Celui-là
Récit historique, fantastique et allégorique sur les premiers âges de l'humanité et les débuts de la civilisation.
Avant 475 : Antiquité Les années (A SUIVRE)
Auclair et Riondet nous conte le destin de la tribu d'un jeune homme appellé "Celui-là". Ce sont des nomades et ils doivent accomplir le chemin qui les ménera dans le lit du soleil, là où l'homme devient immortel... Celui-là et son grand père La-voix-de-tous, le shaman de la tribu, entretiennent une très forte relation. Ils discutent en pensée du destin de l'homme et de la terre... .
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Date de parution | Septembre 1989 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Voici un récit très ambitieux sur nos origines préhistoriques et sur nos premières racines qui ont fondé nos premières cultures occidentales, en forme de parcours initiatique. Ce long récit paru dans A suivre à partir de 1988 m'avait déja intéressé à cette époque, mais je l'ai véritablement redécouvert avec des yeux neufs en relisant ces 2 albums qui marquent l'achèvement d'une oeuvre, Auclair n'ayant pu le terminer (décédé en janvier 1990). C'est un récit très contemplatif, traversé par une sorte de souffle épique qui transcende cette migration des peuples primitifs, j'aime quand la Préhistoire est vue sous cet angle, sérieux et documenté, ça change de Rahan, que pourtant j'adore, je suis un fan absolu de Rahan, il a enchanté mes années d'adolescence, mais ici, rien à voir, c'est une réalité historique avec un brin de mystique, et en plus c'est traité avec une grande justesse et littéralement magnifié par le dessin d'Auclair qui retrouve la perfection d'un noir & blanc d'une pureté et d'une beauté incommensurables, à l'instar de Bran Ruz ; j'en viens à me demander si je ne préfère pas quand Auclair dessine en noir & blanc tellement c'est beau. Le côté austère et un peu sec pourrait rendre ce récit ardu, mais les auteurs abordent des thématiques passionnantes, avec une véritable portée à la fois spirituelle, philosophique et anthropologique. De plus, ça prend une dimension émouvante quand on sait que cette Bd fut l'ultime oeuvre d'Auclair, Mézières et Tardi ayant dessiné les 6 dernières planches pour achever le parcours de Celui-là, et la différence de style graphique qui pourrait affaiblir la portée du propos ne m'a pas trop dérangé. Un roman graphique exceptionnel, digne des grands récits de la revue A Suivre.
Le dessin de Claude Auclair est très bon. C'est incroyable qu'il ne soit pas plus connu parce que j'ai été impressionné par la beauté de son trait. C'est un dessin réaliste comme j'aimerais en voir plus souvent. C'est dommage que le scénario ne m'a pas captivé. C'est typiquement le genre de série que je lis du début jusqu'à la fin avec sans enthousiasme. Il faut dire que je ne suis pas intéressé par la religion et la spiritualité donc le chamanisme m'a laissé de marbre. Surtout que je trouve le rythme trop lent et qu'il ne se passe rien d'intéressant durant la majorité des deux albums. Et les personnages n'ont aucun charisme et je ne me souviens même pas s'ils ont un nom !
Cette BD m’a fait le même effet que Bran Ruz du même dessinateur : c’est une BD qu’on a envie d’aimer, du fait de son dessin d’excellente qualité et de son sujet intéressant, mais le résultat est lent, bavard, presque pénible et l’intrigue et surtout son final se révèlent décevantes. C’est vraiment dommage. Les planches sont toutes superbement travaillées. Bien que le style réaliste ne plaira pas à tout le monde et ne me charme pas vraiment mais la quasi totalité des pages sont impressionnantes et belles. De la belle ouvrage. Le sujet principal de ce récit est le shamanisme. Le décor est hors d’âge mais les personnages semblent être des celtes ou des nomades à la culture assez proche. Et tout tourne autour des shamans qui guident les clans sur leur chemin vers l’Ouest, de leurs liens avec la nature et la Terre. Un sujet intéressant et raconté de telle manière qu’on sent que les auteurs se sont bien renseignés sur le sujet. Malheureusement, l’intrigue en elle-même est étirée en longueur, bavarde et assez ennuyeuse en fait. Le jeune personnage qu’est Celui-là n’est pas attachant. Et on a d’autant plus de peine à comprendre l’affection et l’espoir que tous portent en lui quand on voit vers quel vaine conclusion amène le récit. Bref, malgré son intérêt et sa grande qualité graphique, je n’ai pas été accroché par cette BD et j’ai trouvé sa lecture décevante.
Claude Auclair, le dessinateur, s'est éteint en janvier 1990, alors qu'il achevait le dessin du tome 2, conclusif, qui s'appelle (destin ?) Celui qui achève. Du coup, ses trois dernières planches ne sont que des crayonnés, superbes cependant. Et l'histoire est achevée par Tardi et Mézières (3 planches chacun). Cela donne un goût d'inachevé (sic !) à la série, car ces deux illustres continuateurs ne rendent pas vraiment hommage à Auclair, maître de la BD réaliste (qui a influencé Franz, Weyland...), et de plus, Riondet a dû compresser la fin de l'histoire, ce qui, à mon sens, lui porte un peu ombrage. Le raccourci est en effet antinomique à cette saga d'un homme qui prend le temps, cherche à s'élever, lui qui compensait sa petite taille par une adresse inouïe. Malgré l'hommage posthume des deux dessinateurs, l'éditeur a fait deux grosses erreurs de marketing sur le tome 2, visibles sans ouvrir l'album : les couleurs pipi de la couverture, et, en quatrième de celle-ci, deux cases : une de Tardi, une de Mézières............ Celui-là est devenu Celui qui achève, accompagné jusque dans le lit du soleil par Claude Auclair.
Les deux tomes de celui-là sont d’abord une merveille graphique. Le niveau auquel était arrivé Auclair à la fin de sa vie tient du miracle : un dessin réaliste d’une perfection rare… Un sens du noir et blanc sans pareil… Une vision de la nature et des grands espaces qui en feront rêver plus d’un… Et comme en plus, le scénario de Riondet est d’une redoutable intelligence, on tient presque un chef d’œuvre. A la lecture des deux tomes, j’ai vraiment la sensation d’y trouver ce que la plupart des auteurs d’héroïc-fantasy essaie de faire, la plupart du temps sans succès : un vrai discours anthropologique sur l’homme, sa religion et la conception du monde qui en découle. Le premier tome se lit avec passion comme du petit lait, le deuxième est un peu plus ardu…mais pas moins bon pour autant… Et il est bien évidement dommage qu’Auclair n’ait pu le terminer. Les copains l’ont fait pour lui (Tardi et Mezières), ce qui nous permet de connaître la fin de cette fabuleuse aventure
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