Kraken
Toutes les courtes histoires contenues dans ces albums se déroulent dans un même cadre : les égouts et sous-sol de Metropol, la capitale du crime, la cité la plus corrompue de la planète. Dans ce cloaque putride abreuvé sans fin des déchets humains règne une créature sans merci, le Kraken. Un groupe d’action souterraine a été mis en place pour le localiser et le détruire.
Auteurs espagnols La Vie sous terre Les années Métal Hurlant
Malheureusement, ces agents de l'ordre un peu particuliers ont souvent plus urgent à faire car les égouts de Métropol sont aussi le refuge des hors-la-loi et des bandits de la pire espèce.
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Date de parution | Janvier 1986 |
Statut histoire | Histoires courtes 5 tomes parus |
Les avis
Kraken sent bon l'odeur des séries B des 80's. Dans une ambiance dystopique souterraine, le beau lieutenant Dale traque les pires malfrats de la ville, plus tordus les uns que les autres. Cela flingue, cela viole et cela patauge dans la merdasse à toutes les cases. Le lieutenant Dale n'est pas avare de ses munitions ni de ses hommes de l'unité Krakens qui tombent comme des mouches. Le Kraken apporte un léger côté fantastique, histoire d'apporter un zest d'angoisse invisible dans une atmosphère angoissante bien réelle et visible. Les scenarii de Segura sont un peu répétitifs avec des dialogues assez convenus façon mitan. Je trouve que Segura nous avait proposé des récits bien plus aboutis et originaux dans l'excellent Hombre. Le graphisme de Bernet répond à la demande en proposant des faciès de brutes sur mesure. Les filles sont très jolies et se retrouvent vite dans des positions inconfortables. Dans Kraken la cavalerie arrive presque toujours en retard (surtout pour les femmes). Le dessin des égouts est bien travaillé avec de nombreux détails qui renforcent les scénarii. Une série un peu datée mais qui ne manque pas de charme avec son ambiance d'anti-Batman.
Le pitch de départ, avec ces aventures se déroulant dans les souterrains, les égouts d’une ville tentaculaire, m’a un temps fait penser à Under (Megalopole avait remplacé Métropole, au point que je me dis que Bec s’en est pas mal inspiré !), qui ne m’avait que moyennement convaincu. Mais le casting, Segura au scénario et Bernet aux pinceaux, voilà qui était pour me rassurer a priori. Je possède l’Intégrale Drugstore qui, malgré le relatif petit format, permet de lire tous les albums parfois pénibles à trouver, disséminés chez plusieurs éditeurs. Pour peu que l’on accepte le fait que c’est de la série B, cette série se laisse lire très agréablement, pour un petit moment de détente pas trop prise de tête. Le dessin de Bernet use très bien du Noir et Blanc (j’aime bien son trait), avec des mecs aux traits burinés, des nanas bombasses (mais qui jouent souvent double jeu), et il colle tout à fait aux scénarios de Segura, poisseux, courts mais incisifs. Le Kraken n’est généralement qu’évoqué, entraperçu (il n’intervient même pas dans toutes les histoires), sorte de symbole de toute la merde véhiculée par la ville en surface. C’est une série mêlant fantastique et thriller qui, malgré l’aspect inégal de l’ensemble, offre de petites histoires sympas, une bonne réussite du genre. Note réelle 3,5/5.
Cette création de Jordi Bernet, moins connue que Torpedo (créée un an avant), mais tout aussi réussie, lui permet d'évoluer dans le registre du fantastique et de l'anticipation. Apparue en Espagne en 1983 sur des scénarios de Segura (déja auteur de la série Hombre pour Ortiz, bande de fin du monde ultra efficace), cette série constituée de récits courts donne quelques frissons avec son monstre hideux et redoutable (mais qu'on voit peu) qui vit dans les égouts immenses de Metropol, ville du futur dépravée. Ce monstre tue les imprudents qui se réfugient dans ces égouts pourtant immondes : drogués, tueurs, clochards et laissés pour compte... que la brigade d'action souterraine du lieutenant Dante tente d'empêcher. Son obsession de tuer le kraken, créature répugnante née de la pestilence et des déchets purulents de la ville, mobilise son énergie et dicte ses actes. Segura écrit des chutes souvent surprenantes et n'hésite pas à briser certains clichés; le dessin toujours aussi vigoureux de Bernet fait merveille avec des gueules de pouilleux bien crades et des filles à poil (toujours ce vieux cliché espagnol des dessinateurs de cette époque, mais on va pas s'en plaindre). Quand j'ai découvert ces récits vers 1986 dans Métal Hurlant, ça changeait un peu d'autres Bd fantastiques et c'était bien dans le ton de l'époque (du sang, du suspense et un peu de cul), mais pour trouver les albums, c'est pas une sinécure, pas moins de 3 éditeurs, aussi si vous en voyez en bouquinerie, n'hésitez pas.
J'ai toujours aimé les histoires de Segura ( qui nous a quitté il y a peu de temps) et j'avoue que cette série réalisée avec le dessinateur de Torpedo n'échappe pas à cette règle. Ce duo espagnol nous amène dans les égouts de Métropol la capitale du crime où rôde une bête, que certains croient être une légende urbaine, surnommée le Kraken. Comme le dit Jordi Bernet dans sa postface à la fin de l'intégrale le kraken "n'était qu'une excuse pour raconter des histoires qui se déroulaient dans un monde souterrain pourri...". Effectivement l'action se déroule presque tout le temps dans les égouts crasseux de Métropol où de nombreux gangsters se réfugient aprés leurs méfaits et c'est là qu'intervient le lieutenant Dante , chef des Krakeneurs qui les traquent, les arrête et souvent les abat. Mais son principal souci est de tuer le Kraken et cela vire à l'obsession. Le dessin en noir et blanc (seulement dans le premier tome paru aux éditions Gilou et dans l'intégrale) s'adapte parfaitement à l'ambiance poisseuse qui règne dans les égouts de Métropol. Les personnages multiples ont tous des têtes à faire peur, même Dante n'a pas une bouille trés sympathique. Je fais quand même un reproche c'est les personnages de Bernet se ressemblent d'une série à une autre , parfois j'avais l'impression dans Kraken de voir le compère de Torpedo, mais cela ne dérange peut être que moi. Je conseille donc vivement la lecture de cette série qui se lit agréablement et sans trop réfléchir.
Un gros bouquin sentant bon l'intégrale ! Une couverture en noir et rouge sentant bon le pulp et une petite étiquette gauche fluo "Par l'auteur de Torpedo" auront réussi à me faire repartir une fois de plus avec un bouquin dont j'ignorais jusqu'à l'existence alors qu'il s'agit d'une des premières oeuvres de Bernet ! Il faut dire que je raffole des histoires de Torpedo depuis plus de 20 ans et plus particulièrement du style délicat de Bernet à mettre en scène des pépettes à la plastique impeccable, des sales gueules burinées et un brin d'humour noir.... et que tout ceci existait déjà avec cette série depuis belles lurettes ! Dès lors ces histoires oscillant entre 6 et 15 pages portant sur une New York semi futuriste pourrie appelée Metropol et surtout ses gigantesques égouts nauséabonts ne dérogent pas à la règle... Le Kraken, une créature putride égendaire née de la pollution et du vice des hommes sert donc de prétexte à une escouade militaire menée par un baroudeur stéréotype lui vouant une haine absolue. Ce n'est donc pas un hasard si le bien nommé Dante va s'évertuer en vain d'éradiquer cette bestiole qu'on apercevra peu finalement, Antonio Segura préférant s'attarder sur la racaille utilisant ce labyrinthe puant pour de bien plus sombres desseins.... Le noir et blanc retranscrit à merveille l'architecture etouffante des égouts. Pour peu on se croirait dans un Alien ou The Thing urbain... Et ça va charcler, de la femme fatale qui finit toujours à poil dans le meilleur des cas au charognard le plus répugnant sans oublier les nombreux sous fifres de Dante, tout le monde va passer à la moulinette du Kraken ou de Dante au choix lorsqu'ils ne choississent tout simplement pas de s'entretuer entre eux. Ca peut même en devenir très trash et il vaut mieux avoir le coeur bien accroché pour certains passages délicieusement chocs. Dante est le stéréotype même du blasé buriné à l'éternel cigare qui a tout vu et tout fait et que rien ne surprend. Curieusement il reste le personnage le plus sympathique de toute cette galerie de monstres en tous genre car il est au moins invariable et ne trahit pas son prochain... De l'humour noir à la pelle, des gunfights et bons jeux de mot, tout y passe et c'est délicieusement rétro et outrancier. De la bonne bd pour mecs sévèrement burnée que ne gouteront peu ou pas les demoiselles ! Certaines histoires tombent à plat, d'autres amèneront au choix ou en fonction de l'humeur le rire, la surprise ou la consternation. C'est un plat finalement bien plus digeste que le tome 2 de Doggybags dans un univers Grindhouse des plus surprenants et plutôt bien exploité. La lecture en demeure très divertissante et efficace pour peu qu'on se prête au jeu mais finalement il n'y a rien non plus qui la rend spécialement indispensable... Louons Drugstore pour avoir eu la bonne idée de compiler l'intégrale en un seul volume alors qu'il s'agissait d'un chemin de croix pour s'en constituer l'équivalent chez les différents éditeurs... A lire en sachant à quoi s'attendre, dommage néanmoins qu'il n'y a ni réél début ni réélle fin renforçant encore plus le sentiment d'avoir lu un pur produit d'exploitation dans ce que la bande dessinée fait de mieux dans ce genre bien codifié...
Une bonne série venue d'Espagne. L'air de rien, "ils" ont quand même de bonnes choses de par chez eux. Le postulat ?... une ville : Métropole où vit un monstre né de déchets de putréfaction ; une horrible chose qui n'a cesse de se prendre aux habitants. Sinon, Métropole = ville normale ?... Ben non, c'est aussi la capitale du crime. Faut éradiquer la "chose". Et ça ne va pas être facile avec tous les malfrats, dégénérés, laissés-pour-compte, drogués, assassins et autres sadiques qui vont parsemer la route de la patrouille de traque formée. Pas mal car cette série me fait penser aux "patrol movies" des années 50 : un groupe part en mission... mais qui reviendra ?... Un chouette graphisme, bien expressif et réaliste accompagne le postulat -certes classique- mais qui monte dans l'horrible au fur et à mesure de l'avancée de la patrouille... et de la pagination. Pas mal car le style graphique, la palette de couleurs utilisées, le découpage des planches, la mise en pages sont réalisés comme ces "bons vieux comics" des années 50/60. Et ça, j'aime bien !
Toutes les courtes histoires contenues dans ces albums se déroulent dans un même cadre : les égouts et sous-sol de Metropol, la capitale du crime, la cité la plus corrompue de la planète. Dans ce cloaque putride abreuvé sans fin des déchets humains règne une créature sans merci, le Kraken. Un groupe d’action souterraine a été mis en place pour le localiser et le détruire. Malheureusement, ces agents de l'ordre un peu particuliers ont souvent plus urgent à faire car les égouts de Métropol sont aussi le refuge des hors-la-loi et des bandits de la pire espèce. Je n’ai lu qu’un tome et j’espère trouver les autres un jour. C’est une série sympathique malgré la noirceur du cadre… L’idée de voir la ville dans ce qu’elle a de plus sale fonctionne au sens propre comme au figuré puisque pas mal d’histoire mettent en scène des gens importants qui se révèlent être en fin de compte des pourris (flic ripoux, diplomates véreux…). Le dessin de Bernet est vraiment bien foutu, très expressif, entre humour et réalisme. Les couleurs bien choisies ne viennent pas gâcher le beau travail d’encrage du dessinateur et c’est appréciable.
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