Chroniques d'un pigeon parisien
Hommage à l'art urbain sur les traces d'un pigeon solitaire et mélancolique.
Emmanuel Proust Éditions Les Pigeons Paris Street art
Il ne s'agit pas vraiment d'une histoire, mais plutôt de la réflexion d'un petit pigeon parisien, au fil des "rencontres" qu'il fait. Rencontres qui vont rapidement s’avérer absurdes, ses nouveaux amis étant tous des peintures urbaines, des « traces », c’est à dire des amis-qui-n’existent-pas. Notre pigeon s’en trouve très perturbé. Définition de l’amitié, sens de l’existence, but de l’art, importance de laisser une trace, désir d’appartenir à une catégorie... toutes ces idées se bousculent violemment dans sa tête. Une trace n’existerai-t-elle pas plus qu’un être vivant ?
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Juin 2004 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’album est plutôt minimaliste, sur le fond et sur la forme, avec un dessin en particulier qui, sur fond de décors un peu plus détaillés, nous présente de rares protagonistes – pigeons essentiellement – dessinés presque comme le feraient des enfants, en « oiseau-bâton » Mais ce minimalisme ne nuit pas au récit. Au contraire, ça lui donne un côté rafraichissant. D’autant plus que la narration est, elle aussi, assez simple. Nous suivons un pigeon parisien, qui se démarque de ses congénères, sorte de double de l’auteure. Au fil de ses errances dans les rues et sur les toits de Paris, il rencontre quelques œuvres d’artistes de street-art, avec lesquelles il dialogue. Comme le confirme Pome Bernos, cette promenade est aussi l’occasion de rendre hommage, de mettre « sur le devant de la scène » des graffitis ou pochoirs (trois ou quatre interviennent – je ne connaissais que Space Invaders et le chat jaune), de ce street-art de plus en plus présent dans les grandes villes. L’album se laisse lire agréablement, c’est une découverte sympathique.
Est ce qu'il faut aimer l'art urbain pour aimer cette BD ? A priori non, mais cela doit aider. En même temps les références sont à l'image du dessin : minimalistes. Globalement le récit m'est passé au dessus de la tête. J'ai bien d'autres préoccupations que cette forme d'art qui n'a que peu de valeur à mes yeux. Je ne suis pas urbain pour un sou, quand je rentre dans une ville, c'est pour le travail. "Chroniques d'un pigeon parisien" s'adresse aux parisiens dans un premier temps et aux habitués des grandes villes en général. C'est une question de vie et de repères, les miens évoluent en fonction des saisons et ne doivent pas grand chose à l'homme. Je sors un peu du sujet, car celui de cette BD ne m'inspire pas du tout. La lecture ne fut pas déplaisante, elle fut insipide. Même l'aspect onirique n'a pas réussi à me divertir. Je me serais bien passé de cette BD, je ne retenterai pas l'expérience.
Voici un très court voyage dans le monde poétique et parfois philosophique d'un pigeon parisien. Le dessin est superbe de simplicité et d'expressivité. C'est un bon moment de détente pour une cause dont je n'ai absolument rien à faire mais le style est tellement original que je tire mon chapeau à Pome Bernos. Je suis déçu que l'auteur n'ai pas donné un peu d'épaisseur à l'ouvrage en allant plus loin dans le développement surréaliste de l'histoire.
Voilà un très chouette premier album. Pourtant, j'avoue qu'au départ le sujet lui-même, l'art urbain, ne m'intéressait pas particulièrement, voire pas du tout. Et avant d'ouvrir l'album, je me disais, "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent". Mais finalement, non, c'est très sympa comme BD, et le premier qui dit du mal de Pome Bernos, style "pfffff, encore un de ces jeunes auteurs intellos qui se la pètent", j'y casse la gueule. Loin des élucubrations pompeuses que nous pondent habituellement les jeunes étudiants narcissico-dépressifs frais émoulus des Beaux-Arts, la délicieuse Pome Bernos signe un premier album à son image, c'est-à-dire plein de charme, et tout en simplicité. Parler d'art sans tomber soit dans le prétentieux chiant soit dans le superficiel sans intérêt n'est pas donné à tout le monde, et pourtant, la jeune et troublante demoiselle y parvient avec talent, grâce, délicatesse, tendresse et parfois même drôlerie, mais je vais me calmer un peu sur les superlatifs ou ça va finir par se voir, que je suis amoureux de Pome Bernos. Bref, en un mot comme en cent, voilà une jeune femme dont je suivrai la carrière avec intérêt, et en attendant son prochain livre, Chroniques d'un pigeon parisien, c'est très bien, achetez-le, si possible en plusieurs exemplaires.
C'est vrai que les arts urbains, et en particulier les graffiti, sont parfois fascinants. Si vous habitez une grande ville, vous devez voir assez souvent ces dessins, parfois de très haut niveau, sur les murs, les trains... Pome Bernos rend un hommage intéressant, plein d'inventivité et d'humour, à cette discipline, en réutilisant certains dessins très connus des Parisiens. Son dessin, très enfantin, est extrêmement lisible, et agréable par bien des côtés. L'histoire, quant à elle, est pleine de fraîcheur, et on a envie d'aller se promener à la recherche de ces dessins (plan à l'intérieur de l'album)...
Un regard sur Paris, une bouffée d'air frais chargée de clins d'oeils sur l'art urbain. Cette bd m'a tout d'abord frappé de par ses graphismes bien pensés, une mise en place des cases qui apporte au récit; ensuite c'est le charisme du personnage qui prend le relais : un petit pigeon avec un bérêt, seul et perdu dans Paris. Différent des autres pigeons, il se retrouve livré à lui-même et se cherche des amis : les oeuvres d'art urbain justement, sur le podium : l'homme blanc et l'homme noir, le chat jaune et les mystérieux SpaceInvaders... Une histoire très actuelle sur la recherche de l'identité. Une histoire qu'on relit avec plaisir.
Personnellement, j’adore le graphisme. Minimaliste, mais pourtant parfaitement compréhensible, touchant et poétique. Ce qui est intéressant, c’est que les humains sont tous tout noirs, comme s’il s’agissait d’ombres, alors que les peintures urbaines sont en couleurs (chacune sa couleur). Au niveau du scénario, la réflexion est intéressante, touchante et poétique comme le graphisme, mais il ne faut pas perdre de vue que le but premier de l’auteur est de rendre hommage à l’art urbain qui colore Paris, et non faire de la philosophie.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site