Enfants c'est l'Hydragon qui passe
Le soir de ses dix ans, Jules assiste à l'ultime dispute entre ses parents. Il décide alors de prendre la tangente avec son père, un architecte un peu rêveur. Par hasard, ils embarquent sur la péniche de l'Original, un vieillard énigmatique qui se retrouve mêlé à une affaire d'espionnage. Commence alors pour les passagers de La Pusta une grande aventure sur les canaux d'Europe, au cours de laquelle Jules retrouvera son insouciance et le goût du rêve.
Les années (A SUIVRE)
C'est un récit à deux voix: celles d'Henri, le père architecte, et de Jules, son fils. Lassé des disputes violentes avec Angèle, des sommations d'huissiers et des factures impayées, Henri emmène Jules, le soir de son dixième anniversaire, à Conflans-Saint-Honorine. Un concours de circonstances les conduit à embarquer sur la péniche de M.Ferdinand, alias l'Original, pour un périple de dix jours sur l'Oise. Un an après, ils naviguent toujours. Sans M. Ferdinand qui a disparu sans crier gare, léguant sa péniche à Jules. Avec lui, ils ont vécu de drôles d'aventures. Poursuivis par un tueur à la recherche d'un micro-film compromettant, ils ont camouflé la péniche, en la dotant d'une grande verrière en forme d'oiseau, et l'ont baptisée l'Hydragon. Depuis le départ de l'Original, leur errance sur les fleuves et les canaux se poursuit, teintée de nostalgie et de mélancolie.
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Date de parution | Février 1984 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je précise que j'ai lu l'édition Casterman de 1984, avec une autre couverture ; cette histoire a été prépubliée dans A Suivre en 1982, je me souviens qu'à l'époque, j'avais juste jeté un oeil, mais je n'avais pas voulu la lire, je ne voulais pas m'encombrer la tête de BD rebutantes. Forest, j'ai jamais été fan, et j'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il a suscité dans le monde de la bande dessinée. Barbarella à son époque de parution, c'était sans doute novateur, mais même si je l'ai découverte trop tard, ça m'a de suite ennuyé, je la trouvais démodée. Ici, mon impression est un peu la même que sur La Jonque Fantôme, vue de l'orchestre, ça m'a presque autant saoulé, sauf que le récit n'est pas complètement onirique, car cette errance fluviale est un récit à la fois réaliste et décalé, avec une moins forte dose de poésie. N'empêche que pour moi, ce n'est pas assez compréhensible, c'est pourquoi je reste hermétique aux BD de Forest en général, surtout que dans cet album, la surcharge de texte ne fait rien pour m'encourager à continuer. Quant au dessin, je ne le trouve pas exceptionnel, je le trouve même très acceptable, mais ça ne suffit pas pour me faire apprécier cette BD où je m'ennuie comme un rat mort.
Malgré certains défauts, c’est un album que je suis content de posséder et d’avoir lu. Le principal défaut – le seul à mon sens, mais je conçois qu’il peut être rédhibitoire pour certains -, c’est le texte surabondant, qui remplit de nombreuses cases. Le plus souvent il s’agit des pensées du jeune héros, Jules (parfois ce sont celles de son père). Même si j’ai passé outre ce « défaut », je reconnais que cela a pu rendre un chouia laborieuse la lecture de certaines pages. Pour le reste, j’ai bien aimé ma lecture. Et la conclusion, franchement brutale, qui laisse en suspens pas mal de choses, ne m’a pas trop frustré. C’est déjà une aventure qui fait la part belle à la rêverie (au point qu’on se demande si tout n’est pas sorti de l’imagination de Jules, pour s’évader de ses problèmes familiaux !), et cette fin laisse le lecteur à son imagination, cela évite une conclusion qui aurait peut-être gâché le récit. Récit qui mêle un peu de thriller/espionnage, et du roman graphique plus classique (Jules et son père quitte brusquement le domicile familial après une énième dispute avec leur mère/épouse). Jules va ensuite faire preuve de beaucoup de maturité, mais c’est bien l’ambiance générale qui est la plus intéressante, avec quelques accointances avec l’univers d’un autre Jules (Verne), mais aussi, canaux et péniche oblige, avec certains Simenon. Le dessin de Forest est bon, je l’aime bien (très classique). C’est juste la colorisation qui m’a moins convaincu, un peu grasse, comme le texte prenant sans doute « trop de place » (elle n’est pas toujours heureuse en plus !). C’est en tout cas un album intéressant. Note réelle 3,5/5.
Je suis déçu par ce one-shot. À chaque page, j'espérais aimer l'histoire, mais cette sensation n'est jamais arrivée. J'ai bien retrouvé la poésie et les bons mots de Jean-Claude Forest, mais il manque la touche fantaisiste de Ici même et La Jonque Fantôme, vue de l'orchestre. Tout d'abord, contrairement à ces deux one-shots, 'Enfants c'est l'Hydragon qui passe' se passe dans un monde plus conventionnel. Ça ne se passe dans un univers indéfini et cela m'a grandement déçu. Ensuite, j'ai trouvé que l'histoire n'allait nulle part. Les personnages ne sont pas attachants hormis l'Original qui est le seul point positif de ce récit au scénario sans intérêt. Il ne reste que le dessin de Forest que j'aime bien. Son style est excellent autant en noir et blanc qu'en couleur.
Une curiosité cette BD. Fusion de l’une des passions de Forest, les péniches, et d’une envie d’écrire une histoire sans véritable fin, elle nous emmène sur les pas de Jules, enfant à la fois candide et intelligent, dans une aventure avec un grand A, dans un style à la fois vernien et Club des Cinq. même si ce n’est pas trépidant, ça se suit sans déplaisir, tellement le plaisir –justement- de Forest transparaît de chaque case.
Ca faisait un moment que j'avais entendu parler de cette BD (datant de 1984) dont le titre m'intriguait. Et comme elle a été rééditée en Avril 2004, j'en ai profité pour la lire enfin. Je suis tout d'abord tombé sous le charme à la lecture de la dizaine de premières pages. Forest a un style de dessin bien à lui (ses femmes me font sans arrêt penser à sa Barbarella) et dans l'ensemble, je trouve que cet album-là est très joliment dessiné. Il fait très bien ressortir des ambiances de pluies, de brumes, de belles péniches qui se laissent glisser sur les flots tranquilles... Seul défaut : la colorisation (mais c'est l'époque qui voulait ça, il faut croire). A part les scènes de nuit ou de brume quand le bleu prédomine, dès qu'il y a d'autres couleurs, je trouve ça assez moche. Une nouvelle colorisation avec la réédition n'aurait pas été de trop, je trouve. Quoiqu'il en soit, c'est un dessin qui à mon goût fait bien ressortir l'aspect un peu poétique de cette histoire. Et c'est justement cette poésie qui m'a séduit dès les premières pages. Le texte est très bien écrit, très lisible. L'histoire est attachante dès le début et l'univers de ce gamin (mais aussi de son père) est assez touchante (et triste un peu aussi au commencement). L'ennui, c'est justement ce texte. C'est un vrai roman graphique dans le sens où ça donne l'impression que l'auteur a voulu mettre en image une nouvelle qu'il aurait écrite : il y a surabondance de texte, qui est certes agréablement écrit (à part quelques textes narratifs un peu inutiles par moment) mais qui surcharge la BD et rend la lecture pénible à la longue. Tant et si bien qu'au bout d'une quinzaine de pages, on commence à ralentir le rythme, d'autant que le scénario prend une tournure un peu "roman d'espionnage" qui ne m'a pas vraiment intéressé, s'éloignant de ce côté rêveur et poétique du début. En gros, j'ai trouvé que la première moitié de la BD était très bien mais qu'ensuite, ça tourne à l'ennuyeux, au moins poétique, et pour finir sur une fin correcte mais sans plus. Trop de texte et une intrigue seulement bonne pour moitié pour un album qui aurait pourtant pu être très bien autrement : dommage.
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