Punisher (Punisher MAX)

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

A l'occasion de la sortie du film en 2004, Marvel France a mis les bouchées doubles sur le Punisher en proposant les mini-séries de la collection 'Max' en parallèle à la série régulière Punisher publiée dans la collection "100% Marvel".


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Auteurs argentins Auteurs britanniques Auteurs mexicains Marvel Punisher Richard Corben Super-héros Univers des super-héros Marvel

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le Punisher est un vétéran du Vietnam devenu flic, nommé Frank Castle. Un jour, sa femme et ses enfants sont tués dans une fusillade entre truands ; avide de vengeance, Castle décide de devenir justicier et d'abattre impitoyablement toute personne qui enfreint la loi. Mini-série sortie aux Etats-Unis en 2003, Born propose une nouvelle version de la genèse de ce super-héros ultra-violent et intégriste. Et si le Punisher n'était pas né après la disparition de la famille de Frank Castle, mais bien avant ? Et si Frank Castle avait été, depuis toujours, prédestiné à devenir le Punisher ? Et si, plus forte encore que sa soif de vengeance et de justice, sa soif de meurtre avait transformé Frank Castle en Punisher ? Et si on me filait 1000 euros chaque fois que j'écrivais "Frank Castle" ou Punisher, vous vous rendez compte que j'aurais déjà gagné 8000 euros en un seul paragraphe ? L'action de Born se situe au Vietnam, en 1971. Le capitaine Frank Castle en est à son 3ème engagement. Les autorités militaires l'ont affecté à une base plus ou moins à l'abandon, où l'armée américaine n'envoie que ses marginaux et ses déséquilibrés. Les hommes glandent tranquillement en attendant la fin, imminente, de la guerre. Mais Castle sent bien que le danger est toujours là, et qu'il y a encore des viets (ou assimilés) à buter dans le coin. Alors il patrouille inlassablement dans la jungle avec quelques volontaires, dessoudant au M-60 tout ce qui ressemble à un asiatique. Dans sa tête, une voix lui parle, une voix qui connaît son secret : Castle est un fou dangereux qui aime tuer son prochain. Et cette voix a un marché à lui proposer...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2004
Statut histoire Histoires courtes (8 tomes parus dans la réédition Marvel Deluxe, puis 3 intégrales) 18 tomes parus

Couverture de la série Punisher (Punisher MAX) © Panini 2004
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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30/05/2004 | Cassidy
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu le premier tome paru dans la collection Marvel Icons et qui reprend deux mini-séries et les 18 premiers numéros de la série Punisher Max et si je me fie aux résumés, cela correspond aux deux premiers tomes parus dans la collection Marvel Deluxe. Donc Max était une collection de Marvel dont le ton était beaucoup plus adulte. On va donc voir le Punisher affronter des méchants très méchants et on va voir comment le monde peut être pourri. On retrouvera comme ennemis des groupes qu'Ennis ne semble pas porter dans son cœur comme l'IRA ou les généraux de l'armée américaine. J'ai trouvé que ça se laissait lire et qu'il y avait de bonnes scènes (surtout dans l'histoire se passant en Russie), mais que le niveau était moins bon que les histoires du Punisher qu'Ennis avait écrites pour l'univers mainstream de Marvel. Ce que j'avais surtout apprécié dans ses récits c'était l'humour qui faisait que cela ressemblait un peu à un cartoon violent alors qu'ici le ton est sérieux et qu'en plus les thèmes abordés par Ennis ne sont pas très originaux (vous saviez que la guerre c'est pas bien ?). Je ne suis pas trop fan du dessin que je trouve froid et sans âme. Bref, c'est pas mauvais, mais j'accroche pas trop. À lire pour les fans du Punisher.

30/03/2019 (modifier)

Un commentaire bref pour justifier – et nuancer – ma note. Je vais reprendre en partie ce qui a déjà été écrit. L’idée de base du Punisher est globalement détestable : ex super-mec de l’armée US (unité de reconnaissance des Marines, comme les Navy SEALs, mais en viril), Frank Castle voit sa famille massacrée durant un picnic, et se lance dans une guerre contre la pègre, qui se résume à l’exécution sommaire de tous les italo-américains. Le personnage repompe largement la mode du vigilitantisme qui domine le cinéma US de l’ère Reagan, sombrant facilement dans le Grand-Guignol, avec massacre à la mitrailleuse lourde, au napalm et à la grenade. De nombreux dessinateurs se sont succédé à la tâche. Personnellement, j’adhère peu au style de la plupart (trop lisse, trop stéréotypé, trop comics), sauf évidemment à Tim Bradstreet, qui ne fait que les (superbes) couvertures. Mais bon, tout ce qu’il fait est bien, alors pas de surprise. Globalement, j’aurais mis ** pour l’écriture de Ennis, qui demeure jubilatoire à tout point de vue. CEPENDANT, la série est très inégale, et j’admets avoir été surpris par la publication de 2008 (pour la publication collectée française, les tomes vers 10 à 14). Mention spéciale pour « Valley Forge, Valley Forge », plus pour le récit en creux des extraits de nouvelle (des pages entières de texte dans un comic !) que pour le travail sur le personnage principal. Le dessin de Goran Parlov n’est pas beau, mais expressif, et colle particulièrement bien au personnage, et à l’univers dans lequel il évolue. Son Punisher est une masse mal soignée, brutale, au visage creusé et aux yeux hantés. Frank Castle se rachète un cerveau, et se souvient que la victoire repose dans la préparation. Ennis se reconcentre sur la psychologie du personnage. Car il en a une, le bougre. Son Castle est alors un homme mort qui refuse de tomber, un prédateur qui se réfugie dans l’action pour ne pas sombrer, un martyr à sa propre cause ; il reste sur le fil pour sauver ce qui peut l’être de ses principes, se défie de sa bestialité tout en mesurant la valeur de son existence à l’aune du mal qu’il enlève, plus que du bien qu’il fait. Et pourtant, il a des éclairs moraux. Il est de plus d’une certaine manière le symbole d’une Amérique simpliste, idéaliste, jetée bas par son establishment, son gouvernement à la solde de corporations, trahie dans ce qu’elle pensait représenter. Une thématique difficilement surprenante pour Garth Ennis, vu l’année ( 2008 ), et son travail sur Judge Dredd ou The Boys. Après, il ne faut pas exagérer non plus, nous ne sommes pas face à un Chuck Palanhiuk, ni même un Alan Moore, et le Punisher continue à défourailler sauvagement du mafieux, du corrompu et du sauvageon dans la joie, l’allégresse, et le respect du Seigneur (enfin, peut-être pas). Mais pendant une vingtaine de numéros originaux (soit environ 4 tomes français), le niveau remonte, à mon sens à un solide ***, ce qui veut dire essentiellement 3.5, ramené à 3 vu le niveau des 200 numéros autour (opinion sur un échantillon non exhaustif). Pour info, au-delà de ces publications, Marvel tente à tout prix de ramener le personnage dans un univers consistant, et comme je n’aime pas les types balèzes en collants moulants, j’aurais du mal à recommander la lecture de la chose. Mais à chacun ses gouts. Edit : suite aux autres avis, j'ai relu l’arc Kitchen Irish (tome 3 en français). J’avais oublié, c’est plutôt bon, le dessin de Leandro Fernandez est moins crépusculaire et anguleux que celui de Parlov, mais le regain de réalisme n’est pas désagréable. Et certains de ses visages sont fabuleux. Ennis écrit sur l’Irlande avec un certain recul, et même un mélange de cynisme et de détachement, mais je ne le taxerai pas de manichéisme comme lu plus bas. Même qualité de dessin dans le tome 7, avec un scénario beaucoup plus convenu sur l’esclavage moderne. Au final, je recommanderais éventuellement l’achat des volumes que je cite, après tout, je ne les regrette pas, tout en sachant que j’ai feuilleté, voire acheté parfois, dans cette série de nombreux exemplaires totalement insipides.

02/07/2016 (modifier)

Le second volume est très différent du premier. Dans le premier, on y trouve un Frank Castle avant sa vie de Punisher ! On le retrouve au Vietnam où peut le voir péter un câble. On voit cet homme sombrer dans la folie pour aller jusqu'à un point de non-retour. Les dessins sont sympas, mais rien d'extraordinaire non plus... Au niveau scénario, je l'ai trouvé vraiment très intéressant, mais tellement loin de l'ambiance des autres comics de Punisher que j'ai été un peu déstabilisé. Mais j'avoue que c'est cette déstabilisation que je souhaitais avoir en lisant Born ! Jusque là, je sentais cette série assez bof bof... Depuis, j'ai lu le second volume ! Et là, c'est LA révélation !! Encore plus d'humour noir et de sombres histoires que dans la série 100% Marvel de Garth Ennis !! Vraiment du grand art ! Et les dessins sont magnifiques !! Frank Castle ressemble à Clint Eastwood, et ses apparitions font peur, même quand il ne fait rien !! La mise en image est vraiment incroyable !!! Côté scénario, il n'y a rien de particulièrement innovant, mais ça reste du bon Punisher !! De l'excellent même !! Tout ça grâce à l'ambiance pourrie qui existe entre les personnages !! De plus, il y a un aspect que j'ai adoré, c'est que le comic book n'hésite pas à s'attarder un peu sur des dialogues des hommes de mains sans trop d'importance ! Ca fait très ambiance Tarantino's movie !! Et j'adoooooore !!! Le second volume est un MUST !! Il est CULTE à mes yeux !!!

10/09/2005 (modifier)

Je ne m'attendais pas à grand chose de cette série et finalement j'ai été plutôt surpris. L'histoire est vraiment basique, de toutes façons en ce qui concerne le "Punisseur" il ne me semble pas que le scénar soit capital. Ce type est un Vigilante, il flingue les méchants de l'histoire c'est tout. (Genre Bronson dans Majestyk quoi!) L'originalité c'est qu'ici on découvre ce tueur sans pitié quand il ne tenait pas encore son journal de guerre, qu'il avait encore femme et enfant et qu'il était soldat au Vietnam. C'était Franck Castle bon soldat qui quand même avait déjà un talent certain pour la tuerie en masse. Cet album ose se définir comme une genèse, et, avec un personnage aussi célèbre que Punisher c'est courageux car assez casse gueule. Le prétexte qui sert d'histoire est basique: Guerre du Vietnam, hommes démoralisés, supérieurs pourris, ennemis cruels, plus de munitions etc, etc... Bref après une succession de carnages Castle sera amené à faire un choix qui scellera son destin. Au niveau dessins c'est parfait et quelques grandes phrases genre "c'est pas bon de casser les c**illes aux Américains" m'on fait sourire. Si vous appréciez le personnage c'est à lire, en plus cette histoire fonctionne très bien toute seule.

19/12/2004 (modifier)
Par Woody
Note: 3/5

N'étant pas à la base fan des super héros, mais ayant été convaincu par la première série du punisher, je me suis laissé tenter par cet album. Bon, ça n'est pas du niveau de l'autre série et les récits de vétérans du Viet-Nam ne me font pas franchement bander. Les dessins sont agréables sans être exceptionnels (par contre les illustrations à la fin m'ont beaucoup plu). L'histoire se lit bien, cependant je n'ai pas été convaincu par le traitement du thème "comment la guerre peut rendre fou". Au final, c'est sympa.

01/06/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Garth Ennis aime les histoires de guerre ; il en a raconté plein, entre autres dans Preacher, Adventures in the Rifle Brigade ou encore War Stories. Garth Ennis aime les personnages de psychopathes intégristes qui, bien droits dans leurs bottes et sous couvert de motifs "moralement corrects" (protéger les faibles, servir son pays, servir Dieu…), épanchent leur soif de sang ; ses scénars en sont pleins, du Pèlerin de Just a Pilgrim au Nick Fury de Fury en passant par Herr Starr dans Preacher ou encore Judge Dredd. Garth Ennis est un peu flemmard depuis quelques années alors, plutôt que de se faire chier à essayer d'écrire des choses originales comme aux meilleurs moments de sa carrière, il se contente de copier-coller ses anciens scénarios et ça donne des choses comme Born, ce premier tome du Punisher version Max. Alors, à vrai dire, pour ceux qui n'auraient jamais rien lu de lui, ce n'est pas foncièrement mauvais… Même si les dialogues n'ont pas la saveur qu'il sait habituellement leur donner, même si ça manque de l'humour grinçant dont il sait habituellement faire preuve, même si les messages qu'il veut faire passer par cette histoire, visiblement inspirés par la situation actuelle en Irak, ne chambouleront pas trop l'esprit des lecteurs (la guerre, c'est moche, et la vraie raison pour laquelle on envoie le brave soldat ricain se faire tuer loin de chez lui tous les 20 ou 30 ans, ce n'est pas la défense de la démocratie dans le monde, mais la défense des intérêts financiers des grosses entreprises américaines), ça reste passable. Mais si vous connaissez déjà un peu l'œuvre de Garth Ennis, et notamment Preacher, la sensation d'avoir déjà lu cette BD risque d'être particulièrement forte… On a même une désagréable impression de foutage de gueule dans une scène où deux soldats, un Noir et un Blanc, s'engueulent à propos de ce qui les attend au retour de la guerre, scène intégralement repompée sur une scène de Preacher. Non, vraiment, Ennis ne s'est pas foulé : il a repris ce qu'il avait écrit sur la guerre du Vietnam dans Preacher et il a mis Frank Castle dedans, en faisant de lui, au passage, un clone pâlot du "Saint des Tueurs" (de Preacher aussi). Bonjour la créativité ! Bref, voilà, pour le lecteur lambda, c'est une BD pas trop médiocre sur la folie et les horreurs de la guerre, écrite par un maître du genre. Pour le fan de Garth Ennis (dans mon cas, futur ex-fan je le crains), c'est l'amer constat que l'auteur d'une des meilleures séries de comics des années 90 est en train de se transformer en paresseux fonctionnaire de chez Marvel, qui encaisse tranquillement son chèque tous les mois en échange de scénarios sans âme écrits à la photocopieuse.

30/05/2004 (modifier)