Les Huit jours du diable
Les contes et légendes de l'humanité dirigés par la main du diable dans le but d'anéantir l'être humain.
Journal Tintin La Bête du Gévaudan
Yahvé, Dieu, créa le monde en six jours. Le septième, il se reposa... Il a fallu au diable huit jours pour le détruire, ou le faire détruire. De l'engloutissement de la civilisation à l'apocalypse atomique en passant par la damnation de sodome et gomorrhe et les diaboliques "miracles" du Moyen-Age, à huit reprises le diable a guidé la main de l'homme... Par huit fois, le diable s'est amusé à nos dépens: Le jour de l'atlantide; Le jour de la grande colère; Le jour du diable; Le jour de la Pentecôte; Le jour des Korrigans; Le jour de la vengeance; Le jour du mirage. Et puis le diable vit que cela était mauvais. Il y eut un soir, il y eut un matin. Le dernier jour du dernier homme...
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Date de parution | Janvier 1983 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je n'ai pu lire que le tome 1 de cette collection Histoires et Légendes qui comporte des volumes ayant un réel intérêt. Au début des années 80, Didier Convard multiplie les travaux pour le journal Tintin ; alors qu'il vient de créer dans ce journal Cranach de Morganloup (que je n'avais pas aimé), et juste avant sa reprise de Brunelle et Colin dans Gomme, il réalise plusieurs récits complets pour Tintin, qui sont réunis dans ce recueil. Je les lisais d'un oeil à l'époque et je n'en avais plus le souvenir jusqu'à ce que je tombe par hasard sur ce tome 1 "les Huit jours du diable". La catégorie conte choisie par le posteur de cette Bd, est parfaitement adaptée, car ce sont des contes plus ou moins moraux qui décrivent les turpitudes humaines, les infortunes , les travers et les tentations de l'homme, faible créature, face au Mal. C'est donc un mix de plusieurs genres qui voisinent dans cet album, avec toujours quelque chose de mystérieux ou de maléfique, traité d'assez belle façon par Convard, avec son trait classique que j'aime bien et qui se rapproche ici de ceux des disciples de Jacques Martin comme Chaillet ou Pleyers. Pour moi, ce n'est pas daté graphiquement car ce genre de dessin a accompagné toute ma jeunesse, donc j'y suis habitué et je l'accepte, comme sa colorisation, plus facilement sans doute que des lecteurs actuels. Evidemment, évoquer le diable ou les forces du Mal implique un aspect fantastique qui chapeaute l'ensemble des récits, mais ce n'est pas toujours dominant, de même que la qualité des récits est inégale, et que certaines relectures de mythes peuvent surprendre le lecteur ; mais ça reste un album fort intéressant à trouver en occase.
Avis portant sur le second tome. Une suite d'histoires courtes qui peut être considérée comme une même histoire vu que c'est l'évolution de la lutte entre les hommes et les animaux. Le résultat est franchement sans intérêt. On a droit à une énième adaptation du mythe d'Adam et Ève ainsi que de la bête du Gévaudan donc ces deux histoires sont ennuyeuses vu que je les connaissais déjà et qu'il n'y a aucune surprise. Il y aussi une histoire avec ce qui semble être un loup-garou qui est mieux, mais cela demeure moyen. Les deux dernières histoires sont un peu plus intéressantes car elles se passent dans un futur où les animaux ont gagné et sont maintenant humanoïdes alors que les humains ne sont plus que des monstres qui me font penser à Gollum, un personnage du seigneur des anneaux. Malheureusement, ces deux histoires ne font qu'effleurer un univers qui semble avoir du potentiel et l'album aurait été bien mieux si c'était une histoire complète se passant dans ce monde.
Ce diptyque reprend les histoires publiées dans Tintin par Convard. Mini histoires d’une dizaine de planche narrant généralement des histoires sur la faiblesse humaine la conduisant généralement vers des drames. Et il ne faut pas chercher systématiquement de présence fantastique, Convard montre que le diable réside souvent dans le cœur même des hommes et n’a pas besoin d’une aide extérieure pour s’autodétruire. L’introduction de l’album huit jours du diable mérite le détour et explique vraiment le pourquoi des récits. Parfois bibliques, parfois fantastiques, parfois locaux, les scénarios parlent toujours de l’homme et de ses travers. Le scénario reprend le combat des hommes contre ses folies. Légendes, futurisme et moyen âge se retrouvent mélangés dans un pot pourri d’histoires courtes. Mais les terreurs et fantasmes ne sont pas ici développés, nous restons à un niveau basique d’aventure qui plus est en histoire courtes. Le premier tome (huit jours du diable) me semble particulièrement cohérent et très bien construit. Il mérite la lecture tant les enchainements me semblent bien vus et surtout le propos semble toucher le lecteur. Le jeu de l’espace temps s’adapte parfaitement et on ne sent même pas qu’il ne s’agit que de petits récits courts finalement assez basiques pris individuellement. Le second tome (le 9e jour du diable) me parait plus inégal. Graphiquement, le trait daté souffre aujourd’hui d’une colorisation basique, trop basique, trop couleurs primaires par gros bloc. Aussi si le trait peut encore trouver des amateurs, je crains que la couleur ne rende cet album plus lisible pour un public contemporain. (hors grands malades). Cela est bien dommage car il se dégage de ces deux tomes une vrai cohérence graphique collant aux récits. Et honnêtement je préfère ce Convard là que d’autres de ses créations plus connues ! Au final : pas mal, avec une nette préférence pour le premier tome. J’encourage l’achat pour la relecture qui passe toujours aussi bien. Evidemment le tout est perfectible. Outre la couleur, les scénarios relativement simples ne dégagent pas une originalité extraordinaire. Et pourtant il y a un je ne sais quoi rendant le tout profondément humaniste et cohérent.
Je n'ai pas lu "Le neuvième jour du diable" mais les histoires courtes de l'album "Les Huit jours du diable" ne m'ont vraiment pas assez convaincu pour me donner envie de le rechercher. Ce sont des récits basiques, adaptations parfois à peine modifiés de légendes issues de la culture humaine : Atlantis, Sodome et Gomorrhe ou encore légendes bretonnes. L'auteur y fait intervenir des éléments de science-fiction souvent inutiles et des diables tentateurs trop vite dévoilés. Trop prévisibles, déjà vues la plupart du temps, sans aucun second degré, ces histoires ne sont pas palpitantes même si elles sont correctement racontées. Le dessin lui aussi est de bon niveau mais rien de très enthousiasmant. J'ai lu cette bande dessinée avec une certaine indifférence, ayant le sentiment d'avoir déjà vu et lu nombre d'histoires similaires.
J’ai craint le pire en commençant cet album. Et, au terme de celui-ci, je dois bien avouer que le résultat ne m’apparaît vraiment pas convainquant. Craint le pire ? Ben oui, parce que, faut avouer, la version « E.T. versus Poséidon » pour illustrer la légende de l’Atlantide, le tout dans un style pompeux et sans aucun second degré, ça a de quoi effrayer un lecteur dans mon genre. Surtout que ce premier récit est suivi d’une version tout aussi étonnante du mythe de Sodome et Gomorrhe, dans laquelle interviennent à nouveaux des extraterrestres aux motivations on ne peut moins claires. Le tout, il est peut-être utile de le rappeler, pour illustrer les huit jours du diable ! Allez comprendre … Le reste demeure dans un style emphatique très sérieux mais, heureusement pour moi, revient tout de même à une vision plus conforme à mon idée des légendes illustrées. Les chapitres suivants nous emmèneront donc en Bretagne, dans des versions plus traditionnelles des légendes d’Ys ou du château de Dinan (entre autres). Arrivé à ce point, je dois bien avouer avoir plus tendance à feuilleter l’album (même si esthétiquement parlant on est quand même loin du chef-d’œuvre) qu’à vraiment le lire. D’ailleurs, j’aurais bien du mal à vous parler de la légende nous emmenant au pays des mille et une nuits. Puis vint la dernière nouvelle … bien plus agréable et préfigurant la série « Chats » du même auteur. Si je ne vois toujours pas le rapport avec les huit jours du diable, je trouve ce court récit post-apocalyptique d’une bonne qualité. Ouf ! C’est sans doute à cette dernière nouvelle que l’album doit d’éviter à la sanction suprême. 2/5, mais un album à oublier au plus vite !
Mon avis ne porte que sur les "8 jours du diable" stricto sensus et non sur le "9ème jour" qui faisait également partie de la défunte collection "histoires et légendes" aux Editions Lombard. J'ai franchement bien aimé pour une vieille bande dessinée. Je dis cela sans a priori négatif. Il y a des bd d'antan qui ont bien plus de qualité que des productions actuelles et vice versa. Il est clair que des techniques ont bien évolué au niveau graphique et scénaristique ce qui fait que je trouve souvent des bd bien désuètes. Celle-ci est différente peut-être à cause du thème universel de la lutte entre le bien et le mal. Cependant, l'aspect démoniaque est souvent traité en filigrane. Il s'agit surtout de continents ou de villes disparus mystérieusement. Didier Convard revisite les mythes et les légendes pour donner un sens. On sent déjà tout son génie qui allait éclore bien plus tard. La dernière nouvelle va plus loin car elle nous projette dans le futur sur le devenir de l'homme. J'ai le sentiment que cela aurait pu être exploité plus longuement dans un one-shot à part tant l'idée était bonne.
Avis portant uniquement sur le tome 2 Le 9e jour du diable n'ayant pas trouvé le tome 1 à la bibliothèque. Malgré le poids des années, cette BD mérite une lecture. Certes les couleurs sont d'époque, mais le dessin est une franche réussite, très fin et maîtrisé. Les 6 nouvelles sont faciles d'accès, suffisamment développées et bien narrées pour divertir le lecteur.
C’est plus par curiosité que par réel intérêt que j’ai acheté et lu cet album. Je trouve que Didier Convard, en général, soulève des points intéressants de l’histoire dans ses bandes dessinées. Et en voyant le sujet et la couverte de ces « Huit jours du Diable », je pensais retrouver l’ambiance de la série « Chats », du même auteur. Mais j’ai vite déchanté, car en fait Convard s’est inspiré de légendes diverses et variées pour planter le décor de ses interventions diaboliques. Mais il fait preuve –pour une fois !- de bien peu d’imagination. En effet ces histoires n’ont pas suscité grand-chose de plus qu’un intérêt poli chez votre serviteur. Bon d’accord, le dessin de Convard reste sympa quoiqu’il dessine, et ses couleurs ne sont pas trop mauvaises, mais ça s’arrête là. A réserver aux fans hardcore de l’auteur…
Ce n'est pas une BD récente, cela date du journal de Tintin (il y a déjà 20 ans). Elle dépeint des légendes où l'histoire des hommes se trouve. Par ce livre l'auteur s'est simplement posé une question: Qui est le diable? Est-ce vous? Est-ce moi? Là est la grande interrogation ! Ce livre pose évidemment beaucoup de questions. la seule réponse qu'il apporte, c'est la certitude de la réalité du combat. Car il y a combat, pour sûr et les hommes le perdent chaque fois qu'il y a une guerre quelque part dans le monde... Convard dessinait au journal de Tintin, cela ne date pas d'hier me direz-vous. Il a en son temps été d'actualité. Inspiré par le Moyen-Age, tous les noms de légendes l'ont fait rêver... il a donc transcrit ces récits anciens traçant les erreurs et la folie des hommes. Le trait est typique de l'époque, une ressemblance avec le dessin de Thorgal. Mais cela colle parfaitement car le scénario est le plus important. La couleur est on ne peut plus simple très basique, et peu de nuances. Malgré tout, on se laisse bien porter par les récits fragmentés. Pas à pas on arrive à la fin de l'homme sur terre car le diable finit toujours par gagner! Convard se trompe? qui sait. Son livre aide à comprendre que toutes les raisons qui sont contre l'homme sont de mauvaises raisons... Je l'ai trouvé assez intéressant car il donne une idée plutôt réaliste de nos légendes. consultez le à l'occasion... Peut-être y trouverez-vous un sursaut qui puisse vous aider à gagner vos propres combats. Le second tome est un recueil d'histoires parues dans le Journal de Tintin où Convard était très productif. Elles font suite au huitième jour et la fin de l'homme! Mais la particularité est que Convard revient très loin en arrière, apportant sa sensibilité à l'histoire, en y mêlant astucieusement génèse, légendes et fantastique. La BD fantastique n'est pas du genre des plus facile... Pourtant c'est grâce à des auteurs comme Convard, que les générations de maintenant tiennent leur inspiration.(Il a toujours fallu des précurseurs) Il est vrai que le graphisme est démodé, un trait simple, des couleurs très basiques (voire primaires), mais il faut se retenir de juger au premier coup d'oeil et s'inspirer uniquement des histoires et de leur lien entre elles. Si ce livre est destiné à tout public, les plus de 30 ans y retrouveront certainement les rêves de leur adolescence! (hum) Comme je l'ai dit dans la première critique, cet ouvrage n'est pas indispensable, mais mérite tout de même qu'on le parcoure. Qui sait, peut-être y trouverez-vous une aide à vos combats personnels.
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