L'Amour hologramme
Entre SF et récit d'espionnage, le récit d'une étrange histoire d'amour entre un spationaute russe et une entité extra-terrestre.
Les années (A SUIVRE) Russie
Une étrange aventure en pleine guerre froide entre Etats-Unis et URSS avec des espions sur mesure et de troublants messages en provenance du cosmos replongent de force dans son passé le cosmonaute Zek, brisé par quatre années d'internement. Zek ne résite pas longtemps à l'attraction qu'exerce sur lui le visage d'une femme, selon lui, rencontrée dans l'espace à un moment crucial de sa vie. Par hologramme interposé, il entre en communication avec elle. L'attraction est la force la plus puissante qui soit. Elle peut pousser un intègre cosmonaute sur les chemins escarpés d'un fantasme obsédant. Jusqu'à le faire tomber amoureux d'une image, d'un souvenir diffus. Jusqu'à le faire tomber dans une folie étrange qui le fait se prendre pour un hologramme. A l'heure où l'on ne peut plus parler des deux blocs, celui de l'Est et celui de l'Ouest, cette fable ironico-politique ne perd rien de sa pertinence. Aucun pouvoir, qu'il soit totalitaire ou non, ne peut rien contre la force du rêve. Texte : Casterman
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Date de parution | Avril 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album étrange, qui me laisse un peu perplexe. Il mélange plusieurs thématiques, un mélange qui m’a un peu perdu parfois, tant certains passages m’ont paru obscurs. Cela semble se passer durant la guerre froide, ou alors peu de temps après la fin de celle-ci, entre Russie et États-Unis pour la localisation. Mais Lamquet y ajoute quelques touches de SF. C’est cet aspect qui m’intriguait le plus, duquel j’attendais le plus, et finalement c’est lui qui m’a déçu, tant cet aspect est finalement sous-employé, avec une conclusion un peu décevante, escamotant trop rapidement les questions que je me posais. Et puis il y a une sorte d’histoire d’amour, plus ou moins fantasmée, plus ou moins (plutôt plus) impossible, qui traverse l’album. Du potentiel donc, mais mal employé globalement je trouve, des passages un peu fouillis. Mais la lecture n’est pas non plus désagréable. D’abord parce que le dessin de Lamquet est bon. Très classique et réaliste, dans un style proche de celui de Manara – avec lequel il partage aussi certaines scènes érotiques. Rien de pornographique pourtant. Mais un personnage très haut en couleur, sœur du héros (ancien cosmonaute), star du porno russe tentant de faire carrière à Hollywood, mais qui a gardé un langage très fleuri et qui manifeste un très fort appétit de sexe. Ce personnage outrancier permet de dynamiser, d’aérer le récit. Un récit qui ronronne parfois, qui n’est pas toujours très clair, en particulier sur la fin. A emprunter à l’occasion.
L’amour hologramme est une intrigue qui ne manque pas d’attraits. Le dessin de Lamquet, très réaliste est plutôt du genre élégant et sa manière de mettre en scène les choses est très étudiée. Le personnage principal, mi-héros (c’est quand même un spationaute russe), mi-mauviette (il n’est plus que l’ombre de lui-même) est attachant, certains personnages secondaires aussi (sa sœur, star du porno russe est un fameux morceau)… La fin est relativement surprenante mais plutôt désenchantée et j’ai été, à vrai dire, plutôt déçu par son manque de magie…sa grande rationalité, finalement… J’ai terminé l’album sur une sensation mitigée… Une peu déçu, je crois, avec la sensation que l’auteur, à force de mélanger les genres (histoire d’amour, SF et récit d’espionnage) se disperse et passe à côté de quelque chose de plus grand. A réserver peut-être aux fans de l’auteur.
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