Les Eaux de Mortelune
Dans un Paris devasté par la folie des hommes commence le regne du Prince de Mortelune. Violhaine et Nicolas pourront ils y survivre? Un classique de l'imaginaire !
Après l'apocalypse... BoDoï Circus Paris
Dans un Paris devasté par la folie des hommes commence le regne du Prince de Mortelune. Violhaine et Nicolas pourront ils y survivre? Un classique de l'imaginaire ! Paris dévasté où l'eau se fait rare et le pétrole si cher, des hommes se prennent à rêver de jours meilleurs, luttant quotidiennement pour survivre. Doux rêveur ou docile monnaie d'échange, Nicolas et Vhiolaine, prenne place sur l'échiquier des intérêts des Grands de ce monde.
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Date de parution | Mai 1986 |
Statut histoire | Série terminée 10 tomes parus |
Les avis
Décidément, il semblerait que j'ai de la difficulté à aimer les bandes dessinées qui se passent dans un univers post-apocalyptique. J'ai lu le premier cycle qui est apparemment meilleur que la suite (donc je ne vais pas lire cette suite vu que je trouve déjà les 5 premiers tomes très moyens). Pourtant, j'aime bien les histoires avec des personnages bizarres (ou du moins pas très normaux) qui essaient de prendre le pouvoir, mais ici j'étais indifférent durant ma lecture. Je ne me suis pas du tout attaché ou intéressé aux personnages et j'en avais rien à cirer de leur sort. Et puis il y a plusieurs scènes que j'ai trouvées ridicules. Il reste quelques bons dialogues, mais cela n'a pas suffit pour rendre cette histoire captivante. Le dessin est correct.
Pas mal si l'on s'en tient au premier cycle de 5 tomes, je ne noterais que cette partie sans quoi ma note aurait été plus basse. Amis du glauque, du dépravé, bonjour! Nous voilà au fond du fond, je ne sais pas ce que nous réserve le futur mais si ça y ressemble autant se tirer une balle tout de suite. Dans des décors hallucinants survivent des hommes, des femmes, des dégénérés de tout poil qui s'agitent, complotent et s'enivrent dans des orgies que le Divin Marquis n'aurait pas renié. A force d'à force l'ensemble devient nauséeux et ce n'est pas notre brave Nicolas malgré sa présence qui rehausse le niveau. Reste une histoire originale qui est malgré tout transcendée par un graphisme et une couleur très années 80. Adamov a un trait et une patte très personnels qui nous offrent une vision de la décadence très réussie. Une série qui en tout cas ne peut laisser indifférent. Pour amateur de post apocalyptique glauque.
Ce genre de Bd, ça vous remue quelque part, et moi qui d'habitude aime les bandes post-atomiques, ici, je n'ai absolument pas été attiré par cette vision d'un Paris dévasté où vivent des êtres excentriques, dépravés, pervers et ignobles dirigés par une sorte de monarque jouisseur et lubrique qui règne sur une cour des miracles bigarrée, composée de satires, d'obsédés sexuels et de dégénérés qui se vautrent dans la fange sexuelle la plus trouble. Adamov retrouve son scénariste de Le Vent des Dieux, Cothias qui signe une fable futuriste fellinienne et baroque, à l'univers décadent, remplie de violence et d'érotisme sauvage qui laissent une impression nauséeuse. Malgré de bonnes trouvailles et le dessin d'une certaine finesse, Adamov multiplie les scènes orgiaques, les personnages aux physiques grotesques ou monstrueux, les déviances les plus sordides et les décors parisiens hallucinants où l'on devine les grands monuments défigurés par des verrues métalliques, ou les avenues éventrées par de larges tranchées. L'imaginaire est très riche, les costumes des personnages (quand ils en ont) sont aussi originaux, mais cette Bd d'une grande audace dérange et laisse un certain malaise que j'ai le plus grand mal à digérer. J'ai lu Mortelune dans le mensuel Circus à l'époque, et aujourd'hui encore, quand je vois en biblio un album et que j'en feuillette quelques pages, mon impression reste la même.
Je ne sais si je peux chroniquer cette série car je n'ai lu que les 5 premiers tomes (8 tomes, 9 tomes ?) mais ces albums je les ai lus et relus et cet univers s'est vraiment imprimé dans mon cortex cérébral. C'est une œuvre très noire (malgré ses couleurs pâles et acidulées typiques des années 80) voire malsaine. La cour du prince de Mortelune ne valant pas mieux que le peuple. D'un côté nous avons les aristocrates cyniques et cruels (le mot est faible) passant le plus clair de leur temps à partouzer (avec des monstres, des enfants...) et à organiser des sortes de chasses à l'homme dans la ville dévastée. Et de l'autre le peuple et autres gueux qui se mangent littéralement entre eux (bon les aristos sont également cannibales... ). En dehors de Nicolas l'autiste rêveur et du nain de la taverne tout le monde est mauvais et cynique. L’héroïne qui pourtant est prostituée par son père le boucher n'hésite pas à passer du côté du prince et entretient une liaison avec lui. Elle tombe même amoureuse de cette ordure délicate et cruelle. Car c'est très subtil dans l'écriture, les personnages révélant une réelle profondeur derrière leurs pires aspects. Tout le monde ou presque est abject mais au fur et à mesure des albums on développe une réelle empathie pour eux car on apprend à les connaître. Et l'histoire est vraiment passionnante (du moins dans ces 5 premiers albums après je ne sais pas). Ce que j'aime également dans cette série c'est la magie présente derrière l'horreur et le dégoût des situations et des personnages qui du coup ressort beaucoup plus intensément (les réserves d'eaux sous le palais de Mortelune, la personnalité de l’héroïne et sa relation avec le prince, le personnage de Nicolas son petit frère). Un peu comme la série Face de Lune de Boucq et Jodorowsky. De plus le dessin d'Adamov est de très grande qualité. Sa représentation d'un Paris dévasté est à couper le souffle (Notre Dame, Le Sacré Coeur, le métro... mais ensevelis sous des gravas ou de la végétation). C'est pratiquement une reconstitution historique. C'est très très fort. Bref je recherche activement les tomes suivants (qui parait-il sont de moins en moins bons scénaristiquement parlant ), plus oniriques et fantastiques.
Voilà une série qui m'a marqué dans ma jeunesse et que j'ai redécouverte avec bonheur l'an dernier avec l'achat des deux intégrales (une pour chaque cycle). Le monde futuriste (post apocalyptique) décrit est décadent et relativement immonde, on y trouve d'excellentes idées scénaristiques, et le dessin réaliste à l'ancienne est très réussi. Le premier cycle de 5 tomes (formant une histoire complète) est à mes yeux une pure réussite et vaut son 5/5. Le deuxième cycle est quant à lui autrement plus barré que le premier, et ma note le concernant serait plutôt de 3/5 (pas mal, sans plus). Principalement pour son premier cycle, je ne peux toutefois que conseiller cette série.
Pour moi cette série est vraiment trop déjantée et pourtant j’aime bien ce style de récits normalement. J’ai accroché à chaque fois aux deux premiers tomes de chaque cycle et j’ai décroché au troisième et c‘est le principal reproche que je fais à cette série, elle foisonne de scènes inutiles et répétitives, c’est un peu du remplissage, six tomes en tout auraient suffit. De plus je n’ai pas apprécié les gens à poil, trop racoleur, ni certains personnages dans le genre vieux dégueulasses, ni Nicolas le débile, ni le fait que le scénario tombe dans le domaine du rêve où tout est permis, surtout tout et n‘importe quoi. C’est dommage graphiquement j’adore le style même avec les couleurs vieillottes, je trouve que ça lui ajoute un certain charme. Il y a aussi d’excellentes et intelligentes réflexions sur l’humanité, mais voilà le meilleur côtoie le pire ce qui n’est pas forcément un bon mélange. Deux étoiles parce que ça se laisse quand même lire… ou presque… tout n’est pas à jeter.
Entre noirceur et décadence, cette série post-apocalyptique procure son lot de sensation. Le dessin et la colorisation des années 90 a bien mal vieilli. Il n'en reste pas moins que le scénario assez original nous livre une histoire assez intéressante jusqu'au premier cycle du moins. Après, il faut toujours que les auteurs rallongent la sauce qui ne prend plus. Et toujours cette dose de délire mystique qui a le don de gâcher une bonne dynamique engendrée par cette série. Cette plongée dans une ambiance glauque est des plus réussies et nous offre une réflexion onirique sur le devenir de l'humanité. Une bonne série de science-fiction un peu dépassé aujourd'hui par des productions plus modernes.
Une série post-apocalyptique signé Cothias. J'aime assez ce qu'il fait habituellement dans le genre historique (je l'ai connu par l'excellente série les 7 vies de l'épervier). Mais cet univers est un peu différent des univers que je lui connaissais. Même si le côté moyenâgeux est bien là (dans un Paris décadent qui est retombé dans un style médiéval où Cothias excelle), on y trouve des aspects futuristes surtout présent dans le 2ème cycle. Côté scénario, on a un duel entre deux tyrans avec des façons différentes de présenter leurs déchéances. Leur dualité est présente dans toute la série, et cela permet d'aborder pleins de thèmes intéressants sur notamment les luttes de pouvoir, la bestialité, la hiérarchisation, la soumission. Leur relation et leur personnalité évoluent au fur et à mesure de la série pour montrer que l'évolution (dans le bon sens du terme) est toujours possible. Ces deux personnage sont en recherche d'immortalité (l'un prolonge sa jeunesse tandis que le deuxième cherche à lui prendre son secret) et ça nous amène à essayer de comprendre, trouver le but et le sens de notre existence. Réflexion intéressante qui est aussi exploitée dans les autres thèmes et les autres personnages. Le deuxième gros thème de la série, je devrais même d'ailleurs dire le thème principal, est l'imaginaire, le rêve qui sont magistralement présentés à travers la quête de Nicolas et sa sœur Violhaine. Mais par extension tous les autres personnages et encore plus dans le deuxième volet où l'imaginaire est peut être le seul moyen de survivre. Sinon pour les aspects négatifs de cette série débutée dans les années 90, c'est vraiment sa colorisation qui gâche l'ensemble. Les dessins sont bons mais ces couleurs vraiment bizarre et beaucoup trop pâlottes donnent un aspect mal fini et appauvrissent du coup les dessins. Autre chose, le deuxième volet est beaucoup trop long (sur 5 tomes) et ça traine en longueur alors que ça aurait pu être plié en 1 voire 3 tomes maxi en donnant le même rendu scénaristique. C'est un peu dommage. Bref ces deux derniers points font baisser ma note à 3 mais c'est tout de même une série à lire car intéressante sur bien des aspects.
Ah, les eaux de Mortelune, tellement de trouvailles dans cette série, ce futur apocalyptique glauque m’a toujours fasciné et qui mieux que Adamov (en tout cas à l’époque) pour le faire vivre. Plus jeune j’étais tombé sur les 2 premiers tomes et j’ai été tout de suite étonné par cette fascination malsaine que cette bd avait provoquée chez moi. La beauté de Violhaine, la cruauté de Malik, le cynisme de Jérôme, les rêves de Nicolas, la décadence de notre monde à l’agonie. Je me suis donc mis les 10 tomes sous la dent malgré les avis me déconseillant vivement le second cycle. Effectivement la rupture est grande mais les défauts ne sont pas absents du premier avec ces insectes gigantesques qui aident les héros sans trop de raisons et toute cette course-poursuite longuette qui mène à une fin pas trop mal. Des défauts, on en retrouve masse dans la seconde partie se déroulant quelques 10000 ans plus tard où des explorateurs de l’espace partis bien avant les premières péripéties reviennent sur une terre recouverte de glace suite à la montée des eaux provoquée par un Nicolas devenu une sorte de dieu ne contrôlant plus ses rêves. En gros, ça devient super mystique, chacun peut faire ou créer ce qu’il veut tant qu’il en a la force mentale, Nicolas n’est finalement plus le seul à pouvoir matérialiser ses rêves. Les rebondissements sont donc parfois faciles ou tordus mais la lecture de ce cycle ne m’a pas forcément déplu et baisse peut-être un peu la note mais sans plus, le principe de la fin étant assez intéressant. Une série unique et difficile d’accès mais qui vous transporte bien au-delà de ce que l’on pourrait penser en lisant les premières planches.
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