Kamikazes
Le combat et le sacrifice des Japonais durant la seconde guerre mondiale.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Aviation Consensus sur une BD L'Océan pacifique Le Japon historique Les Kamikazes [Seconde Guerre mondiale] La Guerre du Pacifique et le conflit sino-japonais
Octobre 1944, île de Shikoku, Japon. Un jeune pilote erre, perdu, dans la ville d'attache de son escadron. Il rencontre une jeune femme, qu'il appellera Sakura (Fleur de Cerisier), pour qui il aura le coup de foudre. Il va bientôt regagner son unité, laissant son amour laissant sur Shikoku. Un autre pilote, un contre-amiral, a pris, contre la volonté de ses supérieurs et subordonnés, un Zéro pour observer la flotte américaine qui menace la présence japonaise dans le Pacifique. Pris d'une soudaine résolution, il lance son avion dans un terrible piqué contre un porte-avions. Les Kamikazes sont nés. Les forces aéronavales japonaises voient là un signe, et décident de former un groupe de pilotes-suicide. La suite de la bataille sera terrible.
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Date de parution | 15 Janvier 1997 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une histoire de guerre, qui se déroule à l’automne 1944 autour des Philippines, au moment où la guerre bascule définitivement vers l’enfer pour l’armée japonaise, qui ne peut lutter contre la supériorité matérielle américaine. C’est à ce moment que les kamikazes vont devenir une arme – et un aveu d’échec – pour l’état-major nippon. Nous suivons l’un d’entre eux, jeune officier de l’aéronavale fraichement formé, jusqu’à son suicide contre un navire américain. L’histoire se laisse lire. On sent bien que Dimitri est un passionné de ces faits militaires, de l’aviation militaire en particulier (dans un style graphique différent de Hugault – qui avait d’ailleurs traité le même sujet dans l’une des histoires de Le Dernier Envol). L’aspect technique, militaire est bien traité. Tous les à-côtés, la partie romanesque (nous avons fait connaissance avec le héros au moment où une idylle naissait avec une jeune compatriote, avant son départ au combat) sont moins captivants. Dimitri était clairement moins intéressé par cet aspect. Les amateurs de combats aériens et de la seconde guerre mondiale dans le Pacifique y trouveront leur compte, les autres peuvent rester sur leur faim.
Un one shot qui montre des kamikazes. Le contexte historique est intéressant quoique le sujet ne me passionne pas trop et j'ai parfois eu la désagréable impression que Dimitri essayait de justifier ce qu'a fait le Japon durant la guerre, mais peut-être que je suis juste un peu paranoïaque et que ce n'est pas l'intention de l'auteur. Le gros problème de l'album est que je ne me suis pas du tout attaché aux personnages et donc j'étais un peu indifférent durant toute ma lecture. Le dessin est pas mal quoique j'ai l'impression que Dimitri a déjà mieux dessiné les visages de ses personnages.
Je m'étais bien promis de ne plus lire de Bd d'aviation, genre qui ne m'attire plus depuis longtemps ; mais un ami m'a prêté cet album, c'était donc une opportunité intéressante. Le discours est sensiblement le même que pour Kaleunt, la guerre étant vue ici non pas d'un oeil allemand, mais d'un oeil japonais puisqu'on suit le destin d'un jeune pilote nippon. Il est vrai que les Bd de guerre (et aussi les films) nous ont tellement habitués à voir la guerre avec la vision des Alliés que c'est intéressant de l'imaginer à travers celle des ennemis. Dimitri ne profite pas trop de l'aspect fanatique qu'on prête aux Japonais pour verser dans un manichéisme outrancier, mais il insiste sur le caractère très singulier de ce peuple pétri de coutumes séculaires, et montre aussi quelques sentiments humains. C'était un peuple comme les autres que la guerre a brisé, et comme les Alliés, les Japonais sont sortis de ce conflit, non seulement vaincus, mais en étant dépassés par les enjeux. Tout cet état d'esprit qui transparaît dans cette bande m'a plu et m'a fait oublier presque les scènes d'avions. Le dessin est comme dans les autres bandes réalistes de Dimitri, d'un style particulièrement soigné, avec une grande fidélité historique et technique. Au final, même si cette Bd m'a beaucoup moins captivé que Kaleunt (à cause des avions et aussi de cette guerre du Pacifique qui implique surtout les Américains), je trouve la construction du récit plutôt réussie, ce qui incitera surement Dimitri, passionné par l'aviation, à remettre le couvert avec Le Convoi en 2001.
Jusqu’à nos jours, tous les one-shots de Dimitri mettent en scène la première ou deuxième guerre mondiale dans laquelle les héros sont du côté de l’Allemagne. Cette fois-ci, l’auteur nous présente « Kamikazes », un récit qui se situe pendant la seconde confrontation mondiale dans le pacifique. Le scénario nous conte le destin d’un kamikaze, c'est-à-dire un des aviateurs nippons qui n’hésitaient pas à se jeter sur un bâtiment de guerre ennemi (que ce soit naval ou terrestre) lorsqu’aucun espoir de survie ne subsistait (ou presque…). Au début du récit, le lecteur est invité à suivre les péripéties d’un jeune Japonais. Celui-ci tombe amoureux d’une femme avant de partir au front… En réalisant cette histoire, Dimitri a voulu –à mon avis- rendre un hommage à ces pilotes. Il est d’ailleurs assez bizarre que cet auteur ait une sorte de fascination pour les hommes qui ont combattu contre les Alliés, j’espère en tout cas que Dimitri a voulu nous montrer l’horreur de la guerre à travers les yeux des vaincus… Quant à l’histoire en elle-même, l’auteur l’aborde avec beaucoup de neutralité, je veux dire par là que les scènes larmoyantes sont absentes. En tout cas, pour ma part, j’aime beaucoup cette façon de narrer un récit de ce genre où la réalité historique côtoie les sentiments. Il est aussi fascinant de constater à quel point le patriotisme était (est ?) très implanté chez les Japonais… En ce qui concerne le dessin de Dimitri, je le trouve très personnel. Je sais qu’il ne plaît pas à tout le monde mais j’aime bien son style et sa mise en couleurs. Peut-être faut-il un temps d’adaptation pour apprécier son coup de patte ? (je possède plusieurs albums de cet auteur) Ses personnages sont représentés d’une façon légèrement caricaturale et sont facilement identifiables. La mise en page est aérée, ses cadrages sont classiques mais efficaces, bref, je n’ai jamais eu un problème de compréhension au niveau de la narration avec cet auteur. Finalement, Dimitri signe avec « Kamikazes » une bd qui m’est apparu intéressante sur le plan historique. J’y ai apprécié le fait que le récit ne verse pas dans le mélodrame et que l’auteur ait conçu cette histoire en mettant en scène un homme ordinaire qui part au combat. A lire... Note finale : 3,5/5
Comme nombre d’autres BD de Dimitri, Kamikazes est un beau témoignage historique, un récit réaliste qui nous replace avec brio et intérêt dans une période trouble de la seconde guerre mondiale. Nous assistons ici à l’apparition des premiers kamikazes japonais, aux raisons ayant amené à la création de ces escadrons suicide, et nous suivons le pilote de l’un d’entre eux, tout d’abord destiné à simplement assurer la protection des sacrifiés puis décidant de s’impliquer davantage pour son pays. Dimitri réussit à faire passer à plusieurs moments l’état d’esprit des japonais de l’époque, permettant de comprendre un peu mieux leur façon de penser, et la philosophie qui leur permet d’accepter voire de glorifier ces sacrifices, mêlant idées géopolitiques et shintoïsme. Une bonne BD historique mais pas un récit aussi captivant que d’autres albums du même genre de Dimitri. Je n’ai en effet pas réussi à plonger totalement dans l’ambiance du récit et l’émotion qui aurait pu être intense ne passe pas tout à fait. Cela reste néanmoins intéressant et raconté sans manichéisme.
Dimitri nous propose de faire le pendant à Buck Danny, avec ses récits de guerre vus du côté de l'Axe. Cet album nous propose donc de découvrir les premiers kamikazes au travers du destin de l'un d'entre eux. L'intérêt historique est indéniable, comme quand on nous parle de la religion shintoïste, ou encore de l'expansionnisme japonais, qui trouve sa justification dans le caractère étriqué de leurs îles d'origine. De même, le côté "intériorisé" du caractère japonais est bien mis en relief. Des éléments fort intéressants, même si l'llustration n'est pas toujours à la hauteur : Dimitri dessine bien les avions, mais prend (cette fois-ci) moins de plaisir à croquer des personnages qui manquent de charisme.
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