D-day, le jour du désastre (The Life Eaters)
Tirés de leurs limbes mythologiques par la sorcellerie et les noires émanations de l'holocauste, les dieux nordiques font pencher la balance en faveur des nazis et privent les Alliés de la victoire.
DC Comics Dieu(x) sur Terre Les Uchronies Mythologie germano-nordique Wildstorm
1944, plages de Normandie. Alors que les Alliés se préparent à remporter la victoire, les forces américaines sont soudain balayées par les nouveaux alliés des Nazis, des Dieux Nordiques, renversant ainsi le cours de l'histoire. Thor, Odin, Aegir, et toute la clique d'Asgard viennent soudain de débarquer sur Terre et de se ranger aux côtés du 3e Reich. 1962 : une génération plus tard, la guerre fait encore rage. Afin de libérer l'Europe du joug des Nazis et des Ases, les Alliés, aidés depuis quelques années par le Dieu Loki qui a déserté son camp pour d'obscures raisons, envoient le Capitaine Chris Turing et ses hommes en mission suicide pour détruire l'antre des Dieux de Asgard. Emprisonné par Thor, Chris découvre alors l'effroyable horreur qui se cache derrière les camps de concentration. Investi d'un pouvoir quasi-divin par Loki, il s'oppose à Thor devenant le premier homme à faire flancher un Dieu. C'est ainsi qu'il inspirera un jeune aryen qui décidera de changer de camp. Une vingtaine d'années plus tard, ce dernier comprendra que sa réelle mission est de feindre l'alliance avec Thor tout en renseignant les humains encore libres et en les aidant à mettre au point le combat contre les Ases. Mais pourquoi Thor montre-t-il un si grand intérêt pour le frêle caporal Joseph Kasting, météorologue ? Quels ennemis craint-il ? Quel but non-avoué Loki cherche-t-il à atteindre en aidant les hommes ? L'uchronie est une branche de la SF qui s'efforce d'imaginer ce qu'il adviendrait de notre monde si une altération se produisait dans le cours de l'Histoire.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 02 Juin 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ressors partagé de ma lecture, parce qu'il s'agit d'un comics qui a une très bonne idée mal exploitée, reposant sur un sujet que j'apprécie de voir traité mais qui l'est malheureusement pas assez bien pour que ce soit réellement intéressant. Je suis donc mitigé sur le final, avec un sentiment que tout ceci n'est pas très abouti. Pour le dire rapidement, j'ai trouvé le dessin moche. C'est ce genre de dessin qui fait trop comics et trop peu intéressant à mon gout. Certains passages étaient bien trop nébuleux pour moi, à cause de celui-ci, notamment pour différencier certains personnages de dieux nordiques, ou des personnages principaux (notamment la confusion des héros, au début, qui m'a beaucoup perturbé). Après, il s'agit d'un style et ce n'est juste pas le mien. Par contre, je trouve l'idée de l'histoire sympathique et amusante, une sorte d'uchronie mêlée de fantastique (ou de magie) autour d'une réussite des projets ésotériques nazis. Cette idée est assez bien orientée ensuite, lorsque cela gagne d'autres continents et d'autres ethnies, mais finit un peu trop vite avec cette action qui ne résout pas la guerre et laisse envisager beaucoup d'autres possibilités ensuite, sans pour autant expliquer grand chose : d'où vient la puissance de cette épée, quid de la suite, que dire des personnages esquissés et peu développés ? C'est dommage d'avoir posé de telles bases d'un conflit (l'idée de la guerre climatique est génialement trouvée, à mon sens) et de ne pas s'en servir plus. La conclusion ne résout rien, et c'est bien dommage pour un début qui offrait tant de possibilités. Le deuxième aspect qui est triste, c'est que l'idée derrière cette histoire est objectivement bonne : démontrer que, contrairement à de nombreux comics, ce n'est pas l'individu héroïsé qui gagne, mais le collectif de personnes lambda, incarnés ici à travers les valeurs scientifiques. Cette idée, explicitée à la fin du comics, est réellement bonne et je trouve ça audacieux de la part d'un auteur américain de défendre une telle vision dans un comics, surtout dans la double page mentionnant les religions qui vont toutes de leur méa culpa. C'est maladroit dans la forme, mais intéressant dans la conception. Et encore une fois, frustrant vu le peu qui en est fait ensuite. Surtout lorsque l'histoire s'articule sur deux personnages modélisés comme héros (corps d'athlète sculptés, tendance à faire les actions individuelles spectaculaires au détriment de plans préparés, mental d'acier etc ...), ce que ne suffit pas à atténuer le retournement final qui est, hélas, trop tardif et pas assez poussé. Surtout que c'est, encore une fois, très peu fin : On oppose de façon très manichéenne ce héros à un nerd scientifique plutôt gringalet. Adieu l'infini panel de nuances humaines situés entre les deux ! Bref, sans trop rentrer dans les détails, c'est frustrant de voir une idée dans ce genre là aussi mal et peu exploitée. Surtout qu'il y avait matière, dans un tel contexte, à faire ressortir les faiblesses de l'individualisme et de l'héroïsme forcené. Mais les auteurs passent trop vite par dessus les possibilités et la conclusion intervient bien trop tôt dans le récit pour avoir un réel impact. C'est donc un comics que j'apprécie pour des idées et, j'ose le dire, des audaces, qui ne sont malheureusement pas assez portées par le récit et les développements. Je suis ressorti de ma lecture sans avoir senti le temps passer, mais en ayant bien senti la fin tomber. Pour un peu, j'aurais envie de voir l'idée reprise et portée plus loin que ce qui est proposé ici, parce que clairement, pour moi, c'est trop peu. Ce qui veut dire aussi, indirectement, que j'ai apprécié ce que j'y ai trouvé, même si j'en voulais plus, et c'est ce qui explique ma note !
Vraiment pas mal ce gros pavé de plus de cent pages. Une uchronie ou les nazis grâce à la nécromancie, s'adjugent l'aide des anciens dieux nordique pour asservir l'humanité. Ce récit est basé sur une nouvelle de David Brin qui en signe le scénario et cela se sent tant l'écriture y a une place importante. Cela nous donne quelque chose d'extrêmement bien construit mais peu être un peu envahissant par moment. Je ne résumerais pas l'histoire, (cela a déjà été parfaitement fait), mais juste que l'ensemble n'abuse pas trop d'effet à l'américaine ce que je craignais un peu avant ma lecture. Mon seul bémol provient de cette double page ou les représentants des différentes croyances humaine sont réunis et font un mea culpa trop grandiloquent et kitch à mon goût. Ca c'est americain par contre et limite puant. Voilà dont une oeuvre puissante, énergique qui se laisse lire avec plaisir hormis le partie citée plus haut.
Voilà une excellentissime adaptation du roman de David Brin, avec une idée décoiffante : les dieux vikings sortent du formol et décident d'aider les nazis à gagner la guerre (!), les nazis eux-mêmes ayant perpétré les abominables exterminations dans l'espoir de réveiller lesdits dieux. Résultat, un peu partout dans le monde, les anciennes divinités reprennent vie, choisissant leur camp, le dissident Loki jouant les trouble-fêtes en s'associant aux ricains ! Derrière ce joyeux bordel, on retrouve non seulement une belle énergie mais aussi une ode à la résistance et la créativité. Le tout servi de main de maître par Scott Hampton. Que demander de plus ?
La couverture m'avait intrigué... Pagination... appréciation... achat... J'ai bien fait ; j'aurais pu passer à côté de quelque chose de vraiment accrocheur !.. Cette série me propose donc une version remaniée de l'histoire de la deuxième guerre mondiale, loin de s'être terminée en 1945. Très bon postulat de départ : la flotte d'invasion alliée a été complètement détruite avant le débarquement. Un scénario costaud, fruit de l'imagination fertile de Brin et méchamment bien illustrée par Hampton (Batman, Black Widdow). Une histoire passionnante, graphiquement originale, dense ; car il faut s'accrocher pour garder le fil dès la première lecture (c'est peut-être ce qui en rebutera quelques-uns).. Ah oui : 144 pages ! Vous en aurez pour votre argent. Vraiment original dans son postulat, son graphisme, sa conception. Une très bonne surprise, personnellement.
D Day m'a d'abord fait l'effet d'une grosse baffe dans la gueule. Le scénario brutal et désespéré de Brin (c'est quand même quelque chose quand un romancier de qualité se met aux commandes) et le dessin puissant de Hampton qui sert bien le propos m'ont littéralement scotché pendant le premier chapitre. Malheureusement, ce premier choc passé, et au fur et à mesure de ma progression dans les deux autres chapitres j'ai été déçu. Déçu parce que le thème de base, qui est franchement génial, est exploité à la va vite, n'est pas assez approfondi et que tous les développement qu'il laissait supposer ne sont pas au rendez vous. Il en va un peu de même pour le dessin. Impressionnant au premier abord, à la longue il laisse transparaître pas mal de maladresses et d'imprécisions, ce que je trouve dommage. Je ne recommande pas l'achat mais n'hésitez pas à l'emprunter parce que, franchement, il contient malgré tout de très, très bonnes choses.
Ce « D-day » est une très belle curiosité. Moi, j’ai carrément accroché au délire de Brin et cela jusqu’au bout. Quelle imagination! Ce gars nous fait avaler un beau paquet de couleuvres! Mais qu'est-ce que c'est bon! C’est vrai que la différence de ton et de rythme narratif entre les trois chapitres a de quoi dérouter, mais le propos général, bien que tout à fait tordu, vole haut. Le propos est complexe et y’a clairement moyen de passer à côté… Mais pour peu qu’on y prenne gare le message final est loin d’être crétin, il interroge notre vision du monde et du divin, notre besoin d’allégorie et de héros… La fin carrément ouverte peut même donner l’impression que Brin n’a pas su finir son histoire. Ce n’est pas mon avis… Je dirais la même chose que mes prédécesseurs sur la double page où toutes les religions monothéistes se donnent la main en se pardonnant tout, c’est d’un crétinisme absolu. Cela a eu le mérite de me faire rire… de m’agacer aussi, malheureusement. Un détail m’a particulièrement heurté… Brin fait dire à l’émissaire arabe, prenant la main de son frère juif : « Pourquoi n’avons-nous pas accueilli à bras ouverts les fils d’Isaac dans leur propre terre, après vingt siècles d’exil ? » Faire du bon sentiment, c’est une chose, mais oser passer un tel message au vu de la situation actuelle que vit le peuple palestinien, c’est une vraie honte… D’autant que le juif, lui ne s’excuse en rien d’avoir pris la terre de l’Arabe…(ben non, puisque c'est la sienne, me répondrait David Brin...). Entre l’attitude des deux, on sent un clair parti pris de l’auteur dans le problème israélo-palestinien… enfin, passons, ça doit être le côté évangéliste de David Brin… Heureusement son livre vaut mieux que cela…
Je partage l'analyse de mes prédécesseurs quant au différents chapitres, mais en étant un poil plus sévère. L'idée de départ est tout à fait excellente et elle est bien entamée, j'ai vite été intéressé par le 1er chapitre. L'histoire avance bien, c'est un vrai plaisir. La suite est plus laborieuse... Pour preuve, je n'ai pas eu le courage de finir le 3e chapitre. Je vais peut-être feuilleter la fin rapidement avant de rendre l'album, histoire de connaitre le dénouement(mais rien n'est moins sûr) Ya trop de branlette intellectuelle en fait, ça part complètement en live avec des phrases choc genre "la véritable nature du cosmos m'apparut soudain dans toute son horreur : nous vivions dans un monde où la cruauté était sans limites" Venant d'un mec qui est né alors que la guerre faisait déjà rage, et qui fait maintenant lui même la guerre, c'est plutôt amusant. Ca regorge de phrases débiles dans ce genre, c'est dingue.
Je ferai plutôt court car mon avis s’approche beaucoup de celui de Ro. Le scénario est assez accrocheur au commencement de l’histoire : Les Nazis sont sur le point de remporter la guerre, aidés en cela par les dieux du panthéon nordique. J’ai lu plusieurs romans de D.Brin et j’ai retrouvé ses qualités et ses défauts dans cette bd : un fond toujours intéressant, riche d’idées, mais une forme parfois lourde avec des textes que j’ai trouvés maladroits. Les illustrations de Scott Hampton m’ont également donné cette impression de déséquilibre : de superbes planches en côtoient d’autres assez laides…. Comme Ro, après un 1er chapitre captivant, le développement du scénario m’a parfois déçu : l’exosquelette , créé en secret par des techniciens visiblement en avance sur leur temps, que revêt le héro prêt à la baston (il va être servi !) ou une avalanche de bons sentiments franchement dur à avaler, par exemple. Au final, une uchronie intéressante mais qui ne m’a pas semblée indispensable.
Pour commencer, le dessin m'a tout d'abord fait penser à celui de Kingdom Come. Certaines planches sont très belles, notamment quelques vues nocturnes du premier chapitre. Pour le reste, c'est de la peinture réaliste, mais à vrai dire Scott Hampton n'a pas le talent d'Alex Ross. En définitive, j'ai même trouvé certaines planches plutôt moches (en particulier en ce qui concerne les visages des personnages), mais ça doit tenir au fait que je n'aime guère le style réaliste. Globalement, il faut tout de même dire que ça se lit très bien et que le réalisme n'empêche en rien une mise en page et un dessin très lisible et déchiffrable. Ensuite, concernant l'histoire, il faut savoir qu'elle se décompose en 3 chapitres. J'ai trouvé le premier chapitre franchement bien. David Brin étant avant tout un écrivain de roman (Marée Stellaire, The Postman,...), il sait exactement comment distiller l'information pour nous faire réaliser dans ce chapitre ce qu'il est advenu depuis 1944 quand, alors que les Alliés étaient sur le point de mettre à mal l'Allemagne Nazie, sont apparus des Dieux peut-être extra-terrestres qui ont bouleversé la donne et qui ont entraîné la poursuite de la guerre encore plus de 20 ans après. L'ambiance est sombre, les Dieux d'Asgard sont impressionnants, l'intrigue est prenante, le mystère sur la réelle nature des Ases et la raison de leur présence sur Terre est complet, et les discussions entre Loki et le héros du chapitre, Chris Turing, rajoutent encore une dose d'énigme. Il faut savoir aussi que David Brin étant écrivain, il n'a pu s'empêcher de mettre beaucoup de texte narratif autour des images qui alors ressemblent parfois plus à des illustrations plus qu'à des cases de BD. Ce texte représente les pensées du héros, ainsi qu'une part de narration des évènements passés pour que le lecteur comprenne bien la situation en 1962. Cette lecture peut paraître fastidieuse mais j'ai trouvé ça prenant, bien écrit et surtout vraiment intriguant. J'ai beaucoup apprécié ce premier chapitre et j'aurais adoré que le reste de l'album soit du même acabit car ça aurait donné une BD d'Uchronie d'excellente qualité tant sur l'idée, que sur l'ambiance et sur le déroulement de la narration. Mais le 2e chapitre est largement différent. On saute encore une génération dans le temps, prenant pour nouveau héros un homme qui, enfant, a été impressionné et inspiré par Chris Turing, le héros du chapitre 1. Cet homme est un aryen, au service des Ases, mais il trahit les Dieux pour aider l'humanité encore libre. L'ennui à mes yeux, c'est que le décor de ce nouveau chapitre n'est plus aussi mystérieux et plein d'ambiance que le chapitre 1 : même si on n'a pas encore très bien compris qui sont et d'où viennent réellement les Ases, on se le fait expliquer assez rapidement. Les Dieux perdent ainsi leur côté impressionnant et mystérieux pour ne devenir plus que de gros bourrins en mal de combat. Et justement, le décor de ce nouveau chapitre est une Terre où le combat est porté sur toute sa surface, où les Dieux combattent les hommes, où ça explose de partout, etc... En cela, l'histoire rejoindrait presque les comics génériques avec combats de super-héros et d'hommes en armure. Et le personnage principal de ce traître aryen n'est pas non plus exceptionnel ni attachant. Quant au 3e et dernier chapitre, il est dans la continuité du 2e, et je le trouve lui aussi très moyen. Plus de mystère, beaucoup de baston, et un dénouement de l'histoire presque trop facile (et pas précisément facile à comprendre par contre). La fin n'est pas vraiment mauvaise, mais elle n'est pas du tout au niveau du début à mon goût. Il y a d'ailleurs dans ce chapitre une double page emplie de texte où l'on voit les représentants de toutes les religions humaines se réunir pour un grand cri d'amour, où ils expliquent comment ils étaient stupides de se battre entre eux auparavant, comment les Juifs aiment désormais les Musulmans comme leurs frères, comment l'Islam a pardonné aux Croisés, comment les Chrétiens ont abandonné la Croix symbole de souffrance pour retrouver le Poisson symbole des premiers Chrétiens, etc... Bref, une double page qui déborde de bons sentiments, qui dans les faits de la situation décrite dans cette histoire, pourrait effectivement passer pour réaliste, mais qui tel que présenté ici ressemble un peu à du bourrage de mou à la guimauve. En définitive, une BD que je ne regrette pas vraiment d'avoir achetée notamment pour son idée de base qui est excellente et son premier chapitre qui est très bon, mais dont les 2/3 de l'histoire m'ont relativement déçu.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site