Titanic
Le naufrage du Titanic, vu par Micheluzzi
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Auteurs italiens Corto Maltese magazine Les années (A SUIVRE) Marine moderne Titanic
Micheluzzi nous raconte le naufrage du Titanic au travers des destins de certains des passagers du célèbre paquebot. Pour l'auteur Italien, la catastrophe n'est pas seulement le naufrage d'un bateau, mais celui d'une société basée sur une séparation de classes.
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Date de parution | Mars 1990 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai eu l'occasion de lire la version en noir & blanc rééditée chez Mosquito, et je crois que je la préfère à la version couleurs éditée par Casterman en 1990 dans sa collection (A Suivre) ; je ne sais pas si elle avait été publiée dans le mensuel A Suivre à l'époque, je ne me souviens pas l'avoir vue, mais d'après des planches vues sur internet, je trouve le noir & blanc peut-être mieux adapté à cette tragédie maritime, la couleur écrasant un peu les images. Le dessin de Micheluzzi est en effet froid et capte parfaitement les personnages en restituant de belle façon ce début de 20ème siècle surrané. Contrairement au film de Cameron, l'album ne s'attarde pas sur la catastrophe, elle est à peine évoquée et survient presque à la fin, on voit à peine l'iceberg, car il s'agit avant tout d'une critique sociale qui permet à l'auteur de décrypter des caractères entre le luxe des ponts de première classe et les soutes des troisièmes classes, en fait c'est un peu comme chez Cameron qui analysait aussi les comportements, avec les bons et les lâches, les parvenus et les imbéciles, les riches et les pauvres, sauf que Micheluzzi a moins de temps pour décrire tout ça. Cette option choisie est intéressante même si j'aurais préféré un album plus épais qui aurait montré le côté catastrophe comme dans le film, la preuve c'est que Micheluzzi s'est un peu trop attardé à décrire cette lutte des classes et qu'il fait sombrer très vite le Titanic, alors qu'on sait qu'il s'est enfoncé dans les eaux de façon lente et qu'il s'est brisé en deux. Un bon album, même si ça ne fait pas pour moi partie des Bd indispensables.
Quel le lecteur se rassure, il n'est pas question pour l'auteur de nous conter la fin du TITANIC que tout un chacun connait. La tragédie du TITANIC n'est en fait pour l'auteur que le décor d'une histoire consacrée à la lutte des classes au début du 20e siècle. Micheluzzi nous dresse ainsi le portrait d'une société ou la bourgeoisie la plus oppulente cotoie la misère la plus totale, notamment celle de l'Angleterre industrielle. Le grand dessinateur Italien nous dresse ainsi les portraits de gens issus de ces deux mondes aux antipodes que tout oppose. Ainsi on retrouve ainsi sur le bateau, un Sénateur Américain homosexuel victime d'un maitre chanteur Français, un Aristocrate Russe et un lord Anglais féru de courses automobiles, le premier étant disposé à mettre tout en oeuvre, y compris les procédés les plus illégaux pour gagner la course à laquelle ils entendent participer ; une jeune fille qui se laisse entretenir par un homme ayant 40 ans de plus qu'elle.... Au milieu de tout ce beau monde, un journaliste qui mène l'enquete, une sorte de justicier divin qui vient démasquer les turpitudes de la grande bourgeoisie. Derrière les apparats et les comportements de façades apparaissent en effet les travers de d'une classe sociale privilégiée et qui attise la haine d'un anarchiste Catalan, monté lui aussi à bord du Titanic pour y commettre un attentat. Geste politique ultime destiné à dénoncer les inégalités de la société d'avant-guerre. Mais si les individus ne sont pas tous égaux à la naissance, tous le sont devant la mort, au moment où le célèbre bateau coule corps et âme. Une très bonne histoire qui se lit agréablement. Une critique sociale superbement mise en image par un des grands de la BD Italienne.
C'est également la première fois que je lis une oeuvre de cet auteur. Titanic a été dessiné en 1990 soit 7 ans avant que le plus grand film de tous les temps ne soit à l'affiche. C'est vrai qu'avec la "titanicmania" on croyait tout savoir ou presque.... Cette bd donne encore d'infimes détails que j'ignorais (ex: la construction de 2 navires par la White Star dont le Titanic). C'est intéressant. Ici, l''originalité vient de 3 histoires parallèles de passagers poussés par leur haine. On suit donc avec plaisir leurs déboires dans ce flot de passion. La fin est inéluctable et nous le savons. Un crayonné expressif mais une coloration fade qui alourdit l'ensemble. De plus, les personnages ont un nez bizarre (un peu trop rouge par moment alors qu'ils ne boivent pas forcément). Une Bd à découvrir et pas seulement pas les fans du Titanic.
J'étais curieux de voir comment un auteur (l'un des plus populaires des années 80) serait capable de traiter de l'un des mythes du 20ème siècle. Eh bien, Micheluzzi m'a carrément surpris. Car il ne s'est pas du tout attaché à décrire la catastrophe elle-même (vite expédiée, finalement), en ne traitant que la "petite histoire" de certains des passagers du transatlantique. Et c'en est presque revigorant, tant le côté "plus-gros-bateau-du-monde-qui-coule-de-façon-très-spectaculaire" est un peu saoûlant à mon goût. Pas dans le bouquin de Micheluzzi, attention, ses à-côtés sont assez intéressants, pas trop mal décrits, malgré une drôle de familiarité avec le lecteur. Ca se laisse lire sans trop de problème.
C’est la première bd de Micheluzzi qui me passe dans les mains. La lecture fût agréable même si je n’ai pas totalement succombé au charme un peu suranné du style du grand auteur italien. Les couleurs un peu fadasses, la mise en page parfois un peu bordélique (rien de grave, mais certaines superpositions de cases ne se justifient pas du tout) et l’abondance de texte-off au style par moment un peu… pompier ne m’ont pas empêché de prendre plaisir à cette histoire, car l’ensemble des personnages et leurs motivations sont bien présentées. Une fois lancée, l’intrigue décolle bien. Alors bien sûr, le naufrage du Titanic en bd n’a rien des scènes très « film catastrophe » de James Cameron. D’autant que ce que intéresse Micheluzzi, c’est le caractère « sociologique » de la chose, et non la catastrophe en elle-même. On regrettera tout de même que l’album comporte certaines erreurs, notamment concernant la manière dont le Titanic a sombré, dans cet album, l’auteur met en scène le navire sombrant d’un seul bloc alors que tout le monde sait (surtout depuis le film de Cameron) que le navire s’est brisé en deux…
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