

09/02/2022 (modifier)
Par tolllo
Note: 2/5

Bofbof… Des personnages stéréotypés, une intrigue bateau, des dessins…qui ne me plaisent pas… Bofbof… J'avais tilté sur cette série, inspirée d’un personnage ayant réellement existé. Mais cette femme n’est absolument pas mystérieuse dans cette histoire, elle est … décorative ! Son existence importe peu finalement et les morts qui l’entourent également… Les policiers me sont antipathiques, ils mènent une intrigue de base, sans finesse ni surprise, relativement plate. Un scénario plat, une enquête policière basique. Un dessin presque bon… presque… Un univers assez fidèle à l’image que je me fais de l’époque. Des personnages crédibles mais inintéressants. (6/20)

18/10/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5

Betty Page est une fille ayant réellement existé. Née en 1923 à Kingsport, dans le « deep south » Américain. C’est en 1948 que Betty Page décide de ce rendre à New York où elle fera carrière avant de disparaître à la fin des années 50. Une carrière d’une 10ène d’année aussi brève qu’intense. Sa popularité de PinUp faisant même d’elle la double page centrale de PlayBoy en 1955 ! Son mythe est d’autant plus important que sa disparition de la scène fut soudaine, totale et que plus personne d’entendit jamais parler de Betty. L’histoire de « les 4 morts de Betty Page » est donc librement inspirée de cette fille qui fit rêver des milliers de « Marines » et autres mâles de l’époque. La trame de cette histoire est bien menée, bien ficelée, même si elle reste très classique dans sa conception. L’ambiance fifties est très agréable et très bien rendue. Le contexte autour des cabarets où se dévoilait une gente féminine sans tabou met une touche nettement sexy à cette enquête. En voyant le dessin, ma première impression fut un trait épais et brouillon, pas franchement précis. Et puis, j’ai regardé quelques esquisses en début de tome et dans les dernières pages où l’auteur raconte la vraie vie de Betty. Je me suis aperçu de la qualité du trait. Le problème venait donc d’ailleurs. Et cet ailleurs c’est la mise en couleur. Pas flatteuse de toute évidence, pas précise, un peu pâté. Dommage qu’Alain Bignon gâche ainsi son propre travail… Au final, cette BD est une bonne histoire de série B, divertissante, avec quelques personnages secondaires, voir tertiaires sympathiques et attendrissants. Le scénario s’achève sur deux planches qui augmentent l’effet réaliste de cette histoire en expliquant ce que chaque personnage est devenu par la suite. Une enquête sans grande originalité, mais l’ambiance, le contexte, réussissent à la démarquer légèrement. Une BD pour amateur d’enquêtes rondement menées en fin de compte.

09/07/2009 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Il s'agit là d'une enquête pure et dure, dans laquelle on suit les policiers pas à pas et où l'on découvre les renseignements en même temps qu'eux. Seule la première scène (l'assassinat d'une Betty Page) montre quelques détails suppémentaires au lecteur, ce qui est d'ailleurs un peu dommage. Les personnages sont pour certains attachants (Josepha Jones, la grosse mama noire, Anne Peterson, la petite blonde...), d'autres très nettement moins (les deux policiers...), et l'impression résultante est donc quelque peu mitigée. Etrangement, l'aspect sérieux de l'histoire est rompu ça et là par des touches drôles, voire pour l'une d'entre elles complètement délirante, et d'autres faisant preuve d'un érotisme soft mais réel. Bignon sait dessiner de belles femmes, si vous lisez cet album vous en serez convaincu. :) Ses couleurs par contre, ne sont pas toujours très harmonieuses... Le final de l'album, avec un petit mot sur ce que sont devenus chacun des personnages est plutôt sympa, original pour de la bd (le procédé étant tiré du cinéma), et le petit dossier sur Betty Page en fin d'album éclaire le tout d'une lumière intéressante. Mon bémol viendrait plutôt du rythme de l'album, un peu mou et manquant de passion, qui en fait une lecture agréable mais pas passionnante.

22/04/2004 (modifier)