Archie Cash
Les aventures d'un costaud au physique de cinéma face à l'injustice.
Journal Spirou
Une gueule carrée barrée par une longue moustache noire, des épaules à l'image de la tête, des muscles d'acier et une propension générale à pourchasser tous ceux qui tentent de remettre en cause l'ordre établi. Plusieurs de ces récits se déroulaient en Amérique latine. Un décor de rêve pour des récits d'action, surtout à cette époque où les dictateurs sud-américains faisaient régulièrement la une de l'actualité. Archie Cash, outre sa ressemblance avec Charles Bronson, est aussi entré dans l'histoire de la bande dessinée en bousculant les idées reçues dans les pages du magazine Spirou. En plus, ses collaboratrices avaient un charme torride...
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Date de parution | Juillet 1973 |
Statut histoire | Série terminée 15 tomes parus |
Les avis
Archie Cash fait partie des héros que je connais depuis que je suis petit parce que j'avais lu les titres de ses albums dans les vieux albums des éditions Dupuis lorsqu'il y avait à la fin de chaque album deux pages présentant le catalogue des séries parues dans Spirou. Ce héros ne m'a jamais intéressé, mais le dernier avis a suscité ma curiosité. J'ai donc lu les 5 premiers tomes et je me suis tellement ennuyé que je n'ai pas envie de lire la suite. Le dessin de Malik (que je ne connaissais que pour ses séries comiques donc ce fut une vraie surprise de découvrir qu'il était le dessinateur d'Archie Cash) est correct quoique il y a un petit quelque chose qui me dérange dans son dessin, mais je ne sais pas trop quoi. Quant au scénario, j'ai trouvé cela au mieux moyen. C'est du divertissement à base d'action qui ne se prend pas au sérieux et l'action m'a rapidement ennuyé. Les ficelles sont souvent trop grosses et le héros est sans charisme. Parfois, j'avais tout de même un peu envie de finir l'histoire pour savoir la solution à un mystère (par exemple, dans les deux premiers albums qui forment une histoire en deux parties, l'identité d'un méchant était inconnue), mais chaque fois que je savais la réponse, l'histoire devenait soudainement sans intérêt.
Voici une série très attractive à prendre au second degré, qui ne s'encombre pas d'une psychologie compliquée, créée dans le seul but de distraire. Une série choc où le dessin réaliste et nerveux de Malik s'affinera au fil des épisodes qui mettent en scène un baroudeur musclé au physique athlétique et macho, Archie Cash qui passe son temps à faire le coup de poing avec une kyrielle de despotes et autres forbans de toute espèce. Bagarres et fusillades se succèdent à un rythme accéléré, les personnages vils et pervers foisonnent, bref, on se croirait dans les séries TV américaines des années 70 telles Matt Houston ou Police Story. Et en plus, le héros se paie la physionomie de Charles Bronson, le héros justicier indétronable du cinéma populaire de la même époque, un choix qui n'est sûrement pas fortuit. La bande qui paraît dès 1971 dans le journal Spirou, au départ scénarisée par J.M. Brouyère (plus connu au journal Tintin comme dessinateur humoristique), se plaçait dans la lignée de héros similaires des années 70, comme Dan Lacombe, (vu aussi dans Spirou) ou Arlequin (vu dans Tintin). Mais elle va faire de sérieux remous. En effet, la bande était trop en avance sur son temps, elle véhiculait une violence un peu crue pour un journal comme Spirou, et fut d'ailleurs critiquée pour son côté malsain; sans compter les jolies filles en tenues légères qui tournent autour de Cash. Ce ton violent et audacieux rompait avec l'esprit trop conformiste et bien pensant du journal à l'époque. Aujourd'hui, elle peut peut-être paraître dépassée, il faut simplement la replacer dans son contexte, la lecture peut encore en être agréable; elle peut être considérée comme l'ancêtre de séries comme Wayne Shelton par exemple, qui contient le même cocktail explosif dans un contexte de notre époque. Malgré tout ça, "Archie Cash" était bien sympa, ça bousculait les conventions, et on peut se demander comment le journal Spirou a pu tolérer cette bande pendant si longtemps, car elle connut quand même 15 albums édités par Dupuis, avant de s'arrêter en 1988. Aujourd'hui, la série est recherchée, j'ai vu une fois à Angoulême certaines EO en état moyen dont les prix défiaient la raison. Mais on peut en trouver à des prix normaux chez de sérieux bouquinistes.
Archie Cash est un personnage haut en couleurs à redécouvrir. En effet si sa gueule est directement inspirée de celle de Charles Bronson, Malik ne s’en contente pas et fournit un travail graphique hautement réaliste et nerveux pour mettre en scène ses aventures qui sont étonnamment réalistes et violentes dans la petite sphère du journal Spirou. Pas très politiquement correctes, c’est un coup de poing direct dans les cotes et surtout un excellent moyen de lire quelque chose de différent à l’époque. Croisant des personnages tantôt perturbés ou négatifs, Archie Cash est une sorte de justicier implacable et loin d’être aussi manichéen que les codes l’exigeaient à l’époque. La période des années 80 était tout à fait propice pour dégainer quelques scénarios chocs et pas piqués des hannetons dont ce personnage se faisait le vil représentant. Outre la violence de certaines situations, il faut souligner l’intelligence des différents scénaristes pour harmoniser le tout et donner un semblant de cohérence à une série vu le contexte de l’époque. Malheureusement et toujours à l’égal de son modèle, Archie Cash est trop enfermé dans une époque et finira sa carrière dans l’oubli…. Néanmoins un fumetti franco-belge de qualité et qui évite la vulgarité et le fan service classique, ça ne court pas les rues et je regrette l’absence de popularité d’une série qui le mérite et n’a jamais négligé son lectorat. Vivement recommandé et à redécouvrir…. Malik a un trait unique et un certain talent qu’on aurait aimé voir sur bien d’autres séries comme l’inédit « Le Raque a mal » que je garde jalousement dans ma collection Spirou d’Album+ :)
C'est dans l'hebdo Spirou n° 1745 du 23 Septembre 1971 qu'Archie Cash fait ses premiers pas. Buriné, une gueule à la Charles Bronson, musclé, Archie est un baroudeur qui essaie de mettre de l'ordre au Toro-Toro, un petit état d'Amérique du Sud en proie à de continuelles guéguerres entre dictateurs successifs et trafiquants de tous genres. Et notre "Rambo" de service n'aura cesse de remettre de l'ordre dans tout cela, en bon redresseur de torts qu'il est, résolvant à coups de bagarres homériques nombre d'intrigues passablement compliquées. Le tout sous un soleil tropical qui n'a cesse d'échauffer les esprits... Malik, le dessinateur, nous offre un dessin efficace, rude, bondissant. Il illustre avec beaucoup de dynamisme les situations et scènes d'action qui émaillent ces aventures d'abord concoctées par Jean-Marie Brouyère, le scénariste. Une très bonne série qui, malheureusement aura de très nombreux détracteurs. Spirou, à l'époque, est encore un hebdomadaire "bien-pensant", familial, et le contenu des histoires -tant graphique que narratif- sera jugé vulgaire et malsain (il faut dire que les filles dessinées par Malik mettraient le feu à la banquise !..). Le premier album, d'ailleurs, publié en 1973, aura même des problèmes pendant de longues années avec la censure française ! "Archie Cash" durera jusqu'en 1988, le temps de 15 albums. Malik délaisse alors son personnage au profit de séries humoristiques (Big Joe et, surtout, Cupidon). A l'époque, j'aimais bien Archie. Maintenant, avec le temps, je le trouve un peu désuet. Le style "je tape d'abord, on discute ensuite" est (un peu) passé de mode. Mais je ne le renie pourtant pas. Cet "ouragan" qui a ébouriffé les pages de Spirou est toujours bien en vue sur mes étagères !... Pour les puristes : MALIK, de son vrai nom William TAI, est belge, né à Paris le 02 Janvier 1948. Outre Archie Cash, Big Joe, Cupidon, on lui doit aussi les albums Blue Bird, Chiwana, Les Colonnes du Ciel, Chansons cochonnes, etc... Son style est dynamique, original. Il passe avec une grande facilité d'un graphisme réaliste à l'humour. La série aura plusieurs scénaristes. Composée de 15 albums, les 9 premiers sont brochés. Les autres, ainsi que les rééditions, sont cartonnés.
Voilà un héros peu ordinaire dans une période ( 1971-1988 ) où la censure chez Dupuis était très forte. Archie Cash est un dur, qui combat des dictateurs immondes, utilisant ses muscles et un brin d'astuce, alliés à des collaboratrices au charme torride (normal en Amérique latine). Souvent décriée à l'époque, la série sortait pourtant des sentiers battus avec des bonheurs divers, proposant une alternative salvatrice aux récits prêchi-prêcha et bien-pensants. Malik restera fidèle à son personnage à l'aura malsaine jusqu'à abandonner en 1988 pour lancer Cupidon, pour lequel il attendrira (dans le sens industrie bouchère du terme) son trait. On ne peut que regretter son dessin nerveux admiré dans Archie Cash.
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