Chito Grant

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Western, tortillas et rêglements de compte.


Emmanuel Proust Éditions Gobelins, l'École de l'Image Jean-Blaise Djian Mexique et mexicains

Le borgne Chito Grant, blanc élevé par un Mexicain, a un vieux compte à régler dans la petite ville de Gila Blend. Et ce n'est pas la pulpeuse Texas qui va l'impressionner, même si cette femme fatale a toute la ville à sa botte.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2004
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Chito Grant © Emmanuel Proust Éditions 2004
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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23/08/2004 | Don Lope
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Cela fait du bien de lire un western dans la tradition la plus classique. Le scénario est rondement bien mené car l'intrigue arrive à se recouper de manière logique à la fin. Il y a des personnages bien campés qui sont intéressants à suivre même si on pourra les trouver un peu caricaturaux. J'ai par contre eu beaucoup de mal à me faire au dessin puis j'y suis parvenu petit à petit emporté par le récit. Et puis, il a encore fallu que le style graphique évolue d'un tome à l'autre à cause d'une différence de couleurs. Bref, à ce niveau là, la cohérence semble faire défaut. Au final, cela reste assez conventionnel. On passe un bon moment dans une ambiance purement western. L'efficacité est quand même de mise. C'est parfois le plus important.

26/10/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 3 tomes. Que s'est-il passé entre la page 38 du T2 et la page 6 du T3 ? On dirait du Van Gogh en BD !!!! Les couleurs sont très travaillées mais hors de propos. C'est dommage car en dehors de ces pages, le dessin très personnel de Etien est de qualité. Le scénario ne fait pas dans l'original mais il est bien rythmé et maitrisé. Tout se recoupe parfaitement et offre un bon moment de lecture. Ce récit méritait un dessin plus réaliste pour être davantage mis en valeur.

23/10/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Classique western que ce Chito Grant. Classique mais décevant par un final bien trop gentil. Sinon, le scénario est plutôt bien construit et agréable à suivre, sans être très original. Le cowboy solitaire à la recherche de son passé, le sheriff cruel, lâche et violent, la bande de frères truands, et la femme de caractère, qui tente de contrôler tout ce beau monde d’une poigne d’acier. On est bien plus proche d’un hommage que d’une œuvre novatrice. Au niveau du dessin, je serai plus nuancé. Le premier tome est très proche du dessin d’animation, ce qui n’est pas ma tasse de thé. Il n’est cependant pas dénué de qualité et surtout, dans ses meilleurs moments, prometteur pour la suite. Le deuxième tome confirme mes espérances. Il est excellent dans son style et Etien se permet quelques clins d’œil de bon aloi. A la huitième planche de ce deuxième opus, par exemple, un regard d’acier ne peut que nous faire penser à Charles Bronson dans « Il était une fois dans l’Ouest ». C’est bien fait et cela reste discret. Le travail des visages est plus complexe, et les gros plans sont souvent excellents. La colorisation est également à la hauteur et l’ensemble m’a séduit sans être dans un style que j’apprécie habituellement. Mais le troisième tome semble avoir été fait à la va-vite. On retombe dans une espèce de dessin d’animation simplifié, sinon simpliste. De plus, la colorisation est trop flashante pour me plaire. Une énorme déception que le graphisme de ce troisième album, qui me laisse sur une mauvaise impression finale. Dommage, car le potentiel tant scénaristique que graphique était présent. A revoir, en d’autres circonstances, car ce duo pourrait bien nous surprendre positivement à l’avenir.

20/03/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

J’ai rencontré David Etien et en même temps le premier tome de « Chito Grant » lors du festival bd de Douai en 2004. J’ai été tout de suite attiré par son coup de patte et par le thème de cette série : le western. Au début de l’histoire, les habitants de Gila Glend voit arriver Chito Grant. Celui-ci a la particularité d’être borgne et se distingue des autres arrivants par son insolence envers Texas, la patronne de ce patelin. Seulement voilà, à Gila Glend, on n’aime pas les étrangers… Et pourtant, lorsque les quelques habitants de cette ville demanderont à Chito Grant les raisons de sa venue, celui-ci leur répondra qu’il veut y travailler et faire sa vie. Mais à Gila Glend, on n’en croit mot et certains ne voient pas d’un bon œil l’arrivée de Chito d’autant plus qu’il remue un passé dérangeant… En feuilletant le premier tome (Pablo Ortega, mon père), j’ai tout de suite été fasciné par le style de David Etien, je le trouve très personnel. De plus, sa mise en couleurs adopte des tons assez particuliers qui, à mon avis, sont agréables à l’oeil. La mise en scène m’est apparue elle aussi assez captivante avec ses alternances entre les gros plans et les grands décors. Seule, la représentation des personnages ne m’a pas semblée assez distinctive, j’ai eu parfois du mal à bien différencier les protagonistes. Le troisième tome, sorti trois ans après le deuxième (!), présente une mise en couleurs –à mon avis- moins belle que celle des autres albums. David Etien a laissé tomber -il me semble- ses encres au profit de l’outil informatique, le résultat donne une colorisation fade et des aplats qui rendent les tons lisses. Quant au scénario, le postulat de départ m’est apparu assez classique puisqu’il présente un héros à la recherche de son passé. Cependant, tous les ingrédients d’un bon western sont réunis : on y trouve des personnages forts en gueule, des duels, des escarmouches, des courses-poursuites, un bar, une ville de far-west allergique aux étrangers, une attaque de banque, des belles femmes… et j’en passe ! En fait, l’histoire monte d’un cran dans le deuxième tome et le scénario m’est apparu bien plus complexe que ne le laisse présager l’album initial. D’ailleurs, je ne peux que vous conseiller de lire cette trilogie d’un seul coup afin de ne pas perdre le fil de l’histoire. Sur ce plan-là, il est vrai que la narration n’est pas irréprochable. Reste qu’il manque peut-être un peu d’humour dans cette bd… ce qui me fait dire que ce western est loin d’atteindre la qualité d’un film de Sergio Léone dont se vante la publicité pour cette série. Bien que la bd possède de nombreux défauts dont une représentation des personnages pas assez différenciables les uns des autres (on ne reconnaît pas tout de suite qui est qui par moments), l’absence d’humour et une narration qui nous oblige à être très attentif tout au long de cette lecture (en particulier pour les deuxième et troisième tomes), j’ai aimé « Chito Grant ». J’y ai apprécié en particulier le trait personnel de David Etien et le scénario qui va bien plus loin qu’une banale recherche du passé de la part du héros. Finalement, « Chito Grant » est -à mon avis- un bon western.

14/07/2008 (MAJ le 14/07/2008) (modifier)
Par Don Lope
Note: 2/5

Djian, déjà scénariste de Fleurs carnivores, reste dans le western avec ce premier opus du tryptique "Chito Grant". Ca s'annonçait comme une bonne histoire de vengeance, sentant le sable chaud, la tortilla et le canon scié, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce premier tome est assez décevant. Assez classique, ce qui n'est pas forcément un mal pour un western, l'histoire peine à décoller pour même stagner et ennuyer la plupart du temps. On se fout un peu de l'histoire de ce pauvre Chito: a-t-il eu l'oeil mangé par un vautour ou s'est-il curé le nez un peu trop loin? Je ne le saurai sans doute pas parce que je ne lirai pas la suite, les dessins assez carrés d'Etien ayant de plus la propriété de m'irriter la rétine. Allez, je suis un peu dur: "Chito Grant" tome 1 n'est pas une grosse daube mais un premier tome beaucoup trop léger et superficiel pour vraiment passionner.

23/08/2004 (modifier)