Comtesse de Ségur
Pour toutes les malheureuses Sophie, les pauvres Blaise, les nigauds, les bons petits diables et les petites filles modèles du monde, un peu du charme d'autrefois.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Adaptations de romans en BD Albums jeunesse : 6 à 10 ans La Comtesse de Ségur Magazine - Femmes d'aujourd'hui
Louis-Michel Carpentier tente sa chance à partir de 1975 chez Casterman en adaptant en BD les romans de la comtesse de Ségur : une série de onze volumes à succès, qui s'arrêtera en 1984. La Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine : exilée de la Russie, elle s’installa en France où elle épousa le comte Eugène de Ségur. Délaissée par son mari, elle passa une grande partie de sa vie dans sa propriété de Nouettes (Orne) où elle écrivit l’ensemble de ses récits. Elle aura 8 enfants dont 5 naîtront aux Nouettes. Quand ses petits enfants naîtront, comme beaucoup de grand-mères, elle leur racontera des histoires. Et quand Camille et Madeleine ("Les petites filles modèles") devront partir pour Londres où leur papa est nommé, elle commencera à écrire toutes les histoires qu'elle raconte. C'est comme cela que Sophie de Ségur devint écrivain à plus de cinquante ans. Rapidement, ses petites histoires deviennent célèbres. Elle publie plus de 20 romans mettant en scène des enfants dans leur vie quotidienne. Chez la Comtesse, le bien l'emporte toujours sur le mal et on peut toujours corriger ses défauts. Elle créait dans ces « compositions nigaudes » un monde manichéen, dont la morale a vieilli, en des histoires qui opposent souvent des personnages au caractère simplifié à l’extrême. Pour toutes les malheureuses Sophie, les pauvres Blaise, les nigauds, les bons petits diables et les petites filles modèles du monde, un peu du charme d'autrefois.
Scénario | |
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Editeur
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Genre
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Date de parution | 1975 |
Statut histoire | Une histoire par tome 11 tomes parus |
Les avis
Je pensais avoir déjà donne mon avis sur cette série que je connais depuis des années. Réparant cette erreur immédiatement. Je l'ai probablement déjà écris dans un autre avis, mais la comtesse de Ségur fait partie de mon enfance même si je n'ai lu (ou essayer de lire serait plus juste) que quelques livres. En effet, ma mère avait une collection de ses livres et elle l'avait mise sur une de mes étagères dans ma chambre et j'ai grandi durant des années avec ses livres qui avaient de jolies couvertures, mais dont le ton moralisateur m'ennuyait trop pour pouvoir m'intéresser. Lorsque j'ai decouvert cette série à la bibliothèque, j'ai vu la chance de pouvoir enfin lire des histoires dont je ne connaissais que le titre. Je suis plus un amateur de bande dessinée que de roman et il y a des choses que je suis capable d'endurer en bd qui me font emmerder en roman. Les histoires sont toujours moralisatrices et desuette, mais cela passe parce que j'aime bien le dessin de Carpentier que je trouve bien mieux que dans "Du côté de chez Poje'". Il donne un certain charme à des histoires qui m'auraient ennuyé dans leur format original. Et puis j'ai vu que les histoires avaient parfois de moments sympathiques et des personnages attachant. La comtesse de Ségur, c'est mieux avec des dessins.
Oui, bon ! Les histoires de la comtesse de Ségur sont d’un ton moralisateur quelque peu dépassé. De plus, certaines convictions de la comtesse conteuse paraissent aujourd’hui bien naïves (soyez bons et honnêtes et la vie, grâce à Dieu, vous le rendra). Mais, à partir du moment où on les prend pour ce qu’elles sont (soit des contes vieillots et très naïfs), on ne peut nier que la gente dame avait le don d’écrire de bien plaisantes histoires truffées de rebondissements, de gentillesse et de bienveillance. Le dessin de Carpentier convient bien à ce type de bande dessinée. Il est frais, simple (nous sommes dans du franco-belge à nez pas toujours gros) et sa colorisation est bien réussie. Elle apporte une bonne dose de légèreté à l’ensemble. Au final : ces bds sont agréables à lire, et dégagent un charme vieillot qui poussera peut-être de vieux lecteurs à les lire à leurs petits-enfants. Mais je ne pense pas qu’elles pourront plaire à un jeune lectorat non accompagné. Alors, avis aux parents adeptes d’une morale bien pensante : prenez votre enfant sur vos genoux et ces livres dans vos mains pour un agréable moment de lecture et de partage.
Les BDs adaptées de la Comtesse de Ségur sont destinées aux enfants et font le bonheur des gens bien pensants qui désirent voir leurs petits lire des histoires très correctes et moralisatrices. N'est-il pas normal dès lors de les trouver dans nombre de bibliothèques scolaires ? Côté dessin, Louis-Michel Carpentier s'applique pour donner des planches très correctes. On reconnait bien le style franco-belge de ce dessinateur qu'on retrouve dans d'autres BDs d'humour mais je trouve que ça colle très bien avec ces histoires gentilles et bon enfant. Les couleurs sont soignées, rien à redire : c'est de la bonne qualité pour une BD jeunesse. Côté scénario, il faut avouer que c'est assez désuet. La morale a vieilli, les contextes datent du siècle dernier, mais je trouve que ça se lit avec un certain plaisir d'autant plus avec des yeux d'enfants. Ce sont des histoires assez sympathiques, parfois drôles, et bien le genre de BD que des parents bien-pensants mettraient sans soucis entre les mains de leurs enfants.
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