L'Orme du Caucase (Keyaki no ki)
Chacune des nouvelles de ce recueil retrace une tranche de vie. Avec délicatesse, et par petites touches, Jirô Taniguchi campe des portraits de jeunes, de vieux, d'enfants à un moment difficile de leur existence.
Ecritures Le meilleur du Manga Seinen Shogakukan Taniguchi
Comme la petite Hiromi, confiée provisoirement par sa maman à ses grands-parents, qui est terrorisée à l'idée d'être abandonnée. Ou comme M. Harada qui ne se résout pas à faire couper cet orme si beau et aux couleurs si subtiles, au simple prétexte qu'en automne, ses feuilles tombent dans la cour des voisins. Ou encore M. Iwasaki qui, par le plus pur des hasards, retrouve sa fille de 25 ans qu'il avait quittée alors qu'elle était encore bébé. Il finit par l'aborder, mais n'ose pas lui révéler son identité.
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Date de parution | Juin 2004 |
Statut histoire | Histoires courtes (8 histoires, tome unique) 1 tome paru |
Les avis
J'ai beau essayer, je ne suis vraiment pas fan de Taniguchi. Pour l'instant j'ai lu trois séries de l'auteur, et les trois fois j'ai eu le même sentiment de passer à côté. Peut-être que je suis définitivement trop jeune pour apprécier pleinement son œuvre et qu'il me faudra attendre quelques années de maturation et d'expérience ? En soi, je comprends ce qui plait dans son style et je trouve son dessin très propre, mais justement j'ai parfois un sentiment que son dessin est trop propre, trop net. Il manque un petit quelque chose pour que je le ressente comme totalement vivant. Niveau histoire, c'est très lent et contemplatif. Normalement un genre que j'apprécie mais qui m'a moins convaincu. C'est bien fait et plutôt prenant, mais facilement oubliable aussi. Comme dit plus haut, je pense qu'il me manque un peu de maturité pour être totalement dans cet état d'esprit. Et plusieurs thématiques s'accentuent autour du regard qu'on porte sur sa vie, et je ne peux pas dire que je suis déjà dans cette idée pour l'heure. Je ne pense pas que ce soit un mauvais recueil ou un recueil à éviter, mais des histoires qu'il faut lire lorsqu'on a un peu plus de maturité et d'expérience, qu'on peut se retrouver dans les thématiques que Taniguchi développe au long de son oeuvre. Pour ma part ce n'est pas encore le cas, mais je reconnais son talent.
Un recueil d'histoires de Jiro Taniguchi qui raconte à chaque fois des tranches de vie. Il n'y a rien de vraiment extraordinaire qui se produit dans ses histoires, juste la vie au quotidien, et pourtant j'ai bien aimé. La force de l'auteur est de savoir montrer les émotions et de rendre ses personnages humains et attachants. D'ailleurs, ils sont tellement attachants que j'aurais souvent aimé que les histoires durent plus long. Sinon, le seul truc que je peux reprocher à ses histoires est que l'on retrouve souvent les mêmes thèmes donc vers la fin j'avais un peu l'impression que les histoires étaient un peu répétitives, mais dans le genre j'ai lu bien pire et ce n'est pas trop grave.
Lire Taniguchi c'est plonger dans l'essence de la calligraphie asiatique. On approche par ce média le wabi-sabi : rien n'est fortuit ; tout est simple, harmonieux et élégant. Sobriété, fragrances, lignes épurées : tout est fait pour qu'explose en quelques touches les sentiments sur lesquels l'auteur veut mettre le doigt. L'exercice est d'autant plus savoureux et concentré ici, que Taniguchi adapte des nouvelles. Ce format "réduit", qui tranche avec les deux grands tomes de Quartier lointain par exemple, exhausse les émotions. C'est donc une relecture forte de cette BD à laquelle j'ai eu droit ; j'avoue m'être relancé dans l'aventure sans engouement certain (Les bons sentiments de Taniguchi, mouais, ça va cinq minutes...). Mais bon, quand le talent est là, y'a pas a dire, on se laisse emporter, et de la plus belle et pure des manières ! A lire sans tarder, pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait, et à relire (comme moi !) pour se faire confirmer si le doute vous prenait du génie de Taniguchi.
A la longue, ces nouvelles me sont apparues très répétitives. Pourtant, ces récits sont bien tournés et ont une grande qualité à mes yeux : leur fil conducteur. En effet, si je devais trouver un lien entre ces différentes nouvelles, je parlerais de cette volonté constante à illustrer un « temps d’arrêt » durant lequel les protagonistes prennent la peine de se parler, de se remettre en cause. Le tout se passe dans le plus grand calme et débouche souvent sur une conclusion emplie de sagesse. A faible dose, j’adore. La première histoire, d’ailleurs, m’a beaucoup touché (sans doute parce qu’elle trouve écho dans mes propres souvenirs). La seconde aussi, d’ailleurs. Mais, au fil des pages, j’ai de plus en plus de mal à m’enthousiasmer. Les dernières nouvelles me sont même apparues sans grand intérêt. Au niveau du dessin, rien à redire. Taniguchi maitrise son sujet. Il sait ce qu’il doit faire pour provoquer l’émotion et s’en sert avec talent. Malheureusement, à force d’aligner la lecture de ses œuvres, je décèle de plus en plus de tics de construction qui me font revoir mon appréciation d’ensemble à la baisse. Pour susciter l’émotion, l’artiste cadre de la même manière ses personnages. Soit un gros plan sur un regard doux amer, soit une vue de dos du même personnage. Dans un cas comme dans l’autre, la tristesse contenue apparaît d’une manière très pudique et touchante sans être démonstrative. Et cela est d’autant plus frappant dans ce recueil qu’il s’agit, justement, d’un recueil. Chaque histoire propose donc, à un moment ou un autre, un de ces passages émouvants mais, à force, répétitif. Franchement bien au début, bof à la fin. Un « pas mal » de moyenne pour l’ensemble, malgré le fait que j’adore la première nouvelle. Achat conseillé, car cela reste de la très bonne bd, qui se relit avec plaisir (mais pas dans son entièreté, dans mon cas).
Bien que l'auteur soit accompagné d'un scénariste, L'Orme du Caucase constitue l'une des plus belles réussites du catalogue de Taniguchi. Les histoires sont aussi touchantes les unes que les autres. Taniguchi adore traiter des rapports humains et plus particulièrement les liens familiaux. Pas une histoire ne se déroule sans que le père ou la mère n'ait un rôle important. Vraiment je conseille la lecture de cet album qui pourrait s'apparenter à de petites nouvelles.
Décidément, Taniguchi m'enchante toujours autant. Huit nouvelles de Utsumini qui résonnent comme les célèbres haïkus japonais, et magnifiquement illustrées pat Taniguchi. Mise à part l'histoire intitulée "la vie de mon frère" qui m'a peu touché, j'ai été particulièrement ému par "Son pays natal", "la petite fille à la poupée" et "le parapluie". Si on peut faire un reproche (un tout petit) à cette bande-dessinée (parue en 1993 au Japon), c'est le manque de renouvellement des visages dans l'oeuvre de Taniguchi : on pense croiser certains personnages du Journal de mon père voire de Quartier lointain au fil des pages. Une très bonne bd, émouvante, dans la collection "Casterman-écritures" qui nous offre ici un ouvrage de qualité.
Bon franchement je préfère quand Taniguchi est au scénario et au dessin. Dans l’Orme du Caucase le dessin est magnifique, précis et épuré, par contre je trouve qu’au niveau scénaristique c’est très inégal. L’Orme du Caucase est en effet un recueil de plusieurs histoires et les meilleurs à mon sens restent celles de : l’orme, du père qui retrouve sa fille après 20 ans et la jeune Française au japon. Il est vrai que ces histoires sont basées sur des sentiments plutôt fort et que chaque lecteur en fonction de son vécu trouvera peut-être une histoire qui le touche plus qu’une autre. Cela étant dit je mets un 3,5/5, mais ce n’est pas le meilleur de Tanigushi.
Ce n'est pas l'un des Taniguchi que j'aime le plus et pourtant j'accorde facilement "4 étoiles" car la qualité est toujours présente dans le dessin comme dans le scénario. J'ai beaucoup aimé la première nouvelle qui aurait gagné d'être encore plus développé. Les autres histoires sont plus ou moins touchantes même si on frise parfois le mélo. La société japonaise est remplie de respect pour les autres. C'est ce qui m'a prioritairement touché. Si vous allez sonner à la porte de l'un de vos voisins car son arbre envahit de feuilles votre jardin, il vous répondra qu'il est chez lui sur sa propriété privée. Or, au Japon, c'est une toute autre mentalité. Bref, une philosophie que j'apprécie particulièrement et qui est très bien retranscrite. J'ai vécu une aventure un peu similaire qui m'a rappelé les faits exposés. Mon eucalyptus qui faisait plus de 2 mètres commençaient à faire de l'ombre dans le jardin de mon voisin. J'ai dû l'abattre pour ne pas le gêner alors que j'y tenais beaucoup. Je croyais que par ce geste de respect, cela suffirait à le calmer. C'était sans connaître la méchanceté de certains individus. Bref, en lisant ce récit, c'est comme si on était transporté dans la douceur alors qu'on vît dans un monde de brutes. Chacune de ces huit nouvelles effleure un aspect de la vie moderne, en y insufflant poésie et émotion. On éprouve de la nostalgie. C'est un auteur qui sait parler directement à votre coeur tout en nous guidant également vers la réflexion à partir de choses simples. Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note Globale: 4/5
Vraiment pas amateur du tout de ce que je considérais comme des "japoniaiseries", j'ai appris -doucement- à apprécier certains mangas. J'écris bien : certains !... Comme celui-ci... L'orme du Caucase ?... un recueil de nouvelles avec pour fil conducteur, la famille. Celles-ci sont souvent éclatées. Et le présent tourne autour de retrouvailles ou de souvenirs. Un postulat et une histoire que j'ai aimé suivre... C'est vrai que la maîtrise de Tanigushi fait merveille. L'auteur campe de très belle façon des portraits de vieux, de jeunes, d'enfants à un moment difficile de leur existence. Comme ce Mr. Harada qui ne se résout pas à faire couper cet orme si beau et aux couleurs si subtiles, au simple prétexte qu'en automne, ses feuilles tombent dans la cour des voisins. Ces courts récits sont bien équilibrés et -ma foi- prenants, malgré l'appréhension que j'avais de me retrouver face à un excès de sensiblerie. Le tout est assez touchant, même si la rengaine familiale a finit -parfois- par me peser un peu. Je reconnais néanmoins que les Japonais sont très forts pour traduire les émotions en un regard ou une moue. A lire sans se presser, comme je l'ai fait, en y revenant de temps en temps... Ma cote réelle : 3,5/5.
Contrairement aux autres albums dans lesquels Tanigushi prend le temps de développer une longue histoire, il adapte ici plusieurs nouvelles de l’écrivain Utsumi. Des histoires de la vie quotidienne - de divorce, d’amour, de frère perdu de vue depuis des années, de déménagement, d’arbre au fond du jardin. Le tour de force est de montrer l’importance qu’ont ces petits moments apparemment insignifiants dans la vie des différents protagonistes (hommes et femmes, jeunes et vieux). C’est superbe.
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