Blues 46
Un Road-movie dans le sud-ouest.
Occitanie Road movie
Tout commence par une rencontre entre deux personnages qui n'auraient jamais dû se croiser, Guéric et Alain. Le premier sillonne la région à bord de sa vieille DS et se fait de l'argent en revendant des ouvrages anciens précieux à des colectionneurs fortunés. Le second est un adolescent au caractère bien trempé qui se ballade avec pour seul compagnon un furet. Leurs destins vont se croiser au bord d'une route, un jour d'automne, transformant définitivement leur vie... Ce road movie, qui se déroule dans le sud-ouest de la France, se savoure comme un film de Michel Audiard et s'écoute avec un air de jazz en fond sonore. Contact !!!
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Date de parution | 01 Mai 2004 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
L’histoire n’est pas forcément hyper originale, les grandes lignes sentent le déjà-vu. Nous suivons une jeune fille, rapidement rejointe par des compagnons d’infortune, embarqués par hasard dans l’aventure, qui sont tous poursuivis par des malfrats, qui souhaitent récupérer un butin, suite à un braquage commis par le père de la jeune femme. Si la trame est relativement classique donc, la narration est fluide et l’ensemble est très bien fait, les deux tomes se laissent lire rapidement et agréablement. Et ce d’autant plus que le dessin de Stalner (qui a aussi participé au scénario) est vraiment très chouette. Un style réaliste classique, proche de celui de Gibrat, une belle colorisation, qui rendent vraiment bien des paysages du Sud-Ouest (le Lot, autour de Cahors), qui sont un cadre rêvé pour une ballade – même si ici c’est avec des tueurs aux basques. Et le dessin des personnages n’est pas en reste ! (de beaux carnets de croquis complètent d’ailleurs les albums) Si la fin, qui multiplie les rebondissements et les morts, m’a paru quelque peu abrupte et « facile », l’ensemble est une lecture sympathique.
J'aime bien le dessin de Stalner et ses sujets à ambiances, qu'elles soient historiques ou comme ici, aventureuses mâtinées de polar façon Série noire moderne. Je dis bien Série noire moderne parce que ce récit me fait beaucoup penser aux romans "Berry Story", "la Nuit des grands chiens malades", "Pour venger pépère" de A.D.G., l'un des auteurs français les plus intéressants qui a redonné un nouveau souffle à la Série noire française, dans un style truculent, argotique et bourré de calembours (tout en se démarquant de San Antonio), et dont la technique est fortement influencée par le cinéma. Il a surtout l'originalité de situer ses romans dans des provinces tranquilles comme le Berry ou la Touraine (dont il est originaire). Et c'est exactement le ton que j'ai retrouvé dans cette Bd, à tel point que je me suis demandé si Stalner n'avait pas lu du A.D.G. ; si ce n'est pas le cas, c'est une formidable coïncidence. Quelle superbe idée de situer cette histoire en Quercy, dans les environs de Cahors, voire même autour du château de Bonaguil, des lieux superbes que j'adore et que je connais bien pour y être allé très souvent (j'ai même réalisé une plaquette sur Bonaguil). Stalner reproduit avec une belle fidélité chaque lieu cadurcien et de belles maisons de pierre aux toits quercynois ; ce sont des lieux pas toujours très connus qu'il a dû photographier, car on ne trouve pas tout sur internet. Quel régal de voir en ouverture du tome 2 le Pont Valentré, monument emblématique et grande fierté de Cahors : c'est le seul pont fortifié du XVème siècle qui soit parvenu jusqu'à nous intact, un véritable chef-d'oeuvre médiéval que même les Anglais n'ont pas osé attaquer pendant la guerre de Cent Ans. Comme dans les romans d'A.D.G., le décor de nature lotois crée une distanciation avec la violence et la dramatisation, et c'est bien plus intéressant qu'un polar situé dans un décor urbain parisien ou de grande ville. Le récit est bien conduit, avec un dialogue qui revendique des sources connues, les personnages bien calibrés, avec des "gueules" adéquates jusqu'à un final sanglant où les rebondissements et les scènes de temporisation font jeu égal, en dépit de quelques invraisemblances (comment "la Tendresse" qui se fait harponner par un coup de ciseau sur la commode retrouve-t-il plus loin son acolyte ? hum, il est vrai que c'est à demi-expliqué, mais bon..). Le dessin de Stalner donne quand même un plus à cette histoire surtout par sa colorisation en couleurs directes qui illuminent de belles pages, notamment celles au bord du Lot. Si on n'est pas trop exigeant, on se laisse prendre assez facilement par ce diptyque sympathique.
Voilà un mélange de polar/road movie/poursuite qui se laisse lire gentiment. Il est sûr qu'il ne révolutionne pas le genre mais il offre une galerie de personnages originale. Le scénario n'est pas mal construit, quelques raccourcis qui comme leurs noms l'indiquent sont un peu rapides, mais en général cela ne nuit pas à l'intrigue. Il est vrai que le personnage d'"Alain" subit une métamorphose assez stupéfiante du tome 1 au tome 2. Après on prend ou pas, mais c'est vrai que c'est surprenant ! Dans un style réaliste le dessin est très correct, rien à voir avec les couleurs ou une ambiance que l'on trouve dans les polars du même genre. Même s'il pleut, l'ambiance a un côté champêtre qui m'a fait sourire. Un diptyque sympa qui réserve son lot de surprises et de rebondissements, mais peut-être pas indispensable dans les étagères.
Un petit polar sympathique même si guère original. L’atout principal vient à mes yeux du dessin de Stalner, bien soutenu par une colorisation soignée (sa première tentative en couleurs directes, et déjà une réussite). C’est propre, c’est fin, bien découpé, bien rythmé. Les décors sont bien fouillés, les personnages sont facilement identifiables, les femmes sont séduisantes, les méchants ont des têtes de méchants, les gentils ont des têtes de jeunes premiers et même les traitres ont la tête de l’emploi. En clair : c’est ultra-classique mais, dans le genre, c’est parfait. Le scénario, lui, n’est pas le meilleur qu’il m’ait été donné de lire. Il y a çà et là de grosses facilités. Notamment, un personnage coincé par trois de ses ennemis – en fait, sa main est même plantée dans un buffet - se retrouve deux planches plus loin libre comme l’air… et ceci sans la moindre explication. Comment s’est-il échappé ? On ne le saura jamais et je trouve ce genre d’entourloupe quand même très « limite ». Les dialogues offrent de temps à autre de bons moments. Malheureusement, j’ai trouvé que certaines citations à la « Audiard » manquaient de naturel. Cela me semble parfois un peu forcé, comme s’il fallait absolument caser ce genre de réplique. Au final, je dirais que ça se laisse lire… A emprunter à l’occasion mais l’achat ne me semble pas justifié (sauf si vous les trouvez à bas prix et que vous êtes fans du trait d’Eric Stalner). Pas mal, sans plus…
Je préviens d’avance en guise d’introduction que ma critique pourra apparaître assez féroce pour un 3 étoiles comme quoi cela n’est pas forcément le lot des bd avec une note inférieure. Ce diptyque se présente comme une espèce de road-movie lotois à savoir que l’action se passe dans le département du Lot dans la région Midi-Pyrénées dont le chef-lieu est la ville de Cahors (20000 habitants). C’est un peu régionaliste comme bd mais avec un arrière goût totalement américain dans le concept ou dans l’âme. Il est question souvent de musique notamment de jazz pour donner une certaine ambiance au récit. Le problème se situe dans le fonctionnement de cette histoire un peu abracadabrantesque. Le début commence d’ailleurs assez bien. On a envie de découvrir les deux personnages principaux tant ils semblent différer quant à leur caractère réciproque. Il y a toujours quelque chose qui me plaît quand il y a de l’antagonisme dans l’air. Pour autant, il faut que ça ait l’air naturel. Or c’est ce qui pêche réellement en l’espèce. Un jeune garçon mal élevé va se transformer en belle jeune fille au vocabulaire châtié comme par enchantement d’un tome à l’autre. On n’y croit pas une seule seconde. Autre scène d’anthologie : faire l’amour tout en récitant du Shakespeare, il fallait le faire ! Cela peut paraître d’un ridicule ! On nous balance également des petites phrases à la Audiart dans le style du film Les tontons flingueurs. Cependant, cela ne prend pas dans ce magma un peu indigeste. Pour autant, je ne serai point sévère dans ma notation de l’œuvre. On est charmé tout d’abord par l’excellent travail d’Eric Stalner sur le dessin. Néanmoins, pour la première fois, j’ai éprouvé un petit ras-le-bol concernant des personnages qui manifestement se ressemblent de trop d’une série à l’autre. On croirait à un condensé de «Fabien M.», de «La Croix de Cazenac» ou encore «Ange-Marie». Le reproche concerne directement une faculté à dessiner des personnages qui trancheraient définitivement avec une espèce de blond pré-pubère dont la figure semble chère à l’auteur. Et puis, il est vrai que cela se lit agréablement ce qui est un facteur de plaisir non négligeable. On devra cependant admettre que la conclusion se révèle également tirée par les cheveux. On ne peut pas croire un seul instant ce qui se passe car l’évolution des personnages n’est pas crédible. Il aurait fallu s’en tenir à quelque chose de plus subtil. Il manque la patte d’un scénariste comme Marc Malès qui arrive à nous distiller la psychologie de ses personnages de telle façon à ce qu’on adhère à l’action que ceux-ci mènent au cours de leur histoire. Ce n’est manifestement pas le cas en l’espèce. Je sais également que les comparaisons d’œuvres voire de manières de travailler ou de composer une histoire ne sont guères souhaitables. Mon intention est juste de souligner que ce qui marche dans une œuvre est le fruit d’un réel talent que ne possèdent pas forcément tous les auteurs. Mais encore une fois, j’ai lu bien pire ce qui fait que cette œuvre se situe dans la juste moyenne des productions dont on nous abreuve en masse. Il faut ne pas être exigeant et se laisser séduire par des petites touches d’apparence qui ne tromperont pas les lecteurs les plus avisés. Je désespère de trouver une œuvre réellement révolutionnaire…
Le dessin d'Eric Stalner a bien progressé depuis Malheig. Il donne ici un bel aperçu de son style, dans une ambiance presque contemporaine, avec cette histoire policière qui se veut très rythmée. Rythmée, elle l'est, c'est sûr, au point qu'on a un peu de mal par moments à suivre tout ce qui se passe. Le tome 1 se termine sur une ouverure assez forte pour qu'on ait envie de lire la suite, malgré une narration un peu cahotique. Comme l'indique le titre, tout s'emballe dans le second tome. Flics ripoux, petites frappes et honnêtes gens vont se croiser à nouveau, mais cette fois pour de bon. L'occasion pour Laurent Moënard de dénouer enfin les fils de l'intrigue dans ce tome conclusif, et de lier -enfin !- les personnages entre eux. Des personnages qui sont quand même un peu nombreux pour une bonne compréhension, ou plutôt une appréciation réellement positive de l'histoire. Et puis, qu'est-ce qu'ils sont bavards ! Le dessin d'Eric Stalner est toujours sympa, mais je ne vois pas trop l'intérêt de passer en couleurs directes pour un polar... Ca donne une atmosphère irréelle, presque poétique, dans une histoire qui n'a rien à voir avec ce style de narration et de colorisation... Et au final, "Blues 46" est une série policière honnête, mais qui ne soulève pas trop d'enthousiasme non plus.
Un mélange de road-movie, de thriller et de récit à "tiroirs" habilement composé. Sensations fortes, action bondissante, rebondissements soudains composent la trame générale de cette histoire faite de bruit, de fureur... et de mystère... Jouissif aussi, le contraste entre cette histoire forte, "méchante" et la douceur du dessin. Stalner fait des compositions en aquarelles. Plus de ligne de contour bien nette. Chaque case, à la limite, est une composition tout à fait personnalisée entre les divers intervenants. Oh, ça ne révolutionne pas la mise en page, mais donne un petit air "à part" dans la production actuelle ; et ça, j'apprécie... Joli aussi : le contraste entre la virulence de l'action et les teintes douces, automnales utilisées. On pourrait vivre si bien, si "doucement" dans la région de Cahors... Malheureusement, il a fallu que Guéric croise un jour Alain pour que sa vie bascule dans l'enfer. Plongez sans regrets dans ces albums. Du solide. Du créatif. Du beau dessin. Ma cote perso : 3,5/5
Blues 46 c'est un road movie dans sud ouest de la France. Un jeune ado va entraîner dans ses aventures 2 adultes complètement étranger à son histoire. Le dessin avec ses couleurs plutôt pastel est assez original pour ce type de série. Eh oui, malgré les bastons et les flingues, on est bien loin des couleurs sombres qu'on rencontre en général. Je ne sais pas si c'est efficace, en tout cas c'est rafraîchissant. L'histoire, elle, démarre tranquillement et prend des proportions de plus en plus importante au fur et à mesure de la lecture. C'est bien amené, il faut le reconnaître, mais pourtant j'ai trouvé qu'il y a quelque chose qui n'allait pas. En fait, à la fin j'ai l'impression que le scénariste a voulu trop en rajouter, faire trop de spectaculaire, alors qu'au début on a l'impression d'une petite histoire franchouillarde dans nos campagnes. Cela dit, la lecture de cette BD est tout à fait sympathique.
J'ai acheté ce diptyque pour le personnage de vétérinaire (je le suis moi même), mais ça n'est vraiment pas mon truc. Le premier volume m'avait laissé sur ma faim, mais dans l'espoir d'un final série B un peu original. Las, j'ai refermé le second volume avec l'impression d'éteindre le poste après un téléfilm de plus. Impression renforcée par le classicisme du dessin de Stalner, qui ne sort pas vraiment des sentiers battus. Pas exactement ce que j'attends d'une lecture en bande dessinée.
Un road movie à la française à bord d'une mythique D.S., et qui se laisse lire avec plaisir. L'intérêt principal de cet album réside surtout dans les seconds rôles qui ont des "gueules" sublimes : deux tueurs ("le petit gros à l'air porcin et la grande autruche à l'oeil vicieux"), le fabuleux vétérinaire-taxidermiste et enfin l'ambassadeur anglais amateur de whisky et de cognac, sans oublier sa fille, délurée. L'histoire se résume à un banal (peut-être pas) règlement de compte entre truands mais elle est parfaitement mise en relief par les couleurs directes de Stalner. Prévue en deux volumes, cette BD est, en outre, agrémentée d'un cahier de croquis de 12 pages, qui n'est même pas mentionné par les habituels et horribles sticks fluos collés sur les couvertures. En conclusion, une BD, qui sans être la révélation de l'année, m'a fait passer un agréable moment.
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