Les Chatiments de l'An Mil
L'an mil approche. Et la fin du monde avec lui. En tout cas, c'est ce qu'annoncent les prédicateurs, ce que redoute la population. Mais Guillaume de Montrouge n'en a que faire car il a une vengeance à accomplir.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Vécu
Château de Montrouge. An de Grâce 982. Un enfant naît avec les yeux vairons, signe considéré par l'Eglise comme diabolique. Quatorze ans plus tard, Guillaume, fils du seigneur Hugues remarié à la belle Isabeau, a grandi. Sa belle-mère est sujette à toutes les convoitises, excitant entre autres le désir du comte Antor, seigneur au visage monstrueux. Amateur d'art, ce dernier souhaite faire réaliser en cire le portrait de la belle. Elle s'y refuse, mais Antor la drogue et lui coule la cire directement sur le visage, la défigurant à tout jamais. Folle de douleur et refusant que son époux la découvre ainsi, Isabeau se suicide en se jetant du haut d'une tour. Le seigneur Hugues de Montrouge est inconsolable et, après l'enterrement de sa défunte épouse, part, accompagné de son fils, venger la mort de celle qu'il aimait et qu'il aime toujours.
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Date de parution | Septembre 2001 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Voici sûrement une des Bd les plus méconnues de la collection Vécu chez Glénat, peut-être par son sujet qui aborde justement l'une des périodes historiques les moins relatées par les chroniqueurs, cette fameuse peur de l'An Mille. C'est pourtant une bonne bande médiévale à qui il ne manque pas grand chose pour qu'elle soit exceptionnelle. Le scénario est solide, crédible, avec des points forts, où la cruauté et la violence se conjuguent. C'est une époque pleine de superstition, trouble et méconnue, où les temps étaient rudes...tout ceci est bien montré par les auteurs, mais peut-être pas assez ; ils auraient dû insister et jouer plus sur cette terreur inspirée aux Chrétiens par cette échéance maudite. Au contraire de cela, les auteurs se concentrent sur une histoire de vengeance. Sinon, c'est une Bd qui ne démérite pas au sein des multiples bandes médiévales qui l'ont précédée, elle s'inscrit parfaitement dans la politique éditoriale des BD Vécu, même graphiquement, le dessin étant sans génie mais très correct. J'ai relevé quelques invraisemblances légères et une qualité inégale entre les albums, mais ça n'handicape pas la série, la lecture restant plaisante ; j'attendais seulement un peu plus d'un tel sujet.
Certes " Les Chatiments de L'An Mille " ne peut rivaliser avec les Grandes Sagas moyenâgeuses que sont Les Tours de Bois-Maury, Les Aigles décapitées ou encore Mémoire de cendres, mais reste un récit agréable à la lecture. C'est vrai que le coté fin du monde qui se voulait fil conducteur de la série est plutôt raté. Elle est quasi passée à la trappe et c'est bien dommage, mais ceci étant dit on a une bonne petite histoire de vengeance le tout agrémenté par un beau dessin surtout sur les 2 derniers tomes car il ne faut pas se mentir, dans le premier tome le dessin n'était pas à son point fort. L'achat n'est vraiment pas obligatoire vu que ces 3 tomes se dévorent assez vite, mais ceux qui aiment vraiment le Moyen âge peuvent trouver leur compte à la lecture de ce récit alors je mets oui pour l'achat .
Une saga qui ne tient pas la distance … En effet, le premier tome de ces Châtiments de l’An Mil partait sur de bonnes bases. Tous les éléments étaient réunis pour concocter un récit typiquement dans l’esprit médiéval. Deux bonnes idées (l’époque de ce récit et les yeux vairons du personnage central) venaient agrémenter un classique récit de vengeance. Malheureusement, après ce bon premier tome, le scénario allait offrir quelques inepties de taille, dont la création d’une réserve d’eau dans le cratère d’un ancien volcan situé juste au dessus d’un château. Cet élément totalement absurde (quel idiot affaiblirait ainsi son propre château en offrant aux opposants pareille cible ?) est si artificiellement amené que la conclusion du récit est alors facile à deviner. De même, et malgré les nombreuses péripéties émaillant le récit, un sentiment de lassitude est rapidement né de cette lecture tant l’absence d’une réelle progression se fait sentir. Le troisième tome a même une fâcheuse tendance à se trainer jusqu’à l’attendu et très prévisible dénouement final. Dommage, mais cette prometteuse série se clôt sur une grosse déception.
C'est une série fort méconnue qui n'est pas trop mal en vérité. Nous avons un excellent premier tome qui jette les bases d'une passionnante histoire à l'aube de l'an 1000. Le second chapitre révèle cependant une qualité un peu inégale avec quelques longueurs. Le dernier tome commence à peiner et se termine presque hâtivement. Il y a des personnages intéressants qui apparaissent et qui disparaissent aussitôt. D'autres qui gagnent de l'importance pour tomber aussitôt dans l'oubli. Les auteurs ne s'embarrassent pas de construire quelque chose de réellement consistant mise à part une banale vengeance qui guide les pas du héros. Or cette maladresse du scénario cache quelques autres invraisemblances. On n'arrive pas non plus à ressentir une atmosphère de fin de monde comme voulu dans l'idée originelle. C'est dommage car la lecture a été fort agréable avec un véritable rythme. L'heure du grand cataclysme sonnera bientôt !
Mais que voilà une bonne série !… C’est avec un vrai plaisir que j’ai plongé dans la geste de Guillaume de Montrouge, déjà marqué à sa naissance par un « signe du démon » -des yeux vairons- et qui, au long des trois albums, mènera une existence sombre guidée par un seul but : la vengeance. Vraiment pas de chance, le Guillaume. Sa mère est morte, le suzerain de son père est fou d’amour pour sa jeune belle-mère qui se suicidera, son père sera assassiné et lui-même sera enterré vivant avec sa bien aimée –la propre fille du dit suzerain- laquelle ne survivra pas. Ca, c’est pour le premier album. La suite ?… Une sombre vengeance où Guillaume va ruminer ses pensées pour occire les cinq personnes qui ont assassiné son amie. Bon, c’est vrai, le scénario général a un petit air de déjà lu/déjà vu mais Toldac, scénariste, balance son histoire à la fin des années 900. La grande peur de l’An Mil approche et Toldac joue de plusieurs histoires qui se mêlent, divergent, se rejoignent. Les diverses classes (noblesse, clergé, soldatesque, commerçants, prédicateurs, petit peuple) sont utilisées en l’intervention de moult personnages qui sont –souvent- autant de gueules d’époque. Le dessin ?… joli graphisme de Marchal. Un trait réaliste, net et lisible est mis au service de cases bien « remplies » tant en personnages, décors et arrière-plans et projettent ainsi le lecteur dans un bond en arrière de plus de 1000 ans. Petit regret toutefois : l’absence d’ombres portées lorsque diverses scènes se passent en situations extérieures ; ce qui occasionne un manque de profondeur. Mais malgré cela, cette série est vraiment attachante, attrayante, bénéficié d’un narratif bien découpé et d’un dessin de fort belle tenue. Trois albums pour une belle geste guerrière en ces temps sombres et troubles. Série peu connue je pense, et c’est dommage.
Une très sympathique BD d'aventure dans un décor médiéval . Le dessin de Marchal m'a semblé à mi-chemin entre celui de Rosinski pour Thorgal et celui d'Hermann pour les premiers albums des Tours de Bois-Maury : en résumé, donc, je le trouve très agréable à regarder et collant parfaitement avec son sujet médiéval. Quant au scénario, il est également bon, intelligent et prenant tout en respectant la réalité historique. En outre, cette série a l'avantage de ne tenir que sur une trilogie, l'empêchant de s'éterniser en un nombre de tomes trop conséquent. Ca se lit bien, c'est agréable à regarder, c'est intelligent : pourquoi s'en priver ?
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