Wayne Redlake - 500 Fusils
Wayne Redlake, cow-boy reconverti en gérant de cantina, cherche à venger la mort de son associé...
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Mexique et mexicains
Wayne Redlake, cow-boy reconverti en gérant de cantina, cherche à venger la mort de son associé... June Mac Allan, reporter de choc au Houston Tribune, est prête à tout pour rencontrer le chef d'une bande de rebelles juaristes... Rochegrosse, colonel de l'armée française, récite du Victor Hugo tout en peignant des paysages de Sierra... Ces trois personnages, que tout sépare, vont se réunir sur la piste sanglante qui mène à 500 fusils.
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Date de parution | Février 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Trio Grande avait habilement réutilisé certains codes du western pour lui insuffler une nouvelle vie. Une partie de la même équipe (Lamy, Vatine, Rabarot) permet quelques années après à Delcourt de publier une nouvelle grande réussite du genre. Mon seul regret est que ce tome était annoncé comme le premier d’une série, et n’est hélas resté qu’un one shot. C’est que c’est vraiment encore une belle réussite. A la frontière mexicaine, durant la guerre civile entre Maximilien et les Juaristes, quelques coups tordus opposent un officier français (peintre et citant Victor Hugo à tire larigot !) à la tête d’un régiment, un chef juariste tentant de faire cavalier seul, un cowboy revanchard (Wayne Redlake donc), et une improbable beauté à la fragilité finalement pas si évidente que ça… Comme pour Trio Grande, on est dans une ambiance spaghetti, violente (ça tire, ça saute et ça saigne de partout), avec des répliques où bons mots et humour font bon ménage. Le dessin de Lamy a évolué depuis l’album précédemment cité, il est ici plus réaliste. Mais tout aussi bon, voire même meilleur ! Les cadrages – très cinématographiques, sont parfaits. C’est vraiment réussi et original (à comparer pour la même période et dans un genre de western différent avec le cycle mexicain de Blueberry, ou certains Mac Coy). Vatine ratera la passe de trois avec le nettement plus faible Angela chez le même éditeur, mais il n’était qu’aux dessins. Delcourt a produit plus récemment une nouvelle série western très réussie avec L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu. En tout cas, ce « 500 fusils » est un album qui ravira tous les amateurs du genre, même ceux qui croyaient être blasés !
En fouillant dans les bacs de ma médiathèque, je tombe par hasard sur ce one-shot en me disant, tiens, un western que je ne connais pas, je prends ! Et toc, une vraie jubilation du début à la fin pour un fan du genre comme moi, aussi bien du western hollywoodien de la grande époque que du spaghetti à la Sergio et consorts. Cette histoire de vengeance et de règlement de compte qui s'intercale dans un contexte historique (les Français au Mexique contre Juarez) est totalement jouissive dans sa vision, avec son lot de violence et d'images sanglantes. C'est très inspiré par le western spaghetti à tendance révolutionnaire, comme El Chuncho, ou Los Amigos, et certains westerns hollywoodiens des années 70 qui avaient subi l'influence du western italien, comme El Condor, Sierra Torride, ou Joe Kidd..ces 2 derniers avec l'ami Clint ; aussi fallait-il un héros de BD avec une gueule et des allures à la Clint, ce dont les auteurs ne se sont pas privés. Le trait heurté et très vigoureux de Lamy contribue énormément à rendre ce western violent et frénétique, il est ici plus soigné que dans Colt Walker, avec un découpage très cinématographique et des plans typiques (contre-plongées, panoramiques, gros plans de flingues et de sales gueules...). Les ingrédients sont classiques mais brillamment utilisés, ça se lit vite et bien, j'ai adoré.
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