Dracula d'après Bram Stoker
Adaptation en comic book du film réalisé en 1992 par Francis Ford Coppola d'après le roman de Bram Stoker.
Adaptations de romans en BD Europe centrale et orientale Immortels Vampires Vu au cinéma
Valachie, 15ème siècle. Le prince Vlad Tepes, dit Dracula, dit "l'Empaleur", dit "vaut mieux pas trop me les briser ou je pourrais devenir méchant", a chassé les Turcs de Roumanie pour le compte de son patron, Dieu, et retourne retrouver sa bien-aimée en son château. Hélas, les "infidèles", mauvais perdants, lui ont joué un tour de mouton (car le cochon n'est pas casher) : ils ont annoncé à la princesse Elisabeta que son fougueux mari était mort au combat. Désespérée, la belle s'est suicidée ! Furieux de voir comment le grand barbu le "remercie" pour ses bons et loyaux services, Dracula renie sa foi et jure de le combattre. En tournant le dos à Dieu et en buvant le sang des morts, il devient un vampire, créature infernale, immortelle, cruelle et avide de sang frais… Londres, fin du 19ème siècle. Le jeune Jonathan Harker est sur le point d'épouser sa fiancée, la douce Mina Murray. Mais il doit auparavant régler une affaire en Valachie, pour un vieux noble richissime et excentrique, le Comte Dracula, qui souhaite acquérir diverses propriétés autour de Londres. Inconscient d'avoir affaire à un vampire, Harker se retrouve rapidement prisonnier du château du Comte, retenu par le charme des lascives et vénéneuses compagnes de Dracula. Pendant ce temps, celui-ci, rajeuni, se rend à Londres où il commence à semer la terreur et le carnage. Son but : retrouver Mina Murray, qu'il pense être la réincarnation de son Elisabeta…
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Date de parution | Janvier 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme indiqué précédemment : l'absence d'autonomie réelle des artistes quant à l'adaptation du film les limite dans leur exploitation de l'histoire : c'est plan-plan, malgré l'aisance de Mignola (encore une fois) à transcrire assez efficacement en ombres et lumières les scènes-clés du long-métrage. Roy Thomas peine par contre à donner un rythme -et de la chaleur !- au Comic, tant la narration de Coppola suit le rythme originel de Bram Stoker (Hoouaff, j'ai bien dormi !). Mais c'est un peu le défaut des adaptations, d'un genre à l'autre : sans une réelle liberté d'interprétation, il est presque impossible d'insuffler quoi que ce soit de sa vision propre et, donc, l'exercice y perd souvent en profondeur. Au delà de la qualité du travail de Mignola, il est néanmoins important de souligner l'intelligence des décideurs pour lui avoir confié l'ouvrage : étant donnée la façon très "théâtre de marionnettes" -volontaire, hein !- de la réalisation de Coppola, les noirs et blancs théâtraux du dessinateur rendent magnifiquement hommage au style précisément choisi de l’œuvre filmée ; et, donc, la subliment sans en trahir l'esthétique. Assez rare, dans ce genre d'exercice, pour être noté. Vraiment pas mal du tout.
Sur la couverture de ce comics, il est noté, d'après Bram Stoker, qui est bien entendu l'auteur du roman originel. D’emblée, après ma lecture cette accroche m'a semblé être une petite arnaque. En effet ce n'est pas d'après Bram stoker qu'il aurait fallu écrire mais d'après F.F. Coppola. Ce comics n'est rien d'autre qu'un copié collé des scènes du film, film qui il faut bien le dire est beau mais très académique. Personnellement, je lui préfère la version de Werner Herzog avec un Klaus Kinski totalement halluciné et habité par le rôle. Mais bref nous ne sommes pas ici sur Allociné et je reviens donc à la BD, dont du coup je ne vois pas trop l'interêt, il me semble que dans l'adaptation d'une œuvre l'auteur doit y mettre sa patte, ici je ne l'a sent pas, ou... Ce qui m'amène donc au dessin de Mignola que personnellement, je trouve assez hideux, avec de gros encrages. Au bout du compte, l'ensemble est assez grossier, il ne se dégage pas grand chose en terme d'émotions des personnages (pauvre Renfield dans sa camisole). Au final moi qui suis un grand amateur de Dracula et son mythe cette version ne trouve pas grâce à mes yeux, je conseillerais aux amateurs de se rabattre sur la magnifique adaptation qu'en à faite Georges Bess.
Ouahhh. Le roman de Bram Stoker, porté à l'écran par Francis Coppola, est l'un des chefs-d’oeuvre que tout féru de vampirisme ne peut se permettre d'ignorer. Le film est quant à lui une oeuvre magnifique à l'atmosphère gothique diablement bien filmée. Le comics du film, orchestré par Roy Thomas au niveau du scénario (même s'il ne se contente que de mettre sur pied une histoire la plus fidèle possible à la trame du film), et dessiné par Mike Mignola, l'un des dessinateurs les plus talentueux qui soit outre atlantique, est une oeuvre assez intéressante, qui amplifie presque l'atmosphère sombre de l'histoire originale. Le trait est simple, les couleurs également, mais il ressort de cet album une grande part de l'intérêt du film (et partant, du roman de Stoker) : une histoire où la mort et l'amour son intimement liés, virevoltant dans une sarabande où elles se succèdent tour à tour. Un dessin certes simple donc, mais qui sait parfois se faire détaillé quand cela est nécessaire, et dont la simplicité n'ôte pas la possibilité de contempler de splendides planches (un peu comme dans Preacher et Sandman). Un ouvrage intéressant, très différents de ce qu'on a l'habitude de lire mais qui rend à merveille l'ambiance des oeuvres originales. En tout cas, l'une des meilleures adaptations en bd d'un film !!
Tout comme les "novélisations" de films sont rarement d'excellents romans, les adaptations de films en comic book ne donnent jamais de grandes BD. Néanmoins, quand le film est bon et que les auteurs choisis pour en faire une version papier sont compétents, il arrive qu'on obtienne un résultat d'honnête qualité. C'est le cas de ce Dracula qui, s'il ne casse pas des briques, reste correct. Le scénario suit assez fidèlement celui du film, qui suivait assez fidèlement celui du roman. Evidemment, on ne retrouve pas TOUT le film dans la BD (de même qu'on ne retrouvait pas TOUT le roman dans le film), mais ça reste une bonne histoire, correctement adaptée. Même si vous avez déjà lu le roman de Stoker et/ou vu le film de Coppola, la lecture de cette version comic reste assez intéressante (sans être palpitante toutefois, mais bon, on ne va pas redire 10 fois que lire l'adaptation BD d'un film est toujours moins intéressant que de voir le film lui-même). Le dessin, lui, est un peu décevant de la part d'une vedette des comics comme Mignola (cela dit, à l'époque il n'était pas encore connu). Hélas, il semble ici un peu coincé entre la nécessité de ne pas trop s'éloigner du style visuel du film et la volonté d'affirmer son propre style, celui qui fera le charme d'Hellboy, et je trouve le résultat bien loin d'être convaincant, pour ne pas dire carrément moche. Un exemple qui me paraît parlant : Mignola n'a pas réussi à dessiner des personnages qui ressemblent réellement aux acteurs du film, mais n'a pas non plus osé s'éloigner complètement de leur physionomie. Et du coup, ils sont tous moches… Il y a quelques planches réussies (la toute première par exemple) mais trop peu malheureusement. Le plus gros défaut, en fait, vient sans doute du fait que, alors que le film de Coppola insistait sur le côté romantique, passionné, sensuel du personnage de Dracula, cette version BD manque d'émotion, de vie, de fougue dans les scènes-clés entre Mina et Dracula. Bref, disons que pour une adaptation de film en BD, c'est pas trop mal. Le bouquin, épuisé, se trouve parfois pour pas trop cher chez les soldeurs de BD, ce qui incite à l'indulgence à son égard. Dans l'ensemble, on est quand même bien loin d'un chef-d'œuvre, mais ce n'est pas une lecture indigeste. Disons que c'est à réserver aux inconditionnels de Dracula et aux fans de Mignola qui collectionnent tous ses albums.
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